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Le Livre de Cendres tome 1 sur 4

Patrick Marcel (Traducteur)
EAN : 9782070359578
576 pages
Gallimard (30/10/2008)
3.87/5   91 notes
Résumé :
1476. Gênes est à feu et à sang. Les
Carthaginois et leurs golems maléfiques ont envahi le sud de l'Europe afin de détruire l'empire de Frédéric de Habsbourg. Une nuit éternelle les accompagne. Rien ni personne ne semble en mesure de les arrêter. Pourtant, une femme de dix-neuf ans, capitaine d'une troupe de mercenaires, va se dresser sur la route de l'envahisseur. L'histoire a oublié cette guerrière au visage couturé et aux cheveux trop blonds. Elle s'appela... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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En 1476, Cendres, jeune femme d'une vingtaine d'année est à la tête d'une troupe de mercenaires qui se met au service de tout Seigneur qui a besoin de ses services, et qui accepte de les payer. Cette année-là les contrats ne manquent d'ailleurs pas, une invasion Wisigothe venue d'Afrique du Nord déferlant sur toute l'Europe, en particulier sur la Bourgogne, au mépris de ce que l'Histoire " officielle " a bien voulu nous laisser. C'est en tout cas ce que Pierce Ratcliff, docteur en philosophie (Études sur la guerre) tente de nous montrer au travers de ses traductions de manuscrits d'époque…
On l'aura compris, le livre de Cendres est présenté comme une étude universitaire du début du XXIème siècle qui vise à démontrer que l'Histoire telle qu'elle est connue et enseignée aujourd'hui ne serait pas forcément représentative de ce qui s'est réellement passé en ce XVème siècle. Mais que le lecteur se rassure, s'il est besoin, le ton employé est loin d'être académique. Au contraire, les traductions supposées de Ratcliff nous plongent bel et bien dans le quotidien de Cendres et de ses mercenaires, un quotidien extrêmement dur et violent, dans lequel Mary Gentle immerge ses lecteurs sans aucune concession. Il n'y a finalement que les intermèdes entre chacune des seize parties qui nous rappellent que nous suivons un travail de traduction de manuscrits d'époque, ceux-ci prenant la forme d'échanges d'EMail entre Pierce Ratcliff et son éditrice.

Si le réalisme du Livre de Cendres est extrêmement bien réussi, et devrait ravir les amateurs de Dark Fantasy, en particulier ceux de la Compagnie Noire, il n'est toutefois pas dénué de défauts. En premier lieu, le ton des traductions est si cru qu'il atténue sensiblement la crédibilité globale du récit. En second lieu, et surtout, le rythme est si lent qu'il est très souvent difficile d'échapper à l'ennui. L'histoire qui nous est racontée couvre en effet une courte période d'environ sept mois que Mary Gentle nous décrit dans ses moindres détails sur pas moins de 2000 pages. Sachant que Cendres et ses mercenaires occupent finalement peu de lieux (la moitié du roman est consacré au siège de Dijon), autant dire que l'auteur a le temps de se consacrer à la psychologie de ses personnages (Cendres essentiellement) et aux détails sanglants des nombreuses batailles…
Il n'en reste pas moins que l'approche adoptée par Mary Gentle est pour le moins originale. Elle jongle parfaitement avec les genres. de l'Histoire (pour le contexte) à la Fantasy (pour l'ambiance moyen-âgeuse), nous ne sommes jamais très loin de la Science Fiction (l'Uchronie ?). Mais c'est sans conteste cette petite touche de Fantastique, qui apparaît ici ou là tout au long du roman, qui est essentielle au dénouement du récit, et qui lui donne une force indéniable.
A noter que l'édition française offre en prime une nouvelle dans le quatrième tome du Livre de cendres : La logistique de Carthage. Celle-ci nous plonge dans quelque événement antérieur à ceux du roman principal ; elle n'apporte guère plus par rapport au roman, mais le lecteur qui aura apprécié ce dernier sera probablement ravi de retrouver son ambiance, ainsi que Cendres quelques mois seulement après sa naissance…
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Immersion dans la légendaire et sanglante vie de ce bout de femme d'à peine 20 ans, à la tête de près de milles mercenaires, Cendres. Enfin, c'est le nom qu'elle s'est donné.

A l'image du Bâtard de Kosigan de Fabien Cerutti, le récit s'alterne entre deux époques différentes : la première, celle de notre actualité est un échange épistolaire entre un scientifique qui a découvert un manuscrit oublié (Le Livre de Cendres) et son éditrice qui s'évertue à faire en sorte que le livre soit traduit en langue commune et paraisse pour le reste du monde. Tandis que l'autre, s'avère être les traductions du fameux manuscrit par le scientifique, qui sont envoyées à son éditrice. Les deux parties ont des rythmes bien distincts et haches un peu la lecture, la partie "actuelle" étant bien moins rythmé que les récits de la vie de Cendres. Toutefois ces échanges de lettres et de mails, permettent de mettre en perspective les découvertes scientifiques et historiques qu'imposent la découverte d'un tel récit et l'impact que cela pourrait avoir sur le monde historico-scientifique. de plus, il se passe des choses surprenantes - malgré ce manque de rythme - qui viennent remettre en question pas mal d'événements, ce qui vient titiller jusqu'à l'opinion du lecteur sur sa propre Histoire.

Dans chacune des parties, la documentation de Mary Gentle sur la période qu'elle décrit se ressent. Les détails sur les noms de tels ou tels pièces d'armure, sur la justesse de mettre deux personnages ayant réellement existé dans la même pièce, tout cela transparaît tellement, que l'on sent les recherches de l'auteure et ceci de manière trop marquée, c'est dommage mais c'est là vraiment le seul bémol que je trouverai à l'écriture de l'auteure.

Côté personnages, j'avoue mettre par moment perdue. Entre les Bourguignons, les Français, l'apparition des Carthaginois, des Anglais, je n'arrivais plus à m'en sortir. Mais finalement ce ne sont pas eux les personnages importants, il y a Cendres que j'ai déjà cité maintes fois : avec sa jeunesse trop vite usée, ses joues balafrées, la divinité qui lui parle dans sa tête à coups de stratégies militaires, à son commandement de près de 800 mercenaires, la jeune femme n'a rien à envier aux grands noms de la fantasy. Conan, Druss, Elric... n'ont qu'à bien se tenir : ce bout de femme pourrait leur botter les fesses aisément. Et les personnages qui l'entourent ne sont - évidemment - pas en reste. J'avoue avoir eu un faible pour Florian, il reste un des amis de Cendres qui ose encore lui dire la vérité en face et il reste un des personnages les plus "droits", son secret ne lui donne pas ce statut particulier à mes yeux, mais ça le rend peut-être plus humain que le reste de la troupe. Et Fernando, ce jeune premier qui fait tâche dans ce paysage de rustaud, vient donner un peu de piquant dans l'intrigue qui se tisse autour de l'héroïne.

L'histoire de Cendres s'impose dans un premier temps comme une oeuvre de Fantasy, tirant sur la dark (fantasy), avec sa troupe de mercenaires, mais aussi sur une fantasy historique et religieuse et bascule vers l'uchronie. Un ovni donc, qui finalement arrive à mêler l'intégralité de ces genres dans un tout cohérent. du moins pour le moment, car ce tome-ci ne pose que les jalons d'une oeuvre qui promet bien des surprises - mais ça je le saurais en lisant la suite du récit de Cendres.
Lien : http://amarueltribulation.we..
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Mary Gentle. La guerrière oubliée. le livre de cendres tome 1. 575 pages. 3 étoiles.
Quand j'ai commencé à lire, je me suis dit tiens un ouvrage historique en Folio SF.
Bizarre. Les 110 premières pages : 5/5…du très bon récit. Aventure. Humour. On est plongé dans la vie d'une enfant de 8 ans, élevée dans un camp de mercenaires (fréquents à l'époque ».
C'est fort, c'est beau, c'est bien écrit. le style littéraire est original…
P 79, Cendre a 18 ans. Elle conduit sa propre bande et il y a bcp de passages hilarants.
P 120. le mariage est épique
p. 150 : basculement vers un récit dramatique…
p. 156 : un discours de Cendre devant près de 700 canailles (ses mercenaires) et un vote qui la stupéfie… 😊
p. 169. Eléments d'herboristerie de guerre…
p. 170. Pourquoi entretenir une armure de guerre…
p. 179. Des extraits de la Bible (comme livre de guerre….-si quelqu'un en doutait encore).
p. 190. Introduction du 1er élément de Fantasy…(je vous le laisse découvrir)
p. 215. Effets du patriarcat sur les femmes guerrières. Et avant cela : des éléments d'histoire de l'Art.
Bref on avance dans un récit fort, celui d'une chef de mercenaire et on est à 100 % immergé avec elle dans son monde, engagée par l'Empereur du Saint Empire Germanique contre le Duc de Bourgogne (on apprend que la Bourgogne était le plus puissant duchè d'Europe… !)
Mais…p. 315, on bascule dans la « fantasy » et le récit s'en ressent fortement. Trop d'incohérences, de répétitions, le scénario stagne.
p. 433 arrêt de la lecture : plus rien d'intéressant depuis 100 pages.
L'auteure se serait arrêtée à la page 350, on était encore un peu dans l'élan des excellentes 300 premières pages. Et c'aurait été un magnifique bouquin…
Mais pourquoi bâcler la fin. C'est tellement important de la peaufiner…Mieux vaut s'arrêter. Et recommencer une suite après quelques mois. Est-ce que l'éditeur n'a pas vu cette perte de vitesse, de souffle. C'est frappant.
Pas de soucis… : les 350 premières pages sont très bien mais un livre que j'interromps, déçu (abyssalement) : 2 étoiles.
Globalement 3 étoiles. 5 étoiles pour les 330 1ères pages mais bon, on n'est pas en train de couper un poulet…
Alors lisez-le et prenez votre pied au maximum…peut-être passerez-vous plus facilement à travers la fin…







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(Critique identique pour les 4 tomes du cycle de Cendres)
On va commencer par se salir un peu les mains avec la guerre. le livre de Cendres est constitué de quatre romans et nous raconte la destinée de Cendres, jeune capitaine d'une troupe de mercenaires. le personnage est improbable, faible femme à diriger une bande de brutes machistes, alcooliques et violentes. Ses compétences sur le champ de bataille, tant stratégiques que guerrières, lui assurent pourtant l'autorité naturelle qui manque à son sexe.
Nous sommes à la fin du 15ème siècle et l'Europe occidentale est déchirée par les conflits entre les seigneurs de guerre. Entre le royaume de France et d'Angleterre, le saint Empire Germanique et le compté de Flandre et tant d'autres à l'image du duché de Bourgogne les guerres se déclarent, les alliances et les frontières se déplacent au gré des saisons. L'échiquier régionaliste est complexe et fluctuant, véritable aubaine pour les compagnies de mercenaires, toutes prêtes à se vendre au plus offrant.
C'est dans ce contexte historique, qu'un vénérable universitaire découvre une série de documents relatant la vie de Cendres, mystérieuse femme capitaine dans le moyen âge obscur. Nous découvrons l'histoire de la jeune femme à mesure que l'historien tente de traduire les documents dans un récit moderne. Parallèlement à ses traductions, l'homme essaie de convaincre une éditrice de publier ses travaux.
Nous avons donc deux histoires qui se superposent et finissent par s'entremêler, la traduction des textes médiévaux et les échanges de mails. Rapidement le lecteur perd pied, le récit moyenâgeux semble plus réel que les échanges épistolaires de l'ère moderne. Mise en abyme vertigineuse du travail d'écriture, capable de donner le souffle de vie à des personnages prétendument historiques.
Lentement l'histoire de Cendres dévie de l'histoire officielle, les incohérences se multiplient jusqu'à ce que le récit bascule dans le fantastique. Mécanique quantique et miracles, Schrödinger et Carthaginois s'invitent à la fête. Je n'en dirais pas plus pour ne pas gâcher la surprise du lecteur potentiel.
Pour résumer, j'ai trouvé l'idée de base de cette saga tout simplement géniale, dommage que Mary Gentle ne soit allée un peu trop loin jusqu'à perdre la crédibilité de son histoire. La construction est intéressante et les implications du présent dans le passé rythment le texte, quel tristesse que les échanges ne se soient limités à des transcriptions de mails parfois pénibles à avaler.
Non, je reproche surtout deux gros défauts à cette série de roman. Tout d'abord sa longueur, quatre tomes de plus de six cents pages qui auraient facilement pu maigrir de moitié. le résultat aurait certainement été plus digeste, sans toutefois sombrer dans le diététique. Ensuite, visiblement l'auteur à voulu donner un souci de crédibilité à son roman historique. La documentation historique est certes louable, mais on se serait passé des litres de sang et de sueur décrits dans les moindres détails de leurs effluves, et je n'ose parler de ces fiers guerriers qui se soulagent dans leurs chausses, encore moins des cas de dysenterie. En bref, le récit est souvent bien crade, trop à mon goût.
Lien : http://oiseauchanteur.blogsp..
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Une impression de frustration en arrivant à la fin, de découvrir qu'il reste encore trois tomes pour clore le cycle. C'est donc un tome d'introduction, qui pose les questions, multiplie des pistes pour perdre le lecteur, et s'achève c'est de bonne guerre - par un cliff-hanger.
En tant qu'historienne moderniste spécialisée dans l'histoire militaire, j'ai beaucoup apprécié le réalisme apparent, ou en tout cas présent au prime abord, dans la reconstitution des corps d'armées, des rapports de pouvoir, des techniques de combats ou des différents types d'armes. Même si on peut s'y perdre un peu, cela donne du corps, de la chair, au récit. Récit qui n'en manque pas, puisque l'héroïne est une femme, qui a des désirs et les assume, mais sans tomber dans la vulgarité ou l'érotisme bas de gamme.
J'ai beaucoup aimé les relations entre l'historien et son éditrice scientifique qui permettent de rentrer dans le processus éditorial mais aussi dans la recherche elle-même. Quelle détresse du chercheur découvrant la disparition de ses sources ! Et ces relations qui se crispent suggèrent un mystère bien plus vaste, une civilisation mystérieuse, à la fois magique et technicienne.
De quoi donner envie de lire la suite, au moins le tome 2, en passant les défauts - manque de rythme, certains personnages trop effacés et parfois clichés, quelques facilités, l'absence de réponses.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Je ferais une épouse bien malheureuse, déclara Cendres d'une voix tranquille. Mais je pourrais devenir une veuve vraiment guillerette.
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Ce ne sont pas les morts qui me dérangent. Ce sont ceux qui doivent vivre avec ce que je leur ai fait.
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Dieu nous envoie la viande, et le Diable nous envoie des cuisiniers anglais...
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(Hymne du Capitaine)
Dieu vous apaise, beaux messieurs, que rien ne vous chagrine ;
En ces temps sombres, le Soleil revient, chantez matines.
Nous marchons à la victoire, nos ennemis s'enfuient !
Oh, son Éclat donne réconfort et joie irrésistibles,
Que nul ne peut détruire :
Oh, son Éclat donne réconfort et joie.

p. 40
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"Pas de l'or, dit-il, car je n'en ai point de trop. Et pas de terres, car il ne serait pas séant d'en attribuer à une femme sans un homme qui les défende pour elle."
Cendres leva les yeux avec une stupeur évidente et totale, et en oublia les convenances.
"Ai-je l'air d'avoir besoin qu'on me défende ?".
Elle essaya de ravaler ces mots alors même qu'elle les prononçait. La voix sèche couvrit la sienne.
"Non plus que je ne puis vous adouber chevalier, car vous êtes une femme. Mais je récompenserai par des terres, quoique de seconde main. Vous serez mariée, Cendres.
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