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Jean Esch (Traducteur)
EAN : 9782869306806
431 pages
Payot et Rivages (01/09/1993)
3.97/5   274 notes
Résumé :
Bone fait partie des milliers de sans abri qui hantent les rues de New York. Des employés de l'administration des ressources humaines essayent comme ils peuvent de les aider. Un mystérieux tueur a trouvé une solution plus radicale: il décapite la nuit quelques-uns de ces malheureux. Découvert près de Central Park, un fémur humain à la main, Bone a perdu la mémoire et l'usage de la parole. Qui est-il ? D'où vient-il ? Des traces de sang maculent ses vêtements. Ne ser... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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Bone est un thriller social qui nous fait vivre dans les sous-sols de New York, dans les égouts , dans le milieu des sans-abris mais aussi et surtout c'est un roman qui nous fait réfléchir et remue une fois de plus notre petit confort.
Bone est découvert prostré dans un parc tenant un fémur à la main, et surtout il a perdu la mémoire. Tout porte à croire qu'il est l'auteur des meurtres en série commis dans le milieu des sans-abris.
Le lecteur est vite pris dans l'histoire et n'a de cesse de comprendre qui est ce Bone si particulier et retrouver avec lui sa mémoire . Est-ce lui l'auteur de tous ces horribles crimes ? pourquoi ?
On délaisse ici les beaux quartiers de New York pour arpenter les quartiers mal famés et surtout les souterrains, les égouts et les catacombes.
Derrière cette intrigue c'est une réflexion sur la société, l'exclusion, la dureté et l'horreur de la vie des sans-abris qui ne s'applique pas, n'en doutez pas, à la seule ville de New york !
Pour terminer sur une note moins noire, on rencontre aussi de beaux personnages attachants, les vraies valeurs de l'amitié et de la solidarité.
Je suis étonnée qu'il n'y ait pas plus de critiques sur ce livre qui mérite vraiment d'être lu.
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Pour le lecteur des années 1990 que j'étais, Bone fut un plaisir et la révélation de l'auteur exceptionnel qu'était George Chesbro.
François Guérif, directeur du défunt Red Label avait su avec son Rivages Noir trouver les perles du thriller.
Bones, c'est un thriller effrayant mais rempli d'une humanité qui lutte et qui souffre dans cette Grosse Pomme grouillante de vers et de pourriture.
Un thriller qui rend un hommage certain à ceux et celles qui se battent contre l'anonymat de la misère, pour un peu plus de chaleur dans la froide machine de l'exclusion.
Bones, c'est l' énigme de ce sans-abris inconnu et la traque d'un tueur abject qui s'en prend aux plus faibles, aux plus vulnérables.
Véritablement, il y eut pour moi l'avant et l'après - Bone.
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Bone est un sans-abri de New-York qui doit son nom au fémur fossilisé qu'il ne quitte pas des mains.
Après une longue période de mutisme il reprend contact avec la réalité avec un handicap majeur : amnésie totale.
Alors que plusieurs sans abri ont été assassinés et décapités, Bone est soupçonné par la police. Il va partir à la recherche de son identité pour se disculper.
Etonnant thriller qui mélange la chronique sociale (la condition des sans abri newyorkais) et les ingrédients du genre : troubles psychiatriques, suspens et personnages atypiques.
Cette lecture m'a passionnée alors même que j'avais découvert le pot aux roses aux 2/3 du roman. Peu importe, le style de l'auteur m'a conduit jusqu'à la dernière page, sans ennui.
Un bon moment de lecture
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« Bone », le roman n'est pas un polar comme les autres. Bien sûr, il y a tous ces meurtres sauvages, des corps décapités, et des têtes en guise de trophées pour un tueur en série mystérieux. Est-ce Bone, le tueur ? Personne ne sait, vu qu'il est amnésique et qu'il n'y a aucune preuve, sauf des soupçons et des crimes qui semblent avoir un lien avec lui. Tout le monde le croit, l'intéressé y compris qui doute sérieusement de son âme humaine.

Alors si ce n'est pas un polar comme les autres, qu'est-ce donc ? « Bone » est avant tout un roman sur les déshérités, les clochards, les ivrognes, les laissés-pour-compte, les déchets humains, les rebus de la société, irrécupérables âmes humaines qu'il vaut mieux décapités plutôt que de les voir encombrer nos trottoirs. « Bone » est donc un grand roman social qui montre un aspect plus que misérable de notre société, une seconde société qui vit dans les sous-sols des grandes métropoles, avec ses codes, ses voleurs (car même, ou surtout, quand on a rien, on peut se faire taillader pour… rien !) et sa misère… Un roman au goût amer, une odeur de puanteur suintant à travers les pages, des gouttes de sang perlant de la couverture…
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Bone est le surnom donné à un sans-abri qui ne se balade jamais sans son fémur et que les assistants sociaux croisent dans la rue depuis une année. Bone ne parle pas d'où le surnom qui lui a été donné. L'intrigue du roman commence quand Anne, une assistante sociale particulièrement intriguée par ce personnage, le trouve, complètement hagard et couvert de sang. Une fois réveillé, Bone parle pour la première fois mais ne souviendra pas du tout de qui il est, ni de ce qui s'est passé. Manque de bol pour lui, un tueur en série sévit dans la rue et décapite les sans-abri les plus démunis et Bone devient donc tout naturellement le principal suspect.

Ce roman policier a su tout de suite m'intriguer et me tenir en haleine tout le long de ma lecture. George C. Chesbro nous dépeint un New York particulièrement sombre et nous fait découvrir un pan de la ville assez méconnu (je pense notamment à l'énorme réseau en sous-sol). le déroulement de l'intrigue est particulièrement dur par moments, mais l'auteur nous offre quelques moments de repos avec l'histoire d'amour qui nous permet de souffler un peu. Les personnages qu'ils soient principaux ou secondaires sont assez profonds dans leurs personnalités et apportent vraiment quelque chose au récit que ce soit par rapport à leurs passés ou par leurs personnalités fortes.

George C. Chesbro nous offre avec Bone un récit vraiment complet et une intrigue prenante. En plus de cela, l'écriture est vraiment travaillée et fluide. le roman se lit d'une traite et ce sera donc avec plaisir que je lirai un autre roman de l'auteur.
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
- Vous ne pouvez pas imaginer l’état de certaines personnes que nos patrouilles des rues…
- Les patrouilles des rues ?
- C’est ainsi que nous appelons les équipes mobiles qui travaillent pour la HRA, la Human Resources Administration, un organisme municipal. Les individus qu’ils nous ramènent souffrent très souvent de maladies telles que la tuberculose ou la gale, ils ont des engelures, j’en ai même vus atteints de la peste ou du choléra. On doit presque tous les épouiller avant de les installer dans un lit. En hiver et au début du printemps, pas un jour ou presque ne se passe sans que nous devions amputer un clochard à cause de la gangrène consécutive aux engelures, et il n’est pas rare que nous soyons obligés de couper les doigts ou les orteils d’une personne que nous avons déjà soignée. Bref, par rapport à tous les sans-abri que nous accueillons ici, vous constituez une exception frappante.
- Comment la municipalité peut-elle tolérer ça ?
- Tolérer quoi ?
- Que des gens sans foyers meurent de la tuberculose et des autres maladies que vous avez mentionnées. Comment peut-on laisser des gens mourir de froid en hiver ?
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Dormir auprès de Jésus l'avait toujours protégée jusqu'à maintenant ; mais ce soir, les voix électriques avaient réussi à pénétrer dans ce sanctuaire. Voguant sur les vents âpres du début avril, enveloppés de ténèbres, copiant le langage primitif et le zézaiement de la pluie, les Orateurs — ils étaient trois cette fois-ci — l'avaient retrouvé peu après minuit. En d'autres occasions, quand les Orateurs l'avaient découverte à cet endroit, Jésus les avait convaincus de s'en aller et de la laisser en paix ; mais ce soir Hô Chi Minh n'avait eu de cesse de défier Jésus et de persuader les autres de l'imiter ; pendant deux heures, les Orateurs avaient juré et craché, ils lui avaient uriné dessus depuis le paquet de nuages noirs frémissants que le Sauveur de pierre tenait au-dessus de sa tête dans ses bras tendus.
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Mais dans ce pays, quand vous perdez, vous perdez pour de bon. On vous donne juste de quoi survivre, et en échange, on vous vole votre amour-propre. Cette société ne vous laisse pas mourir, elle vous en donne envie.
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Il passa le restant de l’après-midi à errer dans les salles de détente du refuge, puis il se promena dans les rues alentours, observant les visages avec l’espoir d’y déceler un signe de reconnaissance. Mais sur cette multitude de visages, vieux et jeunes, hommes et femmes, noirs, blancs, latinos, il ne voyait que le désespoir, la solitude et l’échec. Parfois, il ne voyait rien du tout, un vide étrange et inquiétant dans les yeux de ces hommes et de ces femmes affalés dans l’ombre des entrées d’immeubles, ou qui avançaient sur le trottoir en traînant les pieds, tels des zombis. Des dizaines d’ivrognes étaient étalés sur le bitume, certains vomissaient dans le caniveau. La rue de Bowery semblait bordées d’épaves humaines, […]
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Dormir auprès de Jésus l’avait toujours protégée jusqu’à maintenant ; mais ce soir, les voix électriques avaient réussi à pénétrer dans ce sanctuaire. Voguant sur les vents âpres du début avril, enveloppés de ténèbres, copiant le langage primitif et le zézaiement de la pluie, les Orateurs – ils étaient trois cette fois-ci – l’avaient retrouvée peu après minuit. En d’autres occasions, quand les Orateurs l’avaient découverte à cet endroit, Jésus les avait convaincus de s’en aller et de la laisser en paix ; mais ce soir, Hô Chi Minh n’avait eu de cesse de défier Jésus et de persuader les autres de l’imiter ; pendant presque deux heures, les Orateurs avaient juré et craché, ils lui avaient uriné dessus depuis le paquet de nuages noirs frémissants que le Sauveur de pierre tenait au-dessus de sa tête dans ses bras tendus. La douleur provoquée par les voix des Orateurs – des décharges électriques frémissantes qui contractaient ses muscles, faisaient vibrer ses os, lui brûlaient et lui gonflaient les yeux – ne cessait d’empirer ; elle savait qu’il lui fallait échapper aux Orateurs si elle ne voulait pas mourir.
Marilyn Monroe le lui avait dit.
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