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Critique de Meps


J'ai longtemps eu un parti pris affirmé sur les oeuvres adaptées: je préférais lire la version livre avant de voir l'adaptation. Et puis, à quelques occasions, il m'est arrivé de vivre l'inverse et j'ai trouvé l'expérience intéressante.... différente mais intéressante dans la compréhension des limites imposées par le format cinéma ou série et des trouvailles nécessaires pour les contourner.

Ayant finalement commencé le visionnage de la série Game of Thrones dernièrement, je me suis dit que l'occasion était rêvée pour une autre expérience: le visionnage d'une saison et la lecture dans le même moment du livre qui l'a inspiré.

L'exercice est particulier et je ne pense pas que je réitérerais l'expérience. Le côté séries est propice au suspense et aux retournements de situation, et particulièrement dans celle-ci, et certaines surprises ont forcément été gâchées. Les choix de simplification ou de suppression pures de certains passages sont en revanche plutôt intéressants à analyser, mais on se mélange facilement les pinceaux entre ce qu'on voit et ce qu'on lit.

Dans cet opus, la série prend un rythme de croisière. Les personnages principaux sont posés et leurs enjeux respectifs connus. Hormis les nécessaires surprises de morts chocs qu'on n'attendait pas forcément et qui sont propres à la saga, les personnages sont plutôt installés dans leurs personnalité et nous surprennent rarement, hormis peut-être Tyrion et Daenerys, sans doute les moins manichéens de tous, les autres s'installant tout de même de plus en plus dans une grille gentils-méchants dont ils s'écartent peu.

Malgré tout, la force de la saga reste la même : une description particulièrement fine des enjeux de pouvoir que l'on peut transposer facilement dans tous les domaines. Avec mention spéciale à l'importance donnée aux personnages féminins qui révèlent sans doute quelque chose de l'époque. Une série écrite dans les années 70 ou 80 n'aurait sans doute pas accouché de personnages tels que Cersei, Daenerys, Kat Stark ou Arya. C'est aussi sans doute une des raisons du succès de Martin: avoir su saisir dans un monde imaginaire moyen-âgeux et magique l'atmosphère particulière de son époque de vie réelle.

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