AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Mattéo tome 3 sur 6
EAN : 9782754801157
80 pages
Futuropolis (25/11/2013)
4.06/5   236 notes
Résumé :
Août 1936. C'est le temps du Front populaire. Dix-huit ans plus tôt, au retour de Russie, après la mort de Gervasio, après aussi que Juliette lui a appris la naissance de son petit Louis, Mattéo s'était livré aux gendarmes : toujours sous le coup d'un mandat d'arrêt pour désertion, il fut condamné aux travaux forcés, et envoyé à Cayenne. Ayant purgé sa peine, Mattéo s'installe en région parisienne, où il retrouve son ami Paulin et Amélie, l'infirmière qu'il avait co... >Voir plus
Que lire après Mattéo, tome 3 : Troisième époque, Août 1936 Voir plus
Amours fragiles, tome 1 : Le dernier printemps par Beuriot

Amours fragiles

Jean-Michel Beuriot

4.16★ (1380)

9 tomes

Chinaman, tome 1 : La Montagne d'or par Le Tendre

Chinaman

Serge Le Tendre

3.87★ (531)

9 tomes

Après-guerre, tome 1 : L'espoir par Raives

Après-guerre

Guy Raives

3.31★ (114)

2 tomes

Notre Amérique, tome 1 : Quitter l'hiver par Kris

Notre Amérique

Kris

3.59★ (191)

4 tomes

Flor de Luna, tome 1 : Santa Maria Cristina par Boisserie

Flor de Luna

Pierre Boisserie

3.43★ (156)

5 tomes

Critiques, Analyses et Avis (37) Voir plus Ajouter une critique
4,06

sur 236 notes
5
17 avis
4
15 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
0 avis
" Cher ami, vous n'êtes pas sans savoir que Dieu, dans sa grande bonté, nous propose de partager le pin...
Et nous, dans notre grande sagesse, nous nous contentons de son ombre.." Augustin, Radical-Socialo, p37

♫ Fait-on pousser du blé en faisant des discours ?
Faut-il un uniforme pour détester la guerre ?
Faut-il pour être un homme ne plus chanter l'amour ?
Faut-il mendier son pain, et ne plus être fier ?
Da-da-da-da-dam
Da-da-da-da-dam
Faut-il pour être libre, avoir les cheveux longs ? ♫
Idées courtes et Cheveux longs - 1966 - Johnny Hallyday

Refermées, les portes du pénitencier
Il a été maté au bagne
Aout 1936, Collioure, Soleil, la Mer
Cool il est devenu Mat et Eau
Front Populaire , Flonflons et bal en plein air
Congés payés, ballade en vélo, clémente météo
Augustin, Paulin, Amélie mélo
les amis de Mattéo
Et sa Jolie Juliette mattée au balcon
parenthèse avant crise Espagnole
Maté au gnole
allongés sur la plage, cartes postales
Témoin attentif des mutations sociales
un tableau digne de Hopper
autre Tub de notre grand Rocker
Jean Pierre Gibrat pour ce bon humour, merci
Rien qu'un Au revoir à notre Johnny....
Noir c'est noir telle sera Mattéo rit ...
Commenter  J’apprécie          612
1936, en France. Nous retrouvons notre héros, Mattéo. Nous l'avions laissé en partance pour le bagne en 1918. Il a été libéré, mais surtout il semble libre. Il est en congés. En congés payés. 1936, le Front populaire est au pouvoir, Léon Blum en tête, et « tout sembl[e] possible, même le meilleur... » (p. 10). Mais, le Front populaire n'a pas éradiqué le pire : un fascisme rampant, celui des ligues nationalistes comme la Cagoule est en train de proliférer sous couvert de mépris de la bourgeoisie face à ces vacanciers envahisseurs... Mais, le pire ne concerne pas que le territoire français : en Espagne, un coup d'état a eu lieu, et le refus de Léon Blum d'aider la République espagnole a du mal a passer parmi les amis internationalistes de Mattéo. « Ils vont les laisser crever ! » (page 20). Entouré de Paulin, son fidèle ami aveugle des suites d'une blessure pendant la Grande Guerre, Amélie et son compagnon socialiste mais pas trop, et bien sûr la toujours aussi belle Juliette... Écrasé par les années de bagne, Mattéo retrouvera-t-il foi en l'avenir et surtout en ses idéaux de justice sociale et d'amour de la vie... ?

C'est un second cycle qui commence avec ce nouveau magnifique tome signé Jean-Pierre Gibrat. C'est sublime ! Que dire de plus ? le scénario est plus introspectif, mais embrasse toujours à merveille la petite et la grande histoire. Quant au dessin et aux couleurs... Un chef d'oeuvre !

Lu en décembre 2017.
Commenter  J’apprécie          542
Mattéo tome 3.
On retrouve avec un grand plaisir, Mattéo, Paulin, Amélie et Augustin son petit ami du côté de Collioure, ou ils viennent passer les premiers congés payés. L'occasion pour Mattéo de retrouver sa mère et quelques vieilles connaissances. Et tandis que les sombres dictateurs s'agitent en coulisses pour leurs monstrueux desseins, l'insouciance est de mise. Mais voilà la fibre républicaine coule à flot dans les veines de nos vacanciers, leur esprit sérieusement échauffés et pas que par le soleil.
Alors là les amis, le J.P. Gibrat place la barre très haute.
Comme qui dirait estomaqué ! Car cette année 1936, est en tout point remarquable. Tant sur le plan scénaristique que par les sublimes dessins de Gibrat, tout confère à viser les étoiles. Et pour ma part ça sera 5 évidemment. Plongez vous dans l'univers de Gibrat, c'est absolument génial.
Alors Mate Hé Ho, c'est du top niveau.
Un seul regret, il va falloir attendre la suite.

Commenter  J’apprécie          460
A la fin du précédent album, nous avions laissé Mattéo, le déserteur de la guerre de 14, s'embarquer pour le bagne, condamné pour vingt ans après qu'il se soit volontairement rendu à la gendarmerie.

Nous le retrouvons dix-huit ans plus tard, dans cet album de transition à la tonalité très différente : nous sommes en août 1936, en plein Front Populaire. Les condamnés de 1918 ayant été amnistiés en 1929, Mattéo est désormais libre. Jean-Pierre Gibrat nous fait grâce d'un épisode sur Mattéo le bagnard, sans doute peu propice à la mise en place d'une intrigue compatible avec la volonté de décrire dans cette saga les grands conflits du XXe siècle. La période de bagne aura cependant laissé des traces profondes dans le caractère de Mattéo, devenu plus taciturne et plus cynique, plus indifférent également aux idées engagées de ses camarades.

Pour l'heure, l'ambiance est estivale et festive, le gouvernement de Léon Blum vient de promulguer les premiers congés payés (15 jours de repos légal !) ; c'est l'occasion pour Mattéo et ses amis, Paulin, Amélie, et Augustin, l'ami d'Amélie, de passer des vacances à Collioure, dans ce cadre idyllique qui servit de décor aux précédents albums et où Mattéo pourra retrouver sa mère et, peut-être aussi, la belle Juliette.

Cette parenthèse du Front Populaire, où « tout semblait possible » donne à l'album une tonalité résolument différente, aux couleurs ensoleillées et chatoyantes, une ambiance de détente et de liberté. Au programme : plage, balades en tandem, pique-niques, accordéons et bals musettes (le « sea, sex and sun » des années 30). On est donc bien loin de la noirceur des deux précédents albums, loin des obus qui pleuvent dans les tranchées et des balles perdues des révolutionnaires russes. Et si dans cet album les conflits ne sont pas résolument armés et meurtriers, ils vont se déchaîner dans les coeurs et les débats sur les engagements politiques du petit groupe d'amis.

Le son des canons se devine pourtant, en sourdine, de l'autre côté des Pyrénées. Les rebelles putschistes du général Franco viennent de prendre les armes et la guerre d'Espagne a commencé.

Que ce soit pour fuir un amour impossible et un bonheur factice, ou pour renouer avec un passé de militant et une tradition familiale assumée, la petite embarcation qui avait déjà servi à Mattéo pour prendre la fuite et passer la frontière va donc pouvoir resservir.

On l'a compris, cet opus marque une pause dans le parcours de Mattéo, entre les guerres du passé et celles encore à venir. Pour autant, quelques révélations sur va vie privée (assez faciles à deviner) et une ou deux scènes de bravoure relancent le récit au bon moment pour éviter au lecteur de se laisser gagner par la torpeur estivale.

Que dire de plus ? La magie de Gibrat opère encore dans cet album, et la recette du maître est désormais connue : un scénario bien écrit, capable d'alterner subitement la romance et le drame, des personnages attachants et sensibles, des sentiments à fleur de peau, des dialogues aux répliques ciselées, et, bien sûr, le dessin reconnaissable entre tous, exécuté à l'aquarelle, visant la perfection, que ce soit pour représenter la gestuelle des personnages, les paysages méditerranéens, les trognes des simples figurants, les éclairages de jour et de nuit, la transparence de l'eau et des robes légères (page 15).

Les esprits chagrins pourront relever un seul petit défaut au style Gibrat : ses personnages féminins, certes d'une beauté ravageuse, ont des visages parfois interchangeables et ne vieillissent pas. Les années passent, les femmes de Gibrat restent jeunes, belles, et ne prennent aucune ride. Sûrement parce qu'il les aime comme ça. Mais après tout, faudrait-il s'en plaindre ?

Après le Sursis et le Vol du corbeau, la série Mattéo confirme l'immense talent de Gibrat, tout à la fois scénariste, dessinateur et coloriste-aquarelliste, avec lui la bande dessinée devient incontestablement une véritable oeuvre d'art.
Commenter  J’apprécie          252
Quel bonheur de retrouver Mattéo !
1936. Il a toujours le même charme ombrageux... Après plusieurs années passées au bagne, il part avec des amis prendre quelques jours de vacances à Collioure, ce sont les premiers congés payés obtenus grâce au front populaire. Il règne une certaine insouciance, mais les journaux étalent à la une les agissements d'Hitler et de Mussolini en Allemagne et en Italie tandis que la guerre civile espagnole se prépare…
Mattéo est profondément marqué par ses années d'emprisonnement, il semble à l'écart de tout mais il reste fidèle à ses amis, Amélie, sa confidente, Paulin et Augustin. Et puis ses vacances seront aussi l'occasion de retrouver Juliette… Peut-on reprendre après si longtemps une histoire d'amour entachée de secrets ?
Jean-Pierre Gibrat mêle admirablement l'histoire intime de Mattéo et les soubresauts politiques qui agitent l'Europe et rattrapent les personnages de ce troisième tome tout aussi réussi que les premiers. Les personnages secondaires sont fouillés et les débats idéologiques animés entre ses amis donnent bien le ton du trouble de cette période. le scénario et les dialogues sonnent juste et les dessins de Jean-Pierre Gibrat sont toujours aussi superbes, avec de sublimes couleurs et des cadrages parfaits.
Vite, la suite ! A l'ombre de son père, l'histoire de Mattéo se dévore avec un grand plaisir. Restera-t-il un simple tailleur de pierre ?






Commenter  J’apprécie          290


critiques presse (3)
Auracan
13 décembre 2013
Sur front d'insouciance de cette année 1936, symbole de révolution sociale, Jean-Pierre Gibrat a su, tant par son scénario, que son admirable dessin, traduire la période d'une fraternité, hélas, utopique.
Lire la critique sur le site : Auracan
Sceneario
04 décembre 2013
Une troisième partie réalisée de main de maître par un Jean-Pierre Gibrat doublement talentueux, au scénario et au dessin, et qui a le don de nous faire voyager à travers les époques. Chapeau bas !
Lire la critique sur le site : Sceneario
BDGest
26 novembre 2013
Chronique douce-amère d’un été particulier qui put faire croire en des temps meilleurs, ce nouveau volet de Mattéo illustre, s’il en était besoin, le talent de son créateur.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
"... Sous la pression des radicaux-socialiste, et du gouvernement britannique, le cabinet Blum a décrété, dans la nuit, l’embargo sur les armes à destination des républicains espagnols. C’est donc un pacte de non-intervention, signé par les grandes puissances..."
"... Le Frente Popular ne peut désormais compter que sur ses propres forces pour tenter d’enrayer la progression inquiétante des forces nationalistes."
– Putain ! ils vont les laisser crever !

Page 20, Futuropolis, 2013.
Commenter  J’apprécie          341
C’était ça, le Front populaire. Il y avait de la route, mais on avait des souliers neufs...
Tout semblait possible, même le meilleur... Il s’agissait d’améliorer l’ordinaire, un nouveau menu, avec occupation des cuisines, Blum au fourneau... On remettait tout à plat, la France pique-niquait.

Page 10, Futuropolis, 2013.
Commenter  J’apprécie          260
– Il y a longtemps que je n’avais pas vu cette petite Juliette, je crains que le chemin de l’église ne soit plus sur sa route... En tous cas, elle a l’air en forme...
– Elle peut avoir les traits reposés ! Après trois semaines de grève...

Page 53, Futuropolis, 2013.
Commenter  J’apprécie          290
–... Nous avons la chance de vivre en démocratie, il y a des lois, elles sont votées, elles doivent être appliquées... Nous n’avons pas voté pour rien, que diable...
– Augustin a raison... On n’a qu’à voter pour le cambriolage...

Page 58, Futuropolis, 2013.
Commenter  J’apprécie          290
Dans des collines, la robe à pois de Juliette restait un papillon dont la légèreté gracieuse se doublait d'une sensualité de poudre noire, assez singulière pour un papillon. Nous recherchions l'ombre des arbres complices de nos premiers baisers... Mais le passé est un instrument plus facile à accorder que l'avenir...

Faut se méfier des souvenirs comme des papillons.
Commenter  J’apprécie          200

Lire un extrait
Videos de Jean-Pierre Gibrat (35) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Pierre Gibrat
Mattéo 6
autres livres classés : front populaireVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (417) Voir plus



Quiz Voir plus

Le sursis

Chez qui se rend Julien au début de l'histoire ?

Chez sa tante Angèle
Chez sa cousine Germaine
Chez sa Grand-mère
Chez sa maman

8 questions
0 lecteurs ont répondu
Thème : Le Sursis, tome 1 de Jean-Pierre GibratCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..