- Accroche-toi, avertit le Finnois, je nous passe en défilement rapide.
Les murs devinrent flous. Sensation vertigineuse de plongeon en avant, couleurs qui disparaissaient dans les angles et filaient au long d'étroits corridors. Ils parurent à un moment franchir l'épaisseur d'un mur sur plusieurs mètres, éclair d'obscurité totale.
Le ciel au dessus du port était couleur télé calée sur un émetteur hors service .
Le pouvoir dans l'univers de Case, était synonyme de pouvoir des sociétés. Les zaibatsus, les multinationales qui modelaient le cours de l'histoire humaine, avaient transcendé les vieilles barrières. Vus comme des organismes, ils étaient parvenus à une sorte d'immortalité.
Le ciel au-dessus du port était couleur télé calée sur un émetteur hors d'usage.
"Tu es un Samouraï des rues"
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Le cyberspace. Une hallucination consensuelle vécue quotidiennement en toute légalité par de dizaines de millions d'opérateurs, dans tous les pays, par des gosses auxquels on enseigne les concepts mathématiques... Une représentation graphique de données extraites des mémoires de tous les ordinateurs du système humain. Une complexité impensable. Des traits de lumière disposés dans le non-espace de l'esprit, des amas et des constellations de données. Comme les lumières des villes dans le lointain...
(P75)
The sky above the port was the color of television, tuned to a dead channel.
p.278.
Et les yaks ils ont le temps, j'te jure, ils peuvent attendre des années. Ils te laissent vivre ta vie pour que tu aies encore plus à perdre lorsqu'ils viennent t'en priver.
"Le corps n'était que de la viande"
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— Neuromancien, dit le garçon, plissant ses grands yeux façe au soleil levant. La voie vers le pays des morts. Où tu te trouves en ce moment, mon ami. [...] Neuro, de nerfs, ces chemins d'argent. Et mancien. Comme nécromancien. J'invoque les morts. Mais non, mon ami (et le garçon accomplit une petite danse, pieds bruns s'imprimant sur le sable), je suis les morts, les morts et leur territoire.