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EAN : 9782354080532
275 pages
Mnémos (10/07/2009)
3.34/5   16 notes
Résumé :
Ambeliane ! Quels mystères cache cette cité close dont les hardis marins règnent sur le trafic hauturier de l'Arc Côtier ? Pour Djeeb Scoriolis, la curiosité est trop forte. Artiste aventurier, esthète bateleur épris du beau geste, il prend tous les risques pour percer les secrets d'Ambeliane. Des tavernes du port aux palais du Lorne, il va pouvoir donner son plus beau spectacle : survivre ! Tel un Quichotte rajeuni et doté de talents inattendus, Djeeb le Chanceur n... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Avec ce premier volet de sa première trilogie de fantasy, Laurent Gidon nous entraîne à la découverte des tribulations d'un certain Djeeb, gentleman esthète d'un genre tout à fait particulier dont on découvre ici l'une des multiples aventures (à noter que, bien qu'il s'agisse ici chronologiquement du premier opus, chaque tome reste relativement indépendant, si bien que le tout peut se lire dans n'importe quel ordre). Voilà en effet notre voyageur épris d'art et de liberté tout fraîchement débarqué en la cité d'Ambeliane, ville traditionnellement interdite aux étrangers et dont la réputation de mystère et de beauté a attiré la curiosité de notre héros. Autant l'avouer tout de suite, ce premier tome des péripéties de « Djeeb le Chanceur » ne m'a que très peu emballé, et ce malgré ses indéniables qualités. Parmi elles, citons l'attrait exercé sur le lecteur pour cette cité énigmatique et certaines de ses coutumes ou pratiques artistiques originales. de même, on ne pourra pas reprocher à l'auteur de faire dans la lenteur, l'action s'enchaînant avec rapidité et fluidité tout au long du roman, somme toute assez bref.

Un certain nombre d'éléments m'ont toutefois empêchée de véritablement plonger dans le récit qui, à défaut d'ennuyée, m'aura jusqu'au bout laissé indifférente, et ce en grande partie en raison de la plume de Laurent Gidon. Un style bien trop ampoulé, des dialogues presque inexistants, trois métaphores par phrase..., bref, impossible en ce qui me concerne de passer outre pour me concentrer sur l'intrigue. Celle-ci aurait pour sa part méritée d'être considérablement étoffée, l'histoire proposée par l'auteur, bien que prometteuse, se révélant finalement d'une trop grande simplicité. Il en va de même du décor, que j'ai à de nombreuses reprises eu l'impression de contempler de loin sans que jamais celui-ci ne paraisse véritablement prendre corps. Même problème du côté des personnages secondaires gravitant autour du héros qui manquent grandement de consistance et demeurent tout du long bien trop en retrait. Quant au protagoniste, je dois malheureusement avouer que ce Djeeb est loin de m'avoir charmée, certaines de ses réactions m'ayant parues tour à tour excessives, égoïstes, ou incompréhensibles.

Au final, un premier roman qui ne manque pas de qualités mais auquel je suis malgré tout restée totalement hermétique. Je lirai cependant le deuxième tome « Djeeb l'Encourseur » qui, si j'en crois certains avis, se révèle bien supérieur au premier. Pour les amateurs de l'esthète aventurier, sachez qu'il existe plusieurs nouvelles mettant elles-aussi en scène le personnage de Djeeb : « Djeeb l'Encharmeur » (dans l'anthologie « Magiciennes et sorciers ») et « Djeeb l'Estoqueur » (dans l'anthologie « Dimension de Capes et d'Esprits).
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O Fortuna, velut luna, statu variabilis, semper crescis, aut descrescis ; vita detestabilis, nunc obdurat et tunc curat, ludo mentis aciem, egestatem, potestatem dissolvit ut glaciem.

Don donquichottesque, picaresque, romanesque... bref truculent !
Et en plus c'est de la fantasy à canaille française qui bénéficie d'une superbe couverture de Marc Simonetti représentant l'entrée d'Ambéliane. Sous son dilettantisme et la haute opinion qu'il a de lui-même et de ses talents, Djeeb pourrait être le petit frère prodigue de Don Benevuto ou le cousin caché de Locke Lamora... s'il n'était pas d'abord et avant tout un personnage à la Jack Vance !

Ce Djeeb esthète du beau geste est très attachant, mais quel drôle de type !
fin psychologue ou subtil magicien ? homme d'honneur ou vil aigrefin ?
marionnette ou marionnettiste ? Don Quichotte ou Don Juan ?
manipulé ou manipulateur ? chanceur ou malchanceux ?
saltimbanque ou bretteur ? gentilhomme ou libertin ?
humaniste ou égoïste ? artiste ou mercenaire ?
héros ou crapule ?

Il bien difficile de trancher tant la connivence est forte entre l'auteur et sa création. Dès le départ on nous sort du "cuistre" et du "faquin" : je sentais que cela partait fort bien, et le tout reste ne m'a pas déçu ! La narration présente une fort belle personnalité quelque part entre récit à la 1ère personne et voix-off chroniqueuse des triomphes et des déboires de son (anti-)héros Djeeb Scoriolis. Quand à la prose finement distillée par l'auteur, c'est juste du petit lait !!! le seul défaut qui m'a gêné, c'est une petite baisse de rythme après la réception chez les Cantoris...

Sous la légèreté de la plume de l'auteur et de son personnage, que retrouve-on dans la cité portuaire d'Ambéliane ? Des autorités corrompues, des entrepreneurs qui niveau franche coquinerie ne valent pas mieux que de vulgaires criminels, des zélites politiques obnubilées par leurs mesquines luttes d'influences et des zélites sociales narcissiques accro au pouvoir et à l'argent qui tous prospèrent sur un système judiciaire et carcéral très efficace qui les fournit en main d'oeuvre corvéable et aisément renouvelable... Mais le destin est en marche !
Lien : http://www.chemins-khatovar...
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Djeeb Scoriolis, jeune chanteur aventurier, propriétaire de l'Arbogail, sorte de galère ou de rafiot à rames, se lance sur les mers pour atteindre la mystérieuse cité interdite d'Ambéliane. Il aimerait percer les secrets de cette ville close dont les hardis marins règnent sur le trafic hauturier de l'Arc Côtier. A peine débarqué, les épreuves ne vont pas manquer... Des tavernes du port aux palais des puissants, on ne lui veut pas que du bien ; alors il va devoir déployer toute son astuce et tout son talent pour sauver sa peau.
Un roman ne relevant pas vraiment de la fantaisie classique mais plutôt de l'aventure imaginaire. En effet, pas de contexte moyenâgeux, pas de fées, ni d'elfes, ni de mages, ni de chevaliers errants, mais plutôt une ambiance maritime type XVème siècle, grandes découvertes. le héros est une sorte de ludion qui réchappe de tout et même du pire. En bon Mister Catastrophe, il déclenche sans vraiment le vouloir la ruine et la destruction partout où il passe. L'intrigue, pas très originale, reste relativement intéressante. Un seul ennui, mais de taille, un style précieux, alambiqué, ampoulé, tarabiscoté pour ne pas dire filandreux et amphigourique. L'auteur croit sans doute qu'allonger à loisir des descriptions sans intérêt, se payer de mots choisis et délayer son récit parfois jusqu'à la logorrhée permet de se distinguer et d'atteindre les sommets littéraires. Il ne fait qu'ennuyer le lecteur et ôter intérêt et rythme à son histoire. Espérons qu'il saura corriger ce défaut agaçant mais non rédhibitoire dans les prochains tomes.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Vous serez surpris et embarqué dans une aventure qui vous emmenera très loin de votre quotidien. Ce livre vous aspire dans un monde qui ne vous lachera pas jusqu'à la dérnière page.
C'est une pure mérveille, lisez-le!
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Je vous présente un petit coup de coeur de cette année.
Laurent Gidon est un auteur français qui a déjà fait ses armes sous le pseudonyme de Don Lorenjy et n'en est pas à sa première incursion dans le genre. Pourtant, s'il a déjà écrit, c'était plutôt pour un public jeune. Ici il se tourne vers un roman adulte, plus mature. Mais ce n'est pas ce qui fait le charme de l'ouvrage...

La suite sur mon blog
Lien : http://coeurdechene.unblog.f..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Sous les regards amusés et quelques premiers quolibets, sa silhouette agenouillés se détendit, raflant d'une main preste les cinq couteaux et le gobelet. Avant même qu'il se soit mis debout, les lames miroitantes dansaient en l'air alors que la timbale de résine prenait un parfait équilibre sur son front. Dans la salle, langues et expressions se figèrent. De rudes gaillards ébahis frissonnaient lorsqu'une point effilée, semblant sortir de sa trajectoire, frôlait un œil ou une oreille avant de se voir cueillie et relancée par une main virevoltante. Dans sa danse jongleuse, l'artiste se mettait en péril, risquait sans cesse la blessure. Plus d'un crût voir naître une goutte de sang au passage d'une lame acérée semblant échapper au lanceur. A chaque erreur possible, ils sentaient l'acier mordre la peau, trancher pulpe et tendons, gagner l'os dans une brûlure odieuse.

Mais ce qui les sidérait tous, c'était la parole de Djeeb. Longtemps contenue, elle semblait maintenant sourdre du gobelet même, toujours immobile sur son front, et les poignait au coeur. Chacun, tendu par les dangers du spectacle, s'ouvrait sans retenue aux vagues des mots et avait l'intime conviction que ce discours s'adressait à lui seul, réveillant des douleurs enfouies, des nostalgies inavouées. En phrases simples et sans fard, Djeeb évoqua la douleur des mères qui les avaient tous enfantés égaux, les tortures de l'abandon lorsqu'il fallut laisser trop tôt la place chaude au bébé suivant, les caprices d'injustice aux proportions de fin du monde, le bref déchirement d'amours trop jeunes condamnés au silence, les déceptions du temps qui passe et ne vient rien changer, la mort en ligne de mire comme un fanal qu'on voudrait éviter… Il embarque les spectateurs dans un voyage au coeur d'eux-mêmes, sans cesser une seconde son bal téméraire et tranchant.
Il parla longtemps peut-être, ou un instant seulement, personne ne comptait plus. Puis dans un dernier geste appuyé d'un coup de tête il laissa ses coute
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Oui, il vivait et vibrait par le frisson de l'aventure, ainsi que par son talent à partager ensuite ses expériences. La promesse d'une beauté cachée, la possibilité d'un geste élégant ou héroïque, le simple germe d'une prouesse à venir, étaient pour lui des tentations irrésistibles. Plus que des tentations : les raisons même de son existence. A quoi bon vivre, si l'on y met pas de panache !
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Fran lui demanda de lâcher un peu de câble d’avance pour que, lors de son décollage, elle ne soit pas retenue dans la zone de turbulence maximum. Elle empoigna alors l’armature du voilair, le libérant du chevalet pour l’établir au-dessus de sa tête. Djeeb aurait bien aimer partager encore un regard, peut-être même lui demander de renoncer, mais Fran ne voyait plus que sa monture de toile. Les yeux fixés sur ce voyageur des airs, elle en éprouvait une dernière fois l’équilibre et la portance. Puis, dans un grand cri libérateur, elle se lança.
Dès son troisième pas dans la pente, une rafale lui arracha le voilair des mains. Celui-ci prit le vent, se cabra un peu, tendit les longes et s’envola avec sa cavalière. Djeeb laissa filer les bobines, veillant seulement à ce qu’elles se dévident de façon équilibrée pour que le voilair demeure le plus droit possible. En tentant de les freiner, il sentit à quel point le vent avait forci depuis leur essai du matin. Il y réussit toutefois, retenant Fran à une hauteur qui dépassait déjà le sommet du Lorne. Il la voyait danser sous l’armature de toile, le corps retenu à l’horizontal par son harnais. Deux longues encablures les séparaient. Il n’était plus question de se parler pour communiquer. Mais Fran parvint à lui signifier par gestes que tout allait bien. Pourtant, sa position ne devait pas être des plus confortables.
Prise par le vent puissant d’altitude, le voilair tentait d’échapper à cette pression dans ses membrures en oscillant de droite à gauche, ouvrant un côté, puis l’autre, de plus en plus largement. Djeeb tenta de corriger ce mouvement pendulaire croissant en agissant sur les poignées, mais il eut du mal à trouver le rythme et commença par secouer l’équipage encore plus fort. Il constata bientôt qu’il lui était plus facile de suivre le mouvement que de le contrer, et commença à amener Fran le plus loin possible vers l’est dans un grand arc descendant, avant de la renvoyer aussi souplement vers l’ouest. Ainsi guidé, le voilair acceptait de moins se déhancher, quitte à toujours maintenir sur la brèche son pilote à distance. Djeeb accepta cette responsabilité, se prit au jeu, et lança bientôt Fran dans un ballet aérien étourdissant.
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Voyez-vous, récita-t-il comme on déroule un argumentaire vendeur, je me considère un peu comme un artiste dont chacun des instants serait l'oeuvre. Je danse ma vie, je la jongle et je la chante aussi, et je veille à ce que chaque mouvement, chaque parole, avec son élégance propre, contribue à l'harmonie de l'ensemble. Oui, un artiste danseur de vie, vraiment, voilà ce qui me définit le mieux.
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La haute société est agitée de troubles et de rancœurs. C'est le prix d'une existence oiseuse. Car on ne gagne rien à vouloir s'approprier ce qui se cache trop haut.
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