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EAN : 9782253135074
252 pages
Le Livre de Poche (25/08/2000)
3.35/5   77 notes
Résumé :
A Argenteuil, dans la famille où sa mère l'a placé, on l'appelle " l'affreux " car il ne peut s'empêcher, sans cesse, de dire des " affreusetés "

. De plus, il n'est pas très beau. Mais à cet affreux, qui se prénomme Aristide, il reste la ressource du charme, de la dérision ou de l'humour pour plaire à des jeunes filles comme Nathalie, ou à des femmes comme Madame Bergson...

Accusé d'un crime qu'il n'a pas commis, ce curieux personnage... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Aristide Galupeau, surnommé l'Affreux, n'est pas né sous une bonne étoile. C'est le moins qu'on puisse dire. Amoché dès sa naissance par des forceps mal maitrisés, non désiré par une mère immature qui passe son temps à s'en débarrasser, il est le résultat accidentel d'une liaison éphémère entre une fille d'exploitants agricoles mesquins et un ouvrier arabe de passage. L'Affreux cumule les handicaps : pas très beau, cheveux crépus, teint trop mat, origines sociales sans horizon...
Soupçonné à tord par sa mère d'avoir poussé sa petite soeur, Charlotte, dans le vide, il sera placé dans la famille Foucard, en banlieue parisienne, à Argenteuil… Garçon à tout faire exploité par une famille de « beaufs », il grandit dans une cité où, à la fin des années quatre-vingt, se côtoient des français « de souche », plus ou moins xénophobes, des immigrés d'Afrique du Nord et ceux d'Afrique tout court. Il y découvre l'amour qu'il recherche depuis toujours. A travers deux extrêmes : sa professeur de français, Madame Bergson, veuve et âgée de soixante-ans, et Nathalie, la fille aînée des Foucard. Lorsque Madame Bergson est assassinée, il est le suspect idéal : délit de sale gueule et racisme primaire suffisent à le faire accuser. Il s'enfuit.
A Marseille, il retrouvera son père, Mohamed, au milieu d'une famille nombreuse soumise aux lois du Coran. Nulle part à sa place, ni à Paris chez une mère pour laquelle il n'existe pas, ni chez ses grands-parents où il est l'indésirable, ni chez son père dont les traditions coraniques ne sont pas les siennes, l'Affreux se forge une solide philosophie personnelle où l'Amour est le seul objectif à atteindre. Après un périple truffé de rencontres dont il saura tirer le meilleur et s'en soustraire quand il ne restera que le pire, Aristide reviendra sur ses pas : il sait où se trouve son port d'attache. Près de celle qui, incidemment, lui apprendra la vérité sur la disparition de Madame Bergson.

Par bien des aspects, ce roman m'a semblé proche de celui de Romain Gary (Emile Ajar) : « La vie devant soi ».
A mes yeux, Aristide Galupeau est emblématique d'une génération de gosses « ni d'ici ni d'ailleurs », en quête d'identité, immergés sans autre choix dans la médiocrité, la dureté et les injustices infligées par une société qui les laissent au bord de la route. Il est aussi le gosse qui, n'en déplaise aux partisans du fatalisme, - ne fait pourtant pas exception à la règle- : malgré toutes « les mauvaises pioches », il possède en lui cette formidable lumière qui, tout au long d'un chemin pavé de mauvaises intentions, le préservera de la chute, la vraie, la pire. Un gosse qui traverse les marécages sans s'enliser, porté dans sa quête d'existence par une philosophie d'une extrême simplicité : l'amour est la clé de tout. Il suffit de savoir s'oublier un peu pour le toucher du doigt…
J'ai aimé ce roman où l'auteur s'est gardé des mises en scènes larmoyantes, de la sensiblerie facile et du voyeurisme malsain. Un récit humain où le drame est « optimiste », marqué par la dignité, l'humour, et une bonne dose de philosophie salutaire. Si l'on sait lire entre les lignes, et s'élever au-delà de … soi-même.
Une belle écriture, bien équilibrée, adaptée à l'histoire, aux personnages comme aux événements, un style -ni trop, ni trop peu-...

Lien : http://lascavia.com
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Bonjour les lecteurs ....

Bof, bof

Deuxième lecture de FOG et pas franchement convaincue une fois de plus ( la précédente lecture étant " la cuisinière d'Himmler").

Aristide n'est pas né sous une bonne étoile.
Accouchement difficile qui le laisse amoché, il est doté d'un physique ingrat et d'une mère qui cherche par tous les moyens à s'en débarrasser.
Placé en famille d'accueil en banlieue parisienne, il devient l'homme à tout faire et se fait exploite par cette famille pas méchante mais "beauf". Ils lui donneront le surnom d' "affreux". Petit mot gentil dans leurs bouche.
Aristide tient le coup grâce à son esprit romanesque. Il est amoureux à la fois de la fille de la famille et de sa prof de français qui habite le même immeuble.
Un jour celle-ci est retrouvée morte à son domicile. "L'affreux " fait un suspect idéal.
Il prend la fuite et part à la recherche de son père biologique.
S'en suit toute une série d'aventures plus ou moins rocambolesques.

Bon ...
Le récit commence très bien et puis part très vite en sucette.
On n'y croit plus!
Beaucoup de clichés dans cette narration que cela en devient exaspérant, sans parler des situations absurdes voire improbables.
Le roman se veut une fable tragi-comique ...la lecture s'est révélée tragique pour ma part.

Bref, vous l'aurez compris.. déception. Je pense que je vais laisser tomber cet auteur

Roman ayant reçu le " grand prix de l'académie française " en 1992.. Je me pose des questions!
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Choisir l'affreux était pour moi le moyen de côtoyer à nouveau un personnage terrifiant, atypique, hypnotique… j'ai été déçue Aristide est somme toute assez banal. Il est vrai que mes espérances était fortes, en lisant le quatrième de couverture je me voyais déjà revivre les péripéties d'un Grenouille de Süskind ou encore un Latour de Frobenius, et là on en est loin.
Le début du bouquin était assez prometteur, un physique, un drame familial, une mère qui n'en a que le nom, mais y a pas à dire le personnage principal manque de chien, d'audace, de malice.
En bref une histoire assez banale.
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Ce roman est une fresque sociale. On se plonge dans un quartier populaire de banlieue avec ses violences et son humanisme. On se plaît à suivre les tribulations tragi-comiques d'Aristide Galupeau le personnage central du livre. L'exclusion ordinaire y est traité. Comique et moraliste à la fois. A lire.
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Un peu déçu de cet ouvrage auquel je n'arrive pas à accorder un grand crédit. Humour décalé (légèrement), racisme ordinaire et personnage central auquel on a du mal à croire. Petit roadmovie sans grand intérêt sur fond de banlieues . Je m'attendais à plus fort après avoir lu "l'américain" du même auteur ( ce dernier ouvrage étant ouvertement autobiographique).
Je suis peut-être passé à coté ...
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Maman, dont je tiens tous ces détails, s'en est sortie. Moi, je n'en suis pas encore sûr. On naît toujours avec une blessure. Après, elle s'agrandit ou elle se referme, ça dépend des gens et de leur destin. Mon cas est particulier : à mon arrivée sur terre, je saignais déjà de partout. J'étais une grande plaie et rien d'autre. C 'est pourquoi je me sens si seul et si faible, certains jours.
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...Je ne sais pas ce qui m`a réveillé.
Mais tout est arrivé en même temps:
la pluie, le froid, les éclairs et puis
la grosse main de Max sur mon
épaule.

Je me suis mis à éternuer à
plusieurs reprises et j´avais le
sentiment de partir de moi-même
sans arriver à me rattraper.
Tout étais bloqué en moi.
C´était comme si je mourais.
Sauf que j´étais toujours bien vivant.

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Quand on ne pense plus qu'à mordre et que tout se recroqueville en vous pour se concentrer sur une seule idée : déchirer pour détruire. Il y a des tas de gens qui ont la même obsession. Mais généralement, ils savent se tenir. Ils ravalent leur bave, eux. Toute la différence est là. On appelle ça la civilisation.
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Il faudra expliquer, un jour, pourquoi l'homme s'intéresse tant à son destin après la mort et si peu à so destin avant la vie.
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Mais on a beau courir, on finit toujours par se retrouver, un jour, en face de ce qu'on fuit. Car il est en même temps derrière, à côté et devant, le destin. C'est pourquoi on est toujours refait.
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