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Chris Sprouse (Illustrateur)
EAN : 9781401216702
160 pages
Image Comics (13/08/2008)
4/5   2 notes
Résumé :
The Midnighter discovers who he was before he became the Midnighter and attempts to reconnect with his roots in a small middle American town that's been taken over by an international force of mercenaries.
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Ce tome fait suite à Killing machine (épisodes 1 à 6, écrits par Garth Ennis, dessinés par Glenn Fabry, Joe Phillips, Peter Snejbjerg et Chris Sprouse) qu'il n'est pas indispensable d'avoir lu avant. Il contient les épisodes 7 et 10 à 15, initialement parus en 2007/2008).

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- Épisode 7 "Fait accompli" (écrit par Brian K. Vaughan, dessiné par Darick Robertson et encré par Karl Story) - Première page, Apollo et Midnighter s'embrassent à pleine bouche sur le Carrier (le vaisseau d'Authority), au milieu de cartes à jouer en train de voleter. Page suivante, Midnighter interrompt Apollo alors qu'il est en train de bâtir un château de cartes. Page suivante, Midnighter sort d'une porte de téléportation et arrive sur le Carrier (le vaisseau interdimensionnel d'Authority).

Midnighter peut anticiper tous les coups de ses adversaires avant que ces derniers ne puissent les réaliser. Avec cet épisode, Brian K. Vaughan se donne comme objectif de montrer au lecteur comment l'esprit de Midnighter envisage un combat, en commençant par son issue. Il faut quelques pages pour comprendre ce dispositif narratif. Une fois assimilé, les pages suivantes sont amusantes à réordonner. Pendant le dernier tiers, le lecteur se dit qu'il ferait mieux de commencer par la fin, l'idée de Vaughan étant réalisée à moitié puisque les cases de chaque page se lisent dans l'ordre chronologique. Finalement Vaughan n'a pas été au bout de son idée et n'a pas su montrer comment l'esprit de Midnighter peut, à partir de la situation finale, envisager à rebours la suite d'événements qui y mènera.

Darick Robertson est en pleine forme, avec des dessins détaillés, et des décors régulièrement présents. Il dessine de manière réaliste avec un bon niveau de détail. Il est parfaitement à l'aise pour rendre compte de la détermination brutale de Midnighter, à la fois dans la crispation de sa mâchoire, et dans son langage corporel. Il intègre une poignée d'éléments gore (tels qu'une mâchoire brisée, avec des dents déchaussées). Il se fend de 2 perspectives à couper le souffle, dont une chute à partir du building Burj al Ara à Dubaï (aisément reconnaissable avec sa forme de voile et son terrain de tennis en hauteur).

Vaughan s'amuse avec une forme de narration censée montrer comment fonctionne la capacité d'anticipation du cerveau de Midnighter, pour aboutir à un truc artificiel et peu convaincant (2 étoiles pour le scénario). Robertson s'amuse avec talent à montrer l'efficacité de la force brutale utilisée par Midnighter (5 étoiles pour les dessins).

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- Épisodes 10 à 15 "Anthem" (écrits par Keith Giffen, 10 dessiné par Chris Sprouse encré par Karl Story, 11 dessiné et encré par Chris Cross, 12 dessiné par Rafa Sandoval et encré par Karl Story, 13 à 15 dessinés par John Landry et encrés par Rick Burchet) - Alors que Midnighter vient de libérer une jeune femme otage, cette dernière préfère se défenestrer plutôt que d'être réconfortée par lui qui a tué Dieu (cela fait référence à un épisode d'Authority écrit par Warren Ellis). Par la suite, Jenny Quantum remet à Midnighter, un dossier dans lequel figure son identité initiale (Lucas Trent) avant qu'il ne devienne Midnighter. Il décide de se rendre dans la ville d'Harmony dans l'Indiana pour essayer de raviver ses souvenirs. Cette ville a fait le choix de recourir à une société privée Anthem pour assurer l'ordre public.

À partir de l'épisode 10, Keith Giffen devient le scénariste de la série jusqu'à la fin, c'est-à-dire le tome suivant Assassin8 (épisodes 16 à 20). Il dispose de 2 possibilités : conserver Midnighter comme un héros mystérieux sans vie privée (un deus ex machina détruisant tout sur son passage), ou développer son histoire personnelle. Il choisit la deuxième option.

Giffen propose au lecteur d'en apprendre plus sur Midnighter : son identité secrète, quel genre d'individu il était avant de devenir une sorte de super-Batman super-violent. L'effet produit s'avère assez étrange car Midnighter ne se souvient pas de son passé, et il n'éprouve aucune sympathie (encore moins d'empathie) pour Lucas Trent (l'individu qu'il est censé avoir été). Giffen semble lui aussi se désintéresser rapidement de la question pour s'attacher plutôt à Anthem.

Harmony a recours aux services d'une entreprise privée pour assurer les missions de police au sein de la communauté. Giffen ne donne pas dans la demi-mesure ou dans l'ambiguïté : les citoyens ont renoncé à leurs libertés privées pour bénéficier d'une sécurité complète. Anthem étant une entreprise capitaliste, elle a mis en oeuvre des une stratégie qui lui assure un fort taux d'adhésion quand elle propose ses services. Midnighter met les pieds dans le plat avec toute la finesse dont il est capable (c'est-à-dire aucune) et se heurte à de fins tacticiens très habiles à retourner l'opinion publique à leur avantage, et contre lui.

Du point de vue visuel, l'impression qui se dégage de ces pages est très étrange. Il n'y a pas de rupture de style entre les pages de Chris Sprouse, celles de Chris Cross, celles de Rafa Sandoval ou celles de John Landry. Ils dessinent à peu près de la même manière, réaliste simplifiée, avec une légère exagération sur les visages. Globalement, le pourcentage de cases disposant d'un arrière plan est plus élevé que dans la moyenne des comics de superhéros. Les décors présentent des détails qui leur permettent de dépasser le stade d'endroit générique pour devenir des lieux particuliers. L'ambiance de la petite ville américaine d'Harmony est bien rendue, en particulier son côté paisible, et sa faible densité par rapport à une ville européenne. Les séquences d'actions sont un peu moins brutales et explicites que celles dessinées par Darick Robertson dans le premier épisode, même s'il est possible de voir du sang gicler régulièrement. Donc ces 4 dessinateurs réalisent un travail de bonne qualité, mais sans réussir une séquence mémorable. Ils sont à un niveau supérieur à la simple image fonctionnelle, sans parvenir à retenir l'attention du lecteur sur ce qu'il voit.

À la fin de ces 6 épisodes, le lecteur se dit qu'il aurait suffit de pas grand-chose pour cette histoire passe dans la cours des grands. L'intrigue est assez retorse et cynique, et les dessins sont clairs et efficaces. Malheureusement les dialogues de Giffen n'arrivent pas à transmettre assez de la personnalité des individus et les intrigues secondaires donnent l'impression de se déliter au fur et à mesure des épisodes.
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