AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Iron Man Marvel Now tome 5 sur 5
EAN : 9782809457124
136 pages
Panini France (09/11/2016)
3.5/5   2 notes
Résumé :
Iron Man affronte l'adversaire de Thor, l'Elfe Noir Malekith. Confronté à un adversaire pratiquant la magie, Tony Stark va devoir trouver de nouveaux alliés.
Que lire après Iron Man Marvel now, tome 5Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome comprend les épisodes 23 à 28, initialement parus en 2014, tous écrits par Kieron Gillen. Luke Ross a dessiné et encré les épisodes 23 à 25, et un tiers de l'épisode 26. Joe Bennett a dessiné et encré le reste de l'épisode 26, ainsi qu'un tiers de l'épisode 27, et la moitié de l'épisode 28. Cliff Richards a dessiné une partie de l'épisode 27 et une partie de l'épisode 28. Enfin Derlis Santacruz a dessiné le reste de l'épisode 28. Scott Hanna a participé à l'encrage des épisodes 26 à 28, et Rick Magyar à celui de l'épisode 28. Mike del Mundo a réalisé de magnifiques images pour les couvertures des épisodes 23 à 26 dont celle reprise pour servir de couverture au présent recueil.

Dans l'un des 9 royaumes, celui de Svartalfheim, Malekith le maudit est contacté par l'un des anneaux du Mandarin (Kahn) qui lui propose de se mettre à son service, à condition qu'il se venge d'Iron Man. Sur Terre, Iron Man essaye de résister aux porteurs d'anneau qui se manifestent et l'attaquent. Il vient prendre des nouvelles de sa prisonnières auprès de Shevaun Haldane (Dark Angel, voir Revolutionary War).

Depuis sa tour de Troie, dans la cité du Mandarin, Arno Stark essaye d'amadouer Abigail Beryl Burns (la journaliste surnommée Red Peril) qui se trouve à Londres. Les anneaux du Mandarin complotent entre eux. Tony Stark décide d'accomplir une mission de reconnaissance clandestine à Svartalfheim pour voir s'il peut récupérer l'anneau qui s'y trouve.

Ce tome est le dernier de ceux écrits par Kieron Gillen, le dernier de cette saison de 28 épisodes. Par la suite, la série est relancée sous l'appellation Superior Iron Man, et écrite par Tom Taylor. Kieron Gillen prend ensuite en main les rênes de la série consacrée à Darth Vader. La quatrième de couverture du présent volume rappelle à quel point ce scénariste est dans son élément avec les 9 royaumes, en évoquant son travail remarquable sur la série "Journey into mystery" mettant en scène le jeune Loki, surnommé Kid Loki.

Effectivement dès la première page, Gillen a retrouvé ses marques, et il débute par un texte écrit à la manière d'une légende pour évoquer le royaume de Svartalfheim et son ténébreux monarque, texte qui viennent compléter les images. Son interprétation de Malekith présente un personnage crédible, dont la cruauté est teintée d'un sadisme amusé. le scénariste utilise la composante magique de ce monde avec astuce. Il rappelle à plusieurs reprises l'aversion des elfes pour le fer, ce qui légitime immédiatement Iron Man (l'homme de fer) dans la position de leur ennemi. Il rapproche également la notion de magie avec celle de technologie.

Gillen fait dire à un de ses personnages que la très haute technologie s'apparente à un acte de nature magique pour le commun des mortels. En effet qui est capable d'expliquer avec clarté et conviction toutes les technologies mises en jeu pour le fonctionnement d'internet, d'un ordinateur ou d'une voiture ? Alors que le lecteur pourrait craindre que l'amalgame entre la technologie d'anticipation de l'armure d'Iron Man et la magie des elfes noirs est contre nature, le scénariste sait le rendre logique dans le cadre de son récit. Il réussit une autre prouesse en donnant une conscience à chacun des 10 anneaux du mandarin.

Des anneaux magiques qui pensent par eux-mêmes relève d'un concept infantile, en provenance directe des comics des années 1950. Mais Gillen a pris soin de contextualiser cette conscience dans un milieu où science et magie sont très proches, et de se servir de l'analogie des 10 doigts de la main pour construire leurs relations. S'il persiste un parfum d'histoire pour enfant, un lecteur adulte peut également y trouver son compte.

Kieron Gillen ne se limite pas à raconter une confrontation entre ces 10 anneaux et Iron Man, par l'entremise de porteurs d'anneaux plus ou moins compétents. Il boucle également d'autres de ses intrigues secondaires, comme la relation entre Marc Kumar et Virginia Potts, le devenir d'Abigail Beryl Burns, l'existence de la cité du Mandarin. À la surprise du lecteur, l'existence d'Arno Stark n'est pas effacée de la continuité, Tom Taylor s'en servant dans la saison suivante, et Brian Michael Bendis dans la saison d'encore après.

En prenant connaissance de qui a fait quoi dans ces 6 épisodes, le lecteur a un mouvement d'inquiétude en découvrant le patchwork participatif de dessinateurs pour les 3 derniers épisodes. Dans un premier temps, il savoure les dessins de Luke Ross. Cet artiste réalise des dessins de type réaliste, avec un soin apporté aux textures, aux détails et à la conception graphique. Il utilise des traits d'encrage un peu épais, et des aplats de noir nombreux. Cela donne une apparence sérieuse aux dessins, un certains poids, une vraie gravité. Ainsi les elfes noirs ont une vraie présence sur la page, avec un aspect sombre qui transcrit bien leur dangerosité.

Ross prend le temps de représenter la technologie des Stark en arrière-plan avec un niveau de détail qui lui permet d'être plus conséquente que de simples formes géométriques accolées à la va-vite. Il a l'occasion de dessiner 3 armures différentes pour Iron Man dont celle de camouflage bien sombre (on se demande quand même pourquoi il y a des lumières bleu pâle à certains endroits, ce n'est pas très discret), et celle en fer pour dissuader les elfes, massive et rudimentaire à souhait. Ce dessinateur réussit aussi bien à transporter le lecteur dans les bureaux high-tech de Tony Stark, que dans les paysages naturels de Svartalfheim, ou encore dans le château pierreux de Malekith.

Les dessinateurs suivants se calent sur l'approche représentative de Luke Ross, mais sans son savoir-faire pour le dosage des traits plus épais et des aplats de noir. Les séquences deviennent plus lumineuses, et les formes représentées perdent un peu de leur substance. Cela n'a pas de conséquence narrative tant qu'il s'agit d'êtres humains normaux, ça mine la conviction de la narration dès qu'Iron Man entre en scène. Les formes sont représentées avec la même précision, mais elles deviennent plus superficielles. Or Kieron Gillen ne diminue en rien l'ampleur spectaculaire de son récit.

Quand Joe Bennett dessine Malekith, le lecteur ne voit plus qu'un supercriminel de pacotille au costume excentrique, et au château en carton-pâte. Cliff Richards est plus convaincant que Bennett pour les personnages, mais ses décors sont également vaguement esquissés, sans grand intérêt de la part de l'artiste. Une partie des séquences se déroule dans une grotte de grande envergure. Richards se contente de dessiner de vagues arches en arrière-plan, surfaces dans lesquelles le metteur en couleur ajoute texture pour leur donner plus consistance, mais sans réussir à convaincre qu'il s'agit d'une formation géologique. le lecteur reste avec l'impression d'une simple toile tendue pour essayer faire illusion.

Joe Bennett s'avère encore moins en forme pour la première moitié du dernier épisode, délaissant les arrière-plans et donnant l'impression de dessiner des jouets qui se battent entre eux alors que le scénario de Kieron Gillen demande de représenter une armure géante et capable de recombiner ses éléments pour changer de forme. Au final, le lecteur obtient un Transformer en plastique bon marché. Derlis Santacruz et Cliff Richards reprennent la main pour la deuxième moitié qui est visuellement plus convaincante.

Ce dernier tome permet à Kieron Gillen de mener à terme ses intrigues, en particulier celle relative aux 10 anneaux du mandarin, avec une inventivité appréciable, et une narration qui transcrit bien l'humour un peu à froid de Tony Stark. Contre toute attente, Arno Stark n'est pas effacé de la continuité, Gillen mettant en évidence dans les dialogues les différences de caractère existant entre lui et son frère Tony. Dans la première moitié du récit, la narration retrouve la verve des meilleurs moments de Journey into Mystery du même Gillen, bien aidé par la partie visuelle assurée par Luke Ross. Dans la deuxième moitié, l'inventivité et la vivacité de l'intrigue ne faiblissent pas, mais les dessinateurs sont un cran en dessous et l'impact de l'histoire s'en trouve diminué d'autant.
Commenter  J’apprécie          40


Lire un extrait
Videos de Kieron Gillen (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Kieron Gillen
Vidéo de Kieron Gillen
autres livres classés : elfesVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (2) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4871 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}