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Les Temps mauvais tome 1 sur 1
EAN : 9782352073048
235 pages
Audie-Fluide glacial (20/03/2013)
4.12/5   17 notes
Résumé :
Avec sa série en quatre tomes de "36-39 malos tiempos", Gimenez a voulu dessiner la réalité de la Guerre Civile du point du vue du peuple. Dans cette vision de la guerre civile, Gimenez ne s’occupe pas des généraux, des militaires et des hautes sphères du pays mais se centre sur le peuple de Madrid mais aussi celui des campagnes. Ce peuple qui meurt de faim, qui vit dans la peur et dans la survie. Au fil des pages, on découvre chaque personnage qui pourrait être un ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
« de 1936 à 1939, eut lieu en Espagne ce que certains historiens, versés en littérature, ont appelé « la dernière guerre romantique ». Pour ceux qui l'ont vécue, ce fut simplement la guerre. »

Madrid, de 1936 à 1939. Suite au putsch militaire de Franco, la ville est assiégée et les républicains tentent de résister au fascistes. Carlos Gimenez raconte la guerre civile à travers le quotidien d'une famille qui l'a vécue « de plein fouet ». Mr Marcelino, le père, est un socialiste modéré. Entouré de sa femme et de ses trois enfants, travaillant dans un atelier de confection, il va endurer les privations et vivre au milieu de l'horreur et du chaos. Arrestations et exécutions arbitraires, bombardements, famine, maladie, promiscuité, insécurité permanente, rien ne sera épargné aux madrilènes pendant trois ans, jusqu'à la défaite.

Cette intégrale regroupant quatre albums inédits en France se compose d'historiettes de quelques pages. Des tranches de vie sidérantes de réalisme qui ne glorifient personne mais cherchent à montrer un conflit vécu à hauteur d'homme par une population terrorisée.

Dans un dossier très complet en fin d'ouvrage, l'auteur explique sa démarche : « Je voulais raconter la guerre du point de vue de ceux qui l'ont subie, ceux qui recevaient les bombes et ont connu la terreur, la faim, l'angoisse et la misère. Je voulais raconter la guerre en minuscules, la guerre du quotidien, celle des coulisses, celle de ceux dont on ne parle pas dans les journaux, ni dans les manuels d'histoire. »

Impossible selon moi d'avaler ce pavé d'une traite, il est préférable de procéder par étapes pour éviter l'indigestion et profiter au maximum de la richesse de l'ensemble.

Le dessin en noir et blanc serait davantage adapté à un registre humoristique mais plus on avance dans le recueil et plus on se dit qu'il colle parfaitement au propos. D'ailleurs, un trait plus réaliste aurait sans doute rendu les événements relatés à la limite du supportable.

Il faut aimer le genre, il faut aimer le sujet, il faut accepter d'être sacrément bousculé par l'atrocité du conflit. Mais il faut aussi reconnaître que c'est de la très grande BD historique, une somme d'une rare qualité que j'ai trouvé absolument passionnante.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Dans les temps mauvais , Carlos Gimenez aborde cette fois l'atroce guerre civile qui a préludé à la dictature de Franco , bouclant ainsi le cycle entamé avec " Paracuellos " .
Cette guerre il la montre du point de vue de ceux qui l'ont subie . C'est la vie quotidienne des civils qui tâchent de survivre aux bombardements , incendies , exécutions , privations et épidémies dans Madrid assiégée .
Les pauvres bougres qui prennent les bombes sur la gueule , les ménagères qui font la queue devant les épiceries , les mioches qui rapinent des légumes dans les potagers sont les humbles héros de cette histoire .
Les temps mauvais , c'est la guerre d'Espagne dépouillée de tout romantisme .
CRITIQUE PARUE DANS CHRONIQUES SOCIALES .
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« de 1936 à 1939, eut lieu en Espagne ce que certains historiens, versés en littérature, ont appelé « la dernière guerre romantique ». Pour ceux qui l'ont vécue, ce fut simplement « la guerre » ». C'est ainsi que Carlos Giménez prévient son lecteur. Pas de politique dans ce dodu recueil d'anecdotes dessinées, mais des récits qui racontent la guerre du côté des populations, du côté des victimes.




Article complet en suivant le lien.

Lien : https://bibliothequefahrenhe..
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Dans cette bande dessinée, tout les talents de narrateurs et de dessinateur de Carlos Gimenez se dévoilent pour livrer une oeuvre très convaincante.
Le sujet choisi pourtant n'est pas simple : la Guerre d'Espagne. Formant une sorte de "préquel" de Paracuellos, où l'auteur narre sa jeunesse dans un orphelinat au début du règne de Franco, Les Temps mauvais est un album où se côtoient toujours les scènes de vies et la violence d'un monde brutal et dur.
En mettent en scène la famille de Marcelino, un ouvrier madrilène de tendance républicaine modérée, Gimenez parvient à retranscrire toute la vie des "petites gens" de la capitale espagnole alors qu'elle tente de survivre à la guerre. C'est d'ailleurs là l'objet de cette BD : dénoncé la guerre en montrant toute son horreur ; moins en regardant les combats qu'en observant la vie courante qui tente de trouver un chemin. Alors on voit la famine, la phtisie, les exécutions sommaires - des deux camps - ou encore les scènes de bombardements. Et tout ça réuni, on en ressort nécessairement un peu marqué.

Personnellement professeur d'Histoire et de Géographie, je pense mettre à profit cet album pour illustrer la mémoire des conflits auprès des élèves en spécialité HGGSP. C'est un support riche, en plus d'être une excellente bande dessinée au demeurant.
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Période 1936-1939. Plusieurs histoires courtes mettent en scène la vie quotidienne d'une famille madrilène pendant la guerre civile : arrestations arbitraires, exécutions sommaires, bombardements, famines, maladies, débrouille, courage, lâcheté, retournements de casaques, grandeur et médiocrité humaines… le tout sous le regard des enfants, tantôt naïfs, tantôt apeurés, tantôt indifférents devant l'atrocité ! Sublime bouquin. L'une des meilleures bandes dessinées historiques publiées à ce jour.
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critiques presse (2)
BoDoi
22 août 2013
L’ensemble forme un tableau flamboyant et désespéré de la guerre d’Espagne, un album magistral.
Lire la critique sur le site : BoDoi
LePoint
03 juillet 2013
Les temps mauvais forment un kaléidoscope de scènes à l'extraordinaire puissance visuelle. Goya des temps modernes, Gimenez peint le tableau d'un monde plein de chaos et de fureur, où seuls les enfants ont encore la force de croire en des lendemains qui chantent.
Lire la critique sur le site : LePoint
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
La faim. Une faim terrible qui prive les êtres humains d leur dignité et fait d’eux des mendiants ou des voleurs, des égoïstes sans esprit de solidarité. Une faim terrible. Une faim humiliante et sans pudeur. La faim du découragement et des larmes. Une faim messagère, annonciatrice de mort. 
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Quand tout ça sera fini, on comptera les morts : mille, cent mille… mais personne ne pourra compter les larmes, le malheur, l’angoisse, la souffrance… toute cette torture interminable.
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Videos de Carlos Gimenez (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Carlos Gimenez
Les agences dédiées à la production et à la distribution de BD ont géré une part importante des oeuvres produites par des auteurs espagnols dans la seconde moitié du XXe siècle. Elles ont employé un grand nombre de dessinateurs ibériques, dont certains ont acquis une grande notoriété (Francisco Ibáñez, Antonio Hernandez Palacios, Víctor de la Fuente, Carlos Giménez, etc.), et on diffusé leur production dans les titres de la presse espagnole, mais également en Amérique du Sud et en Europe. Carlos de Gregorio revient d'abord sur l'histoire de ces agences, qui trouve son origine aux États-Unis, où on les appelait les « syndicates ». Il évoque Opera Mundi et l'agence belge A.L.I., qui firent travailler les auteurs espagnols, puis s'attarde sur les nombreuses agences espagnoles. Il revient bien entendu sur la figure de Josep Toutain et la fameuse S.I., mais également sur l'agence Creaciones Editoriales (Bruguera). La trajectoire de ces agences espagnoles croise celle des petits formats en France, mais aussi des éditeurs de bande dessinée italiens, allemands, scandinaves et anglais atteignant même le Japon.
Cette intervention de Carlos de Gregorio a eu lieu dans le cadre du 2e Symposium Tebeosfera, organisé à l'Institut Cervantes de Paris à l'occasion de l'édition espagnole du 13 SoBD. Organisation Félix Lopès. Interprétation David Rousseau.
+ Lire la suite
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