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Commissaire Lojacono tome 2 sur 3
EAN : 9782264068729
360 pages
10-18 (07/04/2016)
3.81/5   54 notes
Résumé :
Giuseppe Lojacono ne pouvait pas espérer de plus belle mise au placard. Sa mutation à Pizzofalcone a tout d'une pénitence. Il y rejoint une équipe nouvellement constituée d'outsiders des autres commissariats de Naples. À leurs côtés, il va pouvoir exercer ses talents en toute liberté : le commissaire Palma lui fait une entière confiance et il a le soutien – et peut-être plus... – de la belle magistrate Laura Pires. Tout ce qu'il lui faut en somme pour éprouver sa sa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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La découverte des romans de Maurizio de Giovanni (merci Encoredunoir) a été un vrai bonheur. Jamais je ne me lasse des aventures napolitaines du commissaire Ricciardi dans l'Italie des années 30 ou celles, contemporaines, de Giuseppe Lojacano dont La collectionneuse de boules à neige est la seconde enquête.
L'intègre policier sicilien injustement muté à Naples a résolu "l'Affaire du Crocodile" (La méthode du crocodile) et se retrouve dans un commissariat de triste réputation après l'inculpation de certains de ses membres pour corruption. On y a affecté à titre expérimental des policiers tricards, hommes et femmes, les nouveaux "Bastardi di Pizzofalcone", avant de décider du maintien ou de la fermeture du lieu. L'assassinat d'une riche héritière avec un boule à neige est l'occasion pour l'équipe d'apprendre à se connaître et de résoudre rapidement le meurtre d'une notable.
A priori rien de nouveau sous le soleil, on s'attend à respirer un parfum sympathique de Buddy Movie, une légère brise de Douze salopards. Ils ne se connaissent pas, apprivoisent leurs différences et deviennent efficaces. Sauf qu'il s'agit d'un roman de Maurizio de Giovanni, qui aime tellement sa ville natale, que même la crasse y devient belle. La violence (mafia, racket...) celle que l'on pense trouver au coeur d'un polar napolitain ne se trouve pas au coeur du récit .
Ce qui différencie de Giovanni des autres, en plus de son humanité, c'est la beauté et la poésie de son écriture (quelle merveille que L'hiver du commissaire Ricciardi, amoureux (se) de l'amour et de l'opéra, ce roman est pour toi) qu'on pourrait qualifier de naturaliste.
Aristocrates, bourgeois, ouvriers, chômeurs des bassos... ses protagonistes sont issus de tous les milieux sociaux. Leur environnement devient le miroir de leurs agissements, de leurs pensées les plus intimes. Le regard de l'auteur est lucide, le trait est juste. Maurizio de Giovanni déchiffre les âmes avec élégance et pudeur. Il dit si bien les attentes, les doutes, la douleur, l'espoir des amours naissantes que l'on voudrait qu'il nous parle toujours des gens, des sentiments, des vieux, des femmes, du temps qui passe... La mise en place d'un nouveau cadre, celui du commissariat de Pizzofalcone, de personnages tout en nuance et de possibles amours nous font trépigner d'impatience. A quand la suite par pitié???


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L'inspecteur Lojacono, toujours victime de ses origines siciliennes et paradoxalement de son récent succès, est muté au commissariat de Pizzofalcone à Naples, marqué par un scandale récent. Les anciens policiers de Pizzofalcone ont en effet trempé dans un trafic de drogue et fait la une des journaux et la honte de la profession. Il y rejoint une équipe de policiers trainant tous eux-mêmes quelques casseroles, l'une trop prompte à sortir son arme, l'autre son poing, un pistonné fou du volant, un homme brisé par la mort de sa femme traquant les faux suicides, une femme, mère d'un enfant handicapé, au bord de la crise de nerfs. Équipe qui doit relever le défi : redonner ses lettres de noblesse à ce commissariat peu recommandable.

Et ça tombe bien. Une étrange affaire se présente, la femme d'un notaire sans histoire, appréciée de tous, Cécilia de Santis, est retrouvée assassinée chez elle. L'arme du crime n'est autre qu'une des nombreuses boules à neige qu'elle collectionne avec passion depuis des années…Qui a pu s'en prendre à elle ? Son mari, le coupable idéal ? Un cambrioleur qui s'en serait pris à l'argenterie avant de s'enfuir ? le compagnon roumain de sa femme de ménage ? Et alors que la tempête fait rage, voici Lojacono et son collègue Aragona partis sur la trace de ce tueur mystérieux tandis que le reste de l'équipe enquête sur une jeune fille séquestrée et un assassin généreux qui aide les malheureux à mourir…
Un bon polar sans prétention. de quoi contempler d'un autre oeil ces innocentes boules à neige…
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Après avoir lu La méthode du crocodile à sa sortie, j'attendais avec impatience la sortie de la collectionneuse de boules à neige, deuxième livre de Maurizio de Giovanni présentant l'inspecteur Lojacono que j'avais beaucoup aimé dans son premier livre.
En Italie, il ne faut pas grand chose pour être soupçonné d'être un flic pourri, et Lojacono est bien placé pour le savoir. Sa nouvelle assignation l'envoie dans un commissariat qui cherche à redorer son blason. Quand on sait que ses anciens membres avaient pour surnoms « les bâtards de Pizzofalcone » on a tout compris.
Les nouveaux collègues de Lojacono ont eux aussi un passé compliqué et ont des caractères bien trempés. J'ai d'ailleurs adoré les découvrir tour à tour, mieux comprendre leurs parcours et l'origine de leurs mutations dans ce commissariat réputé de bas étage. Auront-il les épaules assez larges pour faire survivre ce commissariat? Sauront-ils travailler ensemble? Les reproches qui leur sont faits (et qui sont la raison de leurs mutations respectives) sont-ils justifiés? Voilà quelques questions que nous nous posons sans cesse et qui nous poussent à continuer notre lecture. Sans oublier l'écriture de Maurizio de Giovanni, très agréable.
En ce qui concerne son personnage principal, Lojacono, en plus d'appréhender ce nouvel environnement et de gérer sa vie personnelle qui part à vau-l'eau, il se retrouve à enquêter sur le meurtre d'une femme riche, sans histoire, qui collectionne les boules à neige. J'ai d'ailleurs rapidement compris que l'enquête était un prétexte pour faire apparaitre de nouveaux personnages, les faire travailler ensemble alors qu'ils ne se connaissent pas, pour mieux les découvrir et comprendre qui ils sont, comment ils s'apprivoisent. Quel plaisir de voir tout cela se créer sous nos yeux.
Je dois dire que l'attente de ce deuxième tome des enquêtes de l'inspecteur Lojacono n'a pas été vaine. J'ai éprouvé autant de plaisir en lisant ce livre qu'en lisant La méthode du crocodile, et ça c'est tout ce que je demandai à l'auteur, réussir le pari de confirmer mon attachement à son écriture et ses personnages.
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L'inspecteur Lojacono en partie réhabilité après sa brillante réussite dans l'affaire du « Crocodile » (Voir « La méthode du crocodile ») n'en n'est pas pour autant apprécié par son entourage professionnel . Aussi est-il plutôt content de changer de lieu de travail. Mais voilà ce commissariat de Pizzofalcone est stigmatisé depuis l'arrestation du quatuor de flics ripoux qui y trafiquaient. Lojacono va faire équipe avec les rescapés du naufrage et des policiers dont les autres équipes se sont débarrassées : Di Nardo , Romano , l'une à la gâchette trop sensible , l'autre à la baffe trop rapide . Quant à Marco Aragona le pistonné , c'est son incapacité globale qui lui vaut d'être là. Et cette belle phalange de bras cassés aimablement nommée par les confrères les « Bastardi di Pizzofalcone » se trouve d'emblée confrontée à un meurtre impliquant des personnalités de la haute société napolitaine : une femme délaissée par un mari volage tuée avec un des bibelots dont elle faisait collection. du coup , les bannis doivent réussir sous peine de confirmer les jugements négatifs portés sur eux. Avec son habileté coutumière de Giovanni entrelace l'enquête , les problèmes domestiques de chacun des policiers , les monologues internes du coupable tout en maintenant le suspense . Les personnages sont attachants , les dialogues savoureux , les réflexions psychologiques et sociologiques pertinentes et l'humour toujours présent.
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Nous retrouvons le héros du premier roman "La Méthode du Crocodile", l'inspecteur Guiseppe Lojacono. Il vient d'être muté dans un autre commissariat de Naples, celui de Pizzofalcone, qui est menacé de fermeture, suite à l'arrestation de "plusieurs" ripoux…

L'épouse d'un notaire réputé est assassinée...à coups de boule de neige.

Tous les policiers mutés dans ce commissariat sont des flics ayant un dossier plus ou moins "chargé". Alex di Nardo, la "gun woman", Aragona, un peu "fou fou" entre autres.

Encore beaucoup d'humanité.

Et puis Naples...et l'amour, toujours l'amour.

Un polar à ne as manquer.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Il manquait cependant une chose essentielle. L'inspecteur espéra que l'assassin ne l'avait pas emportée en prenant la fuite, car il savait que les chances d'identifier ce dernier dépendaient de la découverte immédiate de cette chose.
Il s'accroupit.
Sous le fauteuil en cuir, il se retrouva nez à nez avec une danseuse hawaiienne tenant un ukulélé, qui lui souriait à l'intérieur d'une boule de verre.
Une boule tachée de sang.
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On accédait au commissariat de Pizzofalcone par la cour d'un ancien immeuble. Sa façade décrépite et replâtrée par endroits produisit sur Lojacono une impression de décadence et d'incurie, d'ailleurs fréquente dans les quartiers les plus anciens de la ville.
Après avoir adressé un signe de tête au chauffeur, qui repartit sur les chapeaux de roues et alluma la sirène, l'inspecteur gravit une volée de marches conduisant à un petit hall d’entrée éclairé au néon, même à midi, car la lumière du jour n'y pénétrait jamais.
Derrière le comptoir, un agent avachi sur un fauteuil pivotant était plongé dans la lecture d'un journal sportif. Un arôme de café émanait d'un distributeur devant lequel deux policiers discutaient et s'esclaffaient. L'homme ne leva même pas les yeux. Lojacono s'approcha en silence et attendit, le regard rivé sur lui.
L'agent finit par remarquer sa présence.
- Oui ?
- Je suis l'inspecteur Lojacono. Je crois que le commissaire m'attend.
l'homme ne lâcha pas son journal, pas plus qu'il ne modifia sa position.
- Premier étage, pièce du fond.
Lojacono ne broncha pas.
- Debout, murmura-t-il.
- Quoi ?
- Lève-toi connard. Donne-moi ton nom, ton prénom, ton grade. Et dare-dare, sinon je saute par-dessus le comptoir et tu vas le sentir passer.
L'inspecteur n'avait pas changé de ton ni d'expression, mis ce fut comme s'il avait hurlé. Les deux policiers échangèrent un regard et sortirent de la pièce sans dire un mot.
L'agent se leva avec difficulté et dévoila sa veste béant sur son abdomen proéminent et sa ceinture ouverte. Son col était déboutonné et sa cravate desserrée. Il se mit au garde-à-vous, le regard perdu dans le vide.
- Agent Giovanni Guida. Commissariat de Pizzofalcone.
Lojacono continuait à le dévisager.
- Ecoute-moi bien, Giovanni Guida du commissariat de Pizzofalcone. Comme c'est toi que les gens voient en premier en entrant ici, ça n'a rien d’étonnant s'ils pensent qu'on est tous répugnants. Et moi, je n'aime pas dégouter les gens.
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Lojacono aimait tendrement sa fille. Elle lui manquait à en mourir. A la suite de la procédure dont il avait fait les frais et de son éloignement brutal, sa femme s'était braquée contre lui, non pas tant parce qu'elle le croyait coupable des méfaits dont on l'accusait, qu'à cause des sanctions sociales entraînées par le scandale. Toutes les portes s'étaient en effet fermées devant elle
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_____Salut inspecteur ! Munaciello t'attend là-haut.
Le Munaciello. De quel autre surnom aurait-on pu affubler le frère Leonardo Calisi ? Ce franciscain du couvent de Maria Annnunziata, haut comme trois pommes, portait une tunique et des sandales été comme hiver ; il avait les cheveux blancs, les yeux bleus et une expression malicieuse.
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Une étrangère, voilà ce que Sonia était devenue pour lui. Il lui semblait incroyable d'avoir partagé avec elle tant d'années, tant de projets concernant un avenir qui ne devait jamais voir le jour. Une étrangère.
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Videos de Maurizio de Giovanni (32) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Maurizio de Giovanni
Rencontre animée par Gérard Meudal
Festival Italissimo
Deux maîtres du roman policier, parmi les plus loués tant en Italie qu'ailleurs : Giancarlo de Cataldo d'une part, Maurizio de Giovanni de l'autre. Magistrat et journaliste, de Cataldo est l'auteur de Romanzo criminale, La Saison des massacres et le co-auteur de Suburra. Scénariste et dramaturge, de Giovanni est l'auteur des séries emmenées par les commissaires Giuseppe Lojacono et Luigi Alfredo Ricciardi. À mi-chemin entre roman et télévision, un voyage plein de suspense à la découverte du giallo, le polar à l'italienne.
Plus d'informations sur le festival
À lire – Giancarlo de Cataldo, Je suis le châtiment, trad. par Anne Echenoz, éd. Métailié, 2023 – Maurizio de Giovanni, Nocturne pour le commissaire Ricciardi, trad. par Odile Rousseau, Payot et Rivages, 2022.
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