Major Fatal, tome 2 : L'Homme de Ciguri

Seize ans après la parution dans Métal Hurlant de l'épisode final du Garage Hermétique de Jerry Cornelius, ce nouvel album parait et débute comme sa suite exacte. Les aventures du major reprennent à la minute et à l'endroit où elles s'étaient terminées. Bonheur !

Ce n'est pas la seule concession à la cohérence, puisque l'ensemble de l'album déroule une histoire très linéaire même si elle n'est pas exempte de surprises et ruptures magiques.

La fin laisse d'ailleurs espérer une suite... qui ne viendra jamais. Jean Giraud / Moebius s'est ensuite lancé dans la série le coeur couronné avec Jodorowski, puis a papillonné sur diverses collaborations, a recommencé seul un cycle de Blueberry...

Certes, le major réapparaitra en personnage secondaire, notamment dans la série Inside Moebius, mais voilà : cet album est la fin du Garage Hermétique, et il finit en eau de boudin. C'est bien le moins qu'on pouvait en espérer, finalement.

Côté graphique, c'est encore superbe, renforcé par les belles couleurs de Claudine Pinet. le trait est parfois épuré, parfois surchargé, mais toujours d'une folle élégance. Quand je le reprends, je commence souvent en contemplant quelques planches avant d'attaquer la lecture.

Nota: il y aura un troisième tome, le chasseur déprime, mais il s'agit là d'une histoire toute différente, ne ressemblant pas du tout à une suite du Garage Hermétique. Sauf à considérer cette incohérence scénaristique comme un retour au coq-à-l'âne du premier Garage Hermétique.

Après le garage, le Ciguri. le major Fatal sort d'une bouche de métro dans un monde où il suit les événements pour poursuivre sa quête. mais d'autres personnages font partie de cette aventure sous LSD, ils ne vivent pass tous au même niveau. Difficile à suivre mais un dessin sublime, du Moebius.