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EAN : 9782203391550
118 pages
Casterman (09/04/2008)
3.38/5   16 notes
Résumé :
"Théo savait bien qu'un port ça regarde la mer, vous accueille à quai ouvert, vous protège. C'est un refuge, une femme qui vous berce au clapot, vous console des nuits de quart..."
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Un tour du monde par la mer, inspiré de deux texte de Bernard Giraudeau, est le thème cette bande dessinée qui emmène un marin débutant à bord de la Jeanne d'Arc, bateau militaire français emblématique des années 60.

De beaux moments sur le bateau, autant dans l'obscurité étoilée des nuits que dans le coeur de la tempête, avec des réflexions de marins que j'ai trouvées très réalistes, philosophiques souvent et porteuses de sens même si elles paraissent quelquefois un peu terre-à-terre, un comble lorsque l'on est en mer.

Les escales sont occasions d'aventures érotico-sentimentales pour les marins et pour le jeune Théo, héros de l'histoire, l'opportunité d'être déniaisé en douceur.

Les images sont très belles, qu'il s'agisse du bateau, des visages des filles, tahitiennes ou africaines, les visages des marins visiblement moins travaillés.

Quelques extraits de Conrad peuvent inviter à d'autres lectures maritimes, comme Typhon par exemple, l'ensemble coule bien, comme l'eau sous le bateau et l'alcool dans les verres des hommes à terre.

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Sous la pluie d'octobre, Théo regarde la mer, promesse d'une vie nouvelle. En effet, à 17 ans, après sa formation aux Arpètes, il quitte Brest et embarque à bord de la Jeanne d'Arc pour plusieurs mois. Un tour du monde par la mer, un rêve pour ce jeune matelot. Au petit matin, l'arsenal s'active. L'on s'installe en faisant connaissance et l'on vaque à son poste. A peine le navire lancé, il s'émerveille déjà des parfums d'orient et du spectacle que le monde allait lui offrir...

Bernard Giraudeau nous emmène avec lui à bord de la Jeanne d'Arc. Bien avant d'être l'acteur et l'écrivain reconnu, il passa quelques années dans la Marine Nationale. Librement inspiré de "Le marin à l'ancre" et "Les hommes à terre", cet album nous fait voyager de la Martinique à Djibouti en passant par Montevideo ou Valparaiso. L'on suit le jeune Théo, sur terre comme sur mer. Cette expérience le marquera à vie. L'auteur s'attarde volontiers sur ces escales, la vie à bord du navire et les bouleversements inhérents à ce mode de vie. Servi par un trait épuré et hachuré et une palette de couleurs allant du bleu nuit au jaune éblouissant, cet album offre de belles cartes postales dépaysantes.

Un petit tour à bord du R97...
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J'avoue que la première fois que j'ai découvert le Bernard Giraudeau écrivain, celà m'a totalement surpris. J'imaginais un acteur belle gueule, sympa mais un peu bêcheur. Son écriture ne reflète en rien son rôle dans “Les Spécialistes”, elle est poétique, chargée d'embruns, de vagues et d'exotisme, il nous raconte ses voyages maritimes avec une belle sensibilité à laquelle, un brestois ne peut rester insensible. Alors à quoi bon une adaptation en bande dessinée. Là aussi j'avais un doute, mais le graphisme de Christian Cailleaux s'accorde à merveille aux écrits de Bernard Giraudeau. le trait est brut et simple, les ombrés marquées en hachures, les couleurs sont naturelles, en aplats, certaines grandes illustrations imposent la démesure de l'espace maritime. Alors on prend plaisir à se perdre dans ce tour du monde si déroutant, et pourtant tellement proche de l'univers réel de la Marine Nationale tel qu'il était il n'y a pas si longtemps encore, on revoit Steve McQueen, dans La canonnière du Yang Tsé, ou “Les révoltés du Bounty” mais aussi beaucoup d'évènement plus terre à terre :les machines, le tangage, la dureté de la vie enfermée entre hommes, les putes dans les ports, les rêves cassés, et ceux qui perdurent.
C'est beau, c'est rude, c'est vrai…
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C'est un album à la fois dédié à la mer et aux escales à travers le monde. On suit un matelot à peine âgé de 17 ans dans un voyage initiatique à bord du R97 (numéro de coque du fameux porte-hélicoptère Jeanne d'Arc). Ce matelot va devenir célèbre puisqu'il s'agit de Bernard Giraudeau, le fameux acteur français nominé aux César 2001 qui s'est retiré depuis dans l'écriture. En effet, il s'agit d'une adaptation d'un de ses propres écrits. Il est vrai que Casterman a fait dernièrement appel à Vincent Perez pour réaliser La Forêt. Cette démarche peu commune est intéressante.

La réussite de cet album provient du fait qu'on arrive à ressentir toutes les saveurs exotiques d'un tel périple et surtout d'en apprécier l'ambiance. D'escale en escale, on découvre les histoires de marins et surtout les femmes qui hantent toutes les destinations.

J'aime beaucoup la préface avec ce petit mot de l'auteur : "un marin n'a pas de liaison à part la mer. Il jure de ne jamais oublier une femme qu'il a connue dans un port, qu'il a passionnément aimée. Puis, un soir, la mer s'engouffre pour brouiller les images. Elle l'hypnotise et le marin s'endort. Au réveil, il attend avec impatience les parfums échappés de la prochaine terre". C'est bigrement poétique !

J'ai beaucoup aimé ce voyage entre douceur et exotisme. Pour l'agrémenter, on bénéficie d'un trait du dessin épuré et parfois chargé de rayures comme pour souligner les différentes atmosphères de ce tour du monde (de Brest la pluvieuse à la chaude Djibouti). le garçon va devenir un homme en découvrant l'amour au terme de cette aventure qu'on suivra avec plaisir. Un carnet de voyage dépaysant à souhait !
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Faire le tour du monde en bateau, qui n'a jamais rêvé de réaliser un tel périple ? L'état français "offre" cette possibilité aux apprentis marins qui souhaitent s'engager dans la marine de guerre (la Royale). Christian Cailleaux raconte ce voyage en se basant sur les souvenirs de Bernard Giraudeau (de la classe '67).

A bord de la Jeanne d'Arc, Théo, jeune matelot, s'embarque pour un périple aussi bien initiatique que formatif. D'un côté nous suivons l'évolution (l'éducation) de ce jeune matelot de 17 ans qui découvre la vie et de l'autre nous suivons la Jeanne d'Arc au fil des escales. Comme le rythme de la navigation cette BD avance à sa propre "vitesse". En mer, on a le temps de réfléchir, de voir les choses arriver. Sur terre c'est différent, l'escale est courte et on doit profiter de chaque minute. Outre les histoires de marins, de femmes et de boissons, on découvre surtout la beauté du monde et de ses habitants.

Le trait de Cailleaux, directement dans la lignée de Christophe Blain, décrit parfaitement cette ambiance un peu floue du voyage au long court. C'est plus une histoire d'impressions qu'un guide de voyage. le dessin ne décrit pas minutieusement le voyage, il offre des clefs d'une version possible du monde.

Une BD pour les amoureux du voyage et tout ceux qui aiment rêver devant un atlas ouvert.
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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Les histoires s'écrivent. Comment deviner la sienne dans l'immensité proposée où les miroirs se brouillent?
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A Brest, c'était le printemps, les filles avaient des robes légères, les cheveux comme les algues. Téaki, Ama, Fathouma, avaient des visages de brume et s'effaçaient dans les lointains.
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Une voix de femme ça rassure quand on sort de l'odeur des hommes, du fuel et de la peinture chaude.
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Un marin n'a pas de liaison à part la mer. Il jure ne jamais oublier une femme qu'il a connue dans un port, qu'il a passionnément aimée. Puis, un soir, la mer s'engouffre pour brouiller les images. Elle glisse le long de la côte et ondule jusqu'à l'infini. Elle hypnotise et le marin s'endort. Au réveil, il attend avec impatience les parfums échappés de la prochaine terre.
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La fuite de l'eau fascine, envoûte, elle caresse la coque, puis vous abandonne. Elle vous sauve parce qu'elle est la puissance du rêve, et que cette force de l'imaginaire vous garde de l'isolement dans la promiscuité.
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