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Critique de zellereb


Les quiproquos sont multiples, on en rencontre malheureusement si souvent, et quand ils s'installent, il peut parfois être impossible de les corriger, tant leur force nous dépasse.

Ce livre approfondit cette question presque banale qui est de dire qu'il ne faut pas se fier aux apparences, ne pas faire de raccourcis, en aucune circonstance. On s'épuise à le dire, mais nous sommes d'incorrigibles personnes, car nous n'écoutons que nous-même.

Il est démontré dans ce livre que trop souvent, on a tendance à compter sur la transparence des sentiments, alors que la transparence, ça n'existe pas, sauf à la télévision, au cinéma ou dans des séries comme Friends. Or, nous ne sommes que des personnes ordinaires de la vraie vie, donc très opaques.

L'auteur qui est journaliste a choisi d'aborder ce thème du quiproquo, en évoquant plusieurs anecdotes puisées dans l'actualité américaine, puisqu'il est aussi américain.

Son fil rouge est l'histoire de Sarah Bland, activiste au sein des Black Live Matters. En 2005, elle est à un feu, et oublie de mettre son clignotant. Un policier l'arrête et il lui en fait la remarque. Elle montre ses papiers, mais réagit par la suite avec un peu d'insolence en lui faisant des remarques sur l'exagération de son contrôle, après quoi le policier lui demande de sortir de son véhicule, ce qu'elle refuse de faire car il n'y a aucune raison pour elle, de sortir de son véhicule, pour un simple clignotant. Elle est arrêtée, emprisonnée, et elle se suicidera quelques jours plus tard. La retranscription de leur échange filmé depuis la voiture du policier, montre que celui-ci avait déjà eu ce qu'il voulait, et que, c'est simplement heurté dans son égo par le comportement de Sarah Bland, qu'il voulait faire démonstration de sa force en lui demandant de sortir.

L'auteur évoque les violences policières racistes, et leurs contrôles sans raison valable, et l'actualité de l'époque en 2004, au moment de la naissance des Black Live Matters et des émeutes. Ce sont des faits. Ils sont révoltants. Ensuite, il parle des agents doubles au travers des relations entre Cuba et les USA. D'où l'existence de taupes et de leur profil. Il évoque aussi les tentatives de rencontre entre Chamberlain et Hitler, afin pour le britannique d'essayer d'arrêter les hostilités, au début de la guerre, et de se faire un avis sur cette figure qu'aucun chefs d'état n'avait encore rencontré en tête à tête. Il parle aussi des juges, et de la façon dont ils appliquent leur décision. Sur quoi se fondent-ils ? Et il se pose la question de notre incapacité à détecter le mensonge. le fait de rencontrer un individu peut nous tromper sur sa vraie personnalité.

Et bien d'autres choses encore, comme un cas de viol sous l'effet d'alcool. Dans ce livre on cite beaucoup d'expériences psychologiques pour étayer le raisonnement. Il demande un peu d'investissement, mais personnellement, j'y ai beaucoup appris, surtout en ce qui concerne l'espionnage ou l'histoire politique, des sujets qui ne me tiennent pas particulièrement à coeur en temps habituel. Et tout est relié.

La seule chose que je dirai tout de même, c'est que je n'ai pas pu apprécier correctement le passage qui nous parle du système de code facial. Il est très détaillé, et se réfère à des codes faciaux précis, mais qu'on ne voit nulle part dans le livre, d'où une certaine frustration.

Sinon, j'ai aimé cette lecture, elle était plaisante, et m'a apporté quelque chose. J'ai aimé le propos et la démonstration de l'auteur. Je remercie les éditions Kero et babelio pour ce masse critique.
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