Le matin, la fausse ville somnole. Personne dans les rues; nulle trace de pas sur les trottoirs. Les allumeurs oublient d'éteindre les globes électriques qui font dans le jour d'ardentes plaies, sans éclairer davantage. Matins dérisoires ...
Les ténébreux font contraste dans la vie de Ciné-ville, et quand l'on prépare un banquet retentissant, on pense à eux: "Il faut inviter un ténébreux", dit la maîtresse de maison, comme si quelques noirs mollusques manquaient à son menu.
Le scepticisme surnage à Ciné-ville.
Tout s'y passe comme cela finira par se passer dans le monde entier, à condition qu'il n'y ait pas de prolétariat. On y réfléchit comme du haut d'un arbre, sans se soumettre aux engrenages de la société.