♫ du Kafka, c'est comme le riz,
d'abord c'est dur, ensuite c'est cuit ♫
- Kafka, c'est dansant- Régine - 1973 (face B de J'aime tes grands yeux)
La statue de la Liberté s'est évadée
La torche, elle a laissé tomber
sur le monde, une lumière nouvelle
Le glaive à la main, elle se réveille
Déboulonner les silences de l'îllusion
Identitaires pairs et gris-Nation...
Bravo pour cette abordable adaptation
Real Godbout, je suis debout, une nino-vation
C'était pourtant pas donné gagnant
mais, vu comme ça, Kafka c'est plus Chantant ;-)
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Adaptation de Réal Godbout d'un roman inachevé de Kafka. On y suit les aventure d'un jeune Pragois immigré en Amérique, la terre promise. C'est après avoir enfanté la bonne que Karl, le héros, se voit dans l'obligation d'embarquer sur un bateau qui le mènera vers New York. Une série de mauvais incidents le mènera dans l'errance. Des situations pas toujours les plus crédibles et des rencontres avec des gens qui profiteront de sa naïveté, le héros est malmené. Les dessins sont magnifiques, mais il y a trop d'invraisemblance pour que j'ai apprécié pleinement ma lecture. Mais bon, on doit toujours gardé en tête que ce roman graphique est né d'une oeuvre inachevée.
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Je n'aime pas vraiment Kafka car c'est souvent des situations totalement absurdes où l'individu ne s'en sort pas. Nous suivons le parcours improbable d'un jeune naïf qui débarque en Amérique et qui va vivre des aventures pas très sereines passant d'une difficile situation à l'autre avec une touche d'humour absurde.
Il y a toujours la critique de cette justice tatillonne qui sanctionne les innocents qui ne peuvent se défendre face à l'implacable. Cependant, ce jeune homme est parfois assez énervant dans les choix qu'il opère et dans cette confiance aveugle au genre humain. On se dit que c'est parfois de sa faute. La naïveté ne pardonne pas dans un monde où l'individu est écrasé.
L'oeuvre est inachevée et cela se ressent à la fin. Pour autant, on a l'impression de suivre un long roman fleuve. Rien à redire sur le graphisme parfaitement lisible. Un volume de texte parfois abondant qu'il faudra digérer.
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N'ayant pas lu le roman de Kafka, il m'est difficile de me faire une idée sur la conformité de l'adaptation à l'original. Il apparaît, d'après les résumés que j'ai pu lire, qu'elle est assez fidèle. Il me semble cependant que le sujet se prêtait mal à ce qu'on attend de ce genre et je m'interroge sur l'idée de son auteur. Son dessin précis n'est pas sans rappeler l'école belge et, à bien y penser, l'album a des accents de Tintin en Amérique, entre autres, son côté un peu non abouti...
Pour moi qui apprécie Kafka, ce fut une demi-déception.
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Je n'ai pas du tout apprécié ce roman graphique. En débutant ma lecture, je n'en connaissais pas le contexte de création et lorsque j'ai constaté qu'il s'agissait d'une transposition d'une oeuvre de Kafka inachevée... j'en suis restée bouche-bée et confuse. Bref, un livre qui ne va malheureusement nul part. En dépit du scénario pauvre et sans conclusion, les planches sont magnifiquement travaillées et les détails foisonnent.
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Adapter une oeuvre de Franz Kafka en bande dessinée, il fallait le faire et l’auteur québécois Réal Godbout s’en sort à merveille.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
À l'arrivée, c'est un résultat largement à la hauteur de ce que l'on est en droit d'attendre.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Au premier abord un peu froid, le travail de l’auteur se révèle donc passionnant et exigeant, impossible à épuiser en une lecture. Servi par un dessin élégant — ponctué par certaines outrances réjouissantes —, un bel encrage, des décors précis.
Lire la critique sur le site : BoDoi
les cent-soixante planches sont admirables et contiennent plusieurs moments de bravoures graphiques de très haut niveau.
Lire la critique sur le site : BDGest
Les exégètes de Kafka jugeront de la fidélité revendiquée de Godbout à l'esprit, sinon à la lettre, d'un texte « génial malgré des incohérences ». Les autres auront envie de le lire, appâtés par le tableau d'une société « de l'avenir », irrigué d'un humour noir allègre et d'une forme plutôt cocasse de pessimisme latent.
Lire la critique sur le site : Telerama
Satire du rêve américain et du monde du travail, L'Amérique n'est ni plus ni moins que l'histoire d'une dégringolade où apparaissent les thèmes que Kafka approfondira dans ses romans suivants Le château et Le procès: bureaucratie absurde, justice arbitraire, impuissance devant l'ordre et le pouvoir, désillusion...
Lire la critique sur le site : LaPresse
Bien que le nouvel ouvrage de Godbout soit le fruit de l'imaginaire d'un autre, il n'en porte pas moins l'empreinte de l'artiste québécois. On y trouve d'abord son trait unique, s'inscrivant dans l'esthétique de la ligne claire, et la narration dynamique qu'il affectionne, à la manière Red Ketchup.
Lire la critique sur le site : LaPresse
On vit des temps difficiles...
Hé oui ! le monde n'est plus ce qu'il était. [...]
De nos jours, il n'y a plus de grand Alexandre...
On sait encore assassiner. On est toujours habile à transpercer de sa lance un ami par-dessus la table d'un banquet.[...] Déjà, à l'époque d'Alexandre, les portes des Indes étaient inaccessibles, mais, du moins, le conquérant en montrait de son glaive la direction.
Aujourd'hui, les portes ont été déplacées, encore plus loin, encore plus haut. Et il n'y a plus personne pour nous montrer le chemin...
Bien des gens brandissent des glaives, mais seulement pour les agiter et pour confondre le regard de ceux qui voudraient les suivre.
p182
L'Entreprise 25 ? Qu'est-ce que c'est ?
Tout le monde a entendu parler de l'Entreprise 25, mais personne ne peut dire avec certitude ce qu'on y fait au juste.
Tout ce qu'on sait, c'est qu'ils recueillent les personnes obèses et donnent en échange un peu d'argent. Après, on n'entend plus jamais parler d'elles...
p153
"-Pour l'instant, je voudrais seulement récupérer mon chapeau. Je ne le vois nulle part.
- Cette casquette ferait-elle l'affaire?
- Hein? Mais... elle est à vous?
-Non. Vous pouvez la prendre, elle est neuve.
-?!?"
Apparu, disparu; c'est toute l'histoire d'un homme comme celle d'un monde et celle d'un infusoire.
–... et son parfum ! Ah ! Karl, son parfum ! Je crois que je m'en souviendrai toujours !
– Et après ? Qu'est-ce qui s'est passé ?
– Après ? Ben... Delamarche l'a rappelée à l'intérieur et moi, je suis resté sur le balcon.