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Londres, fin des années 70. Impliqué dans une affaire de moeurs, obligé à quitter son poste d'enseignant, quitté par sa femme, Martin Radford attend des jours meilleurs en profitant de l'hospitalité d'un ami. Aussi n'hésite-t-il pas un instant quand Alec, un ancien camarade de fac, lui propose de le rejoindre à Madère où il s'est lancé dans la création d'une revue pour expatriés anglais. Sur place, Alec lui présente Léo Sellick, un homme d'affaires sud-africain, installé à la Quinta do Porto Novo, l'ancienne propriété d'Edwin Strafford, un anglais ayant fait une carrière aussi fulgurante que brève dans la politique de son pays. Sellick se dit intéressé par le mystère entourant sa démission du gouvernement Asquith en 1910, la rupture de ses fiançailles avec Elizabeth Latimer, une jeune suffragette, et sa mise au ban de la société. Il demande donc à Martin d'enquêter en sa qualité d'historien. C'est le début d'une aventure qui va le mener dans les arcanes du pouvoir au coeur d'un sombre complot, dans l'Angleterre d'Edouard VII.


Historique, politique, sentimental, ce roman foisonnant de Robert GODDARD est aussi une enquête, quasiment policière, dans le passé. Uniquement guidé par le journal intime d'Edwin Strafford, le jeune historien va sonder ces écrits à la recherche d'un indice expliquant sa disparition de la scène politique. Soixante ans après les faits, les témoins vivants sont rares et ceux qui restent ne semblent pas disposer à déterrer les histoires anciennes. Martin prend immédiatement fait et cause pour le politicien tombé en disgrâce. Et le lecteur avec lui ! On aime le politique intègre, refusant les compromissions, les alliances douteuses, fidèle à son Premier ministre. On s'attache à l'amoureux fou, prêt à tout quitter pour celle qu'il aime. On s'insurge quand tous le lâche. On compatit à son chagrin. Puis le doute, naturel, insidieux, s'installe. Edwin Strafford n'a-t-il vraiment rien à se reprocher ? N'a-t-il pas volontairement occulté de ses mémoires les éléments compromettants ? Martin pourra-t-il le réhabiliter ou se laissera-t-il tenter par une chercheuse charmeuse qui lui offre une collaboration mais voudrait arranger les faits selon ses théories ? Les manipulations d'hier trouvent un écho dans les agissements du présent, ceux à qui le crime a profité sont prêts à tout pour sauver leur position et leur réputation, même à tuer...
Amours trahies, amitiés bafouées, complots politiques, désirs de vengeance dans l'Angleterre du début du XXè siècle sur fond de crise ministérielle et de revendications féministes, voilà les ingrédients de ce somptueux roman porté par les aléas amoureux de deux fortes personnalités, Edwin Strafford, politicien idéaliste et Elizabeth Latimer, jeune suffragette fougueuse puis vieille dame digne et lumineuse. Encore une belle réussite pour Robert GODDARD dont les talents de conteur sont sans limites.
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Martin Radford est un jeune historien , qui après une erreur de jeunesse se retrouve divorcé et sans travail. "Dans la vie, je m'étais toujours attendu au pire et j'avais rarement été déçu". Il est appelé par un ami sur l'île de Madère pour faire des recherches sur un certain Edwin Strafford. Alec Sellick a acheté une propriété sur l'île de Madère, il y trouve une photo. Il s'agit d'une photo de 1908 sur laquelle l'ancien propriétaire des lieux est avec les membres du cabinet ministériel anglais. Alec demande donc à Martin d'enquêter sur cet homme Edwin qui a fait partie du gouvernement anglais durant deux ans et qui a disparu de la scène politique du jour au lendemain.
Pour l'aider, il lui fait lire les écrits d'Edwin Strafford qui raconte ces années et particulièrement le jour où il décide d'annoncer son mariage avec une suffragette et que toutes les portes se ferment devant lui.
Pour son enquête, Martin devra reprendre contact avec son ex-belle-famille.

Un livre de 734 pages où on ne s'ennuie pas de la première à la dernière ligne.
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Un ministre de l'Intérieur, collègue de Lloyd George et de Winston Churchill au début du XXème siècle, aurait-il pu être : sincèrement amoureux d'une suffragette, foncièrement honnête et totalement candide ?
C'est le pari que tient Robert Goddard dans ce passionnant récit où, comme à son habitude, il a dissimulé, pour le plus grand plaisir de ses lecteurs, énigmes, fausses pistes et rebondissements.
Les Anglais sachant voyager, l'intrigue commence à Madère pour se développer autour de Cambridge, ses bibliothèques et ses pubs. La description de la campagne anglaise autour d'Exeter est en soi une très belle invitation au voyage tout comme les pins, mimosas et agapanthes posés sur la terre d'ocre rouge dominant le bleu intense de l'océan le sont pour Madère.
Deux amoureux séparés pour toujours, un tricheur, des politiciens retors, deux businessmen qui vont s'affronter, une historienne trop belle, des érudits, des mémoires, des luttes politiques, une vieille dame très digne, une vengeance à assouvir et le temps qui est passé en enterrant les hommes et les secrets, voilà les ingrédients de cet excellent roman. C'est un prof au chômage, sans argent et rejeté par sa famille que le destin, ou plutôt l'auteur, a choisi pour déterrer les secrets. Il ne se doute pas, au début de l'aventure, dans quoi il s'embarque, alors faites comme lui, prenez un billet pour Madère. Vous, vous ne le regretterez pas !
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Martin Radford est au chômage. Il n'y est pas pour rien. Il a été révoqué de son métier d'enseignant pour s'être amouraché d'une de ses étudiantes mineures. Aussi quand l'occasion se présente de faire une étude bien rétribuée sur l'obscure disgrâce d'un ministre du gouvernement Asquish au début du XXème siècle en Grande Bretagne, il ne se pose pas la question de connaître la raison qui sous-tend cette proposition. Il la prend comme une aubaine qui mettra à contribution sa qualité d'historien tout en lui donnant une bouffée d'air pour vivre.

Voilà un personnage qui pourrait paraître d'emblée peu recommandable. Voilà un roman qui pourrait se cantonner au registre historique. Mais l'un et l'autre évoluent très progressivement et très favorablement aux yeux du lecteur. L'historien se prend au jeu et retrouve goût à son métier, le roman s'enrichit de suspenses multiples et enchevêtrés. Et quand les sympathies et inimitiés se nouent et se dénouent cet ouvrage devient un formidable roman fort bien construit, imaginatif et plaisant à lire. Un de ces ouvrages qui vous fait vous réjouir à la perspective de le rouvrir à la page que vous avez suspendue de votre marque page fétiche. Roman historique, à suspense et d'une saine amitié entre une vieille dame respectable et un jeune historien qui rachète ses égarements. Les sentiments sont embellis de sincérité, la psychologie des personnages subtilement affinée, le machiavélisme sophistiqué quand les intérêts entrent en conflit.

Les multiples rebondissements qui entretiennent l'attention ont le mérite de ne pas faire patienter le lecteur vers le dernier chapitre pour trouver l'épilogue de cet écheveau bien emmêlé par l'esprit fécond et inventif de son auteur. Une énigme se résolvant tire la ficelle d'une autre sans toutefois embrouiller le fil de l'histoire au point de perdre le lecteur. C'est très intelligemment construit et bien écrit, et sans doute bien traduit dans l'édition que j'ai eu sous les yeux. Il n'y a surtout pas de ces coïncidences assassines qui viennent trop souvent pallier l'imagination indigente des romans écrits à la hâte et en série dont on nous vante le caractère haletant à grand renfort de soutien publicitaire.

Robert Goddard, un auteur que je découvre et qu'il me fera plaisir de retrouver dans un autre de ses ouvrages. Bonne pioche dans une boîte à livres de Bandol. Je suis sûr qu'il fera le bonheur du lecteur qui le retirera de celle dans laquelle je vais le remettre. Un roman à qui on souhaite un bon périple de main en main et dans les pages de Babelio.
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Attirée par la couverture et la 4eme de couverture, j'avoue avoir emprunté cet énorme pavé vraiment par hasard, et, j'ai surtout entamé ma lecture avec une certaine appréhension car je n'étais pas certaine que cela me plaise.

Grande erreur de ma part. J'ai vite été happée, prise par l'intrigue aux multiples rebondissements. Les indices sont distillés avec parcimonie, et, arrivent au bon moment afin de mieux relancer l'enquête menée par le héros.

Les différents personnages, en particulier Martin Rafford et Edwin Strafford, sont extremement bien cernés. L'auteur brosse leurs portraits, leurs caractères psychologiques avec lucidités ainsi que d'une manière précise et juste.

Les extraits des mémoires d'Edwin Strafford, quant à eux, apportent des éclaississements, des éléments nouveaux sur des points de l'enquête que le héros soupçonne.

Il en ressort - du moins, en ce qui me concerne - que Martin Rafford et Edwin Strafford ont bien des points communs. Tout deux ont été profondement malheureux toute leur vie, le premier est un historien raté tandis que le second un politicien "raté", et surtout, tout deux possèdent un secret qui ont pourri leur existence ... ...

A déguster, volire même à dévorer sans modération.
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J'ai découvert Robert Goddard à la suite de la lecture de Par un matin d'automne (que j'ai beaucoup aimé) et d'Heather Mallender a disparu (que j'ai malheureusement trouvé un peu long).
Je me suis laissée tenter par le secret d'Edwin Strafford par la belle couverture de l'édition spéciale Noël de 2014 (et oui ça date un peu, le livre était bien au chaud dans ma bibliothèque...).
J'ai été happée par l'histoire dès les premières pages et je me suis prise de sympathie pour le personnage d'Edwin Strafford, homme politique anglais dans les années 1910 dont on apprend l'histoire à travers un journal retraçant ses mémoires et comme Martin, l'historien chargé de comprendre pourquoi Edwin est tombé en disgrâce, on a envie de savoir la vérité.
Il ne faut pas s'attendre à beaucoup d'actions mais l'intrigue est prenante (je n'ai pas vu passer les 730 pages) et elle est servie par une belle écriture.
Une lecture très agréable que je vous recommande !
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So what ??
Après plusieurs livres de cet auteur, j'en arrive toujours à la même conclusion. Après un début particulièrement captivant, on se retrouve avec une intrigue très mécanique (Harlan Coben sors de ce corps ! je plaisante, c'est tout de même beaucoup mieux, un challenge, ceci dit, d'une difficulté relative !) et finalement vaine en ce sens que l'on sent que c'est bien cette vaine mécanique qui forme l'enjeu de ce livre et non pas des préoccupations stylistiques ou philosophiques par exemple. On referme le livre en ses disant encore une fois "tout cela pour ça" et en se disant que décidément Robert Goddard ne ferait pas tapisserie lors d'une compétition de clichés littéraires. En tout cas j'en suis décidément ressorti avec l'impression de lire non pas de la littéraire mais un pur produit marketing...
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Voilà un roman très prenant. Edwin Strafford est décédé depuis longtemps, mais il a laissé ses mémoires et un mystère quant à un élément de son passé, que lui-même n'a jamais pu comprendre. Martin Radford va être engagé pour élucider ce mystère. de fil en aiguille, il va se rapprocher de son ancienne belle-famille et découvrir des secrets bien enfouis.
Quelques longueurs mais qui permettent de prendre le temps de mieux s'immerger dans le roman et la recherche. le personnage principal est parfois insupportable et naïf mais j'ai quand même beaucoup apprécié ma lecture.
Un seul gros bémol:

Politique, secrets de famille, personnages véreux, suffragettes, meurtres, fidélité et intégrité... beaucoup d'éléments dans ce roman agréable à lire.
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J'ai decouvert Goddard avec le retour , qui m'avait beaucoup plu.
Il est étrange que je soit passer à côté de cet auteur aussi longtemps ...
Toujours est 'il que je rattrape mon retard avec cet opus .
Ce que j'aime en premier lieu chez Goddard , c'est son attachement aux descriptions .
J'aime quand un auteur prends le temps de décrire les lieux à son lecteur , qui peut ainsi mieux se représenter le contexte de l'oeuvre , s'inclure dans l'histoire .
Autre point que j'apprécie chez Goddard , son art de faire revivre l'Angleterre du 20 eme siècle .
J'ai toujours etait attire par cette contree , que je trouve passionante , intriguante , pleine d'un charme désuet qui me parle beaucoup .
Ainsi , l'approche de Goddard , me parle , parce qu'il évite le côté livre d'Epinal à la Pernaut , chez lui le pays n'est pas tout rose , Goddard aime l'histoire de son pays et s'attache à la faire revivre dans toute sa complexité , et j'aime ca .
J'ai pu lire içi que le côté politique de ce livre etait " lourd" , pour ma part , bîen au contraire , j'ai vrâiment apprécier ce côté de ce roman .
La politique me parle à à base , ainsi j'ai goûter avec un plaisir certain à la plongée dans les arcanes du pouvoir que Goddard propose içi .
Cette intrigue est passionante .
Il n'y a pas de morts violentes , pas de psychopathes , pas d'effets sanglants , et c'est bien mieux ainsi .
Goddard fâit confiance à l'intelligence de son lecteur pour comprendre cette intrigue bien menée , avec intelligence , sans twists débiles à chaque page , ni rebondissements téléphones .
Peut être est ce mon âge qui maintenant me conduit à lire ce genre d'opus quand j'ai besoin d'un livre de distraction , mais c'est un réel plaisir que d'y retourner quand je dois le poser .
Certes , sur le plan stylistique ce n'est pas un chef d'oeuvre .
Mais pour autant , on évite les banalités d'usage propres aux pages turner , c'est bien construit , bîen traduit , et même si j'aurais aimé voir un peu plus de recherche dans les choix de mots , c'est un texte avec lequel l'on prend beaucoup de plaisir .
C'est intelligent , profond sur le plan historique , captivant sur le plan politique , que demander de plus ?
Un troisième Goddard va être lu sous peu , tellement le plaisir est grand .
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Robert Goddard est un de mes auteurs favoris et c'est toujours un plaisir de se plonger dans l'un de ses romans. le secret d'Edwin Strafford n'a pas fait exception et rejoint même mes romans préférés de l'auteur.
Comme toujours, nous sommes face à une intrigue à tiroir, dont le passé resurgit sur le présent, mêlant Histoire, complot politique et passion amoureuse.
En 1910, alors qu'Edwin Strafford a tout pour être heureux, homme politique de premier plan malgré son jeune âge et fiancé à la femme qu'il aime passionnément, il démissionne subitement de ses fonctions, quitte la vie politique et voit ses fiançailles rompues tout aussi soudainement. En 1977, Martin Radfort, jeune historien à la vie chaotique, est mandaté par un riche homme d'affaire pour faire le jour sur le mystère Edwin Strafford. Comme point de départ : les mémoires de ce dernier, retrouvées dans sa demeure qu'occupe à présent l'homme d'affaire.
La lecture de ce roman a été totalement addictive. On retrouve un peu le même schéma que dans d'autres romans de l'auteur, sans pour autant que cela soit lassant : un homme en quête de vérité qui remue le passé et par conséquent chamboule le présent. J'ai aimé l'aspect historique et politique, très bien amené par l'auteur, l'intrigue m'a tenu en haleine de la première à la dernière page de par sa construction maîtrisée, car même si on arrive à tirer quelques conclusions, l'auteur sait toujours nous surprendre avec de nouveaux éléments.
Une excellente lecture donc, et je suis déjà pressée de découvrir la prochaine intrigue de Robert Goddard.
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