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Michel Aucouturier (Traducteur)
EAN : 9782070383832
250 pages
Gallimard (21/06/1991)
3.76/5   499 notes
Résumé :
Un épisode imaginaire de la lutte des cosaques contre les Polonais dans l'Ukraine du XVIIe siècle. Le vieux Taras Boulba, cosaque des temps héroïques, après avoir initié à la guerre ses deux fils, perd l'aîné sous les coups de l'ennemi et tue de ses propres mains le cadet qui, amoureux d'une Polonaise catholique, a trahi sa famille et la foi orthodoxe. A la suite de deux grandes batailles, Taras Boulba est fait prisonnier et meurt brûlé vif sur le bûcher La réussite... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (65) Voir plus Ajouter une critique
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The Top of Epicness !
Je me suis régalé. Hors quelques défauts, notamment des soucis de temps des verbes (passé et présent sont mélangés, je ne sais si c'est voulu par Gogol ou des erreurs de traduction, vu que j'ai lu l'édition Kindle gratuite), et une rapidité de récit parfois frustrante.

On dirait un résumé de mes histoires de dark fantasy préférées, en plus sauvage, guerrier, rebelle et sanguinaire. Et bien si c'est possible !
Tarass Boulba est déjà un "vieillard" dans l'histoire, mais quel vieillard, quel foutu caractère, Druss n'a rien à lui envier. Les Cosaques sont réputés pour leur talent guerrier et leur cruauté, bah ça y est, je sais pourquoi !

Un conseil : ne lisez pas cet idiot de quatrième de couverture qui dévoile tout si vous ne connaissez rien de cette histoire, comme moi. C'est bien plus palpitant et passionnant de la découvrir en lisant.

Un peuple et des coutumes fascinants, bon, faut pas être bégueule, pas être sensible (les têtes volent facilement et il y a du sang partout !), et pas râler parce que ce sont de vils machos qui en ont rien à fiche des femmes, pour la plupart. Et ceux qui en ont quelque chose à fiche, ben je vous laisse découvrir leur destin.

Tarass Boulba devient mon N°1 devant tous les autres classiques russes que j'ai lus jusque là ! Je suis fan ! A l'attaque et que les meilleurs meurent les derniers !
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Grâce à ma lecture des « nouvelles de Petersbourg », je savais Gogol à l'aise dans des registres variés, de l'humour absurde au drame poignant. Mais je n'imaginais pas qu'il serait tout aussi convaincant dans un registre épique. « Taras Boulba » en apporte la preuve éclatante en me mettant une grosse claque.

Gogol nous conte le destin d'un père et ses deux fils, tous trois cosaques zaporogues (cosaques Ukrainiens) au 17ème siècle alors que les cosaques sont opposés aux Polonais.
Je ne m'attendais pas à tant de sauvagerie. Gogol ne lésine pas sur le gore, l'hémoglobine coule à flots, ça massacre à tour de bras… Les scènes de combat sont impressionnantes et vibrantes. Les cosaques sont un peu les guerriers ultimes, sanguinaires et brutaux mais également très charismatiques. Tout est épique dans ce bouquin. Même une déclaration d'amour prend des airs martiaux. Lorsqu'André déclare sa flamme à la belle polonaise il ne s'appesantit guère sur ses beaux yeux et très vite lui déclare que pour elle il tuerait père et mère…
Les combats exaltants et sanglants ne sont pas le seul attrait du roman. Gogol fait encore une fois la preuve de son talent exceptionnel en immergeant le lecteur dans un monde dont il ne connait rien. Les descriptions sont très vivantes. On découvre avec fascination le monde des cosaques, tout particulièrement la vie au camp et son fonctionnement ainsi que les liens si forts et si singuliers qui unissent les zaporogues les uns aux autres.

J'ai adoré mon périple avec ces guerriers à la fois admirables pour leur courage et leur charisme et à la fois effrayants pour leur violence. Superbement écrit, parfaitement mené, « Taras Boulba » est d'une brutale beauté.
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Pour poursuivre ma découverte de la littérature Russe, je me suis plongée dans la lecture de Tarass Boulba de Nikolaï Gogol. C'est un texte violent et sans états d'âmes, les cosaques sont avant tout des guerriers, l'esprit de corps règne.
J'y ai découvert toute une organisation et une façon de penser qu'il m'a été difficile d'admettre mais autre temps, autres moeurs. J'ai été sidérée par cet homme qui fier de ses fils part avec eux rejoindre les troupes cosaques. Voir la malice qu'il met à créer une opportunité pour ses fis de combattre, tout les moyens sont bons pour arriver à ses fins. L'un d'eux commettra une faute et mourra de bien triste façon. Quand à l'autre, son triste destin ne provoquera qu'un surplus de haine des polonais, une envie d'en découdre et un désir de vengeance qui mènera Tarass à sa propre perte, jamais il ne se sentira coupable de tout ce gâchis.
J'ai bien aimé la plume de Gogol et ses descriptions, par contre je ne me suis pas attachée à ses personnages, j'ai tendance à penser que par son style l'auteur voulait surtout nous montrer des guerriers purs et durs qui font ce qu'ils ont à faire : se battre sans se poser de questions.

Challenge SOLIDAIRE 2020
Challenge A travers l'histoire 2020
Challenge XIXème siècle - édition 2020
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Très loin du cynique et satirique "Revizor", "Tarass Boulba" est un roman historique qui se lit à la fois comme un roman d'aventures particulièrement violent, et comme une chronique témoignant des us des Cosaques zaporogues, ces redoutables cavaliers ukrainiens qui, du XVIème au XVIIIème siècle, constituèrent un peuple dans le peuple.

Gogol décrit à merveille la rudesse et l'extrême violence de leur existence, que ce soit dans leur quotidien ou pendant les conflits, très nombreux puisque la guerre constituait l'enjeu principal de la vie cosaque. A travers le récit mettant en scène le chef cosaque Tarass Boulba et ses deux fils Ostap et Andreï, l'auteur nous immerge complètement dans un univers âpre et exalté.

Et dans le même temps, Gogol cherche à faire le lien entre l'esprit cosaque et l'esprit slave, ramenant toujours son propos à la Russie de qui les Cosaques furent les enfants maudits, indispensables pour remporter les victoires militaires, mais terrifiants par leur autonomie frondeuse.


Challenge MULTI-DEFIS 2019
Challenge XIXème siècle 2019
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Dans les plaines…
De l'Ukraine…
Un cosaque…
Fier cosaque…
S'en allait un jour…
À St Petersbourg…
Voir sa petrouchka…
Faire l'amour...

(Je laisse les initiés amateurs de paillardes au plaisir du refrain...)

Afin de transformer ses deux fils en guerriers aguerris, le cosaque Tarass Boulba les entraine dans une campagne de représailles confessionnelles à travers la Pologne voisine. La vraie foi des fiers cosaques du Dniepr est orthodoxe, et (...comme on est toujours le païen de quelqu'un...) le Juif, ou Catholique, ou Musulman, est à abattre.
Batailles, sièges, pillages, incendies, massacres: "En un mois, les blancs-becs étaient devenus des hommes faits."

C'est sans compter avec le coeur tendre de l'un des fils pour une belle polonaise! le début d'une descente aux enfers qui verra le vieux cosaque perdre ses fils, ses combats et sa propre vie, mais proclamant haut et fort, jusqu'aux derniers instants, son honneur et sa foi russe orthodoxe.

Récit historique publié en deux versions en 1835 et 1843, Tarass Boulba est surtout un roman d'aventures épiques, au charismatique héros exotique et aux décors poétiques de plaines slaves. Un roman tragique de la lutte des cosaques et des polonais au XVIIe siècle, aux valeurs de courage et d'honneur. Nicolas Gogol s'enthousiasme de sa propre identité ukrainienne à travers ce personnage excessif et ripailleur, belliqueux et exalté dans sa foi. En arrière-plan de la fiction nous vient la connaissance des cosaques zaporogues, une organisation sociale et militaire très fraternelle et démocratique, regroupant des individus de tous poils au mode de vie communautaire. Tous n'étant pas gentilshommes, mais tous aimant la guerre, les beuveries et la gloire.

Tarass Boulba est arrivé jusqu'à nous dans ses valeurs de héros romanesque, adapté en musique, en film et en bande dessinée, magnifié ou parodié. le découvrir sous la plume très classique de son auteur lui redonne une dimension historique et littéraire.
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Citations et extraits (116) Voir plus Ajouter une citation
Et même les plus vieux, qui se tenaient la comme des pigeons gris, firent avec leurs moustaches une grimace de satisfaction, et dirent
: - Oui, c'est une parole bien dite. - Maintenant, écoutez-moi, seigneurs, continua le kochevoi. Prendre une forteresse, en escalader les murs, ou bien y percer des trous a la manière des rats, comme font les maitres allemands (qu'ils voient le diable en songe!), c'est indécent et nullement l'affaire des Cosaques. Je ne crois pas que l'ennemi soit entre dans la ville avec de grandes provisions. Il ne menait pus avec lui beaucoup de chariots. Les habitants de la ville sont affames, ce qui veut dire qu'ils mangeront tout d'une fois; et quant au foin pour les chevaux, ma foi, je ne sais guère ou ils en trouveront, a moins que quelqu'un de leurs saints ne leur en jette du haut du ciel... Mais ceci, il n'y a que Dieu qui le sache, car leurs prêtres ne sont forts qu'en paroles. Pour cette raison ou pour une autre, ils finiront par sortir de la ville. Qu'on se divise donc en trois corps, et qu'on les place devant les trois portes cinq koureni devant la principale, et trois koureni devant chacune des deux autres. Que le kouren de Diadniv et celui de Korsoun se mettent en embuscade: le polkovnik Tarass Boulba, avec tout son polk, aussi en embuscade. Les koureni de Titareff et de Tounnocheff, en réserve du cote droit; ceux de Tcherbinoff et de Steblikiv, du cote gauche. Et vous, sortez des rangs, jeunes gens qui vous sentez les dents aigües pour insulter, pour exciter l'ennemi. Le Polonais n'a pas de cervelle; il ne sait pas supporter les injures, et peut-être qu'aujourd'hui même ils passeront les portes. Que chaque ataman fasse la revue de son kouren, et, s'il ne le trouve pas au complet, qu'il prenne du monde dans les débris de celui de Periaslav. Visitez bien toutes choses; qu'on donne a chaque Cosaque un verre de vin pour le dégriser, et un pain. Mais je crois qu'ils sont assez rassasies de ce qu'ils ont...
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L'officier étranger prit lui-même une mèche pour mettre le feu à un canon énorme, tel que les Cosaques n'en avaient jamais vu. Il ouvrait une large gueule béante par laquelle regardaient mille morts. Lorsqu'il tonna, et trois autres après lui, qui, de leur quadruple coup, ébranlèrent sourdement la terre, ils firent un mal affreux. Plus d'une vieille mère cosaque pleurera son fils et frappera la poitrine de ses mains osseuses; il y aura plus d'une veuve à Gloukhoff, Némiroff, Tchernigoff et autres villes. Elle courra, la veuve éplorée, tous les jours au baza; elle se cramponnera à tous les passants, les regardant aux yeux pour voir s'il ne se trouvera pas parmi eux le plus cher des hommes. Mais il passera par la ville des troupes de toutes espèces sans que jamais il se trouve parmi elles le plus cher de tous les hommes.
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- Attendez, attendez ; laissez que je vous examine bien à mon aise. Dieu ! que vous avez de longues robes ! dit-il en les tournant et retournant en tous sens. Diables de robes ! Je crois qu'on n'en a pas encore vu de pareilles dans le monde. Allons, que l'un de vous essaye un peu de courir : je verrai s'il ne se laissera pas tomber le nez par terre, en s'embarrassant dans ses plis.
- Père, ne te moque pas de nous, dit enfin l'aîné.
- Voyez un peu le beau sire ! Et pourquoi donc ne me moquerais-je pas de vous ?
- Mais parce que... quoi que tu sois mon père, j'en jure Dieu, si tu continues de rire, je te rosserai.
- Quoi ! Fils de chien, ton père ! dit Tarass Boulba en reculant de quelques pas, avec étonnement.
- Oui, même mon père ; quand je suis offensé, je ne regarde à rien, ni à qui que ce soit.
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Nous ne troublerons pas l'âme du lecteur par le tableau de tortures infernales dont la seule pensée ferait dresser les cheveux sur la tête. C'était le produit de temps grossiers et barbares, alors que l'homme menait encore une vie sanglante, consacrée aux exploits guerriers, et qu'il y avait endurci toute son âme sans nulle idée d'humanité. En vain quelques hommes isolés, faisant exception à leur siècle, se montraient les adversaires de ces horribles coutumes ; en vain le roi et plusieurs chevaliers d'intelligence et de cœur représentaient qu'une semblable cruauté dans les châtiments ne servait qu'à enflammer la vengeance de la nation cosaque.
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Boulba était furieusement obstiné. C’était un de ces caractères qui ne pouvaient se développer qu’au XVIe siècle, dans un coin sauvage de l’Europe, quand toute la Russie méridionale, abandonnée de ses princes, fut ravagée par les incursions irrésistibles des Mongols ; quand, après avoir perdu son toit et tout abri, l’homme se réfugia dans le courage du désespoir ; quand sur les ruines fumantes de sa demeure, en présence d’ennemis voisins et implacables, il osa se rebâtir une maison, connaissant le danger, mais s’habituant à le regarder en face ; quand enfin le génie pacifique des Slaves s’enflamma d’une ardeur guerrière, et donna naissance à cet élan désordonné de la nature russe qui fut la société cosaque (kasatchestvo). Alors tous les abords des rivières, tous les gués, tous les défilés dans les marais, se couvrirent de Cosaques que personne n’eût pu compter, et leurs hardis envoyés purent répondre au sultan qui désirait connaître leur nombre : « Qui le sait ? Chez nous, dans la steppe, à chaque bout de champ, un Cosaque. »
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10 interviews : Dmitri Kourliandski, compositeur - Iouri Grigorian, architecte - Tchoulpan Khamatova, comédienne, - Igor Moukhine, photographe - Ilya Demoutski, compositeur - Irina Korina, plasticienne - Pavel Pepperstein, plasticien, écrivain - Maria Stepanova, poète - Maxim Didenko, metteur en scène - Vladimir Moukhine, chef gastronomie. 100 lieux / 5 parcours : Electrothéâtre Stanislavski– Centre Gogol – Garage – Nouvelle Galerie Tretiakov– Vinzavod…
Pour en savoir plus : http://ateliershenrydougier.com/moscou.html Lire un extrait : https://fr.calameo.com/books/005553960838d5c676209 A commander en ligne : https://www.interforum.fr/Affiliations/accueil.do?refLivre=9791031204802&refEditeur=155&type=P
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Que l'on m'apporte mon ..........?............. Les soirées sont fraîches à Saint Petersbourg, et voyez- vous... d’ailleurs... selon moi... je le crois encore bon... sauf un peu de poussière... Eh ! sans doute il a l’air un peu vieux... mais il est encore tout neuf... seulement un peu de frottement... là dans le dos...

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