On n'aime ou on n'aime pas
Nan Goldin, ça ne s'explique pas. Ce n'est sûrement pas la meilleure photographe qui soit sur le plan technique, et certaines de ses obsessions (la volonté de montrer ses proches dans les situations les plus intimes - qui confine au voyeurisme, sa manière de se mettre en valeur au travers du portrait des autres - "je ne fréquente que des gens cools et hors normes"'...) peuvent légitimement irriter. Mais elle parvient à nous faire entrer dans son univers, et chacun de ses recueils de photographies est un voyage immobile (oui, je sais, ça fait deux clichés dans une phrase, mais pour parler d'une photographe ce n'est pas trop gênant, les clichés, et puis je n'ai rien trouvé de mieux...).