AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782234022737
290 pages
Stock (21/05/2001)
3.5/5   16 notes
Résumé :
Marruecos a cinq ans . Il vit à Marrakech , il est aveugle comme l'est une taupe , pauvre comme un rat et s'il s'échine à remplir un seau de crottin , c'est qu'il est bien résolu à remplir sa tirelire dont le contenu lui permettra de se payer son reve : une opération de la cataracte .

Orphelin d'un pere victime d'un accident du travail en France , abandonné par une mere frivole , Marruecos ira s'instruire de la vie aupres de Grand'Oncle , cordonnier ... >Voir plus
Que lire après L'aveuglonVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique

On découvre le Maroc de la pauvreté à travers la personnalité attachante du héros, d'abord aveugle puis adolescent gagnant contre la cécité.

Ce qui est marquant dans ce livre, ce sont les notations réalistes, très crues quelquefois, surtout en ce qui concerne les odeurs et le sexe.C'est le monde fourmillant de la rue, la réalité quotidienne des pauvres d'une ville marocaine qui nous sont présentés.Sa violence, son âpreté, ses luttes pour la survie.

Un livre poignant et lucide.
Commenter  J’apprécie          130
« L'Aveuglon » : Agustin Gomez-Arcos (Poche, 215 pages)
Un gamin de cinq ans, aveugle, survit à Marrakech. Pendant des années, il ramasse le crottin, se fait exploiter, devient mendiant, trouve au-delà des humiliations des soutiens affectifs, des personnages hauts en couleurs pas très loin d'une cour des miracles, et le gamin ose rêver, rêver, de cette opération chirurgicale magique de la cataracte qui pourrait lui redonner la vue, et qui coûte sans doute une fortune. Alors il économise piécette après piécette, la tirelire se garnit-elle ?
Portrait sans fard des coulisses d'une ville royale, ce beau roman est sans vrai suspense, sans véritables rebonds, l'histoire en elle-même, émouvante bien sûr, est assez réduite. Mais il vaut d'abord par les portraits que l'auteur dresse, et surtout par l'écriture, par la verve, riche, sans retenue, crue le plus souvent (on est abreuvé des odeurs de merde), drôle et imagée. Il faut juste admettre que dans ce roman truffé de dialogues, ce ne sont pas les expressions de l'enfant ni des adultes qui l'entourent qu'on lit, c'est la truculence de l'auteur, une prose vive et élaborée, à la fois recherchée et alerte, facile et travaillée, avec le sens de la formule percutante.
« Il craignait de s'embarquer dans une aventure difficile à maitriser comme quand on s'entête à boire de l'eau dans une passoire : on finit trempé, mais mort de soif. »
« Celui-ci sentit que la main de Madame se constituait prisonnière de ses cheveux. »
« C'étaient des mains tranquilles, un peu désenchantées. Comme si elles avaient passé la vie à refermer des portes au lieu de les ouvrir. »
Commenter  J’apprécie          40
ce livre n'est pas pour moi, manque de chapitrage, digressions et parenthèses à répétitions, le contenu ne m'a pas plu également principalement les personnages ne sont pas attachants et j'ai trouvé certains passages vulgaires, et le manque de respect des femmes m'a choquée
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Un jour, il lui arriva une pénible aventure (il n'avait pas encore l'expérience requise d'un voleur de crottin). Un vieux chameau lui lança un crachat de gros calibre qui le recouvrit de bave; des œillères trouées permirent à la sale bête de reluquer l'aveuglon, en train de lui subtiliser la boule de crottin qu'elle venait de déposer par terre. Certains animaux possèdent un sens de la propriété plus féroce que celui des humains.
Commenter  J’apprécie          20
La nuit sentait le Paradis. Jasmin et fleur d'oranger embaumaient l'air. Le relent à graisse de mouton s'estompait. Le feu s'était éteint, le silence s'éveillait. Un chien perdu aboya au loin. On entendit la mélopée du muezzin, apportée par la brise : des lambeaux de la prière du soir, égarés dans les ruelles.
Commenter  J’apprécie          20
... des maçons construisaient un mur autour d'un village, "pour masquer son état de délabrement", expliqua quelqu'un. Eviter au touriste la vue de la misère. Tout un programme. "Ils n'en ont rien à branler les touriste ! C'est notre misère !"
Puisqu'on forçait les gens à devenir aveugles, se dit l'enfant, il n'avait pas à se faire trop de souci ; nul ne remarquerait un aveugle de plus dans un monde où voir n'était pas autorisé.
Commenter  J’apprécie          10
Pleurer, ça sert à quoi ? A vider son chagrin. Ou à se consoler.
Commenter  J’apprécie          50
Comment savoir quand la pensée devient rêve, et le rêve pensée ?
Commenter  J’apprécie          20

autres livres classés : marocVoir plus


Lecteurs (49) Voir plus



Quiz Voir plus

Petit quiz sur la littérature arabe

Quel est l'unique auteur arabe à avoir obtenu le Prix Nobel de littérature ?

Gibran Khalil Gibran
Al-Mutannabbi
Naghib Mahfouz
Adonis

7 questions
64 lecteurs ont répondu
Thèmes : arabe , littérature arabeCréer un quiz sur ce livre

{* *}