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EAN : 9782070496426
245 pages
Gallimard (05/06/1996)
3.82/5   34 notes
Résumé :
- T'as les flics aux fesses.
- Eh bien, dis-leur que je suis en conférence. - Tu vas m'écouter, oui ? Ce coup-ci, il s'agit pas de vagabondage. C'est plus grave que ça. - Tu charries. J'ai rien fait. Je roupillais. - Depuis quand ? - Et bien depuis. j'en sais foutre rien. " Nous voilà bien ! songeait Cora. Il ne se souvient plus. Il s'est saoule à mort et il sait plus ce qu'il a fait ! ".

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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Rif a « l'allumette facile », il dégaine sa flamme névrotiquement et contemple le feu qui rougeoie.

Il a commencé « alors qu'il n'avait que onze ans ; on l'avait catalogué comme « monomane incendiaire », autrement dit c'est un pyromane.
Mais quand sa « rage » le prend, ce n'est que pour brûler « du vieux papier, des chiffons, des bouts de bois, des trucs comme ça... nan jamais des gens ou des bêtes ! Pas même une punaise. »

Mais lorsqu'un incendie se déclare dans une poubelle de son quartier détruisant un garage et tuant cinq personnes, Rif est le coupable idéal.
S'ensuit alors une véritable poursuite à travers les rues de Philadelphie. Un dédale d'avenues, de ruelles, mais aussi d'impasses que l'on traverse avidement comme un parcours dans les méandres de l'âme de notre héros, jusqu'à la mise à jour de la vérité et de son identité.

Car si l'on rencontre la pègre, la police, de grosses frappes mais aussi une danseuse classique ou une employée d'usine droite et dévouée, c'est surtout la vie d'un quartier qui nous est exposé, avec ses rites, ses codes et ses lois. Un quartier populaire dans l'Amérique des années 50.

David Goodis est un esthète du roman d'atmosphère. L'action est nulle part mais elle est partout à la fois, dans « un vieux pardessus élimé », dans les bouteilles de muscat à 29 cents que Rif consomme allègrement pour museler sa passion de la destruction, ou dans « les journées, à l'usine de tricot, [qui] se succèdent identiques, coupées par des nuits solitaires et toutes pareilles ».

David Goodis, auteur de nombreux romans de multiples fois adaptés au cinéma, et dont on a fêté l'an dernier le centenaire de sa naissance est un maître du roman noir du XXe siècle.

Roman socio-psychologique, « L'allumette facile », dont le titre original « Fire in the flesh », que l'on pourrait traduire par le Feu dans la peau, plus percutant encore, ne pourra que vous enflammer.
Du noir flamboyant, à lire ou à découvrir à travers ce roman, ou encore avec « La blonde au coin de la rue » dont le charme envoûtant ne pourra que vous séduire...

Lu en avril 2018

Mon article sur Fnac.com/Le conseil des libraires :
Lien : https://www.fnac.com/David-G..
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C'est l'histoire de Rif, âgé de trente et un ans , accoutré d'un vieux par-dessus élimé, d'une veste rapiécée, d'un pantalon effrangé, le teint pâle , les cheveux très longs qui semblaient ignorer l'usage du peigne. Il trainait sa misére dans les rues de Philadelphie.....Son vrai nom était Andrew Landon Rainey .

Il devait son surnom à son casier judiciaire-----en vingt - deux ans-----il avait été arrêté trente- sept fois, toutes pour le même motif, il avait une addiction rare, il allumait des incendies--- les dégâts n'étaient jamais importants: cahutes abandonnées, baraques à outils à moitié pourries ,vieux chiffons, il avait commencé à onze ans . On l'avait catalogué comme monomane incendiaire.Il n'avait jamais récolté plus d'un mois de prison à chaque délit, sauf au début de sa carrière .
Bref, depuis quelques années Il était considéré comme inoffensif ..Les policiers lui faisaient promettre de ne pas recommencer..Il répondait toujours : " Je tâcherai . " Sauf qu'un soir de février , un garage est détruit par un incendie volontaire et cinq personnes sont mortes..... il est poursuivi dans les rues, les ruelles, les impasses, accusé , traqué par la police et des gangsters ,il fuit... je n'en dirai pas plus,,..
J'ajouterai que pour contrer son addiction, il a découvert un reméde fort simple à sa triste passion, peu coûteux : il avale des doses considérables de muscat , vingt - neuf cents , le prix d'une petite bouteille de jus fermenté d'une espèce particulière de raisin .....l'alcool avalé en quantité l'aide à oublier pour un moment sa pyromanie.
Cet ouvrage nous fait découvrir aussi les rites d'un quartier , ses habitudes et ses codes...ses lois ....l'écriture est simple, précise,directe , sans fioritures.....
C'est un roman noir très dynamique pétri de rebondissements qui nous entraîne dans une course effrénée......
La fin de ces poursuites nous montrera que l'échappée de Kif , ce jeune homme----- pyromane et marginal----- dans les rues, ruelles , palissades, barrières , impasses lui permettra de remonter à ses souvenirs d'enfance et de découvrir enfin les motifs et surtout l'origine de son traumatisme.

L'auteur né à Philadelphie en 1917, semble s'identifier avec les ratés de la vie, les victimes de la malchance et les témoins malheureux de la déchéance humaine .
Traduit de l'américain par Alain Glatigny.
Merci à l'ami de Babelio qui m'a fait découvrir cet auteur.....
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Rif traîne sa misère dans les rues de Philadelphie miné par une pathologie assez rare : il est pyromane. Si son casier compte trente-sept arrestations, les dégâts de ses incendies ont toujours été limités et il n'a jamais été réellement inquiété par la justice. Seul l'absorption de doses massives d'alcool lui permet de calmer sa fascination pour le feu. A trente-et-un ans, c'est un minable, une éponge à muscat, rongé par un sentiment de culpabilité. Mais tout change un soir de février quand un garage est détruit par un incendie volontaire. le bilan est tragique : cinq personnes n'ont pu quitter l'établissement et ont péri dans les flammes. Dans le quartier, tout le monde connaît le travers de Rif et il apparait d'emblée comme le coupable idéal. de plus, un autre problème survient : une des victimes n'était autre que le frère du caïd local. Aussi Rif se voit-il traqué par la police et par les gangsters. L'étau se resserre autour de notre héros qui va chercher à fuir à tout prix, poussé par sa pugnacité, avec l'aide de ses amis. David Goodis livre un récit dynamique, riche en rebondissements, au cours duquel nous suivons l'échappée de Rif dans les rues de Philadelphie. Mais le roman est également cathartique puisque ces péripéties vont permettre à Rif de mettre à jour des souvenirs refoulés et de découvrir ainsi les origines de son traumatisme.
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C'est le deuxième livre de David Goodis que j'ai eu l'opportunité de lire (le premier étant l'incomparable Tirez sur le pianiste !)
David Goodis n'a décidément pas son pareil pour faire émerger une forme de sainteté d'une humanité particulièrement crasseuse dans ses récits.
Même si le moment de lecture fut agréable, j'avoue avoir eu un peu de mal avec la grande neutralité du style (induite notamment par la prépondérance des dialogues), la pauvreté du scénario et la prévisibilité du dénouement.
J'ai cela dit apprécié la description des scènes de bagarre et l'absence de détails exagérément superflus, et cette volonté toujours très prégnante chez Goodis de transcender toute forme de dépravation ou de « médiocre normalité ».
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Rif est un SDF il évolue dans la misère social de Philadelphie.

Son défaut être pyromane et quand un garage est la proie des flammes il est donc montré du doigt comme coupable.

Une course poursuite dans les endroits les plus mal famés pour échapper à a la police et aux vrais coupables.

Cool !
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
« Bois encore un coup, va ! Tu verras, comme extincteur, y a pas mieux. »
Petite cause, grand effet ! Rif y avait songé plus d’une fois au cours des années suivantes : d’un seul coup, l’incendiaire s’était mué en ivrogne, sans douleur.

Page 79, Gallimard, Carré Noir, 1958.
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" Bois encore un coup , va !
Tu verras, comme extincteur, y a pas mieux."
Petite cause, grand effet! Rif y avait songé plus d'une fois au cours des années suivantes :
D'un seul coup, l'incendiaire s'était mué en ivrogne, sans douleur ."
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Son visage était totalement dépourvu de maquillage, les produits de beauté étant également au-dessus de ses moyens. Elle n’en avait d’ailleurs pas besoin, car, telle qu’elle était, les hommes se retournaient sur son passage avec des sifflements admiratifs et, parfois même, il lui fallait se colleter avec des admirateurs trop entreprenants.
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Le whisky a une odeur dégueulasse, de même que la bière et, en plus, c’est plein de bulles, autant boire du vent ! Mais le vin, et surtout le muscat, ça n’a rien à voir ! C’est une invention formidable qui vous procure à la fois la chaleur et le bien-être, tant au moral qu’au physique. Faut en avoir goûté pour s’en rendre compte.
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Elle a peut-être tout simplement la trouille noire. Comme si le fait de voir ces cendres par terre la faisait penser à celui qui a causé l’incendie. Elle se dit peut-être que le coupable n’est autre que ce propre-à-rien, ce pochard qui flambe des allumettes, dès que le muscat vient à lui manquer.
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