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François Gromaire (Traducteur)
EAN : 9782070423071
216 pages
Gallimard (11/12/2002)
3.48/5   82 notes
Résumé :
Recherché par la police, Hart erre dans les rues de Philadelphie en plein hiver et se retrouve par hasard pris dans un règlement de comptes. Pour échapper à une mort certaine, il décide de se faire passer pour un truand. Mais Hart n'est pas un voyou, c'est juste un type qui fait ce qu'il faut pour survivre au milieu des voyous...
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Hart accusé d'un meurtre erre dans les rues de Philadelphie.
Mêlé à une rixe dont il ressort indemne
il est adopté par une bande de gangsters qui le testent sur un gros coup.
Dans ce huit clos noir et poissard
tout est dans l'ambiance et dans le style.
Pas facile pour Hart, le nouveau venu,
de se faire une place dans la bande
où il doit apprendre les codes et mettre la main à la pâte,
quitte à se brûler les doigts... dans la chaudière.
Pourtant Hart, décontracté, cynique, séducteur, a la gueule de l'emploi
et se tient sur ses gardes, prêt à se servir des poings,
à l'écart du moindre faux pas...
Heureusement pour lui, il connaît un peu les règles de l'art
mais sera-t-il à la hauteur ce vendredi 13 ?
Ce roman noir plonge dans le monde fermé des petites frappes, des truands où les mâles à la mine patibulaire fleurent bon les crapules à l'ancienne et où la gente féminine ne fait pas dans la dentelle.
Hart y fait un peu figure de vilain petit canard...
La traduction revisitée de Laurent Guillaume est de loin la meilleure.
Vendredi 13, de la bonne poisse !
Oldies but.. Goodis.
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Roman, noir bien entendu, de David Goodis, écrit en 1955. Je ne sais pas ce que donne la version originale, mais côté version française, cela montre que l'argot vieillit très vite. Sans mauvais esprit, ce n'est pas mon genre, toutes les pipes qui parsèment ce roman sont en fait des cigarettes. On fumait beaucoup à l'époque, notamment au lit, alors que c'est très dangereux, car on peut mettre le feu au matelas.

Revenons en à l'histoire : un homme en fuite (on nous expliquera pourquoi plus tard, quoique pas tellement, dans le fond) dans Philadelphie se retrouve (très provisoirement) adopté par un groupe de truands, et va se trouver mêler à un casse (pour parler argot aussi, il n'y a pas de raison).

Bien entendu, comme le titre l'indique "Vendredi 13" ou "Black Friday" en VO, ça se passe très mal. Des cadavres régulièrement, que l'on fait parfois disparaître avec une méthode mi - Landru, mi Père Noël est une ordure (sans l'humour).

En peu de temps, Hart - al a quelques aventures, à tous niveaux.

C'est noir de noir, il fait froid, ça se lit vite, et ça doit être un classique.
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David Goodis (1917- 1967), est un écrivain américain de roman noir. David Loeb Goodis fréquente brièvement l'université de l'Indiana avant de terminer ses études en journalisme à l'université Temple en 1938. Peu après, il se trouve un emploi dans une agence de publicité et, pendant ses temps libres, rédige un grand nombre de nouvelles policières pour diverses publications. Il publie son premier livre en 1938 mais c'est en 1946 avec la publication de Cauchemar (Dark Passage) qu'arrive le succès et l'adaptation de ce récit en 1947, sous le titre Les Passagers de la nuit avec Humphrey Bogart et Lauren Bacall, lui permet de signer un lucratif contrat de six ans avec la Warner Bros, mais la plupart des scénarios qu'il écrit pour le studio ne dépassent pas l'étape de la rédaction. Oublié dans son pays natal, David Goodis doit son succès en France à l'adaptation de plusieurs de ses livres au cinéma, notamment de Tirez sur le pianiste par François Truffaut en 1960. Vendredi 13 paru initialement en 1955, vient de faire l'objet d'une toute nouvelle réédition.
Hart, le héros du roman recherché par la police pour le meurtre, erre dans les rues de Philadelphie en plein hiver, sans un sou et peu vêtu. Pris par hasard dans un règlement de comptes et pour échapper à une mort certaine, il tente de se faire passer pour un truand – qu'il n'est pas - afin d'être accepté par la bande et échapper aux flics par la même occasion.
Si l'on excepte deux courtes séquences, l'une en introduction et l'autre vers la fin du roman, il s'agit d'un huis-clos pour un polar qui s'apparente au roman psychologique. Sept personnages, planqués dans une maison en attendant de préparer un cambriolage. Il y a Hart, au début prisonnier de cette bande de gangsters ; Charley en est le chef, un type à qui on le la fait pas, ses acolytes, Paul un jeune gars blessé à mort, Mattone la brute qui ne peut pas piffrer Hart, Rizzio l'homme à tout faire, et deux femmes, Frieda la poule à Charley et Myrna la soeur de Paul.
David Goodis s'intéresse aux relations entre les uns et les autres qui vont évoluer au cours du récit. Charley va-t-il faire confiance à Hart ? Comment va réagir Mattone ? Mais bien sûr, le plus subtil est à venir avec les deux femmes : Frieda va en pincer grave pour Hart et Myrna en vouloir à Hart car il sera responsable de la mort de Paul… Sauf que Hart ne veut pas d'embrouilles avec Charley et n'a aucun sentiment pour Frieda, laquelle connait partiellement le secret lié au meurtre commis par Hart ce qui pourrait lui valoir l'inimitié de Charley ; et de son côté Myrna balance, « elle ne veut pas m'assassiner. Et, en même temps, elle le veut. » Complications à tous les étages pour Hart – qui n'est pas un méchant homme comme on le découvrira – et va devoir la jouer fine pour se sortir (s'il s'en sort ?) du pétrin dans lequel il s'est fourré. Et comme nous sommes dans un polar, des cadavres viendront prendre place dans le décor.
L'écriture est assez moderne et ne nécessite pas d'efforts pour la replacer dans son contexte historique. On s'amusera en remarquant l'utilisation fréquente de pyjamas (surtout dans un polar !) à moins qu'on ne ricane devant ce que j'imagine être de l'humour aux dépens de la brute Mattone, « Ses yeux s'emplirent de larmes. – C'est toujours moi qui prends, gémit-il. Pourquoi toujours moi ? »
Un très bon roman, un classique du polar.


Lien : http://lebouquineur.hautetfo..
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Paru en 1955, « Vendredi 13 » est classé dans le genre « romans noirs ». L'auteur, David Goodis, est passé à la célébrité avec « Tirez pas sur le pianiste » que François Truffaut a adapté au cinéma. Dans « Vendredi 13 », David Goodis plonge le lecteur dans un univers clos à la hiérarchie et au code de conduite établis : un groupe de malfrats. Dans Philadelphie, par une glaciale nuit d'hiver, Hart fuit la police et se trouve mêlé à un affrontement entre gangsters. Dans l'espoir de sauver sa peau, il entre dans un gang. le roman expose la confrontation de Hart avec les gangsters. le groupe a sa hiérarchie, ses règles de conduite sont respectées et la place des deux femmes est établie. le lecteur assiste à une pièce de théâtre : les dialogues installent la décomposition du groupe. Les parties de poker sont à l'image des luttes de pouvoir, le bluff, les non-dits suggèrent que les voyous anticipent et connaissent le jeu de l'autre. le gang vit de paroles, sa mise en action se solde par un fiasco « suicidaire ». Les professionnels sont des amateurs et les durs se révèlent des êtres fragiles. « Vendredi 13 » n'est pas un roman policier classique. Les dialogues permettent d'assister à la déstabilisation d'une micro société. Ici, l'action est secondaire et annihile le gang. Un roman noir à découvrir.



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Dans les rues glaciales de Philadelphie, un homme se cache. Que fuit-il ? d'où vient-il ? Nous ne le savons pas ... Dans sa course effrénée, au détour d'une ruelle, il est témoin d'un meurtre. Rapidement retrouvé par les auteurs, une bande de malfrats patibulaires, il est retenu otage dans une planque, une vieille maison décrépite dans laquelle on passe le temps entre deux casses en jouant aux cartes. Commence alors un huis clos étouffant dans lequel la tension monte peu à peu.

Selon @francksinatra, un ami babeliote, Goodis raconte l'histoire "de types comme vous et moi qui se retrouvent dans une panade noire et doivent faire preuve de courage et d'intelligence pour s'en sortir". Cette description correspond à merveille au présent roman qui m'a vraiment emballé par son ambiance, ses dialogues et son dénouement. Un très grand auteur de roman noir dont je continuerai la découverte.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
- Bien sûr. Nous le voyons tous les deux. Dites, on devient rudement poétiques, tous deux, vous ne trouvez pas ? Voyons ce qui se passe si nous abordons une autre question. Un sujet qui se rapporte à la science ; les avions, par exemple.
- D'ailleurs, nous sommes en train de nous envoler, en ce moment.
- Oh ! oui, ça, oui.
- Nous sommes haut, très, très haut.
- Vous entendez le moteur ?
- Non, fit-elle. Juste pour les mandolines.
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Il se tourna vers Hart. C'était la première fois qu'il le regardait dans les yeux, depuis qu'ils étaient rentrés.
- Qu'est-ce que t'en penses toi ? demanda-t-il très doucement.
Hart haussa les épaules.
- Ce n'était plus le vendredi 13 quand nous avons fait le coup. Il était plus de minuit. Nous sommes samedi matin. Samedi 14.
- Il a raison, dit Rizzio.
- Non, il a tort, dit Charley. On est toujours vendredi 13.
Et il continua de regarder Hart.
Rizzio plissa le front, se gratta derrière la tête.
- Oui, dit Charley, c'est le vendredi de la poisse et, pour certaines personnes, ce jour-là finit jamais. Elles le trimbalent sur elles en permanence. Comme la typhoïde. Elles ont beau aller ici ou là, faire ci ou ça, elles portent toujours la poisse.
- C'est de moi que tu parles ? demanda Hart.
Charley opina lentement. Puis il glissa encore plus lentement la main dans sa poche et en tira son revolver.
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Ce qu’il voyait, en réalité, c’était une petite jeune fille maigrichonne, avec un visage assez agréable mais pas particulièrement joli. Pourtant, ses yeux gris-violet étaient vraiment extraordinaires et ses cheveux noirs avaient ce lustre très doux que les peintres essaient de rendre sur leurs toiles ; ils en approchent parfois, mais ce n’est jamais tout à fait ça.
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Ils entrèrent dans la chambre du fond. Paul gisait tout nu sur le lit ; ses yeux mi-clos ne semblaient pas faire partie de son visage. – Prends-le par les jambes, dit Charley. Ils le portèrent au rez-de-chaussée. Hart frissonnait comme un malade. Il essaya de se convaincre que c’était à cause du froid. Ils descendirent l’escalier de la cave et déposèrent Paul près de la chaudière. (…) Peu après Charley apparut au bas de l’escalier, armé d’une scie à métaux dans une main et d’un énorme couteau dans l’autre. – Apporte-moi des journaux, dit-il.
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Myrna quitta son fauteuil et se dirigea vers Hart. La lumière bleutée glissa sur son visage. Un visage diaphane, qui sortait de l’ordinaire. Ses yeux étaient gris perle, avec des reflets violets. Tout son être tenait, pour ainsi dire, dans ses yeux.
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