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EAN : 9782352042433
304 pages
Les Arènes (23/05/2013)
4.32/5   335 notes
Résumé :
LA PREMIÈRE HISTOIRE DE L'ÉCONOMIE EN BD.
Mêlant la bande dessinée avec des textes clairs et pleins d'humour, ce roman graphique transforme la "science obscure" de l'économie en une histoire amusante et accessible à tous.

Cette BD/document d'un nouveau genre explore trois siècles de pratiques économiques. Elle raconte la mondialisation, les grands penseurs, les impasses et les rebonds, l'impact des guerres, des changements climatiques ou des pé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (34) Voir plus Ajouter une critique
4,32

sur 335 notes
♫Avec votre ferraille on forge ces engins
Qui foutront la pagaille parmi ceux du voisin
Ça donne de l'ouvrage à tous les ouvriers
Et chacun envisage de fonder un foyer
Pour se faire des finances on fabrique des lardons
On touche l'assurance et les allocations
Ça n'a pas d'importance car lorsqu'ils seront grands
Ils iront en cadence crever pour quelques francs
Je vendais des canons dans les rues de la terre
Mais mon commerce a trop marché
J'ai fait faire des affaires à tous les fabricants d'cimetières
Mais moi maintenant je me retrouve à pied♫
Le petit commerce - Boris Vian - 1956 -

"Tout livre sur l'économie présente le point de vue personnel de quelqu'un.
Alors ne prenez pas ce livre pour parole d'Evangile" - P11

Ici tous les concepts sont repris, analysés
L'avantage c'est qu'ici ,c'est illustré
Mais si vous n'êtes pas vraiment initiés
Vous aurez du mal à vous y retrouver.
Tirer la ficelle d'un ballon le fera vite baisser
la pousser, ne le fera point remonter...
Si un Trust reste une CORPORATION illégale
un antiTrust devient-il pour autant Social ?
Mais tu perds ton sang froid
Tu me fais dire n'importe quoi.
Pour un os t ' héritais
Livre Educatif à remettre à deux mains
Fast-track, traités = moyens détournés
l'Avenir désormais leur appartient.

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Non, Economix n'est pas un personnage des aventures d'Astérix le gaulois. S'il avait existé, il aurait tout eu d'un Caius Saugrenus (Obélix et compagnie), mais en pire !

Des cours d'économie, j'en ai bouffé et si durant les premiers cours, je suivais parfaitement bien, comprenant bien tout sur la loi de l'offre et de la demande, ensuite, ce fut une autre paire de manches…

Ah, si j'avais eu ce roman graphique à l'époque, j'aurais peut-être eu de plus belles notes ! Je dis bien peut-être, parce que je me connais…

Ce comics de 350 pages est lourd à prendre en main et n'est pas à lire en une seule fois, vous risqueriez l'indigestion. J'y suis allée par petits morceaux, remontant le fil de l'Histoire, économique et historique, commençant par l'Europe avant de passer quasi exclusivement aux États-Unis.

Mais tout le monde sait que lorsque l'Amérique éternue, le reste du monde s'enrhume, et c'est la grippe pour tous. Les emmerdes de la crise économique sont venues de chez eux et ce sont nos banques qui ont vanillées (certaines auraient dû être déclarées en faillite) et nos bourses que l'on a vidées pour les renflouer.

D'ailleurs, on devrait faire lire ce volumineux ouvrage à ceux (et celles) qui pensent que ce sont les immigrés la source de tous les problèmes dans un pays. Que nenni, ce ne sont pas eux les fautifs.

Dans cette bédé, la preuve est faite que tous les problèmes monétaires sont causés par des gros actionnaires, par les Bourses, par les gros riches qui paient de moins en moins d'impôts (ils peuvent dire merci aux politiciens), par les grosses entreprises qui ont de moins en moins de règles à respecter, par les présidents qui se font tenir par les couilles par d'autres personnes, par des présidents qui disent que les déficits n'existent pas, par des spéculateurs et j'en passe…

Mais les problèmes viennent toujours d'incompétents, de ceux qui veulent gagner plus, voler plus, magouiller plus… Bref, les cols blancs !

Je ne dirai pas que j'ai tout compris et que je peux tenir une conversation soutenue avec des économistes, loin de là, ma mémoire passoire va laisser filer des informations importantes, mais au moins, j'ai un peu mieux compris comment on s'était fait baiser jusqu'au trognon…

Ce n'est déjà pas si mal…

Un roman graphique à découvrir et à faire découvrir à celles et ceux qui n'ont pas peur de lire une brique de 340 pages (avec des dessins, hein) et de faire bosser leurs petites cellules grises, afin de se coucher moins bête…
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L'économie est une science plutôt obscure pour beaucoup d'entre nous et n'est pas forcément très attractive pour le commun des mortels. Et pourtant, elle gouverne à l'heure actuelle nos sociétés (hélas de plus en plus). La comprendre un minimum est donc essentiel pour (re)gagner en pouvoir citoyen, pour agir, anticiper et maîtriser notre destin, dans un monde de plus en plus connecté mais aussi de plus en plus inégalitaire, où les spéculations de quelques financiers et les "optimisations" visant à un plus grand profit de quelques gestionnaires assoiffés détruisent des vies à proximité de chez nous mais aussi à l'autre bout du monde. Voilà le message de Michael Goodwin dont le discours clair, plein d'humour et parfois d'insolence sert à mettre en scène son propos, à tendance progressiste.

Pour cela, il nous embarque dans l'histoire relativement courte de l'économie de par le monde et son actualité. On commence avec la mainmise hollandaise, les comptoirs anglais et la guerre d'indépendance américaine notamment, qu'il analyse sous ce prisme pour montrer comment l'économie s'est rapidement mise à créer des liens mais aussi des conflits à grande échelle et à bouleverser l'équilibre de notre planète. On y raconte la mondialisation, les grandes figures et leur influence, l'impact des décisions prises, des guerres, du réchauffement climatique, des déréglementations...

Michael Goodwin et Dan E. Burr ont honorablement réussi à mettre sous la forme originale du roman graphique un condensé pédagogique des grands courants de pensées et des pratiques en résultant. Les 340 et quelques pages qui le compose se parcourent rapidement, d'autant plus que l'auteur ne se contente pas d'énoncer mais argumente intelligemment son opinion avec la conscience de ses prises de paroles qui peuvent paraître politiques. Car il s'agit bien ici de prendre position et l'auteur dénonce clairement la situation actuelle et son absurdité (jamais notre monde n'a été aussi riche et n'aura pourtant autant concentré l'argent au sein d'une minorité si réduite).

Ce qui est encore plus appréciable est qu'il ne cherche pas à nous imposer son point de vue mais nous engage à avoir notre propre réflexion, à poursuivre nos lectures pour en savoir davantage et à ne surtout pas nous laisser embobiner par le discours dominant (avec la piqûre de rappel sur la concentration des médias entre quelques monopoles). Il fait preuve tout au long de ce livre d'une grande lucidité et rend limpide des concepts pas forcément simples à aborder (on y trouvera matière à expliquer des rouages complexes comme la Grande Dépression de 1929 même à des enfants). Il démolit avec brio certains préjugés et ne peut laisser indifférent le lecteur.

On regrettera peut-être que passé un certain stade, l'ouvrage soit plutôt concentré sur les États-Unis mais l'auteur parle de ce qu'il connaît le mieux. Son étude ne concerne cependant pas que ce pays et s'il serait intéressant d'avoir un ouvrage similaire pour la France, on ne peut pas dire qu'on en soit non plus si éloigné et admettons-le : si l'échiquier mondial est en pleine mutation, (Michael Goodwin parle notamment de la place de la Chine), l'économie américaine continue d'avoir un impact gigantesque sur le monde. Y voir clair permet donc de cerner beaucoup de choses.

Je ne suis pas passionnée par le domaine de l'économie, c'est le moins qu'on puisse dire, même si j'ai des notions grâce à mes études d'histoire notamment. Mais j'ai conscience que ne pas chercher à en maîtriser les bases serait une entrave à ma propre capacité à comprendre un angle du monde et à formuler des opinions construites sur des faits avérés. Si comme moi, vous souhaitez acquérir les outils nécessaires à votre pouvoir citoyen et si possible en s'amusant, Economix est fait pour vous. Je suis ressortie bluffée de cette lecture. Précieux, original et ludique, il est vraiment à mettre dans votre bibliothèque familiale et il faut le répandre comme la bonne parole !
Lien : http://wp.me/p12Kl4-Mx
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Economix est certes une BD sur l'économie mais surtout sur l'histoire de l'économie; ce qui n'est pas pareil. Dernièrement, j'avais pu apprécier L'Ère de l'égoïsme qui reprend les mécanismes de l'économie ayant amené à notre dernière grande crise actuelle, liée aux subprimes. Entre les deux, j'ai quand même une petite préférence pour « L'Ère de l'égoïsme » qui me semble plus novateur dans l'approche même si les objectifs et les résultats sont les mêmes.

Alors certes, Economix est affublé de tous les qualificatifs d'usage : phénoménal ou hors normes. L'avantage est d'expliquer en des termes clairs les mécanismes complexes de l'économie en quelque chose d'amusant et d'accessible au plus grand nombre. Bon, cela ne sera pas tout à fait exact car il va falloir s'accrocher. Par ailleurs, je ne peux pas dire que je suis un néophyte de par mon activité professionnelle et ayant étudié l'économie politique. de plus, la lecture ne se révélera pas être une partie de plaisir : c'est comme si vous aviez le Bescherelle en BD avec des images amusantes.

En effet, la démarche de l'auteur est plus que louable car l'économie est au coeur de toute chose. Cela fait dire à certains que si cet ouvrage avait été lu par des banquiers avisés, ils n'auraient pas osé vendre autant de crédit à risque. On aura compris qu'il est nécessaire de mieux comprendre l'économie. du coup, certains commentaires dans l'actualité peuvent devenir limpides comme les enjeux de la loi Macron.

L'économie est une science en perpétuel mouvement. Certains penseurs sont loués puis rejetés et on passe à d'autres : des mercantilistes aux néo-classiques. Je connaissais Adam Smith et son fameux « laisser faire, laisser aller » qui me paraissait le grand théoricien du libéralisme économique loué par la droite et ses patrons. L'auteur me donne une vision différente de l'homme avec tout un pan qu'on a passé sous silence. L'homme est franchement réhabilité à mes yeux après lecture et je vous laisserai découvrir le pourquoi.

On retrouvera également l'un de mes économistes préférés, à savoir Keynes, qui préconisait de favoriser la demande par la hausse des salaires. Cet homme est mon ami. Il a compris qu'il fallait donner aux masses populaires qui pouvaient ensuite dépenser leurs revenus et faire tourner la machine économique. Cependant, il semblerait que cette politique ne soit plus d'actualité car la machine s'est grippée. Même nos socialistes favorisent actuellement l'économie de l'offre afin de permettre aux producteurs d'être moins étranglés.

L'auteur va nous expliquer également la pensée de Marx et les ravages du communisme sous Staline. Cependant, il restera juste en indiquant les succès de ceux-ci (premier homme dans l'espace, de la nourriture pour tout le monde…). Il ne magnifiera pas le capitalisme américain, bien au contraire. Il dira clairement le soutien à des dictatures sanglantes d'extrême-droite pour contrer le communisme dans certains pays. Certains présidents américains seront magnifiés (Ted puis Franklin Roosevelt) et d'autres horrifiés (Hoover, Reagan).

Il y a quelque chose qui a véritablement retenu mon attention. A un moment donné de l'histoire économique du XXème siècle, les politiques des gouvernements ont taxé les super-riches et favorisé l'émergence de la classe moyenne. Il y avait un rapport plutôt acceptable dans l'écart des richesses. de nos jours, cet écart s'est considérablement creusé, ce qui n'amène à rien de bon pour le futur : révoltes ou guerres en perspective. La planète ne peut appartenir à 1% des plus riches même en n'étant point jaloux de leur formidable réussite à coup d'héritages ou de maximisation fiscale. Sic. La question pourrait être la suivante : faut-il laisser agir à leur guise les spéculateurs qui jouent avec le feu ?

Ce livre est une mine d'informations ainsi qu'un remarquable exercice de pédagogie. Il faudra une bonne semaine pour en venir à bout et essayer de comprendre sans régurgiter. L'histoire de l'économie est tout de même assez passionnante et cela permet de comprendre comment le monde fonctionne. Bref, un ouvrage indispensable qui incite à la prudence.

Note Dessin: 4/5 - Note Scénario: 4.5/5 - Note Globale: 4.25/5
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L'impression que les lois de l'économie échappent aux experts eux-mêmes (les fonctionnaires de Bercy pratiquent-ils l'onanisme dans leur grand paquebot ?) incite le grand public à se prendre en main et s'informer lui-même, tant nos vies paraissent réglées par un grand logiciel implacable qui tourne en roue libre. C'est à ce motif de curiosité inquiète que répond l'auteur – américain – d'une volumineuse BD, Economix, récemment publiée par les Arènes.

- Leçon n°1 : en matière d'économie, mieux vaut ne pas se fier aux experts. On se souvient du mot de Jacques Attali au plus fort de la tempête des subprimes, involontairement comique, claironnant qu'il avait prévu la crise… dans les trente années à venir. Imaginez le garagiste : «J'avais bien vu que vos plaquettes de frein étaient usées, mais je pensais que vous pouviez encore rouler quelques centaines de km.»

Le discours des experts économique au plus fort de la crise fait penser à celui des médecins au chevet des grands malades: -Accrochez-vous !, disent-ils en croisant les doigts dans le dos. En dernier recours, une petite prière à mère Nature afin d'accorder une rallonge n'est pas de trop.

En définitive on en revient à l'hymne païen de Pangloss : «Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes.» ; et on peut se demander si penser l'économie ne revient pas à faire le vide dans sa tête, et ne penser à rien. Les abeilles ou les castors n'ont pas d'experts économiques, et ils s'en sortent plutôt pas mal.

Le bouquin rappelle d'ailleurs que les économistes libéraux les plus prudents, Adam Smith par exemple, définissent le travail et l'argent comme une puissance naturelle. Il convient donc seulement d'éviter à l'homme les lames de fond et les cyclones trop violents par quelques mesures ou plans artificiels. Smith vitupère les spéculateurs ou les capitalistes qui jouent avec le feu. Seulement voilà, il est trop tard, puisque l'Occident est entièrement converti à ce jeu, que ses institutions politiques reflètent et d'où il tire sa supériorité. Il est aussi difficile de faire machine arrière que de transformer le Titanic en canot de sauvetage. J'emploie volontiers des métaphores, puisque le discours économique a tendance à dissoudre les métaphores dans les statistiques et le calcul, d'une manière perceptible aussi sur le plan culturel ou artistique.

Point positif de ce bouquin également, il fustige l'usage des formules mathématiques dans le domaine économique; elles ont le don de conférer une aura scientifique à des théories qui ne le sont pas, et de procurer une confiance excessive, quand la prudence est surtout requise.

En effet, «l'exploitation des ressources humaines», selon l'expression qui convient pour qualifier l'esclavage moderne, peut parfois, qui sait, se heurter à la conscience humaine d'une manière imprévisible ? J'ai observé pour ma part que les escrocs sont plus avisés que les experts en matière économique (je soupçonne d'ailleurs que Jérôme Kerviel était parfaitement honnête et persuadé du sérieux de son métier et de ses études): or les escrocs se fient plus à leur instinct qu'aux formules mathématiques.

Engels et Marx sont résumés aussi dans Economix, qui se veut la première histoire de l'économie en BD, mais dont le ton est parfois un brin moralisateur, hélas.

Marx à juste titre, puisqu'il fut et reste sans doute l'analyste le plus complet du phénomène de la mondialisation et de la soumission des élites intellectuelles à des systèmes de pensée, notamment le système hégélien, dont on voit qu'il prévaut encore en matière d'art, alors même qu'il est le système le moins susceptible d'enrayer ce que les marxistes qualifient de fétichisme, qui aboutit à se prosterner devant l'argent et son pouvoir de déclencher l'émotion ou la passion humaine.

Il semble en effet utile de joindre à l'étude de l'économie celle de l'art, ainsi que l'ont fait Marx et d'autres penseurs, et comme ne le fait pas assez Economix, bien qu'il participe d'une volonté artistique d'élucider la bêtise de l'action économique pour mieux y résister (la bêtise qui consiste essentiellement à se soumettre aux forces de la nature, dont l'économie n'est qu'une prothèse, ou à lui opposer des concepts et une éthique creux).

Le défaut de l'ouvrage est de ne proposer qu'un panorama des différentes thèses ou pensées économiques successives, sans remettre en cause la démarche anthropologique de la «science économique». Celle-là lui donne sans doute cet aspect complexe et inintelligible, caractéristique selon Orwell de l'intellectualisme et des intellectuels, qui semblent ainsi trouver dans les replis de leurs pensées une sorte de confort assez inédite dans l'histoire de l'humanité.

de même, puisque la prétention historique est ici affichée, on peut reprocher à l'ouvrage de s'abstenir de faire la remarque que l'enseignement économique libéral dominant a le don d'affranchir le progrès économique et technique de son rôle majeur dans le déclenchement des guerres mondiales, qui résultent largement de l'essor industriel.
Lien : http://fanzine.hautetfort.co..
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critiques presse (1)
LesEchos
01 juillet 2013
Cette bande dessinée américaine, qui vient d'être traduite en français, est un remarquable exercice de pédagogie. C'est aussi un tour de force : résumer trois siècles d'histoire économique, d'Adam Smith au mouvement Occupy Wall Street, en 300 pages et 1.500 cases.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
La Seconde Guerre mondiale eut beaucoup de causes ; la Dépression mondiale en fut une importante. Les périodes difficiles ne font pas que varier les taux d'intérêt et le nombre d'emplois ; elles rendent les gens fous.
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C'est ainsi que les ouvriers achetèrent ce qu'ils avaient fabriqué, mais avec de l'argent emprunté
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En 1980, par exemple, la Pologne (une marionnette soviétique depuis la fin de la Seconde guerre mondiale) connaissait une vague nationale de grève menées par un syndicat, Solidarnosc. "regardez ça : des ouvriers en grève contre les communistes!"

Les grévistes polonais réclamaient entre autres choses l'autogestion ouvrière.

L'autogestion peut sembler utopique, mais elle ne l'est pas. C'est de cette façon que la Yougoslavie, une nation communiste qui était restée hors de l'emprise de Staline après la seconde guerre mondiale, gérait ses usines, et dans les années 1980, une voiture yougoslave, la Yugo était vendue en Amérique. "Pas mal pour un petit pays presque entièrement composé de fermes dévastées en 1945!"

"A vrai dire, la Yugo était la pire voiture vendue en Amérique, mais n'empêche qu'elle était assez bonne pour être vendue, bien avant disons, les voitures exportées de Corée du Sud."

L'autogestion peut également fonctionner dans les économies capitalistes - par exemple, lorsque les employés sont aussi les actionnaires. "Simple!"

L'autogestion n'est pas de la magie ; les entreprises sont gérées plus ou moins de la même façon. "Que s'estil passé? -Nous m'avons viré!"

Mais l'autogestion peut éviter certaines erreurs répandues. "Hé, ça vous dit de me payer un millier de fois votre salaire pour ne rien faire? -hum... Non.
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Ce qui nous amène au grand message oublié de La Richesse des nations :
Prenez garde aux capitalistes!
Cela vaut le coup de relire les propres mots d'Adam Smith. " La proposition de toute nouvelle loi ou règlement de commerce qui part des [capitalistes], doit toujours être écoutée avec beaucoup de précaution, et ne doit jamais être adoptée qu'après avoir été longtemps et sérieusement examinée, non seulement avec le plus grand scrupule, mais avec la plus grande défiance. Elle vient d'un ordre d'hommes dont l'intérêt n'est jamais exactement le même que celui du public qui généralement est intéressé à tromper et même à opprimer le public, et qui, dans bien des occasions, n'a pas manqué de le tromper et de l'opprimer."
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Par exemple, depuis les années 1970, nous entendons dire en permanence que les riches sont trop pauvres, et même que les pauvres sont trop riches. (En 2002, le Wall Street Journal qualifia les pauvres de « petits veinards »).

- Ils perçoivent trop d’allocation du gouvernement !
- Ils forgeraient davantage leur caractère si leur vie était plus dure !
- Ils jouent toujours les victimes alors qu’ils ont la belle vie !
- Ils se croient autorisé à être payés sans travailler !
- Ils devraient payer plus d’impôts !
- Le pays ne peut pas se permettre de continuer à entretenir leur paresse !

On pourrait se demander comment les riches arrivent ainsi à voir dans la psyché des pauvres, vu le peu de contact qu’ont les deux classes. Une possibilité est qu’ils projettent leurs propres torts sure les autres; Car les choses sont indubitablement plus logiques comme ça.

- Nous percevons trop d’allocations du gouvernent !
- Nous forgerions davantage notre caractère si notre vie était plus dire !
- Nous jouons toujours les victimes alors que nous avons vraiment la belle vie !
- Nous nous croyons autorités à être payés sans travailler !
- Nous devrions payer plus d’impôts !
- Le pays ne peut pas se permettre de continuer à entretenir notre paresse !
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