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EAN : 9782811213138
523 pages
Milady (23/10/2014)
3.55/5   91 notes
Résumé :
Cora a plusieurs cordes à son arc : elle est belle, pleine d'esprit et héritière d'une fortune colossale. Mais sa mère rêve de la seule chose qu'elle ne pourra pas lui acheter en Amérique : un titre de noblesse. Envoyée de l'autre côté de l'Atlantique, Cora fait forte impression auprès de l'aristocratie anglaise et rencontre un bon parti. Mais la jeune femme a tôt fait de déchanter. Ce monde impitoyable regorge de pièges et de trahisons susceptibles de provoquer la ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (35) Voir plus Ajouter une critique
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En 1890, en Amérique , il était de bon ton pour les jeunes filles fortunées , de partir en Angleterre , y dénicher un noble mari .Ce dernier apportait le prestige du titre et la jeune fille apportait sa richesse qui servait bien souvent à réparer les châteaux insalubres et poursuivre un certain train de vie . Aussi , il est parfaitement naturel que Cora Cash, la jeune fille la plus riche des USA fasse le voyage , d'autant plus que sa mère est d'une ambition sans borne . Que sa fille s'inscrive dans une lignée de sang bleu, est son ultime ambition . Cora, elle , espère trouver dans ce mariage, une liberté qu'elle ne connaît pas aux cotés de sa mère .
Et comme , elle est très jolie , très bien éduquée , pleine de répartie , et surtout pleine aux as, ce sera chose faite au bout de quelques semaines, elle sera fiancée au Duc de Wareham . Un mariage suivra à New-York puis retour au château, et adaptation à ce nouveau statut, et à ces nouvelles règles .
Et l'on suivra Cora dans ses tribulations et tâtonnements ... et ils sont nombreux à attendre qu'elle trébuche .

Ce qui aurait pu n'être qu'une romance historique " cul-cul la praline ", s'avère être une délicieuse fresque romantique, pétillante et rythmée .
L'héroïne est attachante.
Et puis, tout est dans les détails ...
L'auteur très documentée , parsème son récit d'informations sur la domesticité , décrit une toilette .... On sent qu'elle s'est amusée à comparer le point de vue des américains pragmatiques et un peu "nouveaux riches" , face aux traditions , aux codes sociaux , à ce qu'on ne dit pas , à l'étiquette ... la collusion entre le nouveau monde et l'ancien . C'est le bon dosage entre anecdotes historiques et l'intrigue .
Je crois que c'est la première fois que je lis une romance historique , j'y suis venue par le biais des réécritures de l'oeuvre de Jane Austen , j'ai été heureusement surprise par ce roman , d'autant que le titre et la couverture sont d'un kitch !
[ Le titre original est moins ringard : "Les héritières américaines " et fait référence aux citations qui ponctuent ce roman extraites d' "Américaines anoblies , Liste de dames américaines ayant épousé des étrangers de haut-rang, 1890." ]
Pour une fois, ce qui est mentionné sur la couverture ne ment pas : "délicieux", très fin ," un divertissement de qualité"...
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N'ayant pas reçu les livres commandés, je suis comme la cigale, fort dépourvue. J'ai eu recours à la boîte à livres du quartier et me suis rabattue sur ce roman , bluette ( terme inadéquat, car ce livre est volumineux : 596 pages) qui raconte les péripéties d'une héritière américaine immensément riche qui épouse un duc ruiné . Un titre ronflant contre la fortune...
Lecture passe temps, qui au final, n'est pas tout à fait dénuée d'intérêt : on y retrouve les us et coutumes d'une aristocratie anglaise à l'ère victorienne.
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XIXéme siècle, Cora est une jeune américaine qui a tout pour elle, surtout la richesse et que sa mère cherche à marier avec un aristocrate anglais. Histoire d'avoir un titre, seule chose qui manque à leur famille. Cora et sa mère partent donc en Angleterre et la jeune fille, lors d'une partie de chasse, tombe de cheval. Elle est recueillie par un duc anglais dont le château semble avoir besoin de réparations. Quel chance de tomber sur Cora hein ! Mais dés le début on sent une drôle d'atmosphère et une retenue de la part du duc...
J'ai vraiment aimé ce roman, malgré quelques longueurs. Il y a un peu des romans de Daphné du Maurier: on sent une tension, on devine pourquoi et on a envie de voir comment l'héroïne va réagir. du coup il y a un peu de suspens sur le devenir du couple, d'autant qu'on voit tout venir mais pas Cora ! La fin est moins attendue, ce qui est pas plus mal. Les différences entre les américains et les anglais sont au coeur du récit, ce qui est intéressant. J'ai passé un bon moment avec ce petit pavé !
Challenge coeur d'artichaud
Pioche dans ma PAL juillet 2023
Challenge pavés 2023
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Les romances en général ne sont de ce que je préfère, trop convenus, trop fades, tout sucré à l'eau de rose navrant. Mais parfois il y a quelques-uns qui parviennent à sortir du lot et de m'entraîner dans leur lecture et ce fut le cas avec ce roman de Daisy Goodwin, à coloration historique.
Cora Cash est l'héritière de la plus riche famille américaine que connait les Etats-Unis à la fin du XIXeme siècle. Tout le monde l'envie pour sa richesse bien sûr mais aussi pour sa beauté, sa délicatesse, ses bonnes manières mais aussi par sa langue parfois piquante qui vient souvent contraster avec son apparente candeur. Cependant, sa mère écervelée et dévorée d'ambition vise plus haut pour sa fille : un titre de noblesse tout simplement, chose impossible à se procurer dans la terre de l'Oncle Sam. Sauf dans la contrée au delà-de l'océan, celle de la bonne reine Victoria... et c'est ainsi que la jeune fille est envoyée en bateau avec sa fidèle servante Bertha et intègre malgré elle la haute société anglaise d'où très vite elle détonne, apparaissant comme sauvage et excentrique pour les lords et lady british. Toutefois elle parvient à trouver chaussure à son pied, en la personne du mystérieux Ivo dont elle compte bien épouser et devenir ainsi duchesse. Mais les obstacles seront nombreux entre une belle-mère acariâtre au possible, une rivale rouée, un prétendant bien déterminé à la récupérer et les conventions bien strictes des moeurs victoriennes...
Malgré sa couverture toute distinguée, il ne faut pas s'y fier aux apparences, le roman est loin d'être une simple romance à la Harlequin mais davantage un récit historique où s'il y a bien une histoire d'amour principale, les éléments autour tel que la société britannique et ses us et coutumes tout comme celle américaine importent beaucoup. L'autrice s'inspire surtout d'un fait historique avéré, celle des jeunes héritières de famille américaine qu'on balançait en Angleterre pour qu'elles chassent les jeunes nobles anglais et acquérir ainsi un titre juteux de noblesse. Mais elle va plus loin que ça. Car le parcours bien turbulent Cora Cash illustre la confrontation bien acide entre deux mondes, qui bien que versé dans la même moule luxueuse, est drastiquement différente, entre les moeurs américains plus libres et moins policé et les moeurs anglais régit par la bienséance et une étiquette plus rigide. Dans les deux cas cependant, elle ont chacune une forte hypocrisie que l'auteure égratine bien : ainsi le personnage de Bertha, servante à la peau colorée se trouve bien mieux respectée et estimée en son rang parmi les dandy que parmi les yankee racistes de la 'démocratie' du Nouveau Monde, s'y fondant mieux dans la vie pourtant bien corsetée et sévère des gentilhommes et mesdames anglaises. Et bien entendu toujours la mauvaise foi des victoriens qui cachent leurs vices derrière une élégante façade et ne se privent pas aux basses exactions. Manigances et manipulations sont courant, donnant un ton grinçant qu'heureusement l'amitié parfois tumultueuse entre Bertha et Cora où l'inclination tendre entre Ivo et Cora adoucit sans toutefois atténuer l'acidité. Les amateurs de Dowton Abbey pourront apprécier l'ouvrage qui contient de bonnes descriptions des sociétés huppés des pays anglo-saxon avec grand force de détail bien fouillis tout comme l'amusement des dialogues innocents en première allure mais qui sont souvent bien venimeux.
Quant aux personnages, ils se révèlent bien plus riches que j'y pensais. Cora Cash qui au départ agace par son coté pourri gâtée se révèle plus attachante, ayant un coeur d'or qu'elle dissimule pour éviter de paraître faible et tentant de ne pas être étouffée sous le poids des conventions. Bertha qui est pour moi la plus intrigante marquée par sa couleur de peau n'est pas une simple domestique fidèle mais une femme qui voit l'Ancien monde comme paradoxalement plus respectueux envers les gens de sa condition que chez elle mais qui perçoit bien les pièges et autres vipère, plus perspicace que sa pauvre maîtresse qui fait souvent preuve de naïveté. Ivo n'est pas qu'un brun ténébreux sans âme mais un être fort marqué par les travers de ses parents et voulant y échapper et sa mère une chipie insupportable mais qui a une certaine sagesse aux manières victoriennes qu'elle tente d'inculquer, à la dure, à son éventuelle belle-fille.
Même la partie romance échappe aux clichés et ce malgré quelques scènes convenues comme une balade romantique prés de la prairie où une visite galante dans un château gothique, entre Ivo et Cora il y a une vraie alchimie et des tensions, mais aussi des doutes et des défauts qu'aucun des deux n'arrive à contenir .
En revanche, si l'écriture de Goodwin est d'une fraîcheur inestimable avec sa délicatesse, elle n'est pas exceptionnelle et par moment est d'une langueur... sans compter que certaines réactions des personnages peut énerver, dont celle de Cora qui parait souvent stupide dans ses provocations.
En conclusion une surprenant romance historique à lire par intérêt et surtout apprécier les coutumes des sociétés nobles du Vieux et Ancien Monde dans leur vivacité.
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Cora Cash a tout pour elle: jeune, belle riche, intelligente. Sa mère, très ambitieuse, désire qu'elle épouse un aristocrate anglais désargenté qui sera heureux de faire abstraction du fait qu'elle est américaine.
Cora rencontre Ivo, le duc de Wareham dans les bois (ça paraît glauque dit comme ça :p) et très rapidement fiançailles et mariage sont à l'ordre du jour. Mais Cora ne se doute pas que bien des épreuves l'attendent. Car son argent est le bienvenu mais pas ses origines, sa vivacité ou son franc parler. Sa belle-mère, les domestiques et même son mari n'auront de cesse de le lui rappeler.

Cora devra apprendre à naviguer dans un monde bourré de codes sociaux sous les regards malveillants de ceux qui espèrent la voir échouer. Heureusement, elle peut compter sur Bertha, sa femme de chambre qui se montre d'une loyauté à toute épreuve. Mais cette dernière vit aussi des difficultés dont sa maîtresse ne sait rien...

J'ai vraiment passé un bon moment. C'est bien écrit, bien documenté. On en apprend plus sur cette mode de la fin du XIXème siècle. Des aristocrates anglais titrés mais criblés de dettes qui se marient avec des jeunes femmes américaines pleines aux as. Mais leurs modes de vie sont tellement différents que les conflits ne sont pas loin. Ces jeunes femmes se montrent moins attachées à l'étiquette, moins conventionnelles, plus libres. Cela ne peut que choquer dans un monde où chaque cuillère a sa place et chaque domestique sa fonction propre (par exemple, le gars qui allume toutes les bougies :p). L'Amérique est le Nouveau Monde, la modernité comparé à ce vieux dinosaure qu'est l'Angleterre :p. Modernité, changements contre traditions et conventions.

J'ai aussi aimé le fait que nous suivions deux héroines. Cora mais aussi Bertha, sa femme de chambre. Sa vie est loin d'être facile entre les gens qui la jugent sur sa couleur de peau, sa loyauté envers Cora qui est sa seule famille et son amour pour Jim, le valet du duc.
Bertha se montre maternante envers Cora et ne peut la laisser seule quand elle est dans le besoin. Pourtant elles ne sont pas amies. Cora l'apprécie mais ne se soucie jamais de ce que ressent Bertha. Tout tourne autour d'elle.
Cora est certes un peu capricieuse, un peu égocentrique, un peu naïve mais elle est touchante. Elle veut bien faire, ne pas montrer qu'elle est parfois perdue et fort seule.
Son mari, Ivo, m'a souvent énervé. Il ne lui raconte pas son passé, se montre distant, ... S'il avait fait preuve de plus de franchise dès le départ, beaucoup de souffrances auraient été évitées...

En conclusion un très bon roman grâce à l'intrigue, les personnages et le contexte historique bien développé.



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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Berta sursauta en s'entendant appeler ainsi. L'intendante lui avait pourtant dit dés son arrivée que tous les domestiques étaient dotés du nom de leur maître, mais elle ne parvenait pas à s'habituer à cette coutume.
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Les domestiques telles que Mabel n'étaient pas supposés être en contact avec la " famille". L'intendante lui avait dit qu'elle devait se tourner face au mur si jamais elle croisait l'un de ses membres dans un couloir.
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" Les dames ont toujours froid dans leurs tenues de soirée. C'est pour cette raison qu'il faut réchauffer les perles pour leur rendre leur éclat - un rang de perles froides sur une peau glacée, ça ne vaut pas mieux qu'une trainée de bave sur le bréchet d'une dinde."
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Vous autres Américains débordez d'énergie.
- C'est que nous sommes une jeune nation, nous n'avons pas encore eu le temps de nous ennuyer .
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- je vais me retirer afin de vous laisser écrire à votre mère, annonçà Maltravers. Mais avant de partir, j'aimerais que vous puissiez satisfaire ma curiosité sur un point. Puisque vous semblez nous trouver si détestables, nous autres Anglais,pourqoui êtes-vous là ? Je pensais que les Américains appréciaient le pittoresque de nos usages et nos façons démodés, pourtant vous n'avez pas l'air de nous apprécier du tout.
Son ton avait beau être dégagé, il était quelque peu pincé. Cora leva les yeux vers lui, ravie de le voir prendre la mouche. Il conservait l'avantage, mais elle n'avait pas moins réussi à le piquer au vif.
- Oh, je croyais que ce serait évident. En tant que riche héritière américaine, je suis venue ici acheter la seule chose que je ne puisse trouver dans mon pays. Un titre. Ma mère souhaiterait un prince de sang mais elle devrait pouvoir se satisfaire d'un duc. Votre curiosité est-elle satisfaite?
- Tout à fait, mademoiselle Cash. J'espère que vous inviterez votre mère à passer quelques jours à Lulworth. Il n'est pas question que vous quittiez les lieux sans que le médecin ait donné son autorisation. Je crois pouvoir dire que votre mère appréciera son séjour ici, malgré l'absence de salle de bains. Voyez-vous, je ne peut être pas prince mais le neuvième duc de Wareham.
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