J'avais été séduite par le résumé de ce livre, qui a pour fond l'histoire des activistes anti-guerre du Vietnam et de leur vie de fugitifs perpétuels. Je m'étais intéressée à cette période de l'histoire après avoir lu « la Pastorale américaine » de Phillip Roth et vu en 2002 le passionnant documentaire « The Weather Underground » de Sam Green et Bill Siegel, sur le célèbre groupe militant éponyme.
C'est donc avec curiosité que j'ai commencé ce roman épistolaire (si on peut dire ça pour des e-mails !) qui raconte la fuite d'un ancien activiste, caché depuis 30 ans, dont l'identité est soudain révélée et qui joue contre la montre pour prouver son innocence.
J'ai été globalement très déçue par ce livre et ai eu beaucoup de mal à le finir, malgré le suspense. J'ai trouvé que l'auteur avait vraiment privilégié le côté « film d'action », au détriment du fond historique. En fait, il ne raconte presque rien sur l'Histoire, allant même jusqu'à écrire dans un des e-mails « si tu veux en savoir plus, tu n'as qu'à aller regarder sur wikipedia ». Je suis d'accord qu'un auteur ne peut pas tout expliquer dans son roman, mais quand on choisit un moment phare de l'Histoire comme toile de fond, retracer un certain contexte permet à mon sens de ne pas perdre le lecteur.
J'ai poussé le bouchon jusqu'à regarder l'adaptation de Robert Redford (« Sous surveillance » sorti en avril 2013) et… je ne le conseille vraiment pas ! Car pour ne pas être trop long, il a fait de gros raccourcis dans le scenario, explique encore moins le contexte, et l'histoire finit par être complètement incohérente (je ne comprends pas vraiment comment on peut comprendre le film sans avoir lu le livre d'ailleurs…).
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Dans les années 60, un groupe d'étudiants idéalistes, anti-impérialistes et antiracistes crée le "weather underground". Leur objectif : détruire le gouvernement en place, ils sont contre la guerre au Vietnam. Ils furent responsables d'une vingtaine d'attentats à la bombe avec des dégâts matériels, Ils visaient des bâtiments officiels ayant un lien avec la guerre du Vietnam… le livre raconte la fuite durant de nombreuses années de quelques hommes et femmes de ce groupe ; leur changement d'identité…Mais un jour 20 ans plus tard ils vont être obligé de sortir de leur anonymat Je me suis ennuyée au début du livre, heureusement mon mari l'avait lu avant moi et a insisté pour que je poursuive et il a bien fait. Environ 100 pages avant de rentrer dans l'histoire, et nous voilà parti pour une aventure pleine de suspense, de tension. le livre est construit avec une suite Emails, et très vite j'ai adhéré, une manière originale de construction. Un très bon livre, il m'a permis de faire des recherches sur cette période et d'apprendre un pan de l'histoire que j'ignorais. Nena
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Un livre prenant, traitant des mouvement de révolte américains dans les années 60, de la jeunesse des militants et de leurs illusions. Mais aussi de leur vie d'après, faite de fausses identités pour certains et de compromis pour d'autres.
J'ai toutefois été un peu déçu que la petite histoire prenne finalement le dessus sur la grande et que l'ensemble se réduise à la trop classique problématique de la paternité,
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Beaucoup aimé, roman sur les activistes des années 60', se lit très bien, histoire prenante. Les Etats-Unis comme j'aime. On se pose des questions sur nos choix passés, que reste-t-il de nos idéaux ? Peut on encore se permettre d'y croire.
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Voilà où je voulais en venir. Au début, tout ce que réclamait ce formidable mouvement de la jeunesse américaine, c'était que les adultes tiennent les promesses qu'on leur faisait depuis leur plus tendre enfance, à la télévision, dans les publicités, à l'école. Ils demandaient que les paroles soient suivies d'actes, que les adultes démontrent qu'ils étaient d'aussi bons parents qu'ils prétendaient l'être.
p.87
Puis je me suis remis au travail, c'est à dire, en ces circonstances, que j'ai arrêté de me marrer et que j'ai refermé les yeux.
- Tu es un de ceux-là, hein? Dès que tu te reproduis, tous tes idéaux partent à la poubelle. Soudain, on vit dans un monde darwinien, et il faut protéger ses petits. Les enfants des autres on s'en tape. Le racisme, la mondialisation, on s'en fiche.
p.492
Une nouvelle identité, c'est comme un roman, si l'on veut qu'il soit bon, l'écrire doit devenir une nécessité, pas une envie.
p.204
C'est peut-être la réponse à cette énigme: pourquoi tous les parents sont-ils de mauvais parents?
p.179