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Astérix tome 14 sur 40

Albert Uderzo (Illustrateur)
EAN : 9782012100145
48 pages
Hachette (16/11/1998)
4.09/5   1070 notes
Résumé :
Nous sommes en 50 avant Jésus-Christ. Toute l'Hispanie est occupée par les Romains... Toute ? Non ! Un village peuplé d'habitants refusant d'intégrer le monde romain résistent encore et toujours à l'envahisseur...

Ne se laissant pas débattre, Jules César en personne vient rencontrer Soupalognon Y Crouton, le chef du village, en ayant en cours de route capturer son fils.

Refusant de se laisser dominer par Rome, le chef voit son fils pa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (82) Voir plus Ajouter une critique
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Astérix nous fait voir du pays et nous entraîne en Espagne pour y découvrir l'incroyable : un village d'irréductibles hispaniques résiste encore et toujours à l'envahisseur... !

Périple mené tambour battant, avec un horrible petit gamin capricieux et colérique qu'il va falloir gérer en dépit des romains qui le pourchasse, Obélix en pleine crise de jalousie, Astérix au bord de la crise de nerfs ...

Tous les clins d'oeil à ce pays sont présents, de la corrida au tourisme en passant par la cuisine à l'huile, les autoroutes défoncées, les embouteillages, les prix plus abordables, les processions religieuses etc...
On a même droit à Don Quichotte et ses fameux moulins !

Après le tome 13 qui était un peu en dessous, celui-ci fait un retour bourré d'idées et d'humour. un régal !
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Le 14e album de la série est prépublié dans journal Pilote et sort la même année en 1969. Cette année-là, en Espagne, Franco est en fin de carrière et désigne officiellement Juan Carlos comme son successeur, Charles de Gaule démissionne, Neil Armstrong et Buzz Aldrin font leurs premiers pas sur la Lune et les Français bénéficient d'une quatrième semaine de congés payés.

L'ambiance est donc à la bouffée d'oxygène, on peut imaginer qu'après le très touristique album Astérix aux Jeux Olympiques, dans lequel tout le village s'offre un voyage organisé en Grèce, et pour tourner définitivement la page tragique de l'épisode du Chaudron, René et Albert décident de poursuivre les aventures de leurs héros du côté de la Péninsule Ibérique, chez nos voisins ibères. On retrouve les auteurs en grande forme, toujours obsédés par les cartes dès lors qu'il est question de tourisme. La carte en dessin de couverture représente symboliquement les héros accrochés à la Péninsule Armoricaine par une corde, une autre carte nous montre le parcours en mer jusqu'à l'arrivée en Hispanie (page 27).

Il y a cependant des précautions à prendre, comme chacun sait, sur la route des vacances. Les fameux bouchons sont montrés une fois de plus (page 27), après ceux de la Serpe d'Or et du Tour de Gaule sur la Voie Romaine VII, ils se forment cette fois en direction de l'Hispanie et avec des maisons entières tractées par des chevaux (les ancêtres des caravanes). Et comme l'annonce un vacancier à Astérix : « Nous allons en Hispanie ! (…) pour y passer des vacances, tiens ! le cours du sesterce est avantageux et on est sûr de trouver du soleil… Bien sûr, les prix ont monté depuis l'année dernière, ils ont compris… Tous les étés, les ibères deviennent plus rudes ! »

Tout commence classiquement dans le petit village que nous connaissons bien, avec une vue plongeante sur la poissonnerie d'un nouveau venu : Ordralfabétix, qui jouera un rôle essentiel dans cette histoire en proposant son bateau pour le voyage. Ordralfabétix est d'emblée accompagné de sa femme Iélosubmarine. Sa poissonnerie sera régulièrement montrée par la suite, pour donner lieu à un gag récurrent sur la fraîcheur douteuse de ses poissons. Dans le précédent album, Astérix et le Chaudron, nous avions bénéficié d'une vue équivalente sur la forge de Cétautomatix, le village se construit ainsi petit à petit, au fil des albums, et sa population s'enrichit de nouveaux personnages. La scène du village montre également au loin Agecanonix qui suit sa nouvelle épouse, que l'on reverra de plus près dans le prochain album La Zizanie. Jamais désignée autrement que par « Mme Agecanonix », elle n'a toujours pas de prénom à ce jour. Mais le plus particulier dans cette première vignette se situe au niveau du texte d'introduction, dans la date annoncée : « Ce matin du 17 mars, 45 avant J.-C. » ; nous ne sommes donc pas en 50 avant J.-C., mais plus tard, et ce sera pour la seule et unique fois, par Toutatis !

On ne transige donc plus avec la chronologie des faits réels. Cette année-là, Jules César achève sa campagne militaire, près d'Osuna en Hispanie. Il vient de remporter la bataille de Munda, où il a vaincu des partisans de son rival Pompée. L'action de l'album se situe un an après la victoire de Thapsus, laquelle constitue le théâtre des aventures de nos héros dans Astérix légionnaire (qui pourtant avait eu lieu en 50 avant J.-C. et non en 46 avant J.-C.). Bon j'espère que vous avez tout suivi car je ne vais pas le répéter deux fois. La rigueur historique n'étant pas l'apanage de la série, on peut simplement s'interroger sur cette précision. En fait, elle souligne simplement l'équivalence entre les deux victoires romaines distinctes, Alésia et Munda, entachées dans les deux cas par un petit village qui résiste encore et toujours à l'envahisseur. Pour Munda, ce sera le village du chef Soupalognon y Crouton.

César parvient à prendre en otage Pépé, le fils du chef Soupalognon y Crouton, et confie au centurion Claudius Nonpossumus la mission de transférer cet otage dans le camp romain de Babaorum en Gaule. On le devine, Nonpossumus n'est pas au bout de ses peines.

Les gags et les répliques bien sentis fusent d'emblée dans cet album, où l'on retrouve un Goscinny au sommet de son art, après le petit coup de mou du Chaudron. A titre d'exemples : « Légionnaires, je suis content de vous ! » (César parodiant Napoléon à Austerlitz, page 5, associé au toucher d'oreille des légionnaires / grognards, ce qui émeut les Ibères assistant à la scène) ; « Oui, notre moral l'exige » (jeu de mots avec morale, page 20) ; « – Que fait César ? – Il affranchit le rubicond. » (page 22, réplique devenu culte dans la série) ; l'allusion aux alignements de Carnac (page 23) ; « Je ne savais pas qu'il fallait un Vaccéen pour entrer en Hispanie ! » (page 28) ; « – C'est un spectacle horrible et lâche ! – Mais non ! L'homme a sa chance, et puis, c'est une mort noble pour un homme de combat. C'est de la sensiblerie que de plaindre l'homme. Et il y a la musique, l'ambiance, la couleur… » (page 44, un amateur de corrida n'aurait pas dit mieux, mais en parlant du taureau !) ; « – Un poisson ! Mon règne pour un poisson ! » (page 48, Cétautomatix imite Richard III dans Shakespeare, le poisson étant désormais devenu un outil approprié pour les bagarres du village).

Des caricatures de célébrités sont à signaler dans cet album. On y croise le chef d'orchestre Gérard Calvi (page 44), qui n'est autre que le père du journaliste de radio Yves Calvi, et qui composa plusieurs musiques des dessins animés d'Astérix pour Goscinny. On le voit ici diriger l'Orchestre de l'arène d'Hispalis (Séville). de façon plus singulière, on rencontre également sur la route des personnages de fiction si célèbres qu'il n'est même pas nécessaire de les nommer dans l'album : Don Quichotte et Sancho Panza, à la recherche de moulins et prêts à en découdre (page 32),

Les Ibères sont caricaturés comme un peuple fier, ponctuent leurs phrases de « Homme ! » et de « Olé ! », et ont une physionomie de gitan, ces clichés (trop caricaturaux) ont été reprochés à Uderzo en son temps. Les critiques sont tenaces, mais que deviendrait Astérix sans son lot de caricatures ?

Place au folklore ! Comme dans le Tour de Gaule et Aux Jeux Olympiques, profitons de cette épopée touristique. On appréciera les paysages magnifiés par la plume d'Uderzo : la croisière dans le bateau d'Ordralfabétix, avec un traitement particulier des couleurs du ciel (page 25) ; la traversée majestueuse des Pyrénées (page 29 et suivantes). On retiendra l'originalité de la cuisine locale : l'Auberge de la Montagne, dans le Pays Basque, qui propose de l'ours (des Pyrénées) et du « Poulet Vasconne » (page 28) ; l'auberge du Touriste satisfait, avec son vin aux herbes et sa cuisine à l'huile (page 33) ; l'auberge « typiquement Vandalouse » qui, en attendant les Vandales qui n'arriveront que dans les années 400, sert en réalité de la nourriture adaptée aux touristes Goths : saucisses, choux et lard, servis avec de la cervoise (page 41).

En matière de folklore local, on peut également signaler l'invention d'une nouvelle sorte de corrida par Astérix (page 45 et suivantes), et la participation d'Obélix à la danse et aux chants gitans (page 35) qui supplanteront au grand dam de Cétautomatix, les chants d'Assurancetourix lors du banquet final (page 48).

Comme dans bien des albums de la série, Astérix en Hispanie, tout en nous servant un scénario touffu et une intrigue solide, est l'occasion de se projeter dans un superbe voyage sous des cieux ensoleillés et dans une ambiance fleurant bon les vacances d'été. Vacances estivales facilitées par cette 4ème semaine de congés payés, obtenue mais peut-être est-ce un hasard, l'année de la parution de l'album. Alors comme le disait mon pote vandalous Profiton y Gouton : Hombre ! Feliz lectura a todos ! Olé !
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¡ Olé !

La malédiction de la PAL a encore frappé.
Lire le capitaine Alatriste m'a donné envie de me revenir en Hispanie avec nos deux fameux potes Gaulois.
Un de mes préférés.
Enfin, je crois, je dis presque toujours ça des Astérix de la période Goscinny.
Marrant, j'y découvre encore des choses.
Par exemple, ce cri de Pépé à César et son escorte : « Vous ne passerez pas ! »
Serait-ce un emprunt à Gandalf dans la Moria face au Balrog, dans le film La Communauté de l'Anneau de Peter Jackson ?
Naan !
En fait, c'est peut-être un clin d'oeil au « ¡ No pasarán ! » des Républicain Espagnol face aux rebelles nationalistes.
Comme d'hab Goscinny et Uderzo jouent anachroniquement avec les clichés.
Les « caravanes » des vacanciers Gaulois qui s'engueulent dans les bouchons et se tapent sur l‘épaule une fois rendus en Hispanie. « Entre compatriotes, faut s'entraider ».
La corrida. Asterix a donc inventé la muleta ?
La cuisine à l'huile. C'est devenu un peu écoeurant pour moi qui doit faire gaffe à ce que je mange (ça manque de pimientos et de tapas, ceci dit).
Le flamenco.
Et les gaies processions.
Les jeux de mots avec les noms propres hispaniols sont savoureux.
Les baffes aussi, vues du côté gaulois.
Et le coup de la respiration retenue pour imposer sa volonté, j'en perd mon souffle.
Bon, je ne vais pas révolutionner Babélio avec ce billet. C'était juste pour marquer le coup.
Sur ce, buenas tardes, je m'en vais louer un poisson.
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Superbe voyage d'Astérix et Obélix en Hispanie, l'Espagne du temps des romains. Les auteurs déroulent une infinité de gags et facéties avec leur humour toujours très fin.

De gentilles caricatures du tourisme en Espagne avec même les "caravanes" de l'époque pour le dépaysement assuré des gaulois sur les côtes ibériques.

Et toujours les affrontements avec les romains, avec en prime un gamin terrible qui maîtrise parfaitement l'apnée, Périclès dit Pépé.

Et le banquet final comme il se doit, un très bon cru de nos gaulois favoris.


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Certains hommes auraient bien aimé avoir la Gaule, ils se contenteront de l'Espagne ! Ce n'est pas le même effet, je vous l'accorde.

Oui, si vous avez l'impression qu'une grivoiserie se cache dans ma première phrase, sachez que ce n'est pas qu'une impression !

Quand tout ne va pas bien, quand on est au bout du rouleau, les médecins devraient prescrire quelques albums d'Astérix et Obélix car c'est salutaire pour le moral et les zygomatiques.

Pour ma 368ème lecture de cet album, j'ai ri de nouveau, j'ai fait "Ah oui, c'était dans celui-ci qu'il y avait tel ou tel calembour" et j'ai beau savoir comment tout cela va se terminer, je prends toujours autant de plaisir à le relire encore et encore.

Pepe est un personnage bizarre : un sale gosse qui a du cran, un sale gosse qui a fait tourner les romains en bourriques et qui va énerver le pauvre Obélix avant qu'ils ne deviennent des amis, enfin, surtout Pepe et Idefix qui seront des copains.

L'envoi de ce petit otage dans le camp de Tartopum… Non, dans le camp de Babaorum et sa délivrance par les irréductibles Gaulois va être un bon prétexte pour nos amis d'aller faire un tour en Hispanie afin de le reconduire chez son père, le chef Soupalognon Y Crouton.

Toute l'Espagne se retrouve caricaturée dans cet album, mais la caricature est gentille, aimable tout en étant juste et possédant des traits de notre époque personnelle mise dans celle de nos ancêtres les Gaulois (les maisons sur roues pour partir en vacances, les files à la frontière, la cuisine des espagnols qui s'améliore, les routes défoncées, les prix qui griment, la cuisine espagnole qui s'adapte à sa clientèle…).

Les auteurs avaient déjà compris ce qui faisait les lieux communs d'un pays et le reproduisaient dans leurs albums, à leur sauce, ce qui est bien plus drôle que dans la réalité.

Un scénario intelligent, bourré d'humour et de jeux de mots du tonnerre qui resteront dans les annales ("Tous les étés, les Ibères deviennent plus rudes !" et "Il affranchit le rubicond" en parlant de César qui gracie un barbare roux), cette aventure de nos irréductibles Gaulois possède aussi ces classiques habituels tels que le banquet final, le barde qui chante faux, des romains bastonnés, les disputes dans le village et du poisson (frais ou pas, on ne se prononce pas).

De plus, apprendre l'origine de la tauromachie (magnifique, ici) ou voir Obélix danser le flamenco, ça n'a pas de prix ! Même pas les 20 sesterces pour passer la frontière de jour afin d'éviter les patrouilles romaines.

Un must de la collection ! Et si vous ne me croyez pas, je retiens ma respiration!!!

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Citations et extraits (48) Voir plus Ajouter une citation
Obélix : Non, non ! Ce n'est pas un poisson que nous venons louer cette fois-ci.
Astérix : Nous venons louer ton bateau.
Ordralfabétix : JE-NE-LOUE-PAS-LES-POISSONS !!!
Astérix : Tu as raison. Il y a plus d'avenir à louer les bateaux que les poissons.
Iélosubmarine : Ça, il a raison. Les gens sont si peu soigneux ! Ils rendent les poissons dans un état !

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- Il est beau le poisson, il est beau, ils est beau !!
- Si on en achetait pour changer ?
- Pour changer quoi ? Je n’ai mangé que deux sangliers aujourd’hui !
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-Pas de chance pour toi, Nonpossumus ; quand César saura que les Gaulois se sont emparés de l'otage, tu seras bon pour le cirque !
- Oui ? Et si je dis à César que tu ne m'as pas aidé à récupérer l'otage, nous ferons un numéro à deux dans le cirque !
- Tu es écœurant !
- Tant mieux ! C'est ma seule chance avec les lions !
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- Pas chance pour toi, Nonpossumus ; quand César saura que les Gaulois se sont emparés de l'otage, tu seras bon pour le cirque !
- Oui ? Et si je dis que tu ne m’as pas aidé à récupérer l’otage, nous ferons un numéro à deux, dans le cirque !
- Tu es écœurant !
- Tant mieux ! C’est ma seule chance avec les lions !
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- JE-NE-LOUE-PAS-LES-POISSONS !!!
(...)
- Ça, il a raison. Les gens sont si peu soigneux ! Ils rendent les poissons dans un état !...
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Extrait du livre audio « Astérix aux Jeux Olympiques » d'Albert Uderzo et René Goscinny lu par Dominique Pinon, Jean-Claude Donda, Guillaume Briat, Bernard Alane, Emmanuel Curtil, Julien Chatelet, Stéphane Ronchewski et Caroline Klaus. Parution numérique le 17 janvier 2024.
https://www.audiolib.fr/livre/asterix-aux-jeux-olympiques-9791035415778/
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