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Critique de jadeau



C'est un album à déguster sans modération. On sent un coup de neuf dans cette épopée vers les paysages enneigés de l'Europe sud-est. La nouveauté : côtoyer des Amazones sympathiques et féministes, rechercher un animal légendaire et envoyer le vieux Panoramix vers un chamane qui a seulement rêvé de lui. Chez l'adversaire, les noms romains sont croustillants ; l'envoyé spécial Terrinconnus-houellebecq, le plus érudit de tous, est presque supportable. Il lit beaucoup et semble peu convaincant, c'est logique. Les Sarmates, alliés aux Gaulois, ont un accent à vous retourner les « e » dans la bouche, mais prendre l'accent gaulois est une forme d'assimilation. Idéfix sympathise avec les loups pour prendre une posture moderne. Les baffes données par Obélix sont peu fréquentes et pour cette raison, plus marquantes. Astérix, respecté de ses alliés, n'a même plus besoin de potion magique (qui gèlerait dans la gourde).
Même les dessins sont percutants, par exemple : le cheval d'Obélix montre sa souffrance par des perles de sueur et des humeurs changeantes. Sur les idoles de bois évoquant le Griffon, la neige fondante devient un flot de larmes. Et on prendrait même en pitié ces soldats romains qui souffrent de l'éloignement, du froid, du monde inconnu, enfin du manque de soutien moral de leurs supérieurs.
Le travail en équipe fait fort. Ferri et Conrad font une équipe diabolique qui ne manque pas une occasion de dégainer les deux armes : ironie et dérision. Astérix a de l'avenir avec eux.
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