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Je crains toujours de ne pas rendre pleinement justice à un roman d'Elizabeth Goudge en en parlant. C'est un peu comme lire Daphné du Maurier mais en plus intense. Il se dégage de sa prose une telle paix, une telle harmonie que ses récits deviennent de véritables hymnes à l'amour et rendent tout simplement heureux.

Dans "La colline aux gentianes", le lecteur est transporté en 1805 en Angleterre, dans le Devon plus précisément. Terre de mer et de pâturages, terre de légendes également, terre de folklore et de tradition, terre de foi. Une terre malmenée par les guerres napoléoniennes, une terre qui ne s'est jamais complètement remise de ses blessures spirituelles, une terre d'hommes droits, patriotes et travailleurs. Voilà, il y a un peu de tout cela, parfaitement équilibré, dans ce magnifique roman qui transforme sans avoir l'air d'y toucher la tragédie humaine en drame romantique.

Stella est une jeune orpheline âgée de dix ans. Élevée par papa et maman Sprigg, des fermiers aisés, elle développe en grandissant des capacités quasi surnaturelles d'amour, de compassion, de curiosité et de prescience. Quand elle rencontre Zachary, son existence prend un virage à 180° avec, au bout du chemin, le mystère de sa naissance révélé et une destinée qu'elle était loin d'imaginer. Dans le décor pastoral qui est son cadre de vie quotidien, elle découvre la vie par petites touches sans jamais perdre sa foi en la nature et en l'amitié.

Elizabeth Goudge possède ce don magique d'emporter son lecteur là où il ne pensait jamais se rendre. Au fil des pages, il sait de moins en moins à quoi s'attendre et pourtant il veut continuer le voyage.

Hymne à l'amour ai-je dit, mais aussi hymne à la vie, c'est tout un. Quelques pages avant que s'achève ma lecture, mes yeux se sont posés sur cette phrase, décrivant un jardin : "C'était un lieu de paix où le temps cessait de couler" ; c'est l'exacte sensation que j'ai éprouvée en dévorant ce roman intemporel qui m'aura donné autant de plaisir que "Le pays du Dauphin Vert".

Challenge PAVES 2014 - 2015
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Une histoire d'amour romantique entre deux belles âmes, à l'époque des guerres napoléoniennes.
Malgré des passages un peu lourds, et frisant le gnan-gnan, vieillots déjà pour l'époque où écrit Elisabeth Goudge, dans l'ensemble, ça reste une lecture agréable.
Les personnages sont attachants, notamment Stella, pas très féminine et jugée franchement laide par la plupart des villageois, elle rêve de faire des tas de voyages tout autour du monde, et en attendant illumine de sa grâce et de son amour passionné pour toutes les créatures vagabondes ceux qui la croisent. La présence des vieilles légendes est rafraîchissante et l'histoire, très romanesque, est assez prenante.
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J'ai été enchantée pendant les trois-quarts de la lecture, ravie par les descriptions des paysages, étonnée par celle de la bataille de Trafalgar tant elle m'a donné l'impression d'y être, freinée par les personnages trop parfaits !

Au début du roman j'ai trouvé quelques similitudes avec Anne de Green Gables de Lucy Maud Montgomery, écrit 40 ans plus tôt. Puis petit à petit le trop plein de gentillesse, le dégoulinement de bons sentiments, le manque de défauts des personnages ont commencé à me lasser !

J'ai lu le dernier quart en diagonale avec l'impression d'étouffer, empêtrée dans un bain de mélasse de pensées et de paroles meilleures les unes que les autres et qui n'avaient plus un iota de crédibilité !

Une écriture qui a très mal vieilli et qui frise la niaiserie !

Challenge Plumes Féminines 2022
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Pioche dans ma PAL février 2022
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Parmi la flotte jetant l'ancre à Torbay, la frégate capitane renvoie majestueusement ses couleurs éclatantes. Mais pour le tout jeune midship Anthony O'Connell, la vie à son bord est bien loin d'être étincelante. Injustice, persécution, brutalité, odeur nauséabonde des lieux de vie accentuée par un mal de mer persistant faisaient davantage penser à un aperçu de l'enfer. Désespéré, cet orphelin regarde, envieux, la ville de Torquay, et, n'y tenant plus, rejoint la côte à la nage à la faveur d'une nuit claire. Déserteur. Affamé, il tente de se faire embaucher mais dans ce coin du Devon les gens sont méfiants en ces temps de guerres napoléoniennes.

Dans la cuisine de la ferme de Weekaborough, Stella, onze ans, apprend par maman Spring qu'elle a été sauvée par son mari lors de l'explosion d'un navire dans le port de Plymouth. Cette petite fille sensible, pleine de compassion pour les animaux qui l'entourent est heureuse à la ferme et contemple, pleine d'amour, son environnement. Elle va découvrir Anthony (qui se fera appeler Zachary) et de cette rencontre naîtra instantanément une fusion d'âme et une volonté chez Zachary de voir différemment ce qui l'entoure, de surpasser sa peur et de prendre part au sauvetage de son pays face à la pression française afin d'offrir à Stella un avenir qu'elle mérite.

L'écriture mélodieuse d'Elizabeth Goudge fait ressortir à merveille son amour pour les paysages de ce petit coin du Devon. Elle donne un souffle poétique qui irradie chaque parcelle qu'elle décrit. Elle fait chanter les collines et étinceler la baie de Torquay. En même temps que Zachary, elle nous fait prendre conscience des choses, des parfums, des sons que renvoient les beautés paisibles de ce petit coin de campagne anglaise. Des siècles en arrière, c'est aussi une terre où les histoires de naufrages ont donné naissance à des légendes dont celle qui a trait à la construction de la chapelle Saint-Michel, protectrice de tous ces naufragés. Ce lieu semble choisir certaines âmes en peine et reconduire, à des siècles d'intervalle, des visions d'amour, de fidélité, d'espoir et de recherche de la sagesse. Cette vieille légende renaît donc de ses cendres dans la relation qui va unir nos deux amoureux.
Face à la figure brutale et cruelle du monde, Zachary trouvera ici et chez certaines personnes la force et le courage pour continuer malgré ses moments de désespoir. Quant à Stella, auréolée de sa profonde honnêteté, de sa peine à constater l'injustice qui peut sévir chez les êtres humains comme chez ses compagnons à quatre pattes, elle s'attache toutes les personnes qui croisent son chemin et distribue généreusement de quoi sustenter tous les chats et chiens qui se réfugient à la ferme.

Avec une si belle écriture, des intérieurs esquissés avec un réel talent artistique, des personnages représentés dans toutes leurs complexités physiques et psychologiques, je pensais adorer cette lecture mais les messages véhiculés si religieusement ont freiné mon enthousiasme. Les paroles de la Bible, les réflexions gorgées de spiritualité, les communions instantanées des belles âmes, les relations humaines des plus parfaites sont bien trop présentes. Il est également clairement question d'un capital inné chez les êtres de bonne naissance qui se révèle dans les attitudes, les manières et les pensées. C'est le cas chez Stella pour qui le raffinement est enraciné dans ses gènes, malgré son enfance passée à la ferme des Spragg. L'auteure insiste lourdement sur ce sujet avec une exagération qui m'a choquée chez une femme pourtant pétrie de religion.

Finalement, ce n'est pas la lumière apportée par la foi, ni le chant porté par le bel espoir du triomphe du bien et de la sagesse que je retiendrai de cette découverte d'Elizabeth Goudge mais son pouvoir à faire vivre sous sa plume si séduisante cette belle contrée anglaise où fleurissaient les gentianes et d'où dominait, à l'époque, la petite chapelle Saint-Michel.
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Un roman surprenant : tout au long de ma lecture, j'étais persuadée d'avoir affaire à une auteure contemporaine de Jane Austen !
C'est un récit qui prend son temps, comme ses personnages : du temps pour observer le paysage, prendre soin des animaux de la ferme, cultiver la terre, penser à ses proches et au passé, …
Le paysage, c'est celui de la lande anglaise pleine de bruyère, de la côte sud-ouest en face de la France, l'ennemi, des rochers du Devon et de la colline de gentianes bien sûr.
Un rythme lent donc mais je ne sous entends pas que rien ne se passe : l'histoire couvre en fait 8 années pendant lesquelles on apprend à découvrir Stella, enfant adoptée par la famille Sprigg, et un jeune déserteur Zachary ou plutôt Anthony Louis Marie O'Connell, marin découragé par l'injustice régnant à bord de son bateau.
8 ans nécessaires aussi pour que les personnages grandissent et se découvrent eux-mêmes.
Une très jolie lecture, reposante, apaisante, qui nous délivre un message de résilience et de tolérance.
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L'histoire se déroule dans un petit village de l'Angleterre, dans le Devon.
Zachary , jeune adolescent écorché vif, doute de lui et doit apprendre à surmonter sa peur.
Le chemin est encore long pour lui. Enrôlé sur un bateau de guerre, où les conditions de vie sont intolérables, il déserte. Errant, l'âme en peine, il va découvrir la baie de Torquay , la merveilleuse Vallée aux Gentianes et rencontrer Stella.
Cette rencontre entre Zachary de la lune et Stella la petite fée est un vrai miracle.
Leur vision du monde est la même. Ils étreignent la vie avec passion. Leurs souffrances les rapprochent, ils se comprennent , sans avoir besoin de mots.
Sous fond de batailles napoléoniennes et de révoltes sanglantes en France, cette histoire est malgré tout une ode à la vie, au bonheur simple, à la contemplation de l'instant présent.
On est à la fois plongé dans la réalité , avec les descriptions de la vie paysanne de la fin de ce XVIIIè siècle, et dans un monde magique, entouré de légendes du petit peuple et de mythes.
C'est un monde de bruts, cependant entouré de douceurs, pour celui qui sait observer, qui sait saisir l'instant.
Les rencontres avec les différents personnages sont tout aussi exceptionnelles. Chaque évènement, chaque rencontre, s'imbrique de façon harmonieuse. La bonté d'âme de Zachary et de Stella resplendit autour d'eux et permet à d'autres de s'y accrocher, de ne pas sombrer , d'espérer, de se reconnaitre. Et c'est ainsi que la magie opère. En faisant le bien autour d'eux, ils récoltent le bien, comme un effet papillon.

L'écriture poétique, "avec la musique des mots; des mots qui ont des ailes et qui retombent en pluie de lumière", nous permet de survoler les tourments de la vie à cette époque, les épreuves difficiles affrontées par les différents personnages. Elle nous emporte vers cette vie belle, douce et simple, sur la Colline aux Gentianes, avec ses vues splendides sur la mer.
Elle nous montre aussi qu'il est possible de se relever, malgré l'adversité, que la clarté peut être au bout du chemin.
Je remercie Gwen21 pour ce conseil de lecture. C'est un roman d'une grande qualité romanesque.
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Quelle douceur et quelle fraîcheur pour ce roman qui se déroule à l'époque victorienne en Angleterre...Les descriptions de paysages, de la nature sont ravissantes, l'auteur a bien pris soin de nous rajouter une couleur à chaque fois qu'elle nous décrivait quelque chose...Au fil des pages on a l'impression de se trouver sur les collines, au bord de la mer enfin c'est un réel dépaysement. le caractère des personnages est bien développé au niveau psychologique, le seul bémol serait l'évocation de la religion un peu trop présente mais cela dit la spiritualité est très bien décrite aussi et il faut féliciter madame Goudge de l'avoir fait à l'époque où elle a écrit son roman...Enfin, que de plaisir à lire un roman de la sorte pour les amateurs de littérature anglaise...On aurait pu croire que c'était une parente aux soeurs Brontë. Un vrai bol d'air frais!
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Une histoire de rencontres, d'amitiés, d'amour, d'apprentissage... une leçon de vie.

Quel plaisir de lire ce roman... chargé de poésie. Les descriptions des paysages sont tout simplement magiques. J'aimerais vraiment vivre dans ce coin du Devon... ou tous semble paisible.
L'auteure a une façon d'écrire merveilleuse qui semble glissée toute seule. Mais en plus de cela, l'histoire est prenante et empreunte d'un zest de magie.. peut être les gens du petit peuple y sont-ils pour quelque chose ?
Beaucoup disent que l'histoire est liée aux cyclex... mais peut- être que l'histoire de nos vie aussi.

bref un véritable coup de coeur pour ce magnifique roman

J'aime aussi babelio pour ça .. pour ces découvertes magiques et pour le partage que nos amis (es) babelionautes font de leurs découvertes.. un grand merci A Gwen pour celle-ci !!
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On ne peut imaginer livre plus paisible, ni plus apaisant...
On est sur la côte Sud de l'Angleterre, au début du 19 ème siècle. La guerre gronde au loin, parfois plus proche. Boney est là, qui veille, de l'autre coté de la Manche...
Mais on a vraiment l'impression que rien, ni personne ne peut empêcher la succession des saisons de rythmer les travaux des champs...Que rien ni personne ne peut empêcher les cloches de l'église de rythmer les jours et les semaines...
Et rien ni personne n'empêchera Stella, cette merveilleuse petite fille, de s'envoler vers sa vie de femme...
Alors, pour ce mois de Novembre 2015, merci encore Gwenn, c'était une lecture idéale...
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Tout d'abord un grand merci à Gwen et aux autres lecteurs qui, par leurs commentaires élogieux, m'ont permis de découvrir ce livre.

Vous comprendrez aisément que ces remerciements traduisent l'immense plaisir que j'ai eu à lire ce roman et la joie de découvrir une romancière de talent.

J'aimerais souligner tout d'abord l'excellente traduction qui permet au lecteur français d'entrer aisément dans ce roman. Pour ma part, j'ai eu le sentiment d'être prise en charge par E. Goudge et de m'être laissée guider par cette histoire.

Et puis, il y a Stella. L'héroïne de l'histoire est une fillette de douze ans, lumineuse, généreuse, sensible, vive. Difficile de rester insensible au charisme de cette enfant qui va influencer la vie de bien des personnages de cette histoire et toucher le lecteur.

Stella n'est pas seule. On sent d'emblée que le lien qui va l'unir à Zachary, un jeune marin déserteur,sera indestructible. Il y a les parents adoptifs de Stella, le couple Sprigg ; le docteur Crane et le père de Colbert. L'auteure prend le temps de dresser leur portrait, de nous rendre ces personnages familiers.

Rien n'est laissé au hasard. le contexte historique (l'Angleterre en guerre contre la France et Napoléon), les paysages côtiers splendides, les éléments déclencheurs de drames, les milieux dans lesquels ont évolué les personnages. Grâce à tout cela, ce sentiment de proximité avec les personnages n'en devient que plus sensible.

C'est un roman plein de bonté, de lumière qui n'esquive pas les épreuves, les drames, les brutalités des hommes. A l'exception d'un passage en fin d'ouvrage que j'ai trouvé trop pesant, j'ai été transportée par ce roman que j'ai volontairement lu par petites étapes pour mieux en apprécier chaque page.
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