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Je referme ce "polar" historique avec un avis un peu partagé - comme semble l'être la plupart de mes lectures ces derniers temps...

Lucius Valerius Priscus est sorti de sa retraite par Séjan en personne pour approfondir une enquête, relative à des révoltes gauloises.

L'histoire en elle-même me laisse un peu partagée, comme je l'ai dit. J'ai eu tout simplement beaucoup de mal à rentrer dedans. Mais, je suis une irréductible tenace. le livre ne me satisfait pas ? Qu'à cela ne tienne, je poursuis, quitte à passer de longs moments d'ennui. Or, cette fois-ci, j'ai eu raison (il faut bien justifier le côté tenace...). le dernier tiers m'a happée et la chute à la fin a été des plus plaisantes!
Pour ce qui est de l'aspect polar, je le trouve trop timoré. En revanche, c'est un roman historique très fourni et instructif. J'ai eu plaisir de me plonger dans ce règne de Tibère, cet empereur un brin parano, au grand avantage de son "adjoint", le fameux Séjan. Ce livre est aussi l'occasion d'en apprendre plus sur la romanisation des Gaules ainsi que sur Catulle. Un spectre de connaissances très élargi.
Du point de vue de sa construction, le prologue peut surprendre. Un peu longuet, on finit par comprendre que c'est essentiel. Enfin l'aspect "reconstitution de manuscrit" lui ajoute une touche d'originalité bienvenue.

En définitive, un moment pas aussi divertissant qu'attendu - je ne lirai sûrement pas cet auteur de nouveau, mais... sait on jamais après tout? Mais des points positifs cependant.

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Révoltes gauloises en 21après J.-C. Inquiétant, pour l'Empire de Rome...

Faisons un peu de rhétorique!
"Commençons par le "cur" (pourquoi?), puis étudions le "comodo"(comment?) et finissons par le "quibus"(par qui?)."
Le cur fait apparaitre une nouvelle levée d'imposition astronomique sur les provinces gauloises et une grogne sourde mais palpable, inquiétante par les gouverneurs romains.
Le comodo se résume à une violence répression des peuples rebelles, avec massacres et destructions par les légions.
Le quibus est rapidement résolu en la mort d'un jeune gaulois charismatique, désigné comme instigateur et rassembleur des différentes factions gauloises.

Mais Rome s'interroge. Et les apparences sont trompeuses pour Lucius Valerius Priscus, envoyé sur place par l'Empereur Tibère, pour consultation. Avec une enquête à haut risque, son intuition et son intégrité vont briser les tablettes de ce jugement expéditif, mais son existence en sortira bouleversée.
Et le lecteur l'accompagnant va s'immerger dans notre propre Histoire, dans la région d'Autun, parlant économie régionale, artisanat, architecture, médecine, spiritualité...

Ce péplum littéraire est une bonne surprise. L'enquête s'avère une peu fumeuse et tarabiscotée mais l'essentiel est ailleurs. Après un temps d'adaptation face aux patronymes romains, (tous en "us" et à rallonge), c'est une immersion instructive dans la culture et l'art de vivre de l'Antiquité, avec force détails de géopolitique et repères de compréhension historique. J'ai même réussi à trouver sur le net un plan romain de Autun.
On y croise des personnages haut en couleur, des fumets de petits cochons de lait grillés, des assemblées de dignitaires en toge, des camps de centurions en campagne, et la poésie de Catulle...

Et me reste l'envie décadente de tenter un festin arrosé de cervoise, allongée sur un triclinium. Confortable, à votre avis?
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Ce roman histoire commence de nos jours par un prologue assez étonnant qui relate la découverte de manuscrits à Alexandrie au détour d'un meurtre et d'un trafic d'objets volés.
Ces volumina relatent l'enquête confiée par Tibère et Séjan au chevalier Lucius Valérius Priscus au sujet d'une révolte ayant éclaté en Gaule à l'instigation d'un mystérieux chef éduen, Sacrovir.
Cette enquête constitue le corps du livre et s'avère tout à fait passionnante, tout en étant très instructive sur le climat de l'époque dans une Gaule qui devient romaine et sur la construction de la ville d'Augustodunum.
On va de rebondissements en rebondissements, jusqu'à l'épilogue qui nous ramène en Egypte pour une dernière surprise.
Les personnages de Valérius, d'Egnatius, de Publius, sont extrêmement bien campés et attachants, avec une mention spéciale pour le petit Caturix.
J'avais déjà beaucoup aimé le Procès de Valérius Asiaticus, et j'ai apprécié tout autant L'enquête de Lucius Valérius Priscus.
L'auteur, l'universitaire Christian Goudineau, sait nous faire partager ses connaissances et rendre passionnantes ces plongées au coeur de l'Antiquité romaine. Bravo à lui pour son érudition, son talent de conteur, son style très vivant et son humour!
Je vous recommande donc vivement cette lecture intelligente et passionnante.
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Ce roman historique démarre par un étonnant prologue au XXIe siècle en Égypte, qui m'a surprise car je m'attendais à plonger immédiatement dans la Gaule romaine ! Au point que j'ai refermé le livre pour vérifier que j'avais le bon livre entre les mains ! Faisant confiance à Christian Goudineau, éminent archéologue et professeur honoraire au Collège de France (titulaire de la chaire des Antiquités nationales), je me suis replongée dans ce roman : un manuscrit datant du Ier siècle est retrouvé dans une réserve d'objets anciens volés ou issus de pillages à l'occasion d'une enquête liée à un meurtre. C'est le professeur Ihsan Idris, plutôt original, qui va se charger de la traduction. Les volumina retrouvés concernent des événements qui se sont produits en Gaule, en 21 après Jésus-Christ. Ils contiennent la relation d'un certain Lucius Valérius Priscus que Séjan, préfet du prétoire sous le règne de Tibère, a envoyé enquêter après coup sur une révolte survenue en Gaule, à cause du poids des impôts, et vite réprimée après l'intervention des légions romaines, et la mort des chefs gaulois impliqués. Accompagné d'Egnatius, un esclave de Séjan, et bien sûr de soldats, muni de pleins pouvoirs pour mener à bien sa mission, il s'arrête dans ce but à Lugdunum (Lyon) puis à Augustodunum (Autun) et ses environs...
Christian Goudineau est parti d'un fait historique – cette révolte – relaté par Tacite dans ses Annales pour écrire ce roman qui nous présente une Gaule romanisée en pleine mutation entre son passé celte et son avenir gallo-romain. Alliant habilement intrigue et érudition, l'auteur parvient à intégrer subtilement des informations historiques à son récit tout en maintenant le rythme (notamment grâce aux dialogues et les pointes d'humour) et un suspense incroyable ! L'intrigue, qui se développe au fil des découvertes du héros, est passionnante : trahisons, secrets d'État, manipulations, complots... le tout est rythmé par de multiples rebondissements et de déroutants renversements de situations (jusqu'à la dernière page !). Je n'ai pas réussi à lâcher ce livre avant d'en connaître la fin, pour le moins étonnante !
Lien : http://romans-historiques.bl..
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Intéressant dans la mesure où on a une description précise de cette époque -là et notamment de la Gaule. Pour ce qui est de l'enquête, ce n'est guère palpitant: ça parle beaucoup, peu d'actions finalement et une histoire d'amour sans grand intérêt.
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En l'an 21 après JC, sous le règne de l'empereur Tibére, plusieurs régions gauloises se soulèvent a priori en réaction à l'augmentation importante des impôts par Rome. Ainsi, les Trévires dirigés par Florus et les Eduens menés par Sacrovir prirent les armes contre le gouverneur romain de la Gaule lyonnaise, Aviola. Grâce à ses propres soldats et à l'aide de garnisons venus de Germanie, Aviola eut vite fait d'écraser la révolte. Quelques mois plus tard, Lucius Valérius Priscus est chargé par Séjan, le Préfet du Prétoire, d'aller dans les Gaules de façon à déterminer les causes exactes de la rébellion.Le voyage de Lucius Valérius Priscus à travers les Gaules en train de se romanisées est passionnant à plus d'un titre. D'une part, l'intrigue elle-même va de rebondissements en coups de théâtre qui ne laissent aucun répis ni à Lucius Valérius Priscus ni au lecteur moderne. D'autre part, l'auteur profite de l'occasion pour faire un état des lieux des provinces gauloises, de la politique romaine, et plus généralement, de la vie des cités. Excellent !
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Prologue à Alexandrie et au Caire, XXIème siècle. Un manuscrit datant du 1er siècle est retrouvé dans une réserve d'objets anciens volés ou de produits de pillage. C'est le professeur Ihsan Idris, plutôt original, qui va se charger de la traduction. Les volumina retrouvés concernent des événements s'étant produits en Gaule, en 21 après Jésus Christ. Ils contiennent la relation d'un certain Lucius Valérius Priscus que l'empereur Tibère a envoyé enquêter après coup sur une révolte survenue en Gaule, à cause du poids des impôts, et vite réprimée après l'intervention des légions romaines, et la mort des chefs gaulois impliqués. L'historien Tacite parle de ces événements dans ses Annales.

La majeure partie du livre contient le récit de Lucius Valérius Priscus. Il est chargé par Séjan, le personnage le plus puissant de l'Empire (après l'Empereur) d'enquêter sur les causes réelles de la révolte. Lucius est un ancien militaire, qui vit en Italie dans un domaine retiré et se tient loin des intrigues de la cour. Sa mère est originaire de Gaule.
Il obéit mais "pourquoi m'avait-on séparé de mes figuiers, de mon potager et de ma petite jument?" "Je me trouvais face à une intrigue qui dépassait de mille coudées ma modeste personne. le fils de l'Empereur tentant de s'emparer du pouvoir?"
Accompagné de l'esclave Egnatius et bien sûr de soldats, muni de pleins pouvoirs pour mener à bien sa mission, il s'arrête dans ce but à Lugdunum (Lyon) puis à Augustodunum (Autun ) et ses environs. Il n'est pas au bout de ses surprises.

Epilogue au Caire : le récit que l'on vient de lire est-il celui d'un homme à la fin de sa vie , désireux d'éclaircir les chose ? un roman ? un faux récent ? le professeur et le conservateur du musée d'Alexandrie nous amènent à nous poser bien des questions.


L'auteur de ce livre original, professeur au collège de France, titulaire de la chaire des Antiquités nationales, possède un joli brin de plume. Son érudition réelle (l'histoire de Rome et de la Gaule ainsi que la vie en Gaule au 1er siècle) reste légère ; beaucoup de dialogues rendent la lecture plaisante ; l'intrigue devient passionnante au fil des découvertes de notre héros, qui demeure conscient de sa position réelle et s'amuse du pouvoir qui lui est prêté. Pas mal d'humour tout du long, et une histoire d'amour ...
Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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L'Enquête de Lucius Valerius Priscus de Christian Goudineau a attiré mon attention lors du voyage "Sud Antique" organisé dans mon établissement. La collection Babel étant une certaine garantie de qualité, j'ai sauté sur l'occasion de lire un roman policier sur l'Antiquité.

En Egypte, on découvre par hasard, à l'occasion d'un meurtre, de vieux volumina dans une malle. Une équipe se charge de les traduire. Il s'agit du récit d'un certain Lucius Valérius Priscus, chargé par Séjan, préfet du prétoire sous le règne de Tibère d'enquêter sur la révolte qui a secoué la Gaule en 21 après J.C. Lucius Valérius se rend donc chez les Eduens pour découvrir les raisons de cette révolte. Accompagné d'Egnatius, un esclave de Séjan, il va se retrouver au coeur d'un complot aux multiples rebondissements.

Fondé sur une révolte historique rapportée par Tacite dans les Annales, le roman présente une Gaule romanisée en pleine transition entre son passé celte et son avenir gallo-romain. Sans en faire des tonnes en matière de civilisation, l'auteur distille en douceur des connaissances nécessaires et intéressantes. Nourrie de littérature latine, en particulier de Catulle, l'intrigue se tient même si elle semble un peu longue à se mettre en place. Elle réserve des surprises jusqu'à la fin, entraînant le lecteur dans une série de renversements de situations plus surprenants les uns que les autres. Les récits enchassés se répondent dans un jeu de miroir assez bien vu. L'écriture est d'une simplicité et d'une fluidité efficace propre au genre policier, sans être d'une qualité remarquable.

A vous de lire!
Lien : http://ahezcess.canalblog.co..
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De nos jours, par hasard, un jeune conservateur du musée du Caire découvre une antique ? mallette remplie de vieux documents écrits en latin.
Un vieil historien l'aide à traduire les textes et nous voici plongés en 21 après J.C.en pleine Gaule.
Le chevalier Lucius Valérieus Priscius est chargé par l'empereur d' enquêter sur l'origine de la révolte des tribus gauloises....
Une recherche pleine de rebondissements, un roman passionnant.
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Un excellent roman historique écrit par un professeur au Collège de France, avec son lot de meurtres et d'intrigues dans la Gaule romaine doublé d'une autre histoire, celle de rouleaux en latin découverts en Egypte en 2003 - ceux-là même que le lecteur découvre, dans une prétendue traduction en français. Il y a donc un peu de Mystère de la Grande Pyramide dans tout cela, ce qui enrichit encore le livre mais apparaît après réflexion peut-être superflu vu que le retournement final prend le lecteur un peu trop au débotté – il a déjà oublié les personnages de 2003, tout plongé qu'il s'était trouvé dans la Gaule de 23 ou 24 ap.JC…
Ce Valerius, Chevalier parti à la retraite, reprend du service quand il est chargé par le redoutable Séjan, éminence grise de Tibère, de partir en mission : il s'agit de faire la lumière sur une révolte qui a eu lieu chez les Eduens (Autun), menée par un certain Sacrovir. Il va rencontrer des traîtres, il va rencontrer l'amour, cela va se finir mal. Tous ces meurtres n'en apparaissent que plus atroces quand il apparaît que tout n'était finalement que faux semblants, les blessures de l'aimée, l'identité du fidèle assistant, la mission - le rapport de Valerius, qui est le gros du livre, ne serait-il pas lui-même qu'un leurre ?
Oh, c'est vrai, on s'est parfois un peu perdu dans les noms romains (ils se terminent vraiment en -us, savez-vous ?), et Goudineau aime un trop les trois petits points en milieu de phrase, mais pour le reste l'histoire est rondement menée, assaisonnée de nombreux détails historiques, sur les complots de cour à Rome comme sur l'urbanisme en Gaule, sur les poèmes de Catulle comme sur le récit de Tacite, habilement distillés par le romancier. On sourit aussi souvent, et le personnage de Casturix, jeune Gaulois qui parle latin avec trop de subjonctifs, est fort touchant.
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