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EAN : 9782226329752
192 pages
Albin Michel (17/08/2016)
3.02/5   57 notes
Résumé :
Elle, vingt-trois ans, enfant de la consommation et des réseaux sociaux, noie ses craintes dans l’alcool, le sexe et la fête, sans se préoccuper du lendemain : un principe de vie. Il vient de terminer ses études et travaille sans passion dans une société où l’argent est roi. Pour eux, ni passé ni avenir. Perdus et désenchantés, deux jeunes d’aujourd’hui qui cherchent à se réinventer.

Dans un texte crépusculaire, Aurélien Gougaud entremêle leurs voix, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
3,02

sur 57 notes

Après avoir dit très récemment tout le bien qu'on pensait du premier roman de Florent Oiseau, un autre nouveau jeune romancier de cette rentrée littéraire fait entendre de belles promesses. Il s'agit de Lithium, le premier roman très prometteur du jeune Aurélien Gougaud 25 ans qui récolte de très belles critiques avec ce premier roman, et si le fait que son père, Henri Gougaud qui dirige une collection littéraire chez Seuil n'y est peut être pas tout à fait fortuit il faut bien reconnaître les belles prémisses littéraires que sa première oeuvre laisse entrevoir.

Ce premier roman d'Aurélien Gougaud qui raconte une semaine dans la vie de jeunes deux parisiens qui seront seulement nommés Il et Elle pendant tout le roman est un portrait à la fois tendre et désabusé de ce qu'on appellait la génération Y du nom de ces jeunes de 20 à 30 ans d'aujourd'hui qui passent leurs temps entre réseaux sociaux, relations éphémères et travail pas forcément très stimulant. .

Partagés entre la peur de l'engagement et l'envie de profiter à fond la vie pour fuir le vide des journées de travail, ces deux jeunes- qui finiront pas se croiser alternent soirées plutôt plein d'alcool et de débauches, et vacuité ( ah bon? des réseaux sociaux.

On décèle certes un peu de prétention et de "branchitude" dans ce récit générationnel , mais en même temps beaucoup de justesse et une belle façon de capter l'air du temps et surtout de décrire avec une mélancolie assez touchante le Paris d'aujourd'hui, un Paris plutôt loin de l'enchantement de jadis, mais où l'espoir et le rêve sont encore possibles.

Un premier roman sans doute pas parfait mais assurément une plume intéressante et à suivre..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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68premièresfois (II) et 1% de la rentrée littéraire 2016Je continue mon aventure de découverte des premiers romans, et cette fois, c'est la rentrée, pas seulement pour nos « petites têtes blondes ».Lithium, un titre étrange. le lithium est chimique et est utilisé pour soigner les troubles bipolaire (tiens, tiens !!) et est composé de deux isotopes ; le « deux » est important dans ce livre, puisque nous allons suivre la vie de deux personnes, ELLE et LUI, pendant une semaine dans le Paris ultra contemporain et ultra connecté. Ce roman est polyphonique puisque les chapitres alternent le ressenti du personnage féminin et celui de l'homme, une sorte d'ado-adulte. Chacun est enfermé dans sa solitude urbaine et ses habitudes de vie : réveil en semaine, à la même heure, rituel du lever, rituel du parcours en métro vers le lien de travail (description très réaliste du quartier d'affaire de la Défense), rituel dans le monde du travail, que ce soit pour ELLE dans les matinales d'une radio ou dans un open space pour LUI. Chacun a ses manies pour aider à vivre et survivre dans leur vie un peu monotone : Elle décide de nettoyer son appartement car ces tâches ménagères et répétitives lui permettent de ne pas penser, ne pas trop penser et faire le point sur sa vie. IL et son co locataire ont un même rituel ménager, le samedi matin après des apéros du vendredi soir. On nettoie nos appartements pour essayer de faire aussi place nette dans nos esprits et nos questionnements sur la vie et le futur. Lithium est aussi une chanson de Nirvana, qui parle aussi de l'époque actuelle et du mal être des jeunes et j'ai pensé aussi à une chanson de Renan Luce « les voisines », chanson qui parlait de la vie des parisiens avec beaucoup de poésie. Car l'auteur décrit très bien la vie parisienne, on prend le métro avec les deux personnages, on déambule sur les trottoirs, le long des canaux, une bière à la main mais sans oublier de regarder régulièrement notre téléphone et nos notifications Facebook. Un roman dans l'air du temps par la description de nos vies mais aussi dans son écriture. Des rappels incessants de l'heure à laquelle les différents événements de la journée, mais cela rappelle que l'on ait perpétuellement connecté et que l'on courre incessamment après le temps. Un roman plaisant dans sa lecture et qui est un véritable miroir de notre société. Car je viens de m'apercevoir que dans ma chronique j'ai ressenti des sentiments que je peux vivre dans ma vie actuelle. Une des premières lectures de cette rentrée littéraire qui a été un plaisir de lecture. « La facilité érigée en philosophie. Autrement dit, ne rien faire en espérant que le temps, l'autre ou une force abstraite – que l'on appellera au choix Dieu ou hasard – fasse pour nous. »(p8) « La radio, au fonds, c'est un peu comme le communisme : dans l'idée, c'est formidable, mais la nature humaine rend l'idéal inapplicable et l'applicable forcément nauséabond. » (p45)« Etre heureux ou pas, une distinction qui ne vaut que pour ceux qui ont le temps de la faire. »(p87)« ..Une sorte de bande annonce exhaustive à échelle humaine. C'est quand même pratique les réseaux sociaux, cet essor du contact virtuel et du manque de pudeur. En trois clics, l'accès à plus de données que n'en possède l'état civil sur n'importe quel individu. A sa naissance, c'était de la science fiction. Aujourd'hui, assouvir cette curiosité malsaine est à la portée de n'importe qui. « (p100)
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« Lithium » est le récit alterné de deux expériences, celle de « Il » et celle de « Elle ». Au-delà de l'agacement qu'on éprouver à ce petit artifice pas très utile, on va s'intéresser, à travers ces deux personnages, au petit monde parisien des trentenaires ou à peine, qui travaillent, se cherchent, vivent des histoires d'amour entre Facebook, l'e-phone et les « apéritifs » improvisés où l'on s'enivre sans trop de joie, finissant affalé sur un canapé avant le dernier joint pour s'en remettre ; Les « amis » sont là, les vrais, ceux à qui on est fidèles depuis les teens, sans trop savoir si on est fidèle à un garçon ou une fille ou plutôt à une époque révolue ; et puis les autres, rameutés par on ne sait qui, les propos d'une étonnante stupidité s'échangent, on danse un peu, on s'isole dans un coin, on termine la soirée au petit jour, totalement hébété, prêt pourtant à reprendre le travail comme si on avait dormi. Les week-end sont pires encore, tournoiement entre bars branchés, clubs privés, soirées chez des inconnus qu'on suit sans trop savoir pourquoi, dans les quartiers chics ou branchés de la capitale.
Tout cela serait bien désolant s'il n'y avait des morceaux de bravoure bien troussés par l'auteur, tels les activités ahurissantes de cynisme de ces jeunes (dont « il ») avec attaché-case qui ont pour mission de faire du fric en harcelant littéralement les vieux (le profil idéal : vieux, con et faible) et leur extorquer des promesses signées de pose de fenêtres ou de portes, des travaux totalement inutiles et hors de prix. le summum est atteint quand un employé de cette plate-forme raconte qu'il vend régulièrement le même produit, porte, fenêtre, double-vitrage, à une vieille femme atteinte d'Alzheimer !
A côté de cela, nous avons «elle » qui doit alimenter en bonnes « vannes » l'émission supposée drôle d'un animateur radio un peu raté (mais à qui pense-t-on ? D'autant que « Touche pas à mon poste » est citée nommément) jusqu'au jour où, consciente d'être exploitée pour un travail sans intérêt, elle donne sa démission dans un claquement de porte virtuel (pas de porte dans ce studio) et achète un billet pour l'Australie.
Mais le destin s'amuse à faire se rencontrer à plusieurs reprises le vendeur de fenêtres par téléphone, ce « il » qui vit une rupture humiliante et la jeune rebelle radiophonique.
Que va-t-il en découler ? Comme autrefois à la radio, vous le saurez demain etc. (ou pas!)

Ce premier roman révèle un regard aigu et sans compassion pour cette société de jeunes adultes, plus vraiment des ados mais qui sortent difficilement de l'adolescence, pas encore tout-à-fait des adultes raisonnables et responsables , légers comme des bulles de champagne, eux qui préfèrent largement les alcools forts.
Même si on n'a pas un intérêt marqué pour cette génération qui peine entre virtuel et réel, on prend plaisir à lire ce lire écrit d'une plume légère et acidulée.
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Pour son premier roman, Aurélien Gougaud n'est pas aller trop loin pour trouver l'inspiration, puisqu'il nous raconte la vie de parisiens de son âge, c'est-à-dire autour de 25 ans. L'un des personnages travaille également comme lui, au sein d'une chaîne de radio.
Portrait d'une génération, son livre ausculte cette période un peu étrange où l'on commence à gagner sa vie, ou il faudrait se construire un avenir, alors même que l'on doute en permanence de ses choix. Peut-on s'imaginer continuer toute sa vie comme agent commercial dans une entreprise qui n'a pour objectif que de soutirer de l'argent à des personnes un peu fragiles ? Faut-il tous les jours subir les railleries d'un supérieur qui se prend pour une vedette, alors qu'il ne serait rien sans son équipe ? Ou encore cette question cruciale : Ne serait-il pas temps de s'engager dans une relation plus stable que ces coucheries d'un soir ?
Car au traditionnel métro-boulot, il n'y a guère pour l'instant qu'un complément apéro-bistro-disco, notamment en fin de semaine. Il s'agit alors de remplir l'agenda pour ne pas sombrer dans la dépression. Pour Elle comme pour Lui qui nous suivront durant une semaine, un jour et un chapitre pour lui, un jour et un chapitre pour elle. S'ils ont des rêves, ce sont sans doute les dures réalités de leurs vies professionnelles respectives qui les découragent le plus. Les réseaux sociaux ne les distraient plus, l'alcool n'est plus un compagnon de fête, mais plutôt l'étape obligée avant de vomir leur mal-être, la drogue n'est plus un excitant hors-la-loi, mais une sorte de médication pour tenir le coup dans cette misère ambiante.
O rage, o désespoir ! N'y aurait-il pas d'échappatoire possible ?
Après une nouvelle journée d'humiliations, Elle croit avoir trouvé la solution. Plutôt que de subir une nouvelle séance débriefing durant laquelle «les gros salaires profitent de leur statut pour discréditer les autres, tandis que les petits n'aspirent qu'à prendre la place de leurs aînés.» il suffit de démissionner et de partir, de préférence loin. En Australie par exemple.
L'ironie du sort veut que c'est à ce moment que nos deux jeunes désabusés se rencontrent. Qu'elle est prête à changer de vie, qu'il est prêt à réviser sa théorie de l'amour : «Un type a dit qu'aimer, c'est la préférence de l'autre à soi-même. Pour lui, c'est juste la prise de risque à plein temps. L'Amour. Naïveté contraignante à laquelle il ne voit que deux explications plausibles : la solitude et l'ennui. Aimer, c'est pour ceux qui n'ont que ça à faire. C'est la solution le plus populaire pour donner du sens aux vies qui en sont dénuées.»
Je vous laisse découvrir l'épilogue de ce premier roman qui place le cynisme sur un piédestal, pour le plaisir du lecteur. Ce cynisme que mon dictionnaire définit comme un «mépris effronté des convenances et de l'opinion qui pousse à exprimer sans ménagements des principes contraires à la morale, à la norme sociale.» Les exemples fourmillent dans le livre. En voici un : «La radio, au fond, c'est un peu comme le communisme : dans l'idée c'est formidable, mais la nature humaine rend l'idéal inapplicable et l'applicable forcément nauséabond.»
Au fait, ayant le dictionnaire à portée de main, j'en ai profité pour consulter la définition du mot lithium (symbole chimique Li). J'y ai appris que ce métal est «le plus léger de l'ensemble des métaux connus sur terre, il est aussi le premier alcalin» et qu'il «est utilisé en psychiatrie pour soigner les psychoses maniaco-dépressives». Voilà qui peut expliquer le titre énigmatique de cette intéressante étude de moeurs !
Lien : https://collectiondelivres.w..
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Il y a quelque chose dans ce premier roman, une certaine façon de capter l'air du temps, un ancrage dans la réalité d'aujourd'hui. L'auteur saisit les silences et les non-dits sous le bruit de la ville, le brouhaha des bars et des boîtes de nuit, la cacophonie qui tente de cacher le vide.
Il nous dépeint notre société à travers les figures de deux jeunes adultes à peine sortis de l'adolescence, un peu désabusés, coincés entre leur manque d'envie et la représentation d'eux-mêmes qu'ils doivent donner, notamment à travers les réseaux sociaux. Deux êtres en quête de sens, dans un monde trop vaste.
Elle, 23 ans, un job de corvéable à merci dans une station de radio commerciale où elle rédige les répliques et les transitions d'une star de l'antenne. Horaires de dingue et beaucoup de mépris en guise de salaire.
Lui, jeune diplômé vivant en colocation joue les commerciaux dans une société qui se préoccupe plus de faire de l'argent que de satisfaire les clients (on en apprend d'ailleurs de belles au passage sur les techniques de démarchage au téléphone).
Chacun traîne de son côté, remplit les vides par un vide encore plus grand, s'invente un avenir, persuadé de maîtriser sa vie...
Ils vont se croiser, bien sûr. Au moment où Elle vient de démissionner et envisage de tout quitter et de partir à l'autre bout du monde. Fuir ?
Peut-être parviendront-ils à se reconnaître, à se trouver, malgré les leurres derrière lesquels ils se cachent eux-mêmes ?
Une lecture qui laisse une trace perceptible, peut-être parce qu'elle nous tend une sorte de miroir et interroge le gap entre nos vies réelles et nos vies rêvées.
Un joli coup d'essai !
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
"Pour une fois, il préfère afficher son mal-être plutôt que de se forcer à ne pas y penser. Bien sûr que c'est contreproductif, mais au fond, où est le mal? Les gens normaux font ça tous les jours, toute leur vie. Sois heureux, et conscient de ta chance parce qu'ailleurs, il y en a qui crèvent de faim, dit Maman, convaincue, avant son somnifère.La vérité, c'est ce que quand on a faim, on ne pense qu'à ça. Le malheur, c'est un privilège. Etre heureux ou pas, une distinction qui ne vaut que pour ceux qui ont le temps de la faire."
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Quoi de plus tentant que de découvrir des fragments de l'existence d'une personne rencontrée la veille. Ses photos, ses goûts, ses opinions...Une sorte de bande-annonce exhaustive à échelle humaine. C'est quand même pratique, les réseaux sociaux, cet essor du contact virtuel et du manque de pudeur. En trois clics, l'accès à plus de données que n'en possède l'état civil sur n'importe quel individu. A sa naissance, c'était de la science-fiction. Aujourd'hui, assouvir cette curiosité malsaine est à la portée de n'importe qui. Mieux, tout le monde est d'accord.

On est tous un peu Big Brother sur les bords. C'est là qu'Orwell avait tort. Chacun a le droit de se mettre en scène, de se donner de l'importance, d'avoir une image, d'être le héros de son biopic en temps réel. Mieux, on CHOISIT de le faire. Exposer son inexistence, se nourrir de celle du voisin. Virtuellement. Elle ne serait même pas capable de dire s'il s'agit d'un loisir ou d'une nécessité. Connecté à tout en étant proche de rien. Cette ouverture au monde, ce n'est que de la solitude sophistiquée. (p. 101)
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On verra bien,
C’est aussi refuser la trajectoire classique où tout se règle sur l’ascension sociale et l’accomplissement de la progéniture. Un salaire, devenu loyer, un amour devenu foyer, être fille, devenir femme, être enceinte, devenir mère, grand-mère s’il le faut… De « moi, je suis », passer à « nous, on est », finir en « eux, il sont », comme la juste harmonie d’une vie que l’on trouvera courte, quelle qu’en soit la durée.
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Il n'a pas besoin d'elle, mais ne peut accepter la réciproque. La sentir vulnérable malgré la distance, matérialiser un souvenir agréable comme l'on garde, dans le fond d'un tiroir, un beau vêtement devenu trop petit. C'est aussi ça, l'amour. L'amour des dominants. Laisser une trace. Peu importe le reste. On existe aussi par le mal qu'on fait aux autres. C'est comme ça.
Il existe.
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"Imaginez un endroit confiné où les gens prendraient plaisir à s'entasser, un lieu commun des relations par intérim dans une atmosphère on ne peut plus irrespirable".
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Vidéo de Aurélien Gougaud
Elle, vingt-trois ans, enfant de la consommation et des réseaux sociaux, noie ses craintes dans l?alcool, le sexe et la fête, sans se préoccuper du lendemain, un principe de vie. Il vient de terminer ses études et travaille sans passion dans une société où l?argent est roi. Pour eux, ni passé ni avenir. Perdus et désenchantés, deux jeunes d?aujourd?hui qui cherchent à se réinventer. Dans un texte crépusculaire, Aurélien Gougaud entremêle leurs voix, leurs errances, leur soif de vivre, touchant au plus près la vérité d?une génération en quête de repères. Un premier roman d?une surprenante maturité, qui révèle le talent d?un jeune auteur de vingt-cinq ans.
http://www.albin-michel.fr/ouvrages/lithium-9782226329752
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