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Critique de Luniver


Incapable de se remettre de son chagrin après la mort de sa femme, Sandro décide de partir en Amazonie. Son épouse y est morte en étudiant une tribu mondialement connue pour son harmonie, et le bonheur de ses membres qui profitent des bienfaits de la nature qui les entoure en toute simplicité. Animé par la vengeance, Sandro n'aura qu'un seul objectif : détruire ce havre de paix en leur apportant tous les méfaits de la société occidentale individualiste.

L'idée de base est plutôt intéressante, et amène son lot de situations cocasses : techniques managériales modernes pour organiser les indigènes, mise en place de canons de beauté impossibles à atteindre, nouvelle échelle de valeurs basées uniquement sur la possession d'objets, séances de télévision obligatoires, etc. La pauvre tribu se métamorphose en un rien de temps en une foule de cadres dépressifs.

La réalisation ne m'a pourtant pas convaincu : les situations sont ultra-prévisibles et les critiques manquent de subtilité. Dans les autres satires sociales que j'ai déjà lues, elles sont introduites sous forme de métaphores et d'allégories, et c'est au lecteur de faire l'effort (pas bien grand certes!) de retrouver de qui on parle précisément. Rien de tout ça ici, les personnages n'hésitent pas à dire crûment « Installons des télévisions pour briser les liens sociaux et favoriser les pensées négatives ». Les satires sont déjà généralisatrices par essence, le trait devient beaucoup trop forcé à mon goût. On a l'impression que l'idée de l'auteur est que les humains vivraient sereinement sans une poignée d'êtres malfaisantes qui distillent leurs idées empoisonnées à toute la population… Message un peu trop simpliste à mon goût !

Les défauts des livres de Gounelle sont récurrents : trop caricaturaux, trop manichéens… Parfois j'arrive à en faire abstraction, cette fois-ci la sauce n'a pas pris.
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