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EAN : 9782823101089
52 pages
Persee (16/04/2012)
3.5/5   2 notes
Résumé :
Un recueil de poèmes, plus précisément des Haïkus, tous écrits au cours d’une année. Trois chapitres, intitulés « la neige à venir », « lumière quotidienne » et « saisons d’âme », autant de thématiques qui tentent de saisir l’impression juste, la beauté de l’instant, le ressenti, parfois avec humour. L’auteur, de formation littéraire, est directrice d’un établissement médico-social. Vivant en Haute-Provence, l’art et l’écriture – notamment ces poèmes brefs avec la ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
J'ai reçu ce petit recueil de haïkus dans le cadre d'un partenariat et j'avais hâte de le découvrir notamment parce que j'aime beaucoup la symbolique des pissenlits sur la couverture. Qui n'a pas soufflé dans son enfance sur ces petites fleurs en faisant un voeu ? Une invitation au rêve et à la magie des mots ...

Les haïkus sont issus d'une forme de poésie d'origine japonaise extrêmement codifiée qui m'a toujours fascinée. Comment, en si peu de mots, sous une forme qui offre si peu de liberté, ces poètes réussissent-ils toujours à faire passer tant d'émotions ? Aujourd'hui encore, je n'ai pas la réponse. J'ai eu le sentiment au départ que les haïkus étaient si étriqués, si sévères, qu'ils ne pouvaient pas être assez expressifs pour que j'y prenne goût et pourtant, aujourd'hui, ils me paraissent jouir d'une liberté incroyable quand je les lis. Ce qu'ils symbolisent c'est la pureté, la concision, pas besoin de longs discours, de mots interminables, pour exprimer une pensée pleine de sens et de sentiments. Ce qu'il faut voir dans les haïkus c'est ce que portent les mots, ce qu'ils cachent, ce qu'ils dévoilent. Derrière le nuage, on voit le ciel, les oiseaux, le bleu et le blanc, on voit la danse, le vent ... C'est le côté multiple, imagé, des mots qui nous sert à interpréter ces haïkus comme des portes ouvertes sur un monde magnifié. Ils abordent de nombreux thèmes de la vie en générale, de la nature, etc., mais tous, exhortent à la contemplation, à l'éveil de votre sensibilité. C'est toujours un réel plaisir que de lire ces trois lignes en quelques secondes et de se sentir tout de suite emporter vers un ailleurs inaccessible. On pourrait facilement les taxer d'avares ces auteurs de haïkus, pourtant, ils nous offrent une multitude d'images à recréer, à visualiser, des tableaux qui se succèdent sur les rétines du lecteur attentif. Ce qui émane le plus de ces courts poèmes, ce sont leur douceur, leur langueur aussi parfois, qui vous envahit et vous apporte une sentiment de sérénité incomparable. Il faut prendre le temps de les lire et de les relire pour les apprécier réellement, pour en comprendre toute la portée. Ils énoncent des faits, ils n'inventent pas, ils ne font que mettre en avant la beauté de ce qui les entoure, pas de tricheries, pas de tromperies, tout est là. Ils subliment la nature, la vie, les émotions, et vous donne envie de cueillir le jour ...

Dans ce recueil, j'ai retrouvé par moments cette sensation de rêve, de poésie, qui accompagne les haïkus. La musique des mots, leur finesse, est bien présente. L'auteur nous peint des portraits, de paysages, de personnes, de morceaux de vie, avec délicatesse, nous invitant à plonger pour quelques instants dans son monde. Des mots simples, sans qu'ils soient vraiment simplistes, lourds de sens, métaphores de toiles encore plus grandes, peints avec un trait que l'on sent malgré tout encore jeune, il y manque souvent la profondeur nécessaire pour que le haïku prenne de l'ampleur. Même si j'ai été touchée par certains haïkus, dans l'ensemble, j'ai trouvé qu'il manquait à ce recueil la force, l'inventivité nécessaire pour me rappeler les classiques japonais. C'est encore un peu trop "terrestre" pour moi, m'entendre parler des encombrants, de la mairie, de la télévision ou encore de poire Belle Hélène, ça m'a un peu refroidie. Oui, ce sont des morceaux choisis du quotidien et c'est ce qu'évoque l'auteur dans cet ouvrage, mais, je ne sais pas ça m'a dérangée. Pour moi, le haïku ne "s'abaisse" pas à ce genre de références, ou alors il le fait de telle manière que ça ne paraît pas aussi cru et inutile. J'ai trouvé aussi qu'il y avait quelques répétitions qui donnent l'impression que l'auteur utilise souvent les mêmes expédients dans ces haïkus ... Mais, là n'est pas le plus important. Ce que je veux dire, c'est que l'ensemble me paraît comme esquisser, le début vers quelque chose de plus fort, de plus envoûtant. On est en surface ici, je n'ai pas eu souvent le sentiment que l'auteur allait au fond des choses, plus qu'elle les effleurait et se contentait que ça "sonne" bien. C'est dommage parce qu'il y a du potentiel, malgré que quelques haïkus ne m'aient pas parlé du tout et m'ont semblé un peu mauvais, si ce n'est superficiels ou carrément trop faciles ... Un exemple : "L'instant dépasse, Trépasse le passé, le temps qui passe". Après, je reconnais que le haïku est un art difficile, il ne faut pas se laisser berner par son apparente simplicité quand on en lit la première fois. Quoi ? 17 mores ? Trop facile, allez, je t'en fais quand tu veux moi des haïkus. Oui, peut-être, mais auront-ils la qualité et l'intensité nécessaire pour captiver un public et l'emporter loin de la réalité ? Pas évident en fin de compte ...

En fait, ce qui m'aura le plus touchée dans ce recueil, c'est toute la partie où l'auteur évoque la nature et les saisons, là, j'ai senti une vraie recherche, de la passion, la beauté qu'elle voulait nous transmettre, ses messages aussi. Oui, j'ai admiré son style à ces moments-là, parce qu'ils m'ont parlé, qu'ils m'ont donné envie d'aller plus loin que l'évidence. Même s'ils peuvent quand même paraître tristes, nous parler d'au-revoir, de séparations, de mort aussi quelque part, ils sont vraiment superbes, car ils ont le pouvoir d'évocation que j'admire tant dans les haïkus. Ils partagent quelque chose avec le lecteur, lui transmettent une émotion intense, de béatitude, de chagrin, de doute aussi. En tout cas, ces haïkus-là ne vous laisseront pas indifférents comme certains de ceux qui les entourent. Là, il y a un vrai travail de fond je trouve qui en appelle à tous les sens du lecteur, la vue, le toucher, l'ouïe, l'odorat, le goût, tout y est pour que vous ressentiez les choses. Il suffit de quelques mots pour que le lecteur se projette au travers des mots écrits sur le papier glacé dans la vision de l'auteur. Là, j'ai trouvé la profondeur que je souhaitais trouver, la beauté du haïku traditionnel. Pourtant, le haïku moderne aussi à son charme, mais ici, je n'ai pas réussi à lui trouver assez de cohérence, d'attrait ou d'agrément pour m'y plonger sans réserve. Parlez-nous encore de la nature, du temps qui passe, de la succession des saisons comme vous le faites si bien, pourquoi donc aller y ajouter des tranches de vie qui n'ont pas la même intensité ? En fait, c'est le mélange de ces deux univers qui m'a sans doute le plus troublée. le découpage du recueil est un découpage thématique, peut-être qu'il faudrait encore faire autrement ... Je ne sais pas, passer du coq à l'âne, du général au particulier, m'a posé problème parce que j'ai eu l'impression flagrante d'une différence de niveau d'écriture. C'est dommage dans le sens où ça entache forcément ma vision de l'ensemble. Oui, c'est un recueil intéressant, poétique forcément, une découverte intéressante, mais un peu trop inégal à mon avis. Il m'a manqué trop souvent la petite touche supplémentaire qui m'aurait totalement convaincue de bout en bout de ma lecture, la petite étincelle qui m'aurait fait me dire "Voilà, c'est tout à fait ça !". Non, j'ai eu légère sensation de vide à la fin de ma lecture, je ne sais pas si j'en garderais un souvenir impérissable et pourtant, comme j'aime la poésie japonaise !

Pour conclure je dirais que c'est un recueil de haïkus sympathique mais qu'il lui manque encore un peu de cette aura particulière aux haïkus classiques japonais pour que j'adhère totalement à la vision proposée par l'auteur. Peut-être un peu trop "moderne" pour moi ? Je ne sais pas. En tout cas, pour les néophytes, c'est une petite introduction à ce style unique de poésie qui ne manque pas d'intérêt.
Lien : http://coeurdelibraire.over-..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Doux brouillard d'automne
Odeur poivrée de l'herbe mouillée
Et tout qui change
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Perles nuagées
Poussées par le vent s'étirent
Au soleil couchant
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Rayons de soleil
En perçant les nuages
La déchirure
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Cri rose et bleu
La lumière aussi s'éteint
Le soir en lambeaux
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Voile de neige
Le bruit de la fontaine
Et tout s'efface
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