Douce Nuit Maudite Nuit

Déjà auteur du mauvais Orgueil, préjugés et zombies, mais aussi du sympathique Abraham Lincoln : Chasseur de vampires, Seth Grahame-Smith se plonge maintenant dans l'histoire des rois mages…

Le Spectre d'Antioche. Voilà le nom que l'on donne à Balthazar, voleur de son état et véritable fléau pour Hérodes. Quand celui-ci finit par l'attraper, il l'envoie en cellule et va le mettre à mort. Mais Balathazar parvient à s'échapper avec deux petits voleurs du nom de Melchior et Gaspard. Et il vont rejoindre une étable dans laquelle ils vont rencontrer un couple et un certain nouveau né…

Voici donc une réécriture compléte de l'histoire des rois mages. Une réécriture qui va se permettre de se montre, même, par moment bien plus documenté que l'histoire « officielle ». Ne serait que dans la relation entre les rois mages et le couple Joseph/Marie. En fait, si la génése des rois mages est ici totalement inventé, certaines choses sont bien plus crédibles que dans celle qui nous ait habituellement raconté. Ainsi, on se plonge facilement dans cette histoire, malgré tout écrite dans le but d'être divertissante avant tout, ce qu'elle parvient totalement à être. Difficile de ne pas prendre un vrai plaisir à découvrir tout cette aventure.

Pour autant, le roman n'est pas une réussite à 100%. Dans les faits, l'histoire s'avére parfois prévisible, en cherchant absolument à rester dans certains codes. Mais c'est tout son univers qui s'avére original. Tout du moins quand il est traité de cette façon. La plume de Grahame-Smith étant simple à aborder, voici un roman qui s'avére être une lecture tout à fait agréable, une parenthése de qualité entre deux lectures plus complexes !

J'étais impatiente de découvrir ce roman, mais au final j'ai été bien déçue.

Balthazar, un jeune voleur syrien surnommé le Spectre d'Antioche s'enfuit à travers le désert de Judée avec l'armée à ses trousses. Il fanfaronne, persuadé que son chameau est jeune, en pleine forme et capable de distancer ses poursuivants. Mais une nouvelle fois il a parié sur le mauvais cheval, si l'on peut dire. le matin il a pillé le palais d'un notable romain tyrannique dans une ville voisine, sûr de bénéficier de la complicité, ou pour le moins de la passivité de la jeune fille de la victime qu'il pensait avoir séduite. Mais la demoiselle a donné l'alerte et notre héros finira dans un cachot du roi Hérode le jour même après une rude bataille .

Le même jour, Joseph et son épouse Marie, sur le point d'accoucher cheminent en direction de Bethléem afin de s'inscrire au recensement, ils ne trouveront pas de place à l'auberge, mais dans une modeste étable où Marie donnera naissance à son fils.

En prison, Balthazar rencontre Gaspard et Melchior, il organise une évasion audacieuse et voici nos trois voleurs devenus mages, fuyant la prison d'Hérode et attirés par une étoile très brillante arrêtée dans un petit village. C'est ainsi que les mages, pas encore rois rencontreront Marie, Joseph et leur bébé.

Seth Grahame-Smith récrit le récit de la Nativité et nous conte les deux premières semaines de vie de Jésus. Deux semaines d'aventures et de batailles mettant en scène les mages, la sainte famille, Hérode et Ponce Pilate entre autres, sans oublier un magicien particulièrement maléfique. le récit oscille entre épopée fantasy avec ses batailles sanglantes, la lutte du bien contre le mal, Dieu contre la magie, entre récit fantastique avec les interventions miraculeuses de Dieu et les mauvais tours du magicien et entre roman historique inclassable. Je l'ai trouvé vraiment très indigeste, les deux cent premières pages sont remplies de batailles, de sang, de violence avec des personnages totalement caricaturaux et sans épaisseur, conformes à leur légende, même si le cadre n'est pas tout à fait traditionnel.

Passé la page deux cent, les deux principaux personnages, Joseph et Balthazar prennent soudain vie. Ils deviennent des hommes rongés par le doute et travaillés par les question existentielles. Une piste intéressante s'ouvre et l'on reprend intérêt à ce récit chahuté. Malheureusement, cette piste sera peu exploitée avant le magnifique et bref dernier chapitre du livre qui lui donne une épaisseur. On retourne aux scènes de batailles et de torture avec un Hérode plus pervers que jamais. Durant tout le livre, Jésus ne fait que dormir dans les bras de Marie, même si on peut lui attribuer quelques miracles, du moins à son Père céleste.

L'évolution de Joseph et de Balthazar sont les pistes les plus intéressantes du livre, malheureusement trop peu utilisées par l'auteur, qui a préféré nous livrer une épopée assez peu convaincante et plutôt rocambolesque. Heureusement que le dernier chapitre vient relever le niveau de ce livre pas franchement intéressant ni passionnant. Je me rends bien compte qu'il est difficile d'écrire un récit où tant de paramètres sont connus d'avance, mais je ne trouve pas que l'auteur a réussi à relever le défi. La grande violence et les descriptions sadiques trop présentes dans ce roman m'ont dérangée au plus haut point.


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Quand on voit la quatrième de couverture, on pense tous à une réécriture humoristique de la nativité, et c'est pour ça que j'ai choisi de lire ce livre. Mais bien que je me sois trompé quant à la nature du livre, je ne suis en aucun cas déçu. Car c'est un ce ces livres qui décrivent l'homme étant humain, et c'est l'un des "genres" que j'apprécie le plus (que Gemmell soit loué !). On y suit ce voleur qui, mené par une inspiration particulières et des coïncidences à peine divines, vient à devenir ce mage qui rencontre Jésus et qui l'aide de tout son possible.
Là où un autre livre aurait eu du mal à expliquer ce revirement si abrupt en si peu de pages ( l'évêque Bienvenue en a prit 70, et c'est un procédé assez visible, donc faisant transparaître plus la volonté de l'auteur qu'un choix conscient du personnage), Seth Grahame-Smith y arrive en décrivant méticuleusement la jeunesse de son personnage, jusqu'à arriver à nous donner la coïncidence qui a mené à son choix, et permet ainsi de ne pas le transformer en saint, mais de montrer que sa noirceur peut "s'atténuer", laissant un personnage plus profond mais pas métamorphosé.
Il nous fait également suivre des trames additionnelles, couvrant des personnages mythiques qu'on est heureux de retrouver, et nous livre ainsi des personnages très intéressants, notamment Hérode.
C'est donc pour moi une excellente surprise, et je ne peux que le conseiller à tous ceux qui apprécient les réécritures historiques, mais aussi aux fans de Hugo ou de tout autre auteur ayant foi en l'humain.

Balthazar est un voleur. Pas n'importe quel voleur: le célèbre Spectre d'Antioche, le malfaiteur le plus recherché du royaume de Judée, l'épine dans le pied du roi Hérode. Mais celui-ci a un autre problème: une prophétie est sur le point de se réaliser. Celle de la naissance du fils du dieu des Juifs, appelé à détruire tous les royaumes terrestres.

Quand le Spectre d'Antioche rencontre Jésus, sous la plume de l'auteur d'Orgueil et Préjugés et Zombies, ça donne Douce Nuit, Maudite Nuit. Une histoire qui commence comme une parodie de la Nativité telle que la racontent les Evangiles, avant de se transformer en blockbuster bourré d'action, avec à la clé de la rédemption, de l'amour, de la magie, l'armée romaine et même des zombies (comme si l'auteur ne pouvait pas s'en empêcher ^^).

L'histoire est assez sympathique. Il se passe toujours quelque chose et, si on échappe pas à de nombreux clichés et à quelques longueurs, ça reste distrayant et bien raconté. La plume de l'auteur est agréable et, au moins, ici, il ne s'est pas contenté de recopier une partie d'un autre livre en y ajoutant des zombies. Sans être follement drôle ou complètement passionnant, Douce Nuit, Maudite Nuit manie l'ironie avec jubilation tout en laissant la part belle à l'aventure et à de nombreuses péripéties. On suit les personnages avec plaisir et, si l'auteur a un peu trop forcé le trait pour les méchants, on reste curieux de voir si et comment l'intrigue va s'éloigner de l'histoire qu'on connaît. (...)
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Ce roman revisite le mythe de la naissance de Jésus sous forme d'une aventure mêlant des brigands, un roi fou et un jeune couple en perdition.
J'ai bien aimé, le style est dynamique et les personnages attachants.
Un bon moment de lecture et une version qui tient la route en jouant avec les codes, sans démystifier l'originelle.