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François Ricci (Éditeur scientifique)Jean Bramant (Éditeur scientifique)
EAN : 9782209051052
Editions Sociales (02/02/1976)
3.75/5   2 notes
Résumé :
En 1959, les ÉDITIONS sociales, qui dès 1953 avaient publié les Lettres de la prison d'Antonio Gramsci, faisaient paraître un fort volume de textes choisis des Cahiers de la prison dont la traduction et les notes étaient dues à Gilbert Moget et Armand Monjo, et la préface à Georges Cogniot.

Pendant une décennie, cette anthologie de Gramsci a constitué pour le publie fran­çais la principale voie d'accès à l’œuvre gramscienne. Le nouveau volume que nous... >Voir plus
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
On peut observer en général que, dans la civilisation moderne, toutes les activités pratiques sont devenues si complexes et les sciences se sont tellement imbriquées dans la vie que chaque activité pratique tend à créer une école pour ses propres dirigeants et spécialistes, et par suite à créer un groupe d'intellectuels du niveau le plus élevé, destinés à enseigner dans ces écoles. Ainsi, à côté du type d'école qu'on pourrait appeler 'humaniste" (c'est le type traditionnel le plus ancien, qui visait à développer en chaque individu humain la culture générale encore indifférenciée, le pouvoir fondamental de penser et de savoir se diriger dans la vie), on a crée tout un système d'écoles particulières de différents niveaux, pour des branches professionnelles entières ou pour des professions déjà spécialisées et caractérisées avec précision. On peut même dire que la crise scolaire qui sévit aujourd'hui est justement liée au fait que ce processus de différenciation et de particularisation se produit dans le chaos, sans principes clairs et précis, sans un plan bien étudié et consciemment établi : la crise du programme et de l'organisation, autrement dit de l'orientation générale d'une politique de formation des cadres intellectuels modernes, est en grande partie un aspect et une complication de la crise organique plus globale et plus générale.
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Vous avez beau donner à la vie toute votre activité, toute votre foi, tout l'abandon sincère et désintéressé de vos meilleures énergies. Vous avez beau vous immerger, vivantes créatures, dans le vivant et palpitant devenir humain, jusqu'à sentir que vous ne faites qu'un avec lui, jusqu'à le recevoir tout entier en vous-même et sentir votre personnalité comme atome d'un corps, vibrante particule d'un tout, corde sonore qui reçoit et répercute toutes les symphonies de l'histoire, sentant ainsi que vous contribuez à la créer. Malgré cet abandon complet à la réalité ambiante, malgré cette liaison de votre individu avec le jeu compliqué des causes et des effets universels, vous ressentez tout d'un coup l'impression que quelque chose vous Manque, vous ressentez des besoins vagues, difficiles à déterminer, ces besoins que Schopenhauer appelait métaphysiques.

Vous êtes dans le monde, mais sans savoir pourquoi. Vous agissez, mais sans savoir pourquoi. Vous sentez des vides, et vous souhaiteriez des justifications à votre être, à votre action, et il vous semble que les raisons humaines ne vous suffisent pas, qu'en remontant de cause en cause vous arriveriez à un point qui, pour coordonner et régler le mouvement, a besoin d'une raison suprême explicable seulement hors du connu et du connaissable. Tout à fait comme celui qui, regardant le ciel et remontant de niveau en niveau dans l'espace que la science a mesuré, sent des difficultés toujours plus grandes à son fantastique vagabondage à travers l'infini, arrive au vide et ne peut concevoir ce vide infini, et le peuple alors inconsciemment de créatures divines, d'entités surnaturelles pour coordonner le mouvement vertigineux et cepen­dant logique de l'univers. Le sentiment religieux n'a pas d'autre matière que ces aspirations vagues, ces raisonnements instinctifs et intérieurs, sans débouché. Et tout le monde en garde dans le sang quelque trace, quelque frisson, même ceux qui ont le plus fortement réussi à dominer ces manifestations inférieures parce qu'instinctives, parce qu'impulsives, du moi individuel.
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Qui a dit « je suis pessimiste par intelligence mais optimiste par la volonté » ? Un écrivain italien… dans ses cahiers de prison…
« Cahiers de prison » d'Antonio Gramsci, c'est à lire en poche chez Folio.
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