AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de camati


Un début très pénible à lire pour moi ; l'auteur mélange tout : écologie et gourous divers et variés, faisant passer les (leaders) écologistes pour des charlatans. Ce qui m'a incitée à continuer ma lecture malgré mon envie débordante de refermer définitivement le livre, c'est que le discours d'Iegor Gran est tellement outré que je me suis dit qu'il se faisait sûrement l'avocat du diable, qu'après autant de provocation, il allait avouer qu'il n'en pensait pas un mot. Après avoir ingurgité 64 pages, j'ai donc poursuivi ma lecture à dose homéopathique de cette réaction viscérale au discours des Verts, car il ne s'agit pas d'argumentation ici. De l'agressivité à l'égard de tout le monde, sans vraiment donner d'explications dignes de ce nom. J'ai eu l'impression de lire un « post » sur un réseau social (qui offre un terrain fertile à toutes les attaques, voire toutes les insultes et bassesses, du fait de l'anonymat).
Si Iegor Gran compare le discours environnementaliste au totalitarisme, lui, n'a pas manqué de me faire penser à la candidate que je ne nommerai pas qui n'a fait, lors d'un fameux débat, que critiquer, démolir, sans avancer d'arguments solides ni faire de propositions positives.
Quant aux notes de bas de page, je les ai trouvées insupportables de longueur. Il s'en sert pour dénoncer les excès des Verts, comme si, d'ailleurs, il n‘y avait pas d'excès ni de charlatans dans tous les domaines, toutes les professions, toutes les sphères de la société. En tant que citoyenne lambda qui essaie de faire au mieux, à son niveau, tout ce qu'elle peut pour ne pas polluer davantage le monde dans lequel vont vivre ses enfants et petits-enfants, je me suis sentie méprisée, ridiculisée, et totalement incomprise, par cet auteur. Parce que même s'il ne partage pas la thèse du réchauffement climatique et autres questions écologiques, il n'était pas obligé de déployer autant d‘agressivité et de raillerie. Cela m'a donné le sentiment qu'il se sentait supérieur à tous ces gogos que nous sommes car nous gobons n'importe quoi. Exemple page 103 : « En prenant sur son temps libre avec abnégation et un sens calculé du carriérisme universitaire, toute cette ruche corrige les références inexactes, remet les virgules à leur place et se cure le nez ».Franchement, si ce n'est pas du mépris, qu'est-ce que c'est ?
Alors qu'Iegor Gran parle de dictature des écologistes, je n'ai pas trouvé dans son livre de place pour la discussion. Son soi-disant humour ne me fait pas rire : j'ai toujours détesté que l'on se moque des gens avec qui l'on n'est pas d'accord.
Parvenue laborieusement au chapitre 14, j'ai douté un peu et suis revenue à mon idée première de provocation. Il dit de son dentiste : « il croit avoir trouvé (en moi) un confrère dans le scepticisme ». Jouerait-il sur les deux tableaux ? Puis, quelques lignes plus bas, «Je suis flatté d'entendre une voix qui porte dans la même direction avec autant d'assurance. Nous sommes du même côté de la barrière » ???? A la fin de ce même chapitre, il admet la « bêtise »(sic) de son propre camp qui a « besoin d'une bonne dose d'assainissement ». Si je voulais faire le même genre d'humour que lui, je dirais que parvenue à la page 126, dans l'une de ses innombrables notes de bas de page, je comprends enfin son agressivité : il le dit lui-même , il n'a pas fait de crise d'adolescence ! Alors, c'est clair, il la fait sur le tard.
Sans toutefois partager son opinion, j'avoue qu'à partir du chapitre 14, l'auteur a tenu des propos plus clairs et moins agressifs pendant quelques pages. Mais, chassez le naturel…….
Ce que je trouve malhonnête dans son raisonnement, c'est qu'il accuse les écologistes de lancer cette mode du réchauffement climatique pour en tirer profit, alors que ceux qu'il serait en droit de critiquer, ce sont ceux qui surfent sur cette vague pour ne pas perdre de clients voire s'en faire de nouveaux. Comme s'il s'agissait des mêmes personnes !
Ouf ! j'en ai enfin fini avec ce livre!
Commenter  J’apprécie          40



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}