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EAN : 9782867467981
378 pages
Liana Lévi (07/01/2016)
  Existe en édition audio
3.78/5   222 notes
Résumé :
Wollaing. Une petite ville du Nord minée par le chômage. Ici, les gamins rêvent de devenir joueurs de foot ou stars de la chanson. Leurs parents ont vu les usines se transformer en friches et, en dehors des petits boulots et du trafic de drogue, l’unique moyen de boucler les fins de mois est de frapper à la porte de prêteurs véreux. À des taux qui tuent... Aussi, quand la jeune Pauline est retrouvée assassinée dans un terrain vague, tout accuse ces usuriers modernes... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (73) Voir plus Ajouter une critique
3,78

sur 222 notes
Douve, Barjo et Dubus, trois soldats aux surnoms acquis durant la guerre d'Indochine. Farouchement engagés contre les velléités indépendantistes des populations coloniales, nous suivrons leur radicalisation en les retrouvant au moment des « événements » d'Algérie.
Naviguant dans les eaux troubles de l'extrême-droite française, nos trois compères vont suivre le parcours classique du mercenaire, et finiront par rejoindre l'OAS. Mais une fois les champs de bataille désertés, c'est une autre carrière qu'ils vont embrasser : « Une guerre qui ne dit pas son nom, mais qui, croyez-moi, peut s'avérer plus sanglante que celle que l'on mène avec de la poudre et des canons ». Après ces conflits militaires et politiques, « la guerre économique » peut commencer.

Sous le ciel lourd du Nord de la France, Berga, énorme usine implantée à Wollaing va nourrir la ville et ses environs durant des décennies, jusqu'à ce que les mutations économiques imposent d'autres projets à ces familles. Il va alors falloir trancher dans le vif pour organiser la fermeture de ce complexe sidérurgique : c'est pour cette raison que Douve a été engagé.
40 ans plus tard, c'est une région sinistrée que nous retrouvons. Dévastée par le chômage, tout est bon pour survivre : des petits boulots à des activités plus délictueuses... On peut aussi, d'un seul clic, obtenir 50000 euros auprès de psf.com, comme « prêt sans formalités ». La question est ensuite de savoir si l'on peut rembourser...
C'est le problème qui arrivera à Pauline Leroy, dont on retrouvera le corps après qu'elle ait eu maille à partir avec deux grosses brutes connues pour recouvrer les dettes du prêteur sans vergogne.
Les coupables semblent donc tout trouvés...

Avec un duo classique d'inspecteurs : la jeune dynamique Saliha Bouazem prudente et cartésienne et le commandant Buchmeyer, vieux briscard de la police, tenace et intuitif, l'enquête peut alors commencer. Mais comme les apparences sont souvent trompeuses, ce sont des chemins tortueux qui seront empruntés. D'une écriture simple et précise, Emmanuel Grand nous entraîne dans les méandres d'une intrigue policière rondement menée, sans jamais nous perdre grâce à la fluidité de son style.
Sur un ton bon enfant, proche du roman populaire, c'est tout un pan de notre histoire politique et économique qui défile sous nos yeux : décolonisation, extrême-droite, transformations et crises économiques, chômage, système mafieux, trafic de drogue ou petits boulots. « Ici, les jeunes rêvent tous de devenir joueurs de foot ou stars de la télé. » L'espoir de notoriété reste en effet le meilleur moyen de s'évader des friches industrielles synonyme d'abandon, car il semblerait que ce soit toujours les mêmes qui règlent la facture...
Mais si de nombreux rebondissements jalonnent l'investigation jusqu'à sa conclusion, ce n'est pas simplement pour le suspense. Profond et intelligent, ce polar social à l'efficacité irrésistible ne vous laissera que peu de répit jusqu'à son dénouement et peut ravir les amateurs de policier classique comme ceux du roman noir. Reste à savoir si « les salauds » vont vraiment payer...

Lu en juin 2018.

Mon article sur Fnac.com/Le conseil des libraires :
Lien : https://www.fnac.com/Avec-Em..
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Les salauds devront payer… Un roman au titre et au dénouement percutants ! Mais qui sont les salauds et qui doit être vengé ?

Je remercie Sociolitte qui, par sa critique, m'a fait découvrir cet auteur que je ne connaissais pas et ce roman à mi-chemin entre roman social, historique et policier.

Dès le début, j'ai été à la fois intriguée et captée car Emmanuel Grand évoque le passé récent de la France, lié à la décolonisation, à travers les personnages de Douve, alias Edouard Vanderbeken, Dubus et Barjo qui se sont rencontrés lorsqu'ils étaient militaires, pendant les guerres d'Indochine et d'Algérie. Quand il quitte l'armée, Edouard Vanderbeken devient chef du personnel à l'usine métallurgique Berga.

Un commandant de l'OAS, une organisation secrète qui s'opposait à De Gaulle et voulait que l'Algérie reste française quitte à utiliser la violence terroriste, recommande cet ancien combattant au PDG Devrard. Celui-ci « tient dans ses mains les deux tiers de la production française de plomb » et est à la tête d'une usine qui compte mille ouvriers « dont le moins qu'on puisse dire est qu'ils ne se laiss[ent] pas tondre la laine sur le dos comme de gentils agneaux ». Beaucoup sont syndiqués à la CGT.

Edouard aura pour mission occulte, en tant que combattant, de participer à une « nouvelle guerre » : la « guerre économique », une « guerre moderne » car « nous avons basculé dans un nouveau monde, où les maîtres mots sont « production », « expansion » et « progrès » et, bien entendu, nous ne sommes pas les seuls à vouloir notre part du gâteau », explique Devrard.

J'ai particulièrement apprécié ce mélange entre histoire récente et problèmes contemporains liés à la désindustrialisation, source de précarité sociale.

Ce ne serait pas un roman policier s'il n'y avait pas un ou des meurtres. de nos jours, en 2015, dans la petite ville imaginaire de Wollaing, dans le nord de la France, Pauline est retrouvée assassinée.

L'usine Berga a fermé depuis 1983 et le site est désormais abandonné. Toutes les tentatives de reprise d'une activité industrielle se sont soldées par de cuisants échecs. de nombreux habitants, à l'instar de Pauline, fille de Rémy Leroy, un ancien de Berga, ont des difficultés à avoir un avenir professionnel et empruntent de l'argent sur des sites Internet. Freddie Wallet, lui aussi un ancien de Berga, et Waterlos sont chargés de convaincre les mauvais payeurs de régler leurs dettes. Ont-ils tué Pauline ?

Ils font au départ figure de coupable idéal. Mais lorsque des anciens de Berga commencent à mourir à leur tour, le commissaire Buchmeyer, se demande si la solution de l'énigme ne serait pas dans le passé et l'histoire conflictuelle des anciens salariés.

Ce roman est prenant et captivant, riche de plusieurs niveaux de lecture, les personnages ne sont pas caricaturaux. Je me souviendrai, entre autres, d'Erik Buchmeyer et de sa collègue, la lieutenant Saliha Bouazem qui trouve que Buchmeyer parle comme son père : « Elle avait entendu la voix lente et bienveillante de l'ouvrier tourneur de Thionville. Ces paroles pleines de sagesse de celui qui, même s'il ne savait pas lire, avait une compréhension subtile des arcanes de l'âme humaine. »
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Après l'époustouflant Kisanga, lire « les salauds devront payer » m'a laissée un peu songeuse.
Bien sûr, on y retrouve la présentation de diverses personnalités, n'ayant bien entendu aucun rapport entre eux (au départ). Et puis le soin des détails, que ce soit les décors de certains villages des Flandres, les plats que l'on y déguste (ah, les fricadelles avec frites, le régal !) et ce plat pays avec terrils, laminé par la misère après que les mineurs de fond aient été morts.

Premier tableau : Haiphong, 1952 : Douve casse allègrement du Viet, les « nhaqués » selon ses termes, manipulés par les communistes :
« Nous devons nous aussi semer la terreur. Ne rien lâcher. Punir à tour de bras, pour l'exemple. Devenir pour les nhàqués plus effrayants encore que le Vietminh. C'est cela, messieurs, ou livrer la France aux cocos. Faites votre choix. »

Deuxième tableau, en Algérie, 1957 : après le désastre pour l'armée française de Diên Biên Phu, arête difficile à avaler, il s'agit pour lui et ses comparses d'exterminer tout ce qui bouge, y compris un Algérien décoré de la légion d'honneur pour avoir combattu en Indochine pour la France.
 Peu importe, pense Douve, « Bicots et nhàqués couchaient dans le même lit. le FLN était une organisation marxiste soutenue par l'URSS et par ces enculés du PCF. Comme le Vietminh en Indo. Là-dessus, pas de différence. »

Troisième tableau : Wollaing, 1964 : siège de l'usine métallurgique Berga.
Douve, revenu à la vie civile, toujours aussi hargneux, devient chef du personnel.

Quatrième tableau : Wollaing toujours, 2015, entre Douai et Valenciennes. La misère s'y est décuplée depuis la fermeture de l'usine Berga, et sa conséquence: 25 % de chômeurs, des petits boulots, intérims, CDD, « dans les fast-foods, les stations-service, les supermarchés, les entreprises de nettoyage… Et ceux qui travaillent, travaillent souvent ailleurs, à Valenciennes, à Douai ou à Lille. » Puis 50 %d'alcooliques.
Et la drogue, par-dessus le marché. 
Beaucoup empruntent sur internet, deux gros bras sont chargés de rectifier les non paiements de manière expéditive.

Passons à l'histoire : un meurtre, un autre, et un autre, et en face, deux policiers traînaillant leurs casseroles.
Long, très long, avant un dévoilement des dernières pages, de tonnes de détails ainsi que de personnages inutiles, des noms similaires (Gregory/ Jeremy, Delcourt/ Delcroix, Buchmeyer /Vanderbeken), quelques illogismes, mais, une fois terminé, et en souvenir de ce bijou de lecture qu'a été Kisanga, du retournement de situation qui fait qu'une flic Algérienne « portant les couleurs de la République…interroge (un ancien baroudeur) comme un suspect. Décidément, l'ordre des choses était cul par-dessus tête. », Enfin, la fresque du Nord, je n'en dis pas plus.


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On commence cette lecture en plongeant dans l'histoire récente de la France, 1944 - 1952 -1957 - 1964 ,Brazzaville, Haïphong, Alger, Lyon...

Puis on se retrouve en 2015 à Wollaing petite ville du Nord de la France. Dans cette ville la récession économique a fait des ravages, les habitants restant tentent de survivre économiquement parlant mais aussi psychologiquement. Les commerces ne sont pas tous légaux, loin de là, et les profiteurs (les salauds !) et autres marchands de rêves, en drogue en tout genre ou en billets empruntés à des coûts exorbitants fleurissent comme de la mauvaise herbe dans les gravats des méga usines métallurgiques déchues de la région...

Emmanuel Grand dresse dans son livre, un portrait de Wollaing économiquement et sociologiquement fort. Rappelant ainsi, plein d'autres villes ayant vécu le délitement des grandes usines dans les années 60.

J'ai particulièrement apprécié ce roman dans ce qu'il nous parle de la sociologie de ces territoires mais aussi de l'économie et de la politique ayant façonné les lieux mais aussi les gens.

Mais ce roman c'est aussi un polar et c'est l'enquête sur le meurtre de Pauline Leroy qui va déclencher toute une série d'autres meurtres qui va être au coeur de l'histoire de ce livre.

Cette enquête va se pencher sur les différents personnages liés à Pauline, que ce soit, son père, ses amis, son petit ami, son médecin, ses dealers, son employeurs, ses prêteurs véreux...

L'enquête va être réalisée par un duo, celui de Saliha Bouazem et d'Eric Bouchmeyer.

Ils sont mis en duos et ne se connaissent pas l'un et l'autre et vont avancer à leur manière sur l'enquête.

J'ai bien aimé ce duo et si la jeune femme est un personnage intriguant, je pense que l'auteur à surtout travaillé son personnage masculin de Buchemeyer, qui d'ailleurs m'a beaucoup plu ( un soupçon d'Adamsberg à la Vargas mais beaucoup moins tourmenté et plus coquin/macho.. ). Saliha quant à elle, est un peu plus en retrait (d'ailleurs étonnamment la 4ème de couverture n'en fait même pas mention...) pourtant elle sera là pour faire avancer l'enquête première.

Néanmoins, à mon avis, ce duo gagnerait à être un duo récurrent, il y a matière à travailler et à étoffer les personnalités de ces deux flics et à les remettre en duo pour élucidés des enquêtes. Mais bon ce n'était peut être pas dans l'idée de l'auteur, tout ne doit pas se décliner en série...

Le meurtre de cette jeune femme va déclencher toute une série d'autres meurtres et ceux-ci vont obligés Buchemeyer à remonter dans le passé des différents protagonistes pour essayer de comprendre.

Le lien commun de la plupart des personnages c'est l'usine de Berga, tous y ont travaillé d'un côté comme de l'autre, ouvriers ou patrons, syndicalistes et politiques.

Ainsi, Eric Buchmeyer va poursuivre ses recherches sur l'usine et essayer de comprendre l'histoire de celle-ci et d'établir les différentes connexions et points d'achoppement entre les personnages.

J'ai suivi avec intérêt cette enquête, et j'ai tourné les pages avides de comprendre les différents liens entre les personnages.

Poser ce polar en pleine région du Nord est une très bonne idée tant l'histoire économique, sociale et politique d'un territoire, imprègne les gens qui y vivent . Qu'ils deviennent des salauds ou qu'ils tentent de survivre dans une violence parfois extrême.

Un polar addictif pour moi, qui m'a fait engloutir les pages en peu de temps, les meurtres s'enchaînent et tout va alors s'imbriquer, se relier... Jusqu'à la dernière pièce d'un puzzle qui nous laisse chaos... enfin je veux dire KO.

Je ne vous parle pas en détail de tous les protagonistes car je ne veux pas dévoiler l'intrigue qui fait partie intégrante de la réussite de ce livre (comme tout polar...) , à vous de faire leur connaissance.

Merci à l'auteur pour cette chasse aux salauds en pays du Nord
en compagnie de ce duo attachant.

Bonne lecture et bon courage à tous !
Portez-vous bien, protégez-vous et lisez !
Lien : https://imagimots.blogspot.c..
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Un livre ou il convient d'être patient pour voir la trame émergée. le début est pour le moins embrouillé. Nous sommes trimballés dans les anciennes colonies françaises sur fond de guerre (Vietnam, Algérie). Descriptions détaillées, moult protagonistes, situations complexes, je me suis demandé ce que je faisais là. Ayant lu, il y a peu, Terminus Belz, j'ai persévéré. Mais je n'ai jamais réussi complètement à reprendre le cours de ce récit, je suis toujours resté à distance.
Nous sommes à Wollaing petite ville minière du Nord de le France; pardon des Hauts de France. La principale usine a fermé, la misère, le chômage sévissent dans la région. Pour emprunter de l'argent il y a toujours une solution, mais gaffe si vous ne remboursez pas, vous risquez votre vie. Pauline, une jeune toxico, l'a appris à ses dépens.
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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
À chaque fois, tout le monde a voulu y croire. Les gens se sont reconvertis, ils ont fait des formations. Certains changeaient de métier à cinquante ans. C’était très dur. Le nombre d’emplois n’avait rien de comparable avec Berga, mais c’était toujours bon à prendre. Les gens s’accrochaient au nouveau projet, ils étaient prêts à faire des sacrifices. Mais la greffe n’a jamais pris. Le scénario était toujours le même. Les pouvoirs publics attiraient les boîtes avec des avantages fiscaux faramineux. Au bout de trois ans, ils fermaient le robinet. C’était prévu. On ne peut pas exempter d’impôt qui que ce soit ad vitam aeternam, n’est-ce pas ? Mais les conseils d’administration s’en moquaient éperdument. Dès que les facilités cessaient, ils fermaient la boîte et s’en allaient ailleurs.
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Pour eux, les hommes sont des pions. Un métallo peut devenir mineur, un travailleur du sous-sol peut travailler dans une usine automobile ou une centrale électrique. À les croire, nous sommes interchangeables. Mais l’histoire de notre région prouve que les choses ne sont pas si simples. S’il ne tient pas compte de l’humain, le combat économique ne peut engendrer que de nouvelles souffrances pour les travailleurs.
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Elle aimait les ciels de sa région. Ces ciels ténébreux et tristes pour qui ne sait pas les regarder, en comprendre les nuances, apprécier leur beauté. Des ciels qui donnent aux imbéciles l’envie de fuir vers le sud, vers ces azurs monochromes, prévisibles et ennuyeux. Alors que dans le Nord on voit le soleil bien sûr, mais on y voit aussi la pluie, la bruine, l’averse, l’éclaircie, la neige, le déluge, la glace, la giboulée puis l’accalmie et parfois, ce que Pauline préférait, ces journées fabuleuses de plein hiver quand l’air est lumineux, limpide et que les seuls nuages sont ceux qu’on forme avec la bouche
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Que voulez-vous dire à une gamine qui vit dans une ville comme Wollaing avec 25% de chômeur, 50% d’alcooliques ? Ici, les jeunes rêvent tous de devenir joueurs de foot ou stars de la télé.

Page 153, Le Livre de poche, 2017.
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Un nuage de vapeur d’huile envahit la roulotte. C’était plus qu’une odeur de frites et de saucisse dans le matin frais. Plus qu’un arôme aigre-doux, fait de sucre et de vinaigre, de tomate, de bière et de mayonnaise. C’était l’odeur de son pays, de son enfance, l’odeur du Nord, (...) et tous les habitants de ce foutu bled écrasé par la crise, tous ceux qui contre vents et marées resteraient vissés à ce bout de terre grise et plate à en pleurer, tous partageaient cette odeur comme une seconde lymphe qui les rassemblait comme les doigts d’une main, les membres d’une même famille.
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Vidéo de Emmanuel Grand
Extrait du livre audio "Sur l'autre rive" d'Emmanuel Grand lu par Sylvain Agaësse. Parution CD et numérique le 15 septembre 2021.
https://www.audiolib.fr/livre/sur-lautre-rive-9791035406479/
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