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Critique de la_fleur_des_mots


Au jeu des 7 familles, nous vous présentons les Morvan. le père, c'est « Morvan », patron, patriarche et patronyme à la fois, caractériel, autoritaire et premier flic de France à la solde de l'État depuis des décennies. le fils héroïque, c'est Erwan, flic à la crim', c'est à lui que tu voudras ressembler, lecteur, c'est lui que tu aimeras, lectrice. le fils raté, c'est Loïc, financier, millionnaire, parfait mais… cocaïnomane, héroïnomane et tout ce qui rime en « -nomane ». La fille rebelle, c'est Gaëlle, pute de luxe par conviction et pour faire chier son père. La mère, Gwendoline, ex baba cool pleine d'amour, battue par papa sans amour. Il ne faudra qu'un simple tir de missile, lancé par un Rafale au cours d'une séance d'entraînement, pour non seulement réduire un bunker en cendres, mais aussi le bizuth militaire malchanceux qui se trouvait à l'intérieur. Cette façon un peu radicale d'allumer la mèche embrase le polar de Jean-Christophe Grangé qui ne s'éteint qu'au point final : mines de coltan en Afrique, républiques bananières, sorciers, barbouzes, enquête criminelle et bientôt le fantôme d'un tueur en série censé être mort depuis 45 ans…

Quand tu penses au livre en cours de lecture toute la journée, ça veut dire quoi ? Quand tu es pressé de le retrouver ? Quand dès le tiers, tu redoutes d'arriver à la fin des 950 pages et d'avoir à le quitter définitivement ? Cet avis sur Lontano, c'est pas un vrai avis, c'est un moyen pour moi d'y rester encore un peu. Bien sûr, je vais vous dire ce que j'ai aimé… J'ai aimé me faire transporter dans un univers si lointain de moi et qui m'a donné envie de postuler à la crim' pour résoudre des enquêtes sordides. J'ai aimé être dans la tête d'un homme de l'ombre et ressentir de l'empathie pour sa logique, sa raison d'état. J'ai aimé discuter avec Erwan Morvan et discuter ses hypothèses, aller faire mon héros avec lui au milieu d'un bal SM de plusieurs centaines de personnes ou devant le fils trop intelligent d'un dictateur africain. D'ambiance sordide en ambiance sordide, j'ai aimé accumuler les preuves à charge, douter des pistes trop belles, profiler un psychopathe dans ses moindres pensées, soupçonner les personnages les plus insignifiants et les moins belliqueux. Par dessus tout, j'ai aimé ne me rappeler qu'en refermant « Lontano » que quelqu'un l'avait écrit. Et c'est ce dont je suis le plus reconnaissant à Jean-Christophe Grangé : donner corps à son récit comme s'il était réel, laisser l'écriture au service de l'histoire et malgré tout construire chaque scène comme un orfèvre. Je relirai Lontano en connaissant la fin pour admirer la mise en place.
Lien : http://lafleurdesmots.fr/lon..
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