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Pierre-Antoine Fabre (Traducteur)
EAN : 9782130471547
176 pages
Presses Universitaires de France (01/07/1995)
4/5   1 notes
Résumé :
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Selon Grant, c'est l'époque médiévale qui a amorcé l'émancipation de la physique par rapport à la physique aristotélicienne et annoncé la révolution scientifique du 17ème S.
En effet, si le 17ème S. scientifique a clairement formulé le rejet de l'aristotélisme et activé la naissance de la science moderne, la physique médiévale, dès le 13ème S., a amorcé ce rejet.
La science du Moyen Age ne se résume pas à un empilement des savoirs grecs hérités des traductions arabes et byzantines : les théologiens ont réagi à la diffusion de la physique d'Aristote et de sa cosmologie qui contredisaient la doctrine de l'Eglise et limitait le pouvoir absolu de dieu. Nombre de penseurs ont, en renonçant à réconcilier Aristote et les dogmes du Christianisme, développé une critique de la connaissance et des pouvoirs de la Raison.
Paradoxalement, ces condamnations théologiques ont stimulé l'imagination scientifique et les discussions sur la pluralité du monde, l'existence du vide ou l'infinitude cosmique, puisant aux sources même de la pensée chrétienne, en respectant une cohérence logique. La pensée scientifique du 17ème S. elle, recherchera sur les mêmes bases anti aristotéliciennes, une réalité physique.
La science moderne, selon Grant, trouve donc son origine dans une censure médiévale de l'aristotélisme.
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l faut cesser de concevoir la science médiévale comme absolument respectueuse d'Aristote. Les médiévaux ont souvent critiqué la physique aristotélicienne pour la rendre compatible avec la conception chrétienne du monde comme création divine. le monde ne pouvait être comme le pensait Aristote éternel et incréé.
Le nominalisme médiéval ne croyait pas qu'il soit possible d'atteindre des certitudes sur le monde (voir Guillaume d'Ockham). C'est pour cette raison, selon E. Grant que la révolution scientifique ne s'est pas faite au Moyen-Âge.
Les choses ne commenceront à changer qu'avec Copernic.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
XIe et XIIe s l'âge de la traduction:
Gerbert d'Aurillac (ca 946 - 1003) à l'origine des écoles cathédrales que fondèrent ses élèves; "Adalbert de Laon, Jean d'Auxerre, Fulbert de Chartres sont les plus importants. Cologne, Utrecht, Sens, Cambrai, Chartres, Laon, Auxerre, et Rouen figurent parmi les écoles cathédrales dont les débuts ou le développement sont liés aux élèves de Gerbert."

p 23 "L'âge d'or de la traduction suit le retrait des Maures d'espagne et leur défaite complète en Sicile au XIe siècle. Avec la chute de Tolède en 1085 et la prise de la Sicile en 1091, une Europe chrétienne dynamique prend possession des grands centres intellectuels arabes."

Tolède, grand centre de traduction, avec deux grands traducteurs; Gérard de Crémone ( mort en 1187) qui traduit de l'arabe vers le latin et Guillaume de Moerbeke (ca 1215 - ca 1286) qui traduit du grec vers le latin.

p 26 "Sans les premières traductions, qui fournirent à l'Europe occidentale un corpus de science théorique tout développé et bien articulé, les grands hommes de la révolution scientifique, Copernic, Galilée, Kepler, Descartes, Newton auraient eu bien peu à réfléchir et à critiquer, bien peu qui ait pu les amener à centrer leur attention sur les problèmes physiques importants. Nombre de problèmes brûlants et de sujets de controverses scientifiques que devait résoudre le XVIIe siècle, ont été introduits en Europe occidentale avec les traductions, ou soulevés par les auteurs médiévaux dans leurs commentaires systématiques de ce corpus de connaissances. De cette masse de science et de savoir, l'œuvre physique et philosophique d'Aristote fut le fondement, car elle était porteuse d'une vision scientifique d'ensemble du cosmos, dotée d'une forte puissance d'intellection, entièrement nouvelle pour l'Occident, et qui devait tout à tour illuminer et égarer, mais toujours dominer l'esprit des savants."
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