Ouvrage reçu dans le cadre de la dernière opération de Masse Critique, je tiens tout d'abord à remercier babelio ainsi que les éditions Névorose qui, grâce à leur collection "Femmes de lettres oubliées", m'ont permis de découvrir cet ouvrage. J'avoue que c'est tout d'abord la couverture qui m'avait tapé dans l'oeil et après avoir lu la quatrième de couverture, je savais que celui-ci ne pourrait que me plaire et je ne me suis pas trompée !
Estelle Crèvecoeur est une femme du XIX e siècle et c'est sous le nom de
Caroline Gravière qu'elle publiera ses romans (dont certains n'ont pas encore été retrouvés). Sans cet ouvrage, elle évoque les "malheurs" de Lydie, une jeune et belle respectable parisienne et surtout, fort instruite, (ce qui est assez rare pour l'époque), qui a accepté de suivre son mari à Bruxelles, afin d'y séjourner avec ses trois belles-soeurs et sa belle-mère, Mme van Zee. Cependant, si elle s'attache à la benjamine des soeurs, Lydie se rend bien compte que sa belle-mère et ses deux horribles belles-soeurs ne la portent pas dans son coeur et font tout pour le lui faire comprendre. L'arrivée d'un cousin, Marinus, veuf mais pourtant encore dans la fleur de l'âge et extrêmement séduisant et de sa fille au sein de la maison van Zee va encore plus bousculer les choses. En effet, la marâtre, qui ne pense qu'à marier ses deux filles aînées, va voir d'un très mauvais oeil le lien qui va se tisser entre Lydie et Marinus mais aussi sa fille et la troisième des filles Claire, que tout le monde appelle Blondine. Un roman où l'on en apprend beaucoup sur les moeurs de l'époque et si effectivement, ce dernier peut en quelque sorte rappeler l'écriture de
Jane Austen avec son roman "
Orgueil et préjugés" ou Mrs Bennet ne pense qu'à marier ses filles, ce n'est jamais celle que l'on croit qui y trouve son compte et cela n'est que justice rendue à ces pauvres jeunes filles qui (dans l'un des deux romans d'ailleurs) qui ne sont pas que simple marchandise !
Un roman extrêmement bien écrit même si j'ai de loin préféré l'écriture de
Jane Austen (qui, à mon sens, est inégalable et incomparable), agréable à lire et avec des quiproquo qui laissent autant les personnages concernées que le lecteur sans voix tant l'art du bien parler est très bien travaillé et fait tout pour mener à la confusion ! Une lecture que je ne peux que vous recommander !