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Half Bad tome 1 sur 4
EAN : 9782745965806
384 pages
Milan (24/09/2014)
3.77/5   414 notes
Résumé :
Dans l’Angleterre d’aujourd’hui, deux clans de sorciers vivent en secret au côté des humains : les adeptes de la magie blanche et les sorciers noirs. Mais la naissance de Nathan vient bousculer l’équilibre des forces car il est à la fois un sorcier blanc et un sorcier noir. Son père est un des plus puissants et cruels sorciers du monde. Sa mère, adepte de la magie blanche, est morte. À 16 ans, Nathan va recevoir ses pouvoirs comme tous les sorciers. Mais il n’est pa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (190) Voir plus Ajouter une critique
3,77

sur 414 notes
Ayant beaucoup aimé la série Netflix The bastard son & the devil himself qui a malheureusement été annulée… j'avais envie de poursuivre l'aventure avec les romans qui avaient donné naissance à son adaptation télévisuelle. J'étais cependant un peu frileuse car je n'avais pas accroché à l'autre trilogie de Sally Greene, mais l'univers étant totalement différent… je me suis tout de même lancée.

J'ai largement préféré la série… qui a mon goût gère beaucoup mieux l'univers en l'exploitant plus en profondeur. On prend aussi le temps de s'attacher bien plus aux personnages (ou à les détester au choix) que dans le roman. Et la série englobe seulement le premier tome. du coup, tout au long de ma lecture de Half Bad il m'a manqué ce petit quelque chose, cette étincelle qui ferait la différence. Et c'est dommage parce que l'univers changeait carrément en prenant le partie de faire quelque chose d'assez violent à tous les niveaux.

J'ai été spectatrice et pas actrice en un sens. J'aimais les personnages via la série, mais ici, je n'ai pas réussi à ressentir quoique ce soit pour eux. J'ai eu de l'empathie pour Nathan et toutes les horreurs qui lui arrivent, difficile aussi de ne pas aimer Arran, mais cela n'a clairement pas été suffisant. J'ai aussi du mal avec les auteurs qui enlaidissent leurs personnages pour souligner leurs défauts. J'ai l'impression qu'ils se moquent plus du type de personnes qu'ils représentent qu'autre chose. Donc niveau protagonistes… Bof, bof…

Au niveau de l'histoire, j'ai été plus satisfaite. J'ai particulièrement apprécié le choix de l'auteur quand au style de narration pour certains chapitres. Ceux qui nous narrent la captivité de Nathan chez Célia. C'est les rares moments où j'ai réellement senti une connexion avec notre héros, et j'ai trouvé le fait d'utiliser le « tu » vraiment intéressant. Il y a aussi un bon découpage des chapitres qui donnent un rythme plaisant. On suit Nathan sur une assez longue période avec des sauts dans le temps et on peut ainsi voir tous les éléments clés qui ont conduit au moment présent. On aurait d'ailleurs pu croire que tout ce que le conseil fait aurait pu changer le jeune homme et le radicaliser, mais au final, il ne souhaite que vivre sa vie. S'ils l'avaient laissé tranquille, Nathan n'aurait jamais été une menace.

Le choix de faire des « gentils » les méchants était aussi audacieux. Il y a cependant un côté très manichéen qui en ressort. Les Blancs croient qu'ils sont tout puissants et qu'ils ont tous les droits. On parle de pureté de lignage, les métisses sont exclus, on torture à tout va… Difficile de trouver des nuances là-dedans. Nathan semble dès son plus jeune âge n'avoir aucune chance. Une sensation assez déplaisante même si elle plante très bien l'ambiance globale du roman. La seconde partie reste la plus intéressante, une fois que notre héros prend en fait les choses en main. On a du mal cependant à se dire qu'il y a un sens à cette course poursuite en avant. C'est assez étrange au final.

Le premier tome de Half Bad pose bien les bases de l'univers ainsi que de l'intrigue, même si cette dernière reste un peu floue pour l'instant. Je n'ai pas été transporté mais je suis tout de même curieuse de voir ce que la suite nous réserve. le tome deux fera sûrement pencher ma décision entre poursuivre ou pas par contre.

PS : J'ai lu quelque part que Half Bad était une sorte d'Harry Potter… la réponse est définitivement non. Ce n'est pas parce que l'histoire se passe au Royaume-Uni et qu'il est question de sorcier qu'il faut faire un amalgame. Ne mettez pas le livre entre toutes les mains. Il y a un grand sentiment d'injustice, des tortures physiques et psychologiques à de nombreuses reprises, et un univers très violent.
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Ma chronique en brève

Attention : Coup de Coeur Littéraire 2014 ! Ce livre est incroyable, magique, sombre, violent, addictif et envoûtant, le tout servi avec une histoire qui tient la route, des personnages attachants et une plume génialissime !

Note générale : 19/20



Mon avis sur…


L'histoire

Dans cette livre, nous découvrons Nathan, jeune garçon issu d'une relation interdite entre un sorcier noir et une sorcière blanche, grandissant au coeur d'une famille exclusivement blanche dans laquelle il détonne. Détesté par sa soeur la plus vieille, Jessica, une Chasseuse (c'est-à-dire qu'elle traque les sorciers noirs), il est malgré tout très proche de son frère ainé, Arran, ainsi que de son autre soeur Déborah. Il n'a jamais vu son père, Marcus, et sa mère se serait suicidée peu après sa naissance. Il a une grand-mère qui tente tant bien que mal d'élever cet enfant rejeté de la communauté à cause de son caractère mixte.
Tout le début du roman, on découvre Nathan qui grandit comme il peut, alors que les sorciers qui l'entourent le dénigrent et qu'il doit se présenter chaque année auprès du Conseil pour des évaluations servant à déterminer s'il est plus noir que blanc. On se rend compte que, de par sa couleur de peau (tannée), il est directement considéré comme noir (et donc mauvais). Il possède peu d'amis, à part une jeune sorcière blanche, Annalise, dont il tombe amoureux.
Il grandira au milieu des insultes, dénigrements et même tortures. Mais alors que son quinzième anniversaire arrive, il décide de fuir son évaluation annuelle, la situation étant devenue intenable. A peine a-t-il fait un pas dehors, qu'il est alors arrêté par des sorciers blancs et placé sous la tutelle d'une sorcière. Elle le garde emprisonné dans une cage, avec un bracelet électronique rempli d'acide (qui deviendra plus tard un collier après une tentative d'évasion ratée).
Je n'en dévoilerai pas plus sur ce livre, qui se lit d'une traite, afin de ne pas gâcher le suspense qui vit à travers chaque page et qui rend ce livre si addictif.
L'histoire est tout simplement passionnante et ne ressemble à aucune autre que j'ai pu lire jusqu'à présent. J'ai adoré me plonger dans l'univers sombre de Sally Green et à suivre les aventures de Nathan, qui court d'épreuves en épreuves, forgé par le sang, la douleur et un entraînement (pour le moins) intensif.
Nathan est (et de loin) mon personnage préféré : Il est attachant, imparfait, colérique, fort, courageux, prêt à tout, entier, vulnérable et possédant un côté obscur que j'ai adoré. Enfermé dans un corps de sorcier noir qui le catégorise aussitôt aux yeux de tous, il est foncièrement bon. Mais on apprendra vite que la couleur d'un sorcier ne change rien à sa nature maléfique : Bon nombre de sorciers blancs sont aussi mauvais que le diable, et des sorciers noirs sont réellement bienveillants.
La grand-mère de Nathan est une femme sensible, bonne, forte mais qui ne possède pas suffisamment de pouvoirs (au sens propre comme au figuré) pour prendre correctement soin de cet enfant mixte qu'elle doit élever.
Arran, le frère de Nathan, s'occupe de son frère tant qu'il le peut quand il est enfant et j'ai été particulièrement touchée par la relation fusionnelle qui les lie. Ils se défendent, se protègent, et on sent la difficulté qu'a Nathan de devoir renoncer à son frère pour s'enfuir.
Jessica est une vraie teigne, dénigrant son dernier frère avec tant de hargne et de haine que c'en est difficilement supportable. On ne rêve que de la voir disparaître !
Enfin Déborah prend une place mineure dans le livre, mais elle est, semble-t-il, aussi bonne qu'Arran, même si plus vulnérable.
On rencontre d'autres personnages au fil du roman : Annalise, le Grand Amour de Nathan, une jeune sorcière blanche, dont on ignore vraiment qui elle est, si c'est une traitresse ou non, mais pour qui Nathan est prêt à tous les sacrifices. On va aussi croiser Célia, la tutrice malveillante et sadique de Nathan ; Gabriel, un jeune sorcier noir qui va s'occuper de lui dans sa fuite ; Mercury, une sorcière capable de contrôler le temps qu'il fait ; Et bien d'autres personnages, ayant chacun leurs particularités qui les rendent proches de nous.
L'histoire tient la route, les caractères étudiés, l'univers parfaitement sombre et violent sans jamais tomber dans le gore. C'est bien simple, tout est à aimer dans ce livre et j'aurais souhaité qu'il dure encore bien des heures, regrettant de l'avoir lu aussi vite. Je peux vous dire que je n'ai qu'une hâte : Que le tome 2 (Half Wild) sorte en 2015 en anglais afin de pouvoir le dévorer comme ce premier tome !
Un livre que je conseillerai à tous : Jetez-vous dessus ! Vous ne le regretterez pas. Bien au contraire !

L'histoire : 20/20
Les personnages : 19/20


L'écriture

La plume de Sally Green est directe, franche et se lit sans détour. Agréable, fluide, aucune lourdeur n'est à noter. Sally Green aborde des sujets difficiles tels que le racisme, l'homosexualité avec une facilité déconcertante. Elle nous emmène dans son univers sombre, terrifiant mais dont on ne peut s'extraire sans regrets, tant ce livre est addictif.

Le style d'écriture : 18/20



La symbolique

Le racisme
Le racisme est abordé directement dans ce livre, vis-à-vis des sorciers noirs, qui ont la peau sombre, contrairement aux sorciers blancs qui ont la peau pâle. Les sorciers noirs sont réputés pour être mauvais et sont perpétuellement traqués. Nathan étant issu de l'union interdite entre une sorcière blanche et un sorcier noir, il a beaucoup pris de son père physiquement : Il a la peau tannée, le regard sombre et est aussitôt vu non pas comme un sorcier mixte, mais comme noir. Il est rejeté des sorciers blancs qui le maltraitent, le dénigre, l'humilie, et même auprès de sa famille, il peine à trouver sa place. En effet, sa propre soeur le rabaisse constamment, exerçant une pression malsaine sur lui depuis son plus jeune âge.
Les évaluations qu'il doit subir de la part du « Conseil » sont un autre symbole du racisme qu'il subit : surveillé, évalué, la situation empire au fil des années, si bien qu'il ne peut même plus sortir de chez lui sans demander des autorisations. Les sorciers du « Conseil » tentent de déterminer, par de simples questions, s'il est plutôt noir, ou plutôt blanc, avec de tout façon un a priori lié à sa couleur de peau.
Si, dès le départ, les sorciers noirs sont montrés comme des êtres maléfiques, mauvais, on comprend vite que les sorciers blancs (soit disant purs) sont tout aussi malveillants et manipulateurs. Ce qu'ils font subir à Nathan, simplement à cause de son père, sorcier noir, est sordide et terrifiant. J'ai plusieurs fois grincé des dents devant tant de méchanceté et de dureté envers un simple enfant.

La schizophrénie
Une moitié noire, une moitié blanche : que cela soit physique ou dans l'esprit, Nathan est partagé entre sa part blanche et sa part noire, entre le sorcier bon et le mauvais en lui. Ce livre m'a fait penser à la schizophrénie à cause notamment de l'usage du « tu » à plusieurs moments du livre, comme si la partie sombre de Nathan parlait à sa partie claire, discutait avec lui. Il y a une dualité certaine en lui, comme dans l'univers dans lequel il évolue. La frontière entre le bien et le mal est ténue et on comprend qu'entre le noir et le blanc, il y a mille nuances de gris.
Egalement, à certains moments, on a l'impression que Nathan change brusquement, qu'il agit de manière étrange, sadique, comme si la part sombre en lui remontait à la surface et prenait le contrôle l'espace de quelques secondes.

La symbolique du titre
Je me demandais en ouvrant ce livre pourquoi « Half Bad » ? Qu'est-ce que cela signifiait. J'ai rapidement compris qu'il s'agissait ici de la dualité dont je viens de parler plus haut, entre sa partie mauvaise et celle bonne. Mais pourquoi « A moitié mauvais » et non pas « A moitié bon » ? A mes yeux, c'est la façon dont il est perçu dans la société magique : Il n'est pas à moitié blanc, à moitié bon, non. Il a toujours été vu et catalogué comme un sorcier à moitié noir, à moitié mauvais.
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Nathan est le fils d'une sorcière blanche qui s'est suicidée et d'un puissant sorcier noir recherché dans toute l'Angleterre.

Son statut de métis lui vaut exclusion et brimades. Ses sentiments pour AnnaLise, une jeune fille de lignée pure, le mettent en danger alors que les mesures prises par le Conseil diminuent ses libertés.

Sa famille est elle aussi divisée entre ceux qui lui apportent un amour inconditionnel et ceux qui le rejettent. Nathan espère atteindre l'âge de dix sept ans afin de subir la cérémonie des trois présents et de devenir enfin un sorcier et voir se révéler son don.

Sera-t-il un sorcier noir ou bien un sorcier blanc ?

L'auteur nous amène à nous mettre dans la peau de Nathan. Il interpelle le lecteur sur la condition de métis. Puis il nous entraîne dans un récit où la peur et la manipulation dominent. Les épreuves, injustement subies par le héros s'égrainent, plus terribles les unes que les autres.

Heureusement quelques figures illuminent ce récit à domination sombre. La plupart des personnages ont eux-mêmes deux versants, ce qui complexifie l'histoire.

Nathan ne sait pas lui-même ce qu'il est. Toutes les parties cherchent à se servir de lui, pour assouvir une vengeance ou encore pour tenter d'éliminer un possible danger. Sa marge de manoeuvre est toujours plus réduite alors que son désire de retrouver son père traverse le récit.

Un livre prenant, avec une bonne accroche et des personnages riches et complexes. Il nous offre une partie d'échec haletante ! A découvrir !
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Je reste une femme futile et superficielle

En trainant sur les chaines Youtubes anglosaxonnes et sur mon dealer professionnel VO, j'ai nommé The Book Depository, je tombe littéralement amoureuse de la couverture. En regardant de plus près le résumé, je me dis que c'est un peu innovant, un peu sombre, un peu fantastique aussi. J'ai cliqué, j'ai reçu cette magnifique édition et j'ai lu tranquillou, chapitre par chapitre, par petits bouts, le soir quand j'étais en forme.

Jusque là, pas de réel problème, vous allez me dire. Sans compte que sur les trois mois de cette lecture dont je me suis délectée, la Blogo a fait son oeuvre et tout le monde a commencé à parle de Half Bad. J'ai fermé mes écoutilles au maximum, afin de ne pas trop me faire ou spoilée ou influencée et j'avoue avoir réussi. Sauf que j'avais envie de le terminer et vite ! Bref. Faut avouer, mon édition est ma-gni-fique


Un roman tout en psychologie.

Le postulat de base est très simple : un jeune garçon est enfermé dans une cage. Pourquoi ? Il est le fruit de deux clans. Sa mère a été violée ? Ou a-t-elle vécu une espèce de romance interdite ? Ca vous ne le saurez que par la suite. Tout simplement, nous savons que ce jeune garçon est à moitié sorcier blanc, à moitié sorcier noir. Et il est littéralement torturé à l'aube de ses 17 ans. Et là, mon petit coeur se révolte mais je me dis au début qu'il est peut être mauvais (allez savoir)

Sally Green nous fait découvrir l'enfance difficile de ce garçon. Sa mère morte, son père en fuite. Il est élevé par sa grand-mère qui est sévère et juste mais il subit les brimades et le harcèlement d'une de ses soeurs. Une fois à l'école, cela continue, comme de bien entendu, ce qui accentue ces petites tortures. Ensuite, il y a une sorte de comité de sorciers blancs qui l'évaluent constamment, le contraignant de plus en plus jusqu'à le marquer !

Waouw ! Non mais ce gamin a un père maléfique (d'après ce qu'on raconte) mais quand même. Il n'est pas mauvais. Il a même l'air un peu sympa quand on apprend à le connaître. En effet, Nathan a un humour délicieux et froid comme je les aime, il aime se ballader dans la nature et surtout il se pose des questions : est-il mauvais ? Pourquoi son père ne vient pas le chercher ? Pourquoi le tenons nous enfermé dans une cage ? Pourra-t-il mener une vie normale ? Mais jamais je ne vois de haine venant de lui.... Jamais


Un roman qui vous fait réfléchir sur de bonnes intentions

Car ces sorciers blancs, qui sont censés représenter le bien. Ils torturent un adolescent ! (je vous laisse relire cette phrase). L'auteure réussit à nous démontrer que sous couvert de l'autorité, les gens se permettent de faire l'innommable : la torture psychologique et physique. Cela ne vous rappelle rien ? Et bien moi si. Cela me rappelle les expériences psychologiques que l'on a fait après la guerre pour comprendre comment certains Allemands, bons pères de famille, ont pu se retrouver à torturer des juifs. Et le constat a été sans appel : si une autorité supérieure vous dit de torturer quelqu'un, la plupart des personnes vont le faire, tout simplement. Et c'est ici ce qui se passe.

En effet, sous couvert des origines des Nathan (à moitié sorcier noir), les sorciers blancs vont automatiquement le classer mauvais, sans apprendre à le connaître et vont se permettre de jouer avec sa vie, de lui faire des chantages incroyables et de lui enlever son humanité (si c'est possible de le faire).

Et ce superbe adolescent tient le coup ! Il n'est pas parfait, certes, mais il tient le coup ! Je suis très admirative sur cela car Nathan va tenter d'enquêter sur son père et surtout il va tout faire pour survivre ! Enfin, il tentera de garder son esprit intact.

En bref, je vais vous laisser découvrir Half Bad. Pour ma part, le second tome : Half Wild est d'ores et déjà précommandé (il sort l'année prochaine).
Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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"Half Bad" a eu un succès énorme dès sa sortie aux USA et au Royaume-Uni, si bien que les droits ont été achetés dans 48 langues! On le compare parfois à Harry Potter mais à part le thème des sorciers, la comparaison n'a pas lieu d'être. "Half Bad" est très original et se fait sa propre place parmi les romans fantastique "young adult". Personnellement, j'ai tout aimé : l'univers, les personnages, l'écriture, le rythme... J'ai accroché tout de suite et je l'ai dévoré en un rien de temps. Je remercie Elodie et les éditions Milan pour m'avoir permis de découvrir "Half Bad" en avant-première.

Les premiers chapitres sont déstabilisants. Courts, brefs et surtout, écrits à la seconde personne, ils nous plongent aux côtés de Nathan, un adolescent de dix-sept ans prisonnier depuis des années dans une cage. Dès la début, Nathan essaye de s'enfuir, il est désespéré et malheureusement, sa tentative se soldera par un échec. le jeune homme nous parle ou alors c'est à lui-même qu'il s'adresse. Ce choix narratif est très surprenant mais tout le roman n'est pas comme ça puisque au bout de quelques pages, l'histoire revient en arrière et nous découvrons le jeune sorcier bébé. Nathan nous raconte son enfance, son adolescence... jusqu'à ce qu'il se retrouve dans cette cage. le point de vue est alors interne, nous sommes dans la tête de Nathan et nous allons le suivre pendant plusieurs années.
Nathan est un "semi-code". Né d'une union interdite entre une sorcière blanche et un sorcier noir, il est surveillé depuis toujours par le Conseil, qui tente de déterminer son code. Plus il grandira et plus Nathan sera sous contrôle. Au fil des ans, le Conseil va fixer des lois, limitant sa liberté, ses contacts humains et ses déplacement, jusqu'à faire de lui un cobaye et une arme.
Ce roman est brut, intense et très noir. Sally Green a créé un univers manichéen mais pour ce premier tome, nous avons surtout un aperçu du monde des sorciers blancs. Ils sont censé représenter le bien et pourtant, ils ont des chasseurs, des assassins qui traquent les sorciers noirs. Plus Nathan va grandir, plus il va se rendre compte que les "gentils" ne le sont finalement pas tant que ça. L'adolescent va subir d'horribles sévices de la part de ses congénères, qui ne voient pas la part blanche en lui. Il est le fils de Marcus, célèbre et puissant sorcier noir et ils comptent bien se servir de lui pour l'abattre. Sa vie n'a aucune importance.

Nathan est un héros génial. Il a un sacré caractère et il a hérité des gènes des deux clans de sorciers. Son physique, son tempérament fougueux sont ceux des sorciers noirs mais sa douceur et sa gentillesse nous montrent qu'il a aussi une partie blanche. de plus, son humour corrosif et narquois m'a fait exploser de rire tout au long de ma lecture. Nathan a la langue bien pendue et même dans les pires situations, il parvient toujours à tourner en ridicule son interlocuteur.
Nous voyons notre jeune adolescent évoluer au fil du livre. Il a toujours été persécuté mais au début, il était au moins en sécurité dans sa famille. Nathan se pose une multitude de questions. Y a-t-il d'autres semi-codes comme lui ? Qui était réellement son père ? Pourquoi sa mère s'est-elle suicidée ? Pourquoi est-il aussi surveillé par le Conseil ? Des questionnements qui trouveront réponse tout au long de l'histoire. Nathan est entre deux mondes, il se cherche sans arriver à déterminer s'il fait partie des sorciers blancs ou noirs. Il est un peu des deux et il ne trouve pas sa place ou plutôt, personne ne lui en laisse la possibilité.
La famille de Nathan a un rôle très important. Elle a une grande place dans la vie et le coeur du sorcier. Après le suicide de sa mère, c'est sa grand-mère qui les a élevé, lui et ses demi-frère et soeurs. Nathan est détesté par sa soeur aînée, Jessica, qui lui reproche la mort de sa mère. Celle-ci a une haine tellement viscérale envers les sorciers noirs qu'elle a choisit de devenir Chasseuse. En revanche, Nathan est très proche d'Arran, son grand frère qui ne lui impute pas les crimes de son père.

Le style de Sally Green est dynamique. J'ai été happée dès le début par le récit et je n'ai pas vu le temps filer. "Half Bad" se lit à une vitesse folle et les chapitres courts sont engloutis rapidement. Les problèmes de Nathan vont crescendo, plus nous avançons et plus sa vie est menacée. Certains lecteurs ont noté des longueurs mais pour ma part, absolument pas. J'ai trouvé au contraire, l'ensemble très fluide et bien équilibré entre l'action, l'aspect psychologique et les révélations.
Le roman est entre plusieurs genres, à la fois fantastique et thriller psychologique. Nathan est mis à l'écart à cause de sa différence et il va donc vivre la ségrégation. Nous rencontrons peu de sorciers noirs dans ce premier tome mais nous nous doutons qu'il en sera de même pour eux. Nathan n'est ni noir ni blanc, c'est un semi-code et les sorciers blancs vont le traiter comme un objet et un sujet d'expériences. Si Nathan parvient à rejoindre l'autre branche de sa famille, je me demande bien comment il sera perçu par les sorciers noirs...

Pour conclure, "Half Bad" est un premier tome étonnant. L'univers est riche et l'aspect psychologique très poussé. Je vous invite à découvrir ce petit bijou, à paraître le 24 septembre aux éditions Milan. Croyez-moi, ce roman mérite d'être lu!

★★★★★
Une excellente lecture!
Lien : http://megworld.over-blog.co..
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critiques presse (1)
Ricochet
04 septembre 2015
Il y a de quoi penser dans ce premier tome un peu perturbant, en tout cas haletant.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
J'ai malgré tout un secret. Un secret si noir, si désespéré, si absurde qu'il m'est impossible de le partager. Une petite histoire que je me raconte le soir, avant de m'endormir. Mon père n'a en réalité rien d'un personnage maléfiques ; il est fort et puissant. Il s'inquiète pour moi...il m'aime.
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Je caresse les cheveux d'Annalise et les regarde filer entre mes doigts. Elle observe ma paume et l'effleure avec délicatesse. Elle prétend y lire mon avenir.
- Tu seras un sorcier très puissant, annonce-t-elle.
- Vraiment ? Puissant comment ?
- Hors du commun, renchérit-elle en explorant le creux de ma main. Oui, c'est limpide. C'est écrit dans cette ligne-là. Tu développeras un Don rare, un Don que peu de sorciers possèdent : tu pourras prendre une apparence animale.
- Ça me plaît, dis-je en balayant ses mèches.
- Uniquement en insecte, précise-t-elle.
Je lâche ses cheveux.
- En insecte ?
- Tu pourras seulement te transformer en insecte. Tu ferais un splendide cafard.
Je ricane, mais elle continue de caresser ma peau.
- Puis tu tomberas fou amoureux de quelqu'un.
- Humain ou cafard ?
- Humain. Et cette personne t'aimera pour toujours, même en cafard.
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L'indifférence voilà la clé.
Le seulet unique truc.
Mais il existe des tas d'autres tactiques.
Des tas.
Se tenir sur le qui-vive tout les temps.
Tout le temps.
Et c'est simple.
Parce que qu'il n'y a rien d'autre à faire.
Attendre quoi, au juste ?
Quelque chose.
N'importe quoi.
N'importe quoi.
Une erreur.
Une opportunité.
Une négligence.
La moindre erreur de la sorcière blanche sortie de l'Enfer.
Parce qu'elle en fait, des erreurs.
Oh, oui.
Et si cette erreur ne te sert finalement à rien tu attendras a suivante et la suivante et encore la suivante.
Jusqu'à ce que tu réussisses.
Jusqu'à ce que tu sois libre.


Romane
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Il n'y a rien d'autre à faire que d'essayer de me reposer, mais dès que je m'assoupis, Kieran tire sur mes entraves ou s'en sert pour me fouetter les fesses. Il finit par se lasser et crie :
- [...] Tu connais la différence entre un semi-code et un trampoline ?
Elle ne répond pas. Un pied m'écrase l'échine au moment où Kieran ajoute :
- On enlève ses chaussures pour sauter sur un trampoline.
Sa blague suivante, il la lance à voix basse, afin que je sois le seul à l'entendre.
- Tu connais la différence entre un semi-code et un oignon ?
Il soulève ma chemise. Ses ongles raclent les cicatrices au bas de mon dos, celles qu'il m'a lui-même infligées.
- Découper un oignon, ça fait pleurer.
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Le truc, c’est de s’en moquer. Se moquer de la douleur, du reste, de tout.
L’indifférence, voilà la clé ; le seul truc à disposition, dans ce bled. Sauf que ce n’est pas un bled. En fait, c’est une cage, installée près d’un cottage coincé entre les collines, les arbres et le ciel.
C’est une cage qui n’a qu’une clé.
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