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Traquemort tome 3 sur 8

Arnaud Mousnier-Lompré (Traducteur)
EAN : 9782841722792
584 pages
L’Atalante (27/08/2004)
4.07/5   59 notes
Résumé :
« Je te vois, Traquemort. Tu auras beau te débattre, la destinée te tient entre ses griffes. »

Et cette destinée a fait d'Owen Traquemort un proscrit dans un empire interstellaire où règne la tyrannie, l'injustice et la corruption. Mais la rébellion s'est levée dont il est aujourd'hui la figure emblématique. Les forces de la révolution sont en marche. L'heure est venue de frapper. Et le chemin se dessine qui conduit de la planète rebelle de Brumonde à... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine...
Episode VI : le retour du Traquemort !


Les super-héros rebelles se sont scindés en plusieurs groupes pour faire avancer la cause !. A la fin du tome précédent, la team Jack Hazard mettait à mal la flotte impériale en détruisant l'usine de la nouvelle propulsion interstellaire sur Technos III, ici la team Owen réactive les réseaux Traquemort sur Brumonde, la team Finlay est chargée de retrouver le chef d'Etat major Vincent Harker sur le monde de Shannon placé en quarantaine, David & Kit sont chargés de réorganiser la résistance sur Virimonde pour alimenter la rébellion au sens propre comme au sens figuré. Nous sommes chez Simon R. Green donc rien se ne passera comme prévu, le tout filmé au prix de menus incohérences en galactovision par Toby le spin doctor repenti et Flynn le caméraman travesti !

"La bataille de Brumonde" : j'ai grave pris mon pied, mais attention spoilers



"Innocence perdue" : j'ai surkiffé le gros délire, mais ATTENTION GROS SPOILERS



"Le devoir d'un Traquemort" : le destin de le la galaxie se joue dans l'âme d'un seul homme, attention spoilers !



"Tous à Golgotha": tout a une fin...
Finalement la Guerre du Traquemort est racontée sur le ton de la chronique : les mondes passent les uns après les autres à la rébellion, tandis que la flotte impériale harcelée de tous les côtés par les vaisseaux d’or hadéniens ne peuvent exécuter les ordres de calcination de sa majesté Lionnepierre XIV (toute référence à la Guerre des Malouines n’est absolument pas fortuite du tout !). Les combats font rage sur le monde capital de Golgotha et ils décideront du sort de l’humanité toute entière !
C’est évidemment epicness to the max, néanmoins le recours trop fréquent aux deus ex machina de la Mater Mundi, Nôtre Dame de Toutes les Âmes, devient vraiment trop facile...

Une fois de plus les superhéros rebelles se retrouvent pour mieux se séparer :
- la team Owen prend d'assaut le bunker souterrain du Caligula au féminin
- la team Jack prend d'assaut les immeubles de la ploutocratie galactique
- la team Finlay prend d'assaut le QG des forces impériales
C'est une plongée en apnée dans le cape & laser, pleine de bruit et de fureur, et le grand final enchaîne les duels de haute volée. Pour ne rien gâcher, les retournements de situation sont légion puisque chaque camp subit défections et trahisons. Les discours des héros comme ceux des traîtres se font écho : il y a ceux pensent aux autres autant qu'à eux-mêmes, et ceux qui s'enlisent dans le sempiternel et détestable « je, moi, le mien »... En SF, Fantasy ou Fantastique l'auteur développe toujours les mêmes thématiques universelles : si l'homme naît bon, qu'est-ce qui le corrompt ? Capable de devenir Dieu ou Diable, l'Homme doit résister à la tentation de devenir puissant et de vouloir le rester... Et si le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument ! C'est l'heure des choix et Owen Traquemort marche dans les pas de Frodon résistant à l'attraction de l'Anneau Unique et dans ceux de Luke Skywalker résistant à l'attraction du Côté Obscur (l'auteur n'a jamais caché adorer le SdA et Starwars ^^). Quand il voit le sens de l'honneur fait homme succomber lui aussi à la tentation, il comprend alors ce qu'il lui reste à faire...
En 1965, dans le "Dune" de Frank Herbert Paul Atréides vainquait l'empereur Padishah Shaddam IV, mais le libérateur devenait dictateur à son tour... En 1996, Owen Traquemort vainqueur de l'impératrice Lionnepierre XIV résiste à la tentation et renonce au pouvoir qui lui tend les bras pour l'offrir au peuple... Ainsi naît la démocratie galactique !!!


Entre permanences et mutations, l'auteur anglais est un peu un pionner : à l'époque où on voulait transformer la SF en « Fiction Spéculative » alternant dystopie cyberpunk et hard science inaccessible donc rébarbative, et où la Fantasy s'enlisait dans les tolkieneries commerciales et conservatrices, il donne une nouvelle jeunesse au roman-feuilleton populaire en piochant dans les séries anglaises et les action movies hollywoodiens. Les cadors des littératures de l'imaginaire ont toujours dit que la SFFF était une héritière naturelle de la littérature populaire du XIXe siècle, et plus précisément des grands romans-feuilletons : Simon R. Green le prouve d'autant plus ici qu'il part en croisade contre le TINA des Chicago Boys (« There Is No Alternative » : si vous n'êtes pas content du pandémonium capitaliste, vous n'avez qu'à essayer l'enfer communiste).
Le combat d'Owen Traquemort, petit littéraire obligé d'endosser le rôle de héros pour lutter contre la pétasse de fer Lionnepierre XIV, c'est évidemment un peu le récit du combat de Simon R. Green, petit libraire obligé d'endosser le rôle de militant pour lutter contre la dame de fer Margaret Thatcher. Et après avoir assisté à la chute du thatchérisme, ils vont devoir va devoir faire face aux sociaux-traîtres du blairisme... Mais ceci est une autre histoire ! (à lire absolument, comme le dit si bien maître Fnitter)
https://www.youtube.com/watch?v=TVgSV8c87lo


PS : On se demandera longtemps pourquoi la Bifrost Connection tire à boulets rouges sur ce roman-feuilleton qualifié de daube intersidérale… Alerte gros snobinards qui enragent que le peuple puisse s’éclater avec de la SF cool & fun !!!
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Dans cette suite directe du tome précédent, les bases ayant été jetées, la guerre dans toute sa démesure peut éclater. Envoyés sur trois planètes afin de les rallier à la Rébellion ou de récupérer des informations, ceux qui ont traversé le Labyrinthe voient se développer de nouveaux pouvoirs qu'ils ignoraient lorsqu'ils doivent faire face aux forces écrasantes des grandes Familles, à celles de l'impératrice ou aux créations des Furies de Shub. L'impératrice Lionnepierre XIV n'est pas en reste et fait feu de tous bois, à tel point que ses excès diffusés en direct en "GalaxyVision" finissent par générer une révolte générale et sur tous les mondes les peuples se soulèvent, y-compris sur Golgotha, monde capitale où le conflit ne pourra se terminer qu'avec l'élimination de "la Garce de fer" honnie - mais il ne faudra pas compter sur sa coopération.


Tous les personnages vont se déchaîner, tous les moyens vont être mis en action jusqu'au bouquet final, alors que les Familles nobles continuent d'intriguer afin de tirer leur épingle du jeu et que le conflit baigne dans un océan d'hémoglobine.


De l'action, de l'action et encore de l'action, tout y passe, dans la démesure en général, et l'humour grinçant n'est pas oublié. Un livre qui peut être lu et compris sur plusieurs niveaux, mais dans tous les cas un plaisir …
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Valable pour la série de 1 à 5 (un livre par an) les épisodes 6 à 8 ont été écrits 5 ans plus tard, les personnages initiaux sont morts depuis des siècles et j'ai choisi de ne pas m'engager dans cette nouvelle aventure.

Pour le reste :
Magnifique space opera. Ultra coloré.
Un univers totalement déjanté, exubérant, criard, excessif. cet univers mérite tous les superlatifs.

Les personnages, haut en couleur accrochent immédiatement la sympathie ou la haine, c'est selon. On les suit avec passion.
La lecture est aisée, linéaire.
On ne s'ennuie pas un seul instant. de l'action à tous les niveaux qui va crescendo au fil des tomes.

Tous les thèmes sont abordés (IA, pouvoirs de l'esprit, machines, vaisseaux spatiaux, extra-terrestres etc...)
De l'humour, du suspense.

A lire absolument.
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Encore une très bonne suite pour cette épopée space opéra.
Je vais faire cours pour ne pas spoil. On continue a suivre nos personnages préférés pendant la guerre qui les opposent à l'impératrice Lionnepiere.
Coup bas, traîtrise, amitié et amour.
Il y a parfois quelques longueurs comme pour ses prédécesseurs mais ça reste un excellent roman. le meilleur de la saga jusqu'ici.
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Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
- Wulf ! J'attendais ton contact ! Quand arrives-tu ?
- Je ne viens pas, répondit le Garou. Sa voix grave et caverneuse évoquait le grondement d'un fauve, mais il y perçait une tristesse et une lassitude si grandes qu'elles effaçaient toute impression de menace. Je te l'ai dit, Gilles : j'en ai assez des combats. J'ai vu trop de morts et de destructions pour y prendre encore plaisir. Lionnepierre doit tomber, c'est certain, mais cela se produira que j'y participe ou non. Tu n'as plus besoin de moi, Gilles; tu as poursuivi la route et tu m'as dépassé.
- Mais... tout ce temps que nous avons passé à discuter, à imaginer comment nous renverserions la Garce de fer ? Ne me fais pas ça, Wulf ! Ne me laisse pas seul ! Tu es mon plus vieil ami, tu es tout ce qui me rattache aux jours anciens.
- C'est la différence qu'il y a toujours eu entre nous : tu veux te rappeler le passé, moi je cherche à l'oublier. Ne te raccroche pas à ta haine, Gilles; je sais tout de la haine. Si tu lui laisses trop d'emprise sur toi, elle te dévorera tout vif jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'elle en toi; ce n'est pas une façon de vivre. Agis pour la justice, non pour ton plaisir personnel. Je suis fatigué, Gilles ; j'existe depuis trop longtemps, j'ai vu l'Empire changer tellement que je ne le reconnais plus, j'ai vu mon espèce sortir de l'histoire et entrer dans la légende. Je crois qu'il est temps pour moi de lâcher prise et de suivre mes semblables.
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Tout empire a besoin d'un dépotoir dans un coin reculé, loin des regards, où se débarrasser des mécontents et des trublions. Pour l'impératrice Lionnepierre XIV, c'était Brumonde, caillou glacial et inhospitalier à l'écart des routes fréquentées de l'espace, peuplé presque uniquement de traîtres, de criminels, de patibulaires que la chance avait lâchés et d'espsis en fuite. Lionnepierre tolérait l'existence de Brumonde dans son empire qu'elle gouvernait par ailleurs d'une main de fer parce qu'ainsi, au moins, elle savait où se trouvaient les pommes pourries.
Elle aurait volontiers éliminé tous ces déchets humains mais elle était entourée de conseillers assez avisés pour comprendre que des bannis soulèvent beaucoup moins de problèmes, dans l'ensemble, que des martyrs. Toutefois, les années passant, toute sorte de rebelles et de hors-la-loi avaient trouvé refuge sur Bru-monde et, un jour, la décharge jusque-là bien commode était devenue une épine empoisonnée dans le flanc de l'Empire. Lionepierre avait ordonné qu'on nettoie la planète, par le feu si nécessaire, et découvert alors qu'un écran psionique la protégeait désormais, dressé et maintenu en place par une multitude de cerveaux espsis et bien assez solide pour résister à toutes les attaques de la flotte impériale. C'est ainsi que, malgré les innombrables machinations et complots retors de Lionnepierre, Brumonde demeura la seule planète rebelle survivante, à l'abri du courroux de l'impératrice.
Du moins ses habitants le croyaient-ils.
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Le cauchemar commença. Le commentaire de Lionnepierre faisait double emploi avec les images, qui parlaient d’elles-mêmes : Virimonde devait s’automatiser complètement, devenir une immense usine d’un pôle à l’autre. Villes, villages et champs disparaîtrait sous des kilomètres de hangars où l’on parquerait le bétail sur plusieurs centaines étages de hauteur. Les animaux naîtraient dans des salles de clonage, vivraient une brève existence où on les engraisserait artificiellement et mourraient dans les abattoirs connexes sans jamais voir la lumière du jour, alimentés par des cathéters, lobotomisés pour assurer leur calme, tués par des machines. Plus besoin de pâturages, plus besoin de fermes ni de fermiers : les ordinateurs géreraient tout. On rassemblerait les paysans pour les transporter sur d’autres mondes où ils travailleraient en usine. La production de viande serait multipliée par mille dès la première année et amortirait l’investissement en matériel en moins de dix ans.
Tel était le projet de Lionnepierre pour Virimonde : un avenir où l’homme n’aurait plus sa place.
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Divers produits chimiques couraient dans ses veines et se disputaient la domination de ses pensées et de son organisme, mais sa volonté les tenait tous en respect. Avant de se rendre sur Virimonde, il avait finalement cédé à la tentation, absorbé la drogue psi, et son esprit noir s'était épanoui comme une fleur vénéneuse. Il jouissait à présent du contrôle direct de ses propres systèmes autonomes et maintenait à son gré l'équilibre entre les substances que charriait son sang, si bien qu'il se tenait éternellement au sommet d'une déferlante sans fin. Et, si l'univers et ceux qui l'habitaient lui paraissaient un peu moins que réels, cela n'avait rien de nouveau pour lui, de toute façon.
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Et lentement, pas à pas, mètre après mètre, les rebelles refoulèrent l’Empire, lui interdirent l’accès au cœur de la cité. L’invasion se heurta à une force inébranlable et s’y brisa. Des cris de guerre venus de cent mondes et de cent cultures retentissaient au-dessus de la mêlée sanglante et se combinaient en un formidable rugissement de rage, de vaillance et de résolution, et les troupes impériales n’avaient rien à leur opposer. Certains fusiliers prirent leurs jambes à leur coup au risque de se faire abattre par leurs propres officiers, qui hurlaient éperdument sur les liens com pour demander des renforts ou l’ordre de battre en retraite ; on leur répondit de tenir leurs positions. Les barges antigrav arrivaient. Toutes ensemble.
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