Phryne Fischer, détective privé, richissime, vit une vie de femme libre dans l'Australie des années 20.
L'intrigue policière est double, un homme est assassiné lors d'un marathon de danse auquel assiste la jeune femme et elle est engagée pour régler une question d'héritage.
La première intrigue est banale, la seconde l'est moins, surtout quand Phryne comprend quels sont les réels enjeux de son enquête.
Voici donc Phryne qui pour les besoins de la seconde enquête , part en avion traverser les Alpes Australiennes pour retrouver un homme traumatisé par la guerre de 14.18 Sur sa route elle croise une aviatrice "Bunji Ross " et une écrivain "Joséphine Binet," sans oublier un adorable wombat.
Tout en voyageant le plus léger possible, Phryne n'oublie pas son diaphragme ( "Juste au cas où").
Dans ce livre, au delà de l'enquête policière bien construite, l'auteur aborde la guerre de 14.18 et les traumatismes qu'elle a engendré, tant sur ceux qui l'ont faite que sur ceux qui ont attendu le retour d'un proche, toute la population du plus pauvre au plus riche, tout le monde a été touché. Ceci donne un certain éclairage sur cette période qu'on a appelé "les années folles".
L'auteur évoque aussi la crise et ses conséquences sur les classes les plus pauvres, et livre aussi une réflexion sur la perception de l'homosexualité dans les années 20 en Australie : une intolérance pour les hommes avec des condamnations pénales et un certaine permissivité pour des femmes qui vivent ensemble au grand jour.
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J'ai beaucoup aimé ce tome fort en rebondissement. Quelques éléments m'ont cependant laissés dubitatives, la partie "séduction" avec l'ermite principalement qui semble tellement forcée et tombée de nulle part qu'on dirait que ça a été ajouté après coup histoire de rajouter une couche au côté femme fatale de l'héroïne... un peu trop forcé pour moi, sa manque de logique et de réalisme. Deplus plusieurs personnages malsaints dans ce tome sont pardonné à demi mots, la notion de justice et de "juste" me semble très flou : soit c'est voulu pour pousser le lecteur à s'interroger sur les questions de culpabilité et de responsabilité (et c'est super bien vu), soit c'est juste une absence de morale franche dans le roman et je trouve que c'est un manquement étrange. Toujours est il que ça m'a un peu dérangé, sans pour autant me gâcher le plaisir de la lecture toujours aussi fluide et agréable. Un bon roman qui devrait ravir les fans de l'héroïne fantasque !
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Elle s'habilla prestement, enfila des bas de soie couleur champagne, une combinaison en soie noire, un corsage jaune pâle et ensuite le tailleur qui la moulait tellement qu'elle ne le mettait jamais quand il y avait de l'action en perspective. Dans un tailleur Dior, personne ne pouvait courir.
Bande annonce de Miss Fisher's Murder Mysteries, série basée sur les romans de Kerry Greenwood.