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Simonetta Greggio est une auteur que j'aime beaucoup et c'est donc avec beaucoup d'impatience que j'attendais de lire ce livre. L'ayant enfin entre les mains, je me suis précipitée et je ressors de cette lecture malheureusement déçue.

J'ai trouvé la narration trop brouillonne, le ton un peu trop familier parfois et les chapitres trop courts, ce qui fait que l'on page d'un personnage a un autre sans profondeur. C'est dommage car les deux frères sont intéressants car très différents mais ils sont pas mon goûts pas assez décrit, ils manquent de profondeur.

Sinon l'intrigue est vraiment originale et les années 60-70 des bien décrites. C'est un vrai voyage dans le temps, avec de nombreuses références de films, d'auteurs....

Pas le meilleur livre de Simonetta Greggio en tout cas ce n'est pas celui que je conseillerai pour découvrir l'auteur.
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Amours , trahison, blessure, drame, sont les maîtres mots de ce roman. le titre nous prévient, il va y avoir de la rivalité mais ce que le titre ne nous dit pas c'est qu'il s'agit de deux frères. ( la 4ème de couverture le dit, donc je ne dévoile rien :-) )
Deux frères, le plus jeune, Yann, est beau, studieux et est follement épris de Maria, l'aîné quant à lui, Alexandre, est professeur de lettres, volage , grand séducteur et va séduire Maria qui a été présentée par Yann.
On va alors suivre, ou plus exactement, on va essayer de suivre sur 40 ans, ( de 1965 aux années 2000) ce trio.
Je dis essayer car la lecture n'est pas aisée et cela pour plusieurs raisons.
D'une part, les chapitres courts s'enchainent passant d'une époque à une autre, d'autre part la narration à 4 voix ne facilite pas la lecture et enfin parce qu'il est fait référence aux grandes figures qui ont marqué ces années :Althusser, Jankélévitch, Derrida, Deleuze. On a du mal à se repérer, à se retrouver, à savoir qui parle, c'est dommage.
J'ai du mal à noter ce livre, car globalement, je ne suis pas séduite du fait de l'aspect "brouillon" mais le thème et l'idée de faire courir l'histoire sur ces 40 années avec ces références d'intellectuels sont intéressants.
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"C'est ma femme, ma femme, tu sais ça? Personne ne ma la volera.Elle est à moi." crache Alexandre, macho possessif, à son frère Yann, amoureux transi venant de passer à l'acte avec Maria, "visage de madone et corps voluptueux" qu'ils désirent tous deux depuis la Sorbonne.Mais qui des deux a trahi le premier?
Dans L'homme qui aimait ma femme, Simonetta Greggio revisite le mythe de Dante Alighieri dans La divine comédie (repris par Jacques Tournier dans Francesca de Rimini) où deux frères, pris dans l' étau de leur rivalité de toujours, aiment la même femme et se déchirent jusqu'à la mort.
Mais Maria dans ce roman aime les deux, son mari Alexandre et son amant occasionnel Yann, fait le mauvais choix ou peut-être bien se laisse porter par les flots passionnels des deux autres, femme bafouée et désirable tout à la fois.Quarante ans d'histoire, de politique et de culture (beaucoup-trop- de citations littéraires,psychologiques et philosophiques) servent de toile de fond à ces vies où l'amour surnage entre les coups durs du destin.
Simonetta Greggio brosse ici deux portraits forts d'hommes:
Yann, le cadet, l' hypersensible muré dans sa souffrance jusqu'à en être insensible, le brillant avocat d'affaires aux prestigieuses études, le paranoïaque....
Alexandre, le don Juan qui "emballe les filles", l'infidèle, le protecteur,l'égoïste,le professeur de lettres de 3° cycle susceptible de s'autodétruire et de détruire si on lui vole son butin.
Car c'est un peu ça qu'elle est Maria pour lui, un butin,un enjeu.
Simonetta Greggio (avec toujours une vision cruelle de l'amour comme dans son recueil de nouvelles L'odeur du figuier) conjugue le verbe aimer à tous les temps et étudie les diverses facettes de l'amour: adultérin,conjugal, fraternel (Maria a aussi une soeur Bébé),platonique (l'auteur fait intervenir une certaine Allis "discrète et renfermée" qui prend la parole), charnel,fou,fatal,possessif, à sens unique....laissant la part belle aux hommes qui prennent et jettent à leur gré...à moins que certaines ne se rebiffent ....puis pardonnent!
Malgré une fin amorale, qui m'a choquée, ce roman, très fouillé psychologiquement, est excellent et bien écrit.
Il annonce une rentrée littéraire qui démarre sur les chapeaux de roues!
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Alexandre et Yann sont deux frères. Ils sont amoureux de la même femme, Maria. Mais c'est Alexandre qui l'épouse.
Des années 60 aux années 2000, on suit leur parcours.
Bien que très proches, ils ont des aspirations bien différentes.
Variations sur l'amour et ses formes variées.
C'est très bien écrit, mais alors, que Simonetta Greggio aime à nous embrouiller. Rien de linéaire dans cette narration. On ne sait jamais qui parle, quand ça se passe. Il faut s'accrocher, mais ça en vaut la peine.
Se mêlent à cette histoire d'amour tourmentée des considérations sociologiques, politiques et philosophiques sur les années traversées.
Un roman riche et intense.
Par contre, je ne trouve pas le titre représentatif de l'histoire.
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Maria est belle, Maria est douce…
Mais voilà.
Deux frères, Alexandre et Yann, vont croiser son chemin.
Involontairement certes mais n'empêche, ils vont en faire un parcours chaotique.
La belle Maria tombera sous le charme d'Alexandre, séducteur invétéré de tout ce qui porte jupon, l'épousera et lui donnera deux enfants.
Tandis que Yann en romantique dépité, regardera la belle et tentera vainement de l'oublier.
Durant quarante ans, leur histoire constituera le chassé-croisé d'un trio broyé par les sentiments dont Simonetta Greggio d'une plume élégante et pudique fait un roman bouleversant.
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Je découvre cet auteur avec L'homme qui aimait ma femme, et j'avoue que je suis assez charmée. Simonetta Greggio nous rejoue Jules et Jim et s'en tire plutôt pas mal. Yann et Alexandre sont frères. le premier est romantique et studieux, le second est libertin et bon vivant. Leur point commun s'appelle Maria. Pendant 40 ans, ils l'aimeront et croiseront le chemin d'autres femmes sans qu'aucune ne parvienne à la remplacer.
Le récit de Simonetta Greggio est dense, bien ficelé et très agréable. Dans un style simple et fluide et en adoptant des points de vue multiples, elle parvient à décrire avec une précision remarquable les sentiments des personnages. Lecteur vit intensément leurs amours, leurs tourments et leurs espoirs.
J'ajouterai tout de même un bémol : le roman est entrecoupé de trop nombreuses digressions sur la vie d'intellectuels, philosophes ou cinéastes, qui n'apportent pas grand chose et alourdissent la narration.
Cette lecture, sans être absolument passionnante, permet de passer un moment très sympathique.

Retrouvez cette critique et bien d'autres sur mon blog
Lien : http://bloglavieestbelle.ove..
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Livre envoutant. J'aime cette écriture riche, croquante de Simonetta Greggio qui écrit en français, qui cisèle ses phrases pour que chaque mot fasse sens.
Nous traversons 40 années de l'histoire de 2 frères et de Maria leur amour commun, des années 60 à l'aube du nouveau millénaire. Nous suivons l'évolution des moeurs, des pensées, de l'actualité. Même si le récit adopte différents points de vue et peut par moment paraitre chaotique, Je me suis laissée bercer par ce livre que je recommande vivement.
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Décevant – mais pas déplaisant – tel est mon sentiment sur ce livre, qui ne laissera pas de souvenir marquant dans mon petit panthéon livresque. Comment ce livre a-t-il atterri dans mes lectures ? Ayant entendu l'auteur disserter sur l'amour dans l'émission la grande librairie, j'ai pensé que son livre avait l'air d'être intéressant. François Busnel, enthousiaste et brillant, comme toujours, le présentait comme un remake de Jules et Jim d'Henri-Pierre Roché (fichtre !) et cela avait bien sur attiré mon attention, moi qui ai lu il y a fort longtemps les Deux anglaises et le continent. Et puis la photo de Simonetta Greggio sur la couverture est engageante : joli sourire avenant et regard qui se porte sur quelque chose qui semble l'amuser, son livre peut-être ? Alors quand j'ai aperçu son livre à la bibliothèque, je n'ai pu résister à la tentation. J'ai donc débuté ma lecture de l'homme qui aimait ma femme, tout en lui faisant des infidélités, avec le récit de vie le Second souffle de Philippe Pozzo di Borgo. En revenant vers lui, j'ai décidé de l'achever (le livre), pour pouvoir en faire cette chronique. La voici (ouf, quelle longue introduction, peut-être pour camoufler le peu de chose à dire…).
L'homme qui aimait ma femme présente un trio de personnages jeunes, beaux et prometteurs mais qui vont à leur perte. Deux frères, Alexandre et Yann vont aimer la même femme, Maria, au cours des années 60. Alexandre va finalement épouser Maria, tout en la trompant éperdument, tandis que Yann s'enfuit…
Sur ce canevas plutôt mince, l'auteur brode de petits chapitres sur les élans de jeunesse, les études de ses personnages, leurs émois amoureux et leurs pulsions de vie. Parallèlement, elle insère d'autres pages sur les amours de quelques personnages connus : Jung, Henri-Pierre Roché… L'auteure convoque aussi en toile de fonds des intellectuels qui vont marquer ces années des trente glorieuses, Lacan, Levinas, Derrida notamment, dont Yann et Alexandre lisent les textes. Et puis elle convoque aussi des écrivains comme Laclos, dont les liaisons dangereuses figurent en arrière plan du roman, Saint Augustin… Ces intermèdes distrayants éloignent un peu de l'intrigue et n'apportent pas grand chose. J'ai eu de temps en temps l'impression de remplissage plus que de nécessité vitale.
Au niveau de la narration, les personnages prennent la parole à tour de rôle, procédé intéressant mais je me perdais parfois entre les différentes voix. D'autant plus que l'une d'entre elles, Ellis, prend le dessus sur les autres (surtout sur la fin) en se positionnant comme la narratrice de l'histoire. On devine que derrière Ellis, se cache l'auteure, qui après avoir laissé ses personnages s'exprimer (et comme aucun ne tenait fermement la bride de l'histoire) se décide tout de même à orchestrer l'ensemble. J'aurais souhaité pour ma part une vision un peu plus marquée, des petites bulles de fiction un peu plus éclatantes, comme le moment où elle retrouve Alexandre, complètement sonné après le départ mystérieux de Maria. Et d'autres passages m'ont laissé perplexe. Comme celui où la narratrice laisse entendre que Yann est retrouvé mort dans un canot. Or un peu plus tard on le découvre bien vivant, cet épisode n'étant pas davantage évoqué.

Au final, ce roman se laisse lire mais franchement, ce n'est pas le nirvana ! L'ensemble manque d'homogénéité, de consistance. Les personnages sont falots. Dans les remerciements, Simonetta avoue s'être servie dans le vaste puits de l'internet pour nourrir quelques passages, notamment ceux qui concernent les personnages réels qu'elle évoque. Cette franchise est louable mais je ne peux m'empêcher de penser que ces « emprunts » rajoutent à l'impression de désordre que renvoie le roman.
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Critique disponible sur mon blog www.marcbordier.com :

Parmi les nombreuses nouveautés de la rentrée littéraire, j'ai choisi L'homme qui aimait ma femme de l'italienne Simonetta Greggio sur la foi de sa quatrième de couverture. Ce roman raconte l'histoire tragique d'un trio amoureux. Au début du récit, à l'automne 1965, deux frères, Alexandre et Yann, viennent de quitter leur mère et leur Bretagne natale pour étudier les lettres et la philosophie à Paris dans le quartier latin. le cadet, Yann, fait la rencontre de Maria, "visage de Madone et corps voluptueux", dont il tombe vite amoureux. Il la présente à Alexandre qui, grand séducteur et amateur de femmes, va s'empresser de la séduire et de la lui ravir. S'ensuit alors entre les frères une rivalité complexe qui durera jusqu'au milieu des années 2000. Durant cette période, Yann l'intellectuel introverti et contemplatif ne cessera de désirer Maria . Il trouvera une consolation pendant quelque temps en se mariant avec une autre femme, Manon, avant que la disparition tragique de cette dernière ne vienne mettre un terme à son bonheur et précipiter son exil à New York. de son côté, Alexandre épousera Maria, mais ne cessera de la tromper avec des femmes de passage. Avec le retour de Yann en France, la concurrence entre les deux frères éclatera en conflit ouvert, jusqu'à les conduire à une fin tragique (que je me garderai bien de vous révéler ici).
Vous l'aurez compris, l'amour est le grand thème de ce roman. Il le revendique d'emblée, avec cette épigraphe tirée des Liaisons dangereuses : "Ah, croyez-moi, on n'est heureux que par l'amour." Par la suite, le récit s'inspire ouvertement de Jules et Jim, le roman d'Henri-Pierre Roché porté à l'écran par François Truffaut. de l'amour, il explore les multiples facettes : amour jaloux et transi de Yann pour Maria, charnel, superficiel et compulsif entre Alexandre et ses conquêtes adultérines, douloureux et cruel entre Maria et Alexandre, fraternel et parfois haineux entre Yann et Alexandre... Pour naviguer dans cette géographie subtile, Simonetta Greggio a habilement choisi une structure narrative composée de chapitres courts racontés chacun du point de vue d'un de ses personnages, dévoilant ainsi au lecteur leurs sentiments profonds comme s'il consultait leur journal intime. En toile de fond, c'est l'histoire sociale, économique et intellectuelle de la France des cinquante dernières années qui défile : mai 68, Althusser, Jankélévitch, les beatniks, le Mitterrandisme, le libéralisme... le lecteur est tenu en haleine jusqu'au dernier chapitre et referme le livre à regret. Assurément, L'homme qui aimait ma femme est un de meilleurs romans de cet automne.
Lien : http://www.marcbordier.com
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Par le titre alléchée, je me faisais une joie de découvrir cet auteur.

Dans le Paris des années soixante, deux jeunes frères Yann et Alexandre, vont rencontrer la séduisante Maria.
Si les premières années de leur vie d'étudiant ont la liberté et la saveur de cette époque, imprégnées par le cinéma de la nouvelle vague (d'ailleurs le titre du livre raisonne avec le film de Truffaut «L'homme qui aimait les femmes») et les idées des nouveaux penseurs, on sent bien qu'un drame se tisse dans les mailles de leur destin.

J'ai eu beaucoup de plaisir au début de ma lecture, d'autant que c'est une période que j'aime particulièrement, mais mon enthousiasme s'est essoufflé au fil des pages. le récit se perd dans un mélo et les personnages se transforment doucement en caricature d'eux-mêmes.
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