La fiancée de Bombay

Une lecture qui ne me laissera pas un souvenir impérissable, mais une bonne lecture tout de même... de toute façon, j'ai a priori positif, puisque généralement, j'aime les histoires qui se déroule en Inde, pays que je rêve de voir un jour. C'est un roman très dense, avec une plume très alerte, avantage considérable lorsqu'on voit la taille du bouquin. On se laisse vite entraîner dans l'histoire et les personnages féminins sont très intéressants... Et puis, l'Inde, ses couleurs, ses odeurs, sa chaleur, son brouhaha, ses épices... Un voyage direct vers l'ailleurs... Et effectivement, mention spéciale à la couverture, que je trouve très engageante... Bref, une bonne lecture...

Cette histoire romantique nous conte deux ans de la vie de trois jeunes femmes. L'écriture alerte et primesautière fait défiler allègrement les 570 pages du livre. Très vite, on s'attache à ces jeunes femmes, même si parfois les inconséquences de l'une ou la candeur de l'autre, nous font bondir. Mais c'est oublier qu'il y a un siècle, la vie des femmes étaient loin de ressembler à celle d'aujourd'hui. Surtout dans la pudique et stricte bourgeoisie britannique.
Outre l'histoire personnelle des ces jeunes anglaises, ce qui est intéressant dans ce roman, c'est le cadre de vie. La première partie du récit se déroule sur le bateau qui les emmène de Londres à Bombay. le portrait que dresse l'auteure des Anglais qui font ce voyage est intéressant. A travers les réflexions de chacune des héroïnes, on perçoit l'absence de relation entre les différentes classes sociales qui voyagent sur ce bateau ou entre Anglais et Indiens. Les préséances, l'étiquette, l'éducation… ainsi qu'un sentiment de supériorité certain rendent les échanges convenus voire superficiels. Seul le très jeune âge des protagonistes et le sentiment de liberté qu'elles éprouvent en voyageant seules leur permettra d'aller au-delà des conventions et préjugés.
Ces relations seront décrites avec plus de minutie encore quand elles auront atteint les Indes. Des velléités d'indépendance parcourent le peuple indien, Gandhi commence à faire parler de lui, musulmans et hindouistes s'affrontent… et les Anglais s'accrochent à leurs rêves, leurs richesses et leur statut de colonisateurs.
J'ai adoré cette plongée au coeur des Indes du 20e siècle. Traditions, vie quotidienne, bonheurs et malheurs y sont dépeints assez fidèlement d'un côté comme de l'autre. le regard porté sur cette partie de l'Histoire n'occulte pas les erreurs passées ni les excès commis. Il cherche à rester juste et objectif, expliquant le pourquoi des choses ou des réactions de chacun.
Maintenant, cela reste un récit romantique ; les données historiques et sociales mettent en relief la vie des héroïnes, elles ne sont pas l'objet du roman. Je reste donc sur ma faim à ce niveau-là car j'aurais vraiment aimé en apprendre davantage. Ce que je ferai sans aucun doute, ce roman m'a donné très envie de mieux connaitre ce pays et cette partie de l'Histoire.

La fiancée de Bombay ne ressemble pas vraiment à ce à quoi je m'attendais, mais je ne suis pas déçue de cette lecture pour autant... Je m'attendais à découvrir quelque chose de la même veine que Shanghaï Club de Jacques Baudouin en plus féminin et romantique, et pour le coup c'est bien le cas ! Mais c'est un peu mou...

Je voulais voyager dans le temps et dans l'espace, vivre de grandes aventures et pour le coup c'est un peu raté, tant pis ! (Bon c'est quand même le cas, mais j'ai trouvé que les personnages étaient vraiment actuels, d'un autre côté ça se passe en 1928...). Mais même si j'ai été déçue de ne pas trouver ce dont j'attendais dans ce livre, je suis très contente de ce partenariat avec les éditions JC Lattès : l'histoire reste vraiment une très bonne surprise !

Alors ne compter pas sur moi pour dire que je n'ai pas apprécier ce livre, au contraire !



Ça faisait un bon moment que je n'avais pas lu une vraie histoire de filles, avec de gros problèmes de filles et de grosses surprises : pour le coup je suis servie !

L'histoire est plus classique que la saga The Luxe, plus réaliste et plus crédible. C'est très agréable à lire.

Je pense qu'elle s'adresse à une tranche d'âge un peu plus âgée que moi, mais ce n'est pas pour autant que ça m'a dérangée, au contraire, ça me change des histoires d'ado' qui ont de vrais-faux problèmes à régler : là, on joue dans une autre catégorie et c'est très agréable !



Sans oublier que les trois héroïnes que l'on suit sont très attachantes et différentes les unes des autres : on s'identifie forcément à l'une d'elles, c'est un passage obligatoire ! Et tant mieux, l'histoire n'en devient que plus touchante.

Chacune à son propre problème et sa propre personnalité, et l'Inde n'a pas vraiment l'air de les aider à les résoudre, au contraire ! Au vu de l'époque, c'est assez impressionnant tout ce qu'elles se permettent de faire...

J'aime beaucoup le personnage de Viva : elle n'hésite pas à aller au bout de ses idées, c'est totalement le genre d'amie que j'apprécie. Rose me paraissait un peu tarte au début mais je dois dire qu'elle se rattrape bien par la suite... Quand à Tor, au début c'était celle qui me touchait le plus, mais plus l'histoire avançait et moins j'arrivais à la cerner : c'est une drôle de sensation, mais bon c'est quelque chose qui arrive aussi dans la vraie vie. Je crois que j'ai rarement vu des personnages aussi crédible dans ce genre d'histoire à l'eau de rose : Julia Gregson à su ne pas en faire trop et j'apprécie beaucoup ça.



Pour conclure, je dirais que l'histoire et la plume de Julia Gregson m'ont un peu fait penser à Jane Austen... Bon, ça ne tient peut-être qu'au romantisme anglais, mais j'imagine bien Jane Austen écrire dans ce décors et décrire des évènements semblable si elle avait vécu 200 (?) ans plus tard...

La fiancée de Bombay est vraiment un livre sans prise de tête très agréable à lire !
Lien : http://lunazione.over-blog.c..

Un véritable plaisir! La couverture et la quatrième de couverture m'ont beaucoup plu, j'étais déjà donc dans de bonnes dispositions pour commencer ce roman. Ce voyage vers les Indes aux côtés de trois personnages féminins et des rôles masculins intéressants a été des plus enthousiasmant!!! La première partie du roman se passe lors du trajet vers l'Inde, on y découvre les personnages et les premiers liens qui se tiessent entre eux. J'aime ce verbe "tisser" qui me semble tout à fait approprié ici! (à la fin on a un très bel ouvrage). Les personnages sont tous très attachants et chacun à sa manière assez mystérieux. A partir de moment où ils arrivent en Inde, leur route se sépare pour se croiser de nouveau au fil du texte. le fait est que l'on assiste à leur progression, à leur découverte du pays de façon individuelle pour mieux les retrouver ensuite dans le groupe. Ce pays parfois attrayant, parfois inquiétant est tout à fait fascinant. Au fil du texte on découvre du vocabulaire de l'Inde qui donne une touche de plus d'exotisme au texte. le rapport indiens/colons est intéressant, la différence des cultures... la façon dont les anglaises découvrent que les petits indiens peuvent être heureux sans le confort auxquel elles ont été habitué, c'est touchant de voir le chemin qu'elles font, ces femmes sont très modernes finalement dans leur vision du monde. Désilusion, espoir, amour, résignation, courage... autant d'états que les héroïnes devront surmonter parfois dans la douleur. Ce roman de 700 pages m'a fait voyagé, m'a porté et ne m'a pas semé en route, j'ai aimé la fin même si j'aurai pû poursuivre le voyage.

Premier point positif: la couverture, que je trouve vraiment très belle, et on a beau dire, ça fait quand même un petit plus!
Après, j'avoue que le style de l'auteure, souvent trop implicite à mon goût, m'a parfois un peu lassée. Cependant, je me suis laissée happer dans les aventures de ces 3 jeunes femmes et surtout dans cette atmosphère totalement envoutante et tellement dépaysante de ces Indes coloniales d'avant-guerre. Leur chaleur étouffante, leurs effluves épicées, leur soulèvement imminent, leur brassage de civilisation, leur exotisme...
Et puis les 3 personnages principaux sont tellement attachants (impression renforcée par l'alternance des points de vue). J'ai apprécié leur évolution tout au long du roman. Viva, l'accompagnatrice bohème si mystérieuse et en réalité pétrie de blessures secrètes et phobique de l'engagement (!!!); Rose, douce et rêveuse mais qui saura se montrer si courageuse, noyée dans un mariage désastreux; et puis ma préférée, Tor, si éxubérante mais si pleine de souffrance et de complexes, désespérée dans sa recherche du bonheur qu'elle pense inaccessible.
Rayon points négatifs: le personnage de Guy Glover aurait pu être dix fois plus flippant s'il avait été plus approfondi et exploité! Dommage...Dans le genre psychopathe, il avait du potentiel!!! J'ai également regretté que l'auteure se penche si peu sur le climat politique de l'Inde de cette époque: elle touche du doigt la misère sociale à travers les petits orphelins du Tamarinier et évoque Gandhi au cours de quelques maigres lignes...C'est si peu! Encore dommage...
Bref, pour conclure, un livre quand même bien sympathique, nous transportant dans une époque et un pays tellement envoutants!