Né en 1914 et mort en 1955,
Nicolas de Staël aura traversé sa courte vie avec une seule obsession, celle de peindre. Voyageant et travaillant beaucoup, il ne veut pas entreprendre sa carrière avant d'avoir appris des autres et de lui-même. Infatigable, toujours insatisfait et à la recherche de quelque chose de nouveau, c'est vers l'âge de trente-neuf ans que son talent commence à être reconnu par les Américains d'abord. Cette richesse soudaine l'effraie autant qu'elle le stimule car il ne veut surtout pas être emprisonné par une étiquette, celle de l'abstraction. Il se défend d'appartenir à cette catégorie comme à celle de la figuration.
Nicolas de Staël ne peint pas des lieux ou des personnes mais l'espace, la musique, la poésie. Cultivé, passionné par les artistes de son époque, grand ami de
René Char, il n'aura de cesse de mettre en couleurs ce qui l'émeut, le touche comme la ferveur d'un stade lors d'un championnat de foot, la musique après un concert de
Pierre Boulez, les mots de ses amis poètes...
De la palette aux tons gris et sombres du temps de la seconde guerre mondiale, il accédera à la flamboyance des couleurs ensuite. Des formes géométriques et acérées de ses débuts sortiront des formes beaucoup plus épurées et minimalistes.
J'ai pris grand plaisir à découvrir et suivre la route de cet artiste exalté, toujours en quête de nouveautés, autant du point de vue pictural, qu'amical ou amoureux. Il a mené sa vie tambour battant et sa peinture vibre de toutes ses multiples passions.
Un grand merci à mon club de lecture pour cette riche découverte accompagnée d'un Dvd illustrant les oeuvres de Nicolas de Staël. Je me suis régalée !
Lien :
http://mespetitesboites.net