Le coeur en abîme

Un roman de SF que j'avais lu dans ma jeunesse et que je redécouvre chez mes parents pendant Noël 2019. Une histoire d'amour qui, comme bien souvent, laisse de profonds stigmates.

P.144 : « Tu détestes le système dans lequel tu vis. Mais ne t'y trompe pas : tu hais aussi toute la société. Tu n'aimes l'humanité que de loin, Rémiro. Tu es davantage un malade qu'un ennemi. le malade vit seul sa névrose ; il se referme, il s'aigrit. Mais l'ennemi, lui, réfléchit. Il sait galvaniser les foules, renverser l'opinion, entraîner les bouleversements. Tu n'as jamais fait la révolution qu'en toi-même, Rémiro. Et tu ne la feras jamais ailleurs. C'est pourquoi tu peux être un instrument de la Juvé, mais pas son adversaire. Même si tu remontes, même si tu vis, même si tu reviens sur la Terre, que feras-tu que tu n'aies déjà fait ? Tu regarderas l'humanité comme une pauvre foule plongée dans l'erreur. Et tu rejoindras tes gouffres, parce que tu es solitaire et hautain."

Dans le Coeur en abîme, les personnages s'interrogent. Ils explorent des galeries souterraines mais aussi leur propre coeur et la société dans laquelle ils vivent, société où les enfants naissent androgynes et où leur genre se fixe au cours de la croissance, influencé par les expériences et la volonté de la personne.
A la fin, Carmin fait son choix, et personne n'en sort indemne.

Ce livre m'a fait pensé au film "Avatar".
On est à la fois lié au héros et à son histoire, et en même temps on est mal à l'aise face à l'exploitation de cet autre monde.
Une belle histoire d'aventure, de science-fiction et d'éveil écologique.