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Geneviève Leibrich (Traducteur)
EAN : 9782864244516
256 pages
Editions Métailié (27/05/2004)
3.57/5   7 notes
Résumé :
Le cadavre de Carolina est retrouvé horriblement mutilé et violé, cette avocate féministe aimait les femmes, mais avait un amant. Et c'est lui qui est soupçonné et emprisonné.
Au-dehors, son frère est le seul à essayer de l'aider, à croire à son innocence malgré leurs rivalités. Au-dehors, la belle Maria Anna envoie des messages que personne ne comprend. Les enquêteurs veulent condamner très vite un coupable.
Avec le même talent pour le suspens psychol... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Une avocate milanaise connue pour ses engagements féministes, sa bisexualité et son agressivité est retrouvée sauvagement assassinée, son cadavre ayant été violé avec une bouteille de champagne puis mutilé. du fait de sa personnalité étrange et clivante, elle avait de nombreux ennemis. Mais vu la sauvagerie du meurtre, les juges veulent un coupable à condamner rapidement. Et le coupable tout désigné est l'amant de la victime, Alfiero : un universitaire élégant et séduisant qui aime les femmes. En plus leur liaison était quelque peu tumultueuse, et peu avant le drame, ils s'étaient violemment disputés, selon les dires de certains témoins.
Il est donc rapidement arrêté et emprisonné. Il a un frère, Aleardo, artisan en verrerie qui ne partage pas grand chose avec lui mais ne peut le croire capable d'un crime aussi horrible.
Tel que c'est présenté, on pourrait prendre ce livre pour un polar mais ça n'en est pas vraiment un. L'intrigue est en soi assez basique et on devine dès le milieu de l'histoire qui a commis le meurtre et pourquoi (même si ce n'est confirmé que dans les dernières pages...). Mais cette histoire de meurtre est surtout prétexte pour poser un cadre. Ce livre est avant tout une histoire de sentiments et de relations humaines : celle de deux frères aux relations froides, sans trop de points communs entre eux et qui ne se connaissent finalement pas vraiment, mais que les circonstances vont rapprocher. Aleardo, surtout (les chapitres qui lui sont consacrés sont d'ailleurs à la première personne), repense à leur passé, analyse la conduite de chacun et les raisons pour lesquelles son relationnel avec son propre frère était aussi distant. Quand c'est centré sur Alfiero (qui sait qu'il n'a pas commis le crime mais qui se sent incapable de se défendre et condamné d'avance), on aborde plutôt les thèmes de l'univers carcéral : visites au parloir, rapports avec les matons, misère sexuelle, harcèlement de toutes sortes, amitiés spontanées ou rejet total entre détenus, règles implicites et hiérarchies entre détenus (notamment lorsqu'il y a des parrains siciliens).
L'écriture est de plus très agréable, avec un bon style et sans longueurs inutiles. Bref, voilà un très bon livre, pas très joyeux et plutôt original.
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Titre original: "La colpa" paru en 1989.
Prix du polar européen Le Point 2003.
Étiqueté Polar puisqu'il s'ouvre sur un cadavre, mais c'est surtout un roman psychologique.
La Faute est "la recherche labyrinthique d'une vérité peut-être peut-être injoignable."

L'unique élément certain est l'homicide chargé de symboles du cadavre de femme horriblement violenté.
La victime, Corinna, est une avocate , belle et autoritaire, rageusement employée à défendre les femmes : "l'autre moitié du ciel".
Le coupable tout désigné est son amant, un universitaire élégant et séduisant qui aime les femmes.

Le thème est celui de la faute et de ses implications, traité de façon approfondie ainsi que la vie en prison de celui qui ne possède aucun des codes pour la comprendre.
La prose est élégante, les pages se tournent régulièrement. J'ai apprécié l'évolution des deux frères, de caractères différents, aux relations distantes, que, sans surprise, le drame de l'incarcération va rapprocher.
Les chapitres alternent le point de vue de Leardo, écrits à la première personne ,et le récit de la vie en prison, écrits à la troisième personne et , de ce fait, plus impersonnels. Ce qui rend encore plus nette la différence entre les deux frères.
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Ce livre est un roman policier, mais l'enquête n'est pas si importante. J'ai très rapidement deviné qui avait assassiné Corinna, et pourtant, cela n'a en rien gâché ma lecture.
L'enquête policière n'est qu'un prétexte à l'auteur pour aborder, avec justesse, certains thèmes.

Laura Grimaldi analyse les relations complexes entre les deux frères, entre eux et leurs parents, leurs relations amoureuses, etc.
Aleardo et Alfiero ne s'entendaient pas forcément très bien: cette histoire les rapprochera, forçant Aleardo à se pencher sur leur passé, à analyser la conduite de chacun, à se remettre en question.

J'ai été exaspérée par le récit des relations entre Aleardo et sa femme, Marie. Il me semble que dans pratiquement tous les romans, les couples mariés ne s'aiment pas, voire ne se supportent pas, soit la routine les a éloignés, soit ils ne se sont jamais aimés. Ce schéma est assez agaçant, car il est éculé.
[...]
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Lien : http://www.lalivrophile.net/..
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Bon
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Peut-être que le côté le plus absurde de la prison était le langage. On y entendait tous les dialectes possibles et tous les outrages inimaginables à la grammaire et à la syntaxe, mais quand il était question de problèmes juridiques ou même concernant le traitement carcéral, des expressions élégantes, irréprochables quant à la forme et au fond, jaillissaient ...
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Pour la première fois depuis qu'il était en prison, il médita sur l'expropriation du temps, sur les horaires imposés, sur l'impossibilité de changer d'une seule seconde la répétition obsessionnelle des événements
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Quand il raisonnait avec son cerveau, Alfiero se disait qu'il n'avait pas envie d'apprendre les règles qui régissent la vie carcérale. Mais son instinct lui suggérait de s'adapter s'il voulait survivre. Cela dit, voulait-il survivre?
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....et quelques secondes durant il parvenait à s'abstraire de ce qui l'entourait. Il n'avait pas besoin d'imaginer un endroit différent, il lui suffisait d'ignorer son environnement immédiat
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Pour parler comme Brecht, il est plus criminel de posséder une banque que de la voler, mais t'est-il jamais arrivé de voir un banquier inculpé?
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