AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782360408764
196 pages
Artège (01/04/2016)
4.4/5   10 notes
Résumé :
[LIVRE RELIGIEUX]

Le Chrétien n'est pas du monde, mais il est bien dans le monde. Révolution libertaire, effondrement de la pratique religieuse, perte de repères éthiques... face à ces bouleversements de la société française, les catholiques se trouvent à contre-courant.
La tentation est grande alors de se diluer dans le monde ou au contraire de se replier sur soi. L'abbé Grosjean nous appelle à refuser ces deux tentations, pour ne pas renoncer... >Voir plus
Que lire après Catholiques, engageons-nous !Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Si on peut dire une chose, c'est qu'on ne s'est pas trompé de titre pour le livre ! Car dès ce niveau, on ne tourne pas autour du pot. L'objectif est clair :
1. c'est pour les cathos,
2. c'est un appel,
3. y est exprimé la nécessité de vivre ses engagements.
Donc ceux qui l'auraient acheté, offert ou lu par erreur, auraient un léger (euphémisme exprimé par pure charité pour éviter "lourd" ou "grave" ou "méchant" (rayez les mentions inutiles)) problème de comprenette (là, il faudrait consulter) ou de vision (là, il faudrait consulter aussi, mais pas le même que précédemment).

Alors pourquoi une telle exhortation ?
Parce que l'auteur, jeune "padre" dynamique, s'émeut et s'indigne de la fatalité d'un déclin et d'un effacement inexorables qui envahit les cathos français, au point de perdre la foi en leur espérance.
Il s'agit donc d'abord d'appeler les fidèles à sortir de leurs attitudes névrotiques de ces dernières décennies : paranoïa (sentiment de cathophobie, de complot médiatique…), dépression (baisse de la pratique, baisse des vocations, perte d'influence, perte de repères, évolution libérale-libertaire de la société...), schizophrénie (vie de foi souvent séparée de la vie sociale, pratiques pastorales distinctes des pratiques professionnelles, laïcité de plus en plus exclusive…).
L'esprit du livre est donc bien d'enjoindre les ouailles à sortir les doigts du bénitier et du missel pour carrément les mettre dans le cambouis. Attention pas celui habituel des oeuvres caritatives ou des pratiques cultuelles mais bien la grosse fange des lieux d'influence ou de pouvoir, celle où ça peut craindre pour les bonnes âmes, où il faut plutôt être costaud, bien préparé et pas trop mou du genou, où il y a combat. C'est le prix à payer pour exister, influer et grandir. Mais c'est un prix normal parce que c'est la vie quotidienne de l'humanité !
Ainsi, l'objectif c'est l'efficacité et la performance et pas la mièvrerie, pas l'esprit compassé perdu dans les bondieuseries. C'est le genre : « aide-toi vraiment, fais le maximum comme un pro et seulement après le ciel t'aidera ». Pas l'inverse. Jamais l'inverse !

Attention, tout ceci n'exclut surtout pas la vie spirituelle. Au contraire, elle est fondamentale pour y puiser l'énergie nécessaire et garder le cap.

De même, il ne faut pas croire qu'un tel discours serait novateur ; il est dans l'air du temps. Il est en effet celui de François (pour ceux qui liraient cette critique d'un oeil distrait et qui n'auraient pas percuté sur les 5 occurrences du mot ʺcathoʺ, je vous laisse deviner : il a une kippa blanche) depuis son élection qui demande de retrouver l'authenticité d'un message évangélique centrifuge.
Donc fini plus que jamais le temps des catacombes, de l'enfouissement, de la dilution, du repli sur soi, des chapelles. La beauté du message chrétien vaut qu'on se décarcasse et qu'on le clame, certes en finesse, avec intelligence et sincérité (surtout sincérité) mais avec efficacité (de plus en plus d'efficacité), à la hauteur de la conviction de sa pertinence pour l'humanité.

Bref, vous avez compris que le bouquin dépote et qu'il est là pour ça, comme un manuel du parfait catho ressuscité postmoderne. L'intérêt est qu'il n'est pas primaire. Pour être franc, soit, il est même plus subtil que ce que je craignais quand je l'ai coché dans la liste "masse critique" (by the way, un grand merci de m'avoir retenu), car ça sentait quand même à plein nez le sermon revendicatif, le prêche communautariste, l'homélie culpabilisante. Et bien non, ça ressemble beaucoup plus à un livre genre management par l'absence d'emphase, par l'approche rationnelle et pragmatique de la situation et pertinente qui plus outre, par le rappel des fondamentaux.
Pour tout vous dire, je l'avais en fait choisi avant tout pour être quasi-sûr d'être dans le chapelet des heureux élus de "masse critique" parce que c'est quand même un livre de niche (cf. plus haut). Et alléluia, comme prévu ça n'a pas dû trop se bousculer au portillon (by the way, un grand merci de m'avoir retenu). Bonne pioche donc !

Bon, ben, en tout cas, en conclusion : engagez-vous, rengagez-vous, qu'il disait !
Commenter  J’apprécie          34
Pouaaah, je vais être en retard, si je continue : ma vidéo bilan sera mise en ligne avant la dernière chronique du mois ! Cha-tas-tro-phe ! (Oui. D'accord. Je sors.)

Catholiques, engagez-vous ! est un bouquin de religion qui interpelle les jeunes à retrouver le sens de leur foi, de ce que l'Eglise attend de nous, le sens de notre mission et de ce que nous pouvons et devons faire dans le monde. C'est un bouquin qui dresse l'état des lieux de notre société (en France, du moins) et nous invite à l'accepter pour pouvoir apporter notre pierre à l'édifice, selon les valeurs auxquelles nous tenons. Arrêtons de douter, laissons-nous guider !

Je suppose que mon résumé laisse pour beaucoup transparaître l'enthousiasme et la détermination que ce livre m'a transmis au fil des lignes. Je ne m'attendais pas à me laisser autant imprégner par les propos du Père Grosjean, c'est vrai. Je remarque toujours les ouvrages religieux dans les Masses Critiques de Babelio et cette fois-ci – à nouveau – je me suis laissée tenter par celui-ci. Bonne intuition qui ne doit pas être le fruit du hasard !

En commençant ce livre, j'avais peur de passer à côté. C'est toujours le problème quand on parle d'ouvrages de type spirituels : il y a un risque que vous ne receviez pas le message d'amour, pour de multiples raisons qui nous sont toutes personnelles. Pourtant, ici, j'ai très vite remarqué la plume directe, franche et sans peur de Pierre-Hervé Grosjean. Il n'a pas honte, il reste ferme dans ses paroles, ses pensées, et ça se sent, pour celui qui le lit.

Ça se sent et ça nous percute ! Ce discours est directement adressé aux jeunes, qu'ils soient encore avant le bac ou après, comme moi. le texte n'est pas vindicatif : il est persuadé et comme tous les gens persuadés, il nous emporte, parce qu'au fond, nous avons la même conviction : celle de vouloir vivre nos principes, notre foi, de manière plus juste, plus prégnante. Et c'est bien cela qu'il nous propose, en plus d'une première prise de conscience qui nous aide à sortir du ciment dans lequel nos pieds sont parfois coulés.

Oui, parce que si ce livre ne nous invite pas à descendre dans la rue pour envahir le monde (comme si nous allions vraiment le faire… aha), il nous incite déjà à nous questionner sur ce que nous vivons, ce que nous espérons et ce que nous voulons réaliser à l'avenir. Pierre-Hervé Grosjean remet en perspective beaucoup de choses pour rallumer la petite flamme qui nous aidera à reprendre le chemin. Il nous remet, grâce au souffle de l'Esprit Saint (pardonnez-moi du peu et si vous me prenez pour une illuminée… c'est vrai !) sur notre axe, duquel nous avions parfois dévié.

Non, vraiment, les mots que l'on trouve dans ces lignes sont fluides, on a tour à tour envie de découvrir la suite des phrases qui nous sont adressées afin de mieux comprendre, d'aller nous aussi de l'avant, et nous avons aussi envie de prendre le temps de méditer tout ce qui nous est offert. J'aime beaucoup de genre ce livre qui ne se contente pas d'être de passage, dans nos esprits. Ça nous fait réfléchir, changer, regarder autrement. Là, pour le coup, ça colle parfaitement bien avec l'année de la Miséricorde, parce que c'est un regard d'amour qu'il nous faut adopter !

Il y a aussi beaucoup de références dans le propos, dans les divers chapitres, afin de pousser la réflexion et c'est un bon point, parce que s'il y en a, il n'y en a pas trop. On peut tout retrouver en fin, sans avoir été bombardé et je lève mon pouce pour ça ! Tout est accessible sans devenir pour autant un discours de bar. Il y a une élévation qui se fait, par les mots, par les tournures de phrase, mais chacun peut être rejoint à travers les lignes qui nous sont proposées. Il est rare d'avoir une plume telle qu'elle !

En conclusion, le livre de Pierre-Hervé Grosjean aura très bien clos mon mois de mai, sur une note de lumière, de foi et de détermination. Il m'a poussée à réfléchir, à voir le monde autrement, à m'arrêter deux minutes voire plus pour reconsidérer les choses et repartir regonflée à bloc. C'est un livre d'espoir, pour se remettre dans l'axe, sans aucun jugement mais au contraire beaucoup de miséricorde. Si vous couplez ça à une plume très fluide, avec de belles références et le souffle de l'Esprit Saint, ça vous donne un bouquin que je ne me retiendrai pas de prêter à foison !
Et mettre une note là-dessus ? Euh, non, merci. Ça ne se note pas, ça !
Lien : http://leden-des-reves.blogs..
Commenter  J’apprécie          20
L'abbé Grosjean commence à être très connu dans la sphère catholique aussi bien chez les jeunes que chez les moins jeunes pour ses prises de paroles régulières dans les médias. Voilà un prêtre qui n'en a pas peur et qui ose aller au contact de ceux qui ne connaissent pas ou mal l'Église !
Loin d'attaquer les politiques, les médias ou autre pouvoir d'influence, l'ecclésiastique dans cet ouvrage exhorte tous les chrétiens à revenir sur le devant de la scène, à investir les milieux qui depuis longtemps ont été désertés. Catholiques, engagez-vous est une exhortation, elle demande de s'engager car s'engager c'est servir et il y a de multiples façons de servir ses frères en humanités que ce soit garagiste ou politique ! L'abbé cherche ainsi à éviter le repli sur soi qui a longtemps, d'après lui, été la marque de fabrique de l'Église. Ainsi sans pour autant fustiger les générations précédentes il incite celle-ci, celle qui se lève et se lèvera à prendre en compte que le monde tourne. le monde tourne et si les catholiques ne souhaitent pas y participer ou le rendre meilleur il tournera quand même. le monde tourne et si nous ne nous levons pas pour y déposer les idées du Christ, qui le fera ? C'est finalement à cette ‘problématique' que veut répondre, je crois, son ouvrage et il y répond admirablement bien.
Le seul reproche que l'on pourrait faire à ce livre est que parfois le style oral l'emporte sur l'écrit.

C'est un livre à lire par tous, il est abordable dès l'adolescence je pense et notamment pour ceux qui veulent se poser la question : Que puis-je faire dans le monde ? Il pourra en orienter certains à suivre une voie dans le monde et d'autres à se donner tout entier… Je conseille donc à tous ce livre sur l'engagement chrétien, sur la prise de responsabilité qui n'est pas du tout anticatholique, sur le chrétien normal qui veut devenir saint !

Lien : https://lirechretien.fr/2016..
Commenter  J’apprécie          50

Une lecture pleine d'enthousiasme et d'espérance qui encourage chacun à servir et témoigner.
Commenter  J’apprécie          30

Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Ne pensez jamais que votre vie est ordinaire, banale ou sans intérêt. Tous ne sont pas appelés à s'exposer. Mais l'engagement n'est pas réservé à ceux qui s'exposent. Toute vie peut être engagée quand elle n'est pas vécu que pour soi. Ne sous-estimez pas la valeur d'une vie donnée. Que la mère au foyer, que la société méprise, ne se sous-estime pas. Que le 'senior' au chômage, que la société a jeté si facilement, ne se dévalorise pas. Que le malade ou la personne handicapée ne se sous-estime pas. Que celui ou celle qui souffre d'un célibat non choisi ne se décourage pas. Trop de chrétiens se disent que leur vie est banale ou médiocre par rapport aux grands défis de ce monde.
Commenter  J’apprécie          60
S'engager dans ce monde imparfait, en portant nos propres imperfections, c'est effectivement renoncer au confort moral de celui qui ne fait rien. C'est accepter de se retrouver confronté aux choix difficiles, qui inquiètent et parfois nous empêchent de dormir. C'est être prêt à subir les critiques, souvent dans son propre camp, de ceux qui trouveront nos failles et nous en voudront de ne pas toujours être à la hauteur. C'est connaître les tourments intimes les plus durs et les combats intérieurs les plus violents.
Commenter  J’apprécie          70
Paradoxalement, le monde attend encore des cathos qu'ils soient d'une certaine façon exemplaires. Dans les critiques qui nous sont faites, il y a souvent comme une sorte de regret et de déception qui s'expriment. Celles-ci peuvent sembler injustes, car "catholiques" n'est pas synonyme de "parfaits". Mais on comprend l'attente et même l'espérance qu'il y a derrière. Cela doit nous encourager. Nous serons jugés plus durement si nous sommes des contre-exemples, mais positivement cela signifie que, dans l'esprit du grand public, "les catholiques" incarnent encore quelque chose, un ensemble de valeurs positives.
Commenter  J’apprécie          40
On peut se plaindre de tout ce que ces réseaux sociaux véhiculent de mauvais. On peut se plaindre de la pauvreté de fond des grands médias. On peut râler sur ce qui se répand sur Internet. On peut râler... On passe notre temps à râler ! Investissons plutôt ce temps à apprendre et à nous former, à inventer et à entreprendre, pour mettre les nouvelles technologies au service du message extraordinaire que nous avons à partager. S'occuper des périphéries passe aussi par là. Et cela exige notre compétence, pour faire le poids et même prendre le dessus sur tout ce qui entre en concurrence avec notre message. Rien ne nous dispense de l'effort de compétence, même dans l'Eglise et surtout dans l'Eglise.
Commenter  J’apprécie          20
La nostalgie n'est pas chrétienne. Le temps perdu sur le passé est insupportable. "C'était mieux avant..." : et après ? Il faut bien sûr connaître notre passé, savoir ce que nous devons aux générations qui nous ont précédés. Il faut des racines. Il faut être conscients de notre héritage culturel, spirituel, politique... Mais cela ne doit pas faire de nous des hommes et femmes figés dans un passé regretté, d'ailleurs souvent idéalisé ! Les racines sont là pour nous faire tenir debout et agir aujourd'hui.
Commenter  J’apprécie          30

Videos de Pierre Hervé Grosjean (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Pierre Hervé Grosjean
Donner sa vie, de Pierre-Hervé Grosjean
autres livres classés : religionVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (23) Voir plus



Quiz Voir plus

Jésus qui est-il ?

Jésus était-il vraiment Juif ?

Oui
Non
Plutôt Zen
Catholique

10 questions
1828 lecteurs ont répondu
Thèmes : christianisme , religion , bibleCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..