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Citations sur Pour une juste cause (60)

A Kobrine, il ne s’étonnait plus de voir les foules de gens avec des baluchons, les femmes en pleurs qui avaient perdu leurs enfants dans la cohue, le regard épuisé des vieilles. A kobrine, il s’étonnait de voir des maisonnettes proprettes avec des tuiles rouges, des rideaux aux fenêtres, des pelouses, des parterres de fleurs ; il comprit alors qu’il voyait le monde avec les yeux de la guerre…

Première partie, Chapitre 21
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A l’intérieur, cette isba possédait une qualité étonnante, propre aux isbas russes : elle était à la fois étriquée et spacieuse. Elle avait pris de la patine, réchauffée par le souffle de ses maîtres, et de leurs parents, imprégnée de leur présence au-delà de toute mesure, semblait-il, et en même temps, on aurait dit que les gens n’avaient pas l’intention d’y vivre longtemps, qu’ils y étaient venus pour déposer leurs affaires et que d’un instant à l’autre, ils allaient se lever pour repartir, laissant les portes ouvertes…

Première partie, Chapitre 4
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- Moi, j’ai été chez Boubnov, dit l’un des correspondants, ce sont des gars formidables, camarade général, ils vont à la mort comme à une fête.
Le général regarda celui qui parlait en plissant les yeux.
- Là vous exagérez, dit-il, à la mort comme à une fête…Qui a vraiment envie de mourir ? […] Personne n’a envie de mourir, ni vous, camarade écrivain, ni moi, qui suis un soldat de l’Armée rouge. […]
La guerre, c’est un travail. A la guerre comme au travail, il faut avoir de l’expérience, il faut avoir travaillé, avoir roulé sa bosse, avoir réfléchi à tout. Vous croyez que les soldats passent leur temps à crier « Hourrah ! » et à courir à la mort comme à une fête ? Ce n’est pas simple de faire la guerre. Le travail d’un soldat est dur, compliqué. Quand le devoir le lui commande, le soldat dit : c’est dur de mourir, mais il le faut !

Deuxième partie, Chapitre 4
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- Quelle mort stupide que celle d’Igoumnov : il s’est soulevé pour appeler l’agent de liaison, et il a été fauché, dit Chvedkov.
- Dis-toi, commissaire, qu’on ne se fait jamais tuer d’une manière intelligente. Se faire tuer, c’est toujours idiot.

Troisième partie, Chapitre 42
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Les pierres des hauts immeubles et la gloire des généraux demeurent dans les siècles, mais les larmes et les chuchotements, les derniers soupirs et les râles des mourants, les cris de désespoir et de douleur disparaissent sans laisser de trace avec la fumée et la poussière que le vent chasse dans la steppe.

Deuxième partie, Chapitre 36
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Le pouvoir du fascisme sur les gens n’est pas infini ! […] Toute la lie de la vie populaire, inévitable sous le capitalisme, tous les déchets, toute la racaille, tout ce qu’il y avait d’enfoui, de caché, le fascisme l’a soulevé, et tout cela est remonté à la surface, a commencé à sauter aux yeux, tandis que les forces bonnes, raisonnables, populaires, le sel de la vie, se sont tapies dans les profondeurs, sont devenues invisibles, mais continuent à vivre, à exister. Bien sûr, le fascisme a mutilé, a souillé de nombreuses âmes, mais le peuple restera. Le peuple restera.

Première partie, Chapitre 42
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Assis à l‘ombre d’un tilleul en fleurs, Krymov avait cette expression de béatitude que l’on voit sur les visages des hommes venus à la campagne après de longues heures passées dans des pièces surchauffées, enfumées, et à qui l’air pur imprégné de senteurs, l’eau de source fraiche, le vent qui bruit dans les branches des sapins procurent par leur simple présence une sensation de bonheur physique absolu.

Première partie, Chapitre 33
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Le vieux Poukhov trouvait que la vie avait empiré. Il avait calculé le coût des céréales du temps du tsar, ce qu’on pouvait acheter au magasin, ce que valait une paire de bottes, comment était la soupe aux choux : il en résultait qu’autrefois, la vie était plus facile. Vavilov n’était pas d’accord, il considérait que plus le peuple aidait l’Etat, et plus l’Etat pouvait aider le peuple.
Les femmes âgées disaient : à présent, on nous considère comme des êtres humains, nos enfants deviennent des hommes importants ; tandis que du temps du tsar, les bottes coûtaient peut-être moins cher, mais nous autres, et nos enfants, on nous traitait comme des moins que rien.
Poukhov répondait : un Etat tient toujours grâce à ses paysans, et un Etat, c’est lourd à porter, et du temps du tsar, il y avait des famines, aujourd’hui aussi, il y en a, sous l’ancien régime on pillait le moujik, aujourd’hui aussi, on lui impose des taxes, il y en a toujours qui ont prospéré sur son dos, et il y en a encore…

Première partie, Chapitre 3
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- J’ai décidé de commencer à faire nos malles. […]
- Il n’est pas raisonnable de se presser, fit Maroussia. D’autant qu’après-demain, c’est dimanche, ajouta-t-elle comme si la guerre se reposait le dimanche.

Deuxième partie, Chapitre 18
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Un bolchevick doit faire ce dont le Parti, et donc le peuple a besoin. S’il vit avec son siècle et s’il comprend les intérêts du Parti, alors sa ligne est juste.

Deuxième partie, Chapitre 17
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