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Citations sur Tout passe (53)

L’angoisse de l’âme humaine est terrible, inextinguible, on ne peut la calmer, on ne peut la fuir ; devant elle sont impuissants même les paisibles couchers de soleil champêtres, même le clapotis de la mer éternelle
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Staline mourut sans qu’aucun plan l’eût prévu, sans instruction des organes directeurs. Staline mourut sans ordre personnel du camarade Staline.
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Et soudain, le 5 mars 1953, Staline mourut. La mort de Staline fit littéralement irruption dans le système gigantesque de l'enthousiasme mécanisé, de la colère populaire et de l'amour populaire décrétés par le comité de district du Parti. Staline mourut sans qu'aucun plan l'eût prévu, sans instructions des organes directeurs. Staline mourut sans ordre personnel du camarade Staline.
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Il alla à l’Ermitage et en ressortit avec une sensation d’ennui et de froid. Comment était-il possible que ces tableaux eussent conservé leur beauté durant toutes ces années où il se métamorphosait, lui, en vieux bagnard ? Pourquoi n’avaient-ils pas changé ? Pourquoi les admirables visages de ces madones n’avaient-ils pas vieilli ? Pourquoi les pleurs n’avaient-ils pas aveuglé leurs yeux ? Peut-être l’éternité, l’immuabilité de ces œuvres étaient-elles leur faiblesse et non leur force. Peut-être est-ce ainsi que l’art trahit l’homme qui le crée.
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Il serait temps que les devins qui prédisent l’avenir de la Russie comprennent que seul l’esclavage millénaire a créé la mystique de l’âme russe.
Dans l’admiration de la pureté ascétique byzantine et de la douceur chrétienne de l’âme russe transparaît la reconnaissance involontaire du caractère inébranlable de l’esclavage russe. Les sources de cette douceur chrétienne, de cette pureté ascétique byzantine sont les mêmes que les sources de la passion, de l’intolérance, de la foi fanatique de Lénine : elles se trouvent dans la servitude millénaire.

(p. 237)
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Pendant neuf cents ans, les vastes étendues de la Russie qui donnaient – à qui s’en tenait à une vue superficielle des choses – une sensation d’envergure morale, de hardiesse et de liberté n’ont été que l’alambic muet de l’esclavage.

(p. 231)
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Animé d’une foi d’apôtre, Lénine entraînait à sa suite la Russie sans comprendre qu’il était lui-même victime d’une étrange illusion : l’obéissance, la soumission de la Russie (qui avait revêtu une forme nouvelle après le renversement du tsar), sa complaisance étaient telles que tout ce qu’il lui apportait, tout ce qu’il avait emprunté à l’Occident révolutionnaire épris de liberté, semblait aussitôt se décomposer, dépérir, se transformer.

(p. 230)
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Staline a fait mourir les amis les plus intimes et les compagnons d’armes de Lénine parce qu’ils empêchaient, chacun à sa façon, le léninisme véritable de se réaliser.
En luttant contre eux, en les mettant à mort, il semblait lutter contre Lénine, tuer Lénine. Mais ce faisant, il a assuré la victoire de Lénine et du léninisme. Il a brandi l’étendard de Lénine et l’a accroché au-dessus de la Russie.

(p. 241)
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L'amour du peuple, inhérent à tant d’intellectuels révolutionnaires russes dont la douceur et la disposition au martyre n'avaient pas eu, semble-t-il, d'équivalent depuis l'antiquité chrétienne, s'alliait au mépris de la souffrance d'autrui et à l'implacabilité, à la vénération du principe abstrait, à la résolution d'exterminer non seulement ses ennemis mais encore ses compagnons dès qu'ils divergent tant soit peu sur l'interprétation desdits principes abstraits.
Ce sectarisme, cette totale subordination au but, cette tendance à étrangler la liberté vivante, la liberté présente, au nom d'une liberté imaginaire, à transgresser les principes vivants de la morale au nom des principes de l'avenir ne se manifestaient-ils pas déjà dans le caractère de Pestel, de Bakounine et de Netchaïev, dans certains actes et dans certaines déclarations des membres de /Narodnaïa Volia/?
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Ivan alla à l Ermitage et en ressortit avec une sensation d ennui et de froid. Comment était il possible que ces tableaux eussent conservés leur beauté durant toutes ces années où il se metamorphosait, lui, en vieux bagnard? Pourquoi n avaient-ils pas changé ? Pourquoi les admirables visages de ces madones n avaient-ils pas vieilli ? Pourquoi les pleurs n avaient-ils pas aveuglé leurs yeux ? Peut être l éternité, l immuabilite de ces œuvres étaient elles leur faiblesse et non leur force. Peut être est-ce ainsi que l art trahit l homme qui le crée.
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